par Gina Oum | Croire
Les déserts spirituels font partie intégrante de la vie du Croyant. Passée l’euphorie qui accompagne la nouvelle naissance, tôt ou tard dans nos parcours de vie chrétienne, nous sommes toutes confrontées à ce douloureux moment où l’on s’interroge sur la réalité ou l’utilité de nos nouveaux idéaux de vie. Cela arrive notamment lorsque des prières restent sans réponse, lorsque de grands changements auxquels nous n’étions pas préparés surviennent, lors de la perte d’un être cher, un problème de santé, une dépression ou lorsqu’une certaine monotonie s’installe dans notre spiritualité. On n’arrive plus à prier et chaque journée nous parait insurmontable. Dieu semble lointain et un profond vide intérieur s’installe progressivement.
Mais il y a aussi les déserts que l’on se créé soi-même et qui nous font tourner en rond, à l’image des Israélites et de leurs 40 années dans le désert (Nombres 14). Ils avaient été soumis à ce traitement à cause de leur désobéissance, de la peur et de l’incrédulité qu’ils avaient laissé s’installer en eux, et alors même qu’ils avaient expérimenté la puissance et la présence divines. 40 années à retarder la réalisation de la promesse, 40 années à regretter leur manque de foi et à imaginer ce qu’aurait été leur vie à la terre promise… Y a-t-il plus déprimant que de vivre 40 ans de “Et si ?”
J’ai connu deux traversées du désert depuis ma conversion. Et ce que je peux en dire avec le recul aujourd’hui, c’est qu’elles sont douloureuses mais nécessaires pour la croissance spirituelle, car elles nous contraignent à rechercher Dieu sous une nouvelle dimension. Le Seigneur les permet pour nous forcer à une certaine discipline, pour nous obliger à sortir de notre routine spirituelle afin d’entrer dans une relation vivante avec Lui. Les déserts font naître en nous une soif nouvelle et nous amènent à la réalisation que le vide qui nous habite ne peut être rempli que par Lui, et ils nous font aussi réaliser que l’obéissance ne sera jamais un module en option dans notre vie chrétienne. Il n’est certes jamais agréable de faire face à nos abysses intérieurs, mais la victoire est remportée lorsque nous mesurons notre dépendance à Dieu, en tous points et en tout temps.
Les déserts peuvent s’avérer salutaires lorsque l’on demeure suffisamment éveillé pour mettre ce temps à profit pour une introspection. Ils peuvent par contre s’avérer destructeurs lorsque survient la paralysie spirituelle qui nous plonge dans de profonds moments de confusion et de découragement. Dans ce cas, il est urgent de trouver le moyen d’en sortir au plus tôt… Quelques conseils tirés de mon expérience personnelle qui pourraient peut-être vous y aider.
1. Bien s’entourer
Ne pas hésiter à faire appel à une amie chrétienne de confiance qui prendra le temps de vous écouter sans vous juger et qui aura la patience de prier pour vous et avec vous jusqu’à ce que vous y arriviez vous-même à nouveau. Souvent, l’enthousiasme et la détermination de cette personne, le fait qu’elle continue de croire en vous et qu’elle vous exprime le regard et l’amour inconditionnel que Dieu vous porte peuvent suffire à vous remettre le pied à l’étrier de la prière. Car c’est bien la première étape à franchir, la plus urgente et la plus importante: recommencer à prier.
2. Se souvenir de notre parcours de conversion
Effectuer un petit voyage dans le passé permet de se souvenir de l’état dans lequel nous étions avant notre Salut. On mesure ainsi les progrès effectués et surtout la fidélité et la patience dont Dieu a fait preuve à notre égard. Cela permet de relativiser un peu notre état actuel. Se souvenir des raisons de notre foi peut aider également.
3. Lister ses bénédictions
Un processus important à faire tout au long de notre vie chrétienne pour se souvenir de la fidélité de Dieu dans nos circonstances. En France, j’avais chez moi une “boîte à bénédictions” que j’avais confectionnée à partir d’une boîte à lessive et dans laquelle je mettais toutes les interventions de Dieu dans ma vie, notées sur des bouts de papier. J’encourageais les enfants à insérer leurs propres notes aussi. Nous les ressortions le jour de l’Action de grâce que nous avions instauré en famille (dernier samedi de novembre) et nous éprouvions toujours un immense émerveillement à nous repasser ainsi les fidélités de Dieu. Aujourd’hui, je tiens un journal de gratitude que je relis les jours où mon moral flanche.
4. Se reposer
Ce conseil peut paraître simpliste mais je me suis parfois rendue compte que je me serais épargnée beaucoup de troubles inutiles si j’avais pris le temps de me reposer et de revoir mes priorités. Souvent, ce qu’on considère comme un désert spirituel n’est en fait que le fruit d’un épuisement mental et/ou physique, ou d’une poursuite trop longue des mauvaises priorités. Dans ces cas, un bon repos suffit à nous remettre les idées et le corps en place et à changer notre perspective.
5. Avoir recours à la louange
Ma dernière paralysie spirituelle a duré 6 mois. J’étais incapable d’adresser la moindre prière au Seigneur. La louange a grandement contribué à me débloquer. Mon amie du point 1, après m’avoir longuement écoutée, encouragée et prié pour moi m’avait recommandé plein de nouveaux cantiques. Je me suis constituée une liste de lecture sur youtube que je laissais tourner à longueur de journée et au bout d’une semaine, je me suis mise à les chanter, puis à me les approprier, puis à les prier. Cette approche a permis de re-disposer mon coeur à la prière. Trois cantiques en particulier me font systématiquement cet effet: Si la mer se déchaine, Entre tes mains j’abandonne et Tout mon espoir.
6. Prendre du temps pour la beauté
Lorsqu’on est au creux de la vague, notre perception de notre environnement change. Tout nous semble laid, gris, triste… à l’image de notre malaise intérieur. S’entourer de beautés simples et prendre le temps de les observer nous rappelle les merveilles de Dieu, et le soin qu’Il accorde aux détails nous rassure sur le fait qu’Il portera forcément les regards sur nous (Matthieu 6:30). Un bouquet de fleurs fraîches, une corbeille de fruits divers et colorés, un coucher de soleil, une pleine lune, des oiseaux (Luc 12:24), des papillons, un tapis de feuilles d’automne, de la musique classique, un joli tableau, des senteurs naturelles… Se refaire une beauté peut également s’avérer salutaire: aller chez le coiffeur, à la manucure, au spa, oser un nouveau style…etc.
7. S’accrocher aux promesses de Dieu et utiliser les Psaumes
J’ai toujours sous la main une liste de “versets par temps d’épreuve” et mon livre de promesses bibliques dans lesquels je me plonge lors de mes traversées. Et même si au début ce ne sont que des mots, à mesure qu’on se les repasse, ces promesses prennent progressivement vie en nous . L’espoir de leur réalisation renaît et on finit par se les approprier, par la foi.
Quant aux Psaumes, ils ont ceci de remarquable qu’ils illustrent tout l’éventail des sentiments humains. Le roi David nous encourage à faire preuve d’authenticité vis à vis de Dieu, à Lui ouvrir nos coeurs dans toute leur réalité. Le Seigneur récompense toujours ceux qui ne font aucun faux semblant avec Lui. Lire les Psaumes à voix haute nous remet en confiance quant à ce que nous pouvons librement exprimer à Dieu et nous libère de la culpabilité de nous être éloigné de Lui, de ne plus rien “ressentir” ou de n’être plus capable de prier. David devient en quelque sorte notre porte-parole…
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Les déserts spirituels sont rarement des moments plaisants et on aimerait toutes vivre une spiritualité épanouie et sans interruptions. La chose importante à retenir, c’est qu’il y a toujours une leçon à en tirer ainsi qu’un objectif de croissance. Dieu nous veut zélées dans notre foi et dans nos oeuvres pour le Royaume. Il veut nous voir croître dans notre désir de Le connaître et de dépendre de Lui. Et cette croissance ne s’opère et ne se vérifie que sous le feu de l’épreuve du vide, quand on réalise qu’Il est et demeurera à jamais le seul capable de nous combler. Nos déserts nous apprennent à nous abandonner à la toute puissance de Dieu. Nous y entrons brisés, mais nous en ressortons habillés d’une nécessaire humilité, celle qui fera de nous des femmes selon Son coeur.
Mon esprit est abattu en moi, mon coeur est consterné au fond de moi. Je me souviens des jours passés, je pense à toute ton activité, je réfléchis au travail de tes mains. Je tends les mains vers toi, je soupire après toi comme une terre assoiffée. – Pause.
Réponds-moi vite, Eternel, car mon esprit s’épuise. Ne me cache pas ton visage, car je deviendrais pareil à ceux qui descendent dans la tombe. Dès le matin, fais-moi entendre ta bonté, car je me confie en toi! Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher, car je me tourne vers toi! Délivre-moi de mes ennemis, Eternel! C’est en toi que je cherche un refuge. Enseigne-moi à faire ta volonté, car c’est toi qui es mon Dieu. Que ton bon Esprit me conduise sur le terrain de la droiture! A cause de ton nom, Eternel, rends-moi la vie! Dans ta justice, délivre-moi de la détresse! Psaume 143: 6-11
Bénédictions
par Gina Oum | Être
J’ai 4 enfants dans des tranches d’âge variées. Avoir une famille nombreuse demande une organisation quasi-militaire si je veux que chaque besoin soit comblé et pour commencer la journée sans trop de stress. Avec les années, j’ai appris à prendre les devants pour optimiser les matins. Pour celles que ça peut inspirer, voici mes astuces.
1. J’organise tout la veille au soir
Après le repas du soir et avant de monter me coucher, je prépare à l’avance les collations et lunches du lendemain. Je vérifie les cartables, je prépare les enveloppes de cantine, les éventuels mots aux enseignants, les retours de livres de bibliothèque et les vêtements de sport. Je prépare également la table pour le petit-déjeuner.
2. Je simplifie et prépare à l’avance les petit-déjeuners
Tartines, céréales, gaufres ou pancakes, achetés tout faits ou cuisinés maison. On accompagne le tout de chocolat à tartiner, de sirop d’érable, de fruits coupés ou de fromage. Et à boire: jus d’orange ou lait chocolaté. Cela me permet de varier un peu en semaine tout en ayant déjà tout sous la main.
3. Je limite les tâches au minimum
Les trois scolarisés doivent se préparer avant le petit-déjeuner. Le plus grand doit faire son lit avant de partir. Pour le cadet, c’est plus compliqué parce qu’il partage sa chambre avec le 3ème qui est parfois encore endormi lorsqu’il part pour l’école (il commence plus tard). Dans ce cas, c’est moi qui fait les lits dans la journée. Ils doivent aussi plier et ranger leur pyjama, débarrasser derrière eux après le petit-déjeuner et se brosser les dents. Ils n’ont plus qu’à ranger les collations et lunches préparés la veille dans les sacs et filer prendre l’autobus.
4. Pas de technologie !
Regarder la tv le matin avant l’école est quelque chose d’impensable pour moi depuis toujours ! Nous prenons le temps du petit-déjeuner des enfants pour discuter ensemble du programme de la journée et des inévitables “oops !” de dernière minute dont sont champions les adolescents ! À terme, j’aimerai qu’on puisse prier en famille avant le départ pour l’école. Pour l’instant, je le fais seule ou avec leur père au moment où ils grimpent dans l’autobus.
5. Essayer de se lever au moins 15 min avant tout le monde !
C’est une astuce très utile dont j’ai pu jouir des bénéfices pendant la période où j’y suis arrivée. Mais actuellement avec les nuits courtes et hachées… Si vous pouvez le faire, vraiment je vous le recommande. C’est toujours agréable de profiter du lever du soleil dans le calme matinal et cela permet de prendre le temps de bien disposer son esprit avant de commencer la journée. Quand j’y arrive, j’en profite généralement pour prendre un temps de prière ou de méditation de la Parole et je suis plus sereine lorsque les enfants descendent, moins dans le rush. J’en profite aussi pour lancer quelques tâches ménagères comme une lessive, une vaisselle ou un séchage. C’est toujours ça de fait !
Et vous, comment vous y prenez-vous le matin pour que tout le monde soit à l’heure?
Bénédictions !
par Gina Oum | Croire
J’ai découvert ce modèle de prière peu après ma conversion. Il résume parfaitement l’approche idéale dans la prière, telle qu’enseignée dans les Écritures que ce soit par Jésus lui-même ou par les Apôtres. C’est également un modèle très utile pour prier en groupes et que plusieurs ministères, notamment en Amérique du Nord, utilisent dans les églises. Enfin, c’est l’un des meilleurs moyens que j’ai pu utiliser jusqu’ici pour apprendre à mes enfants à prier. Simple et facile à retenir et à appliquer, je vous encourage à l’adopter, pour celles qui ne connaissent pas.
P.S: la version originale n’inclue pas le E. C’est une étape que je juge capitale dans la prière et c’est pourquoi je l’ai rajoutée.
1. A pour Adoration
C’est l’étape de la louange et de l’expression de notre gratitude à Dieu pour tout ce qu’Il EST. Et pour savoir qui Il est, nous devons le découvrir dans Sa Parole, vivre et reconnaître les bienfaits de son caractère dans notre vie, l’aimer pour sa Face. Nous démontrons ainsi notre intérêt pour sa personne. Comme nous, Dieu aime qu’on l’aime pour ce qu’il est et surtout qu’on le lui dise avec joie et sincérité de coeur.
Pour cette étape, nous pouvons nous inspirer des Psaumes de David, d’une liste des attributs et noms de Dieu, lui réciter des poèmes, lui chanter des cantiques…etc.
2. C pour confession
L’étape incontournable de la repentance. Le sang de Christ nous donne l’accès au trône de la Grâce, mais encore faut-il accepter de se soumettre au nettoyage. Commençons par demander à l’Esprit Saint de nous révéler toutes nos transgressions, puis confessons-les à Dieu avec l’assurance d’être pardonnées grâce au Sacrifice de Christ. Pour la prière en groupe lorsque la confession orale reste délicate, vous pouvez opter pour un cantique. Celui que j’utilisais en France dans mon groupe de prière, c’était “Pardon, Seigneur, Pardon” de Jeunesse en mission. Pendant qu’il tourne en fond sonore, laissez chacune prier dans son coeur ou à voix basse.
3. T pour témoignage
Il s’agit de rendre grâce à Dieu, mais cette fois-ci pour ce qu’Il FAIT. Exprimez toutes vos actions de grâce, toutes celles qui vous viennent à l’esprit. Ne négligez aucune grâce, les grandes comme les “petites”. Une amie m’a dit une fois que le fait de m’entendre chaque semaine lors de nos rencontres remercier Dieu pour les courses alimentaires, le toit pour ma famille et pour la santé lui a fait réaliser que non seulement elle ne le faisait jamais, mais qu’elle prenait ces choses pour acquises. Pour avoir perdu plus d’une fois ces choses dans ma vie, j’en mesure depuis longtemps la préciosité. N’attendez pas de tout perdre pour réaliser que vous aviez de quoi rendre grâce à Dieu, même si vos circonstances ne vous poussent qu’à voir le verre à moitié vide !
4. E pour écoute
Une phase capitale souvent négligée. Parfois, dans le temps personnel qu’on se réserve dans nos journées pour la prière, nous oublions souvent d’inclure un temps d’écoute. Dieu a des choses à nous dire et la prière n’est pas un monologue. C’est une discipline qui s’apprend et que j’ai pour ma part apprise lors de mon passage chez les catholiques. Mais il est vrai qu’elle n’est pas souvent enseignée. Tout comme nous aimons être écoutées lorsque nous parlons à quelqu’un, Dieu apprécie que nous mettions le temps et l’énergie à nous familiariser avec cette discipline. Aidez-vous d’un cantique doux (pour moi ce sont les chants de Taizé), surtout si comme le mien, votre esprit a tendance à vagabonder entre la liste des courses et les différentes tâches à faire ! Mais je vous encourage à vous exercer aussi à cette discipline dans le silence et la contemplation. Dans nos cerveaux saturés par l’information, il vous faudra certainement des mois d’exercice pour y arriver, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle ! Qui ne rêve pas d’un dialogue avec le Seigneur ?
5. S pour supplication
Cette étape arrive en dernière position pour casser l’idée reçue que la prière consiste uniquement à demander, demander, demander ! Il s’agit d’adresser nos requêtes de prière au Seigneur. Et n’oublions pas d’intercéder pour les autres ! Nous pouvons nous aider des promesses bibliques ou de cartes de prières. Pour les groupes, prévoyez de laisser le temps à chacune de formuler sa requête. Et pour que cela ne prenne pas des heures, vous pouvez en limiter le nombre ou la sphère (requêtes pour les proches ou pour l’église, par exemple).
Ce modèle est très efficace et permet de mettre les choses dans le bon ordre, en ne négligeant aucun des aspects que le Seigneur juge importants dans notre relation et communication avec Lui.
TÉLÉCHARGEZ LA FICHE ACTES
Pour mes enfants, j’ai réalisé ce petit bricolage. J’ai choisi une main pour illustrer le “serviteur”, et j’ai plastifié le tout pour la solidité. J’ai enfin collé sur un bâton de popsicle pour le côté ludique. On se “passe la main” et chacun “dirige” la prière à tour de rôle. Voilà à quoi ressemble notre “main” de prière ACTES :

Télécharger les cartes ACTES pour enseigner la méthode aux enfants.
Bénédictions !
par Gina Oum | Croire
La prière est notre ligne de communication directe avec le Ciel. Dieu veut que nous parlions avec Lui comme nous parlons avec une personne au téléphone. C’est par ce moyen que nous lui exprimons les profondeurs de notre coeur et que nous recevons sa direction pour notre vie. La prière, c’est le lieu où nous abandonnons notre fierté pour sa souveraineté, où nous exprimons notre espérance en sa bonté, où nous mettons en pratique notre foi en sa toute-Puissance et en son amour.
La prière peut être orale ou mentale, spontanée ou formelle. Et plus d’une fois dans les Écritures, elle est exprimée comme un commandement (Ex. 22: 23,27; 1 Rois 3:5; 2 Chr. 7:14; Ps. 37:4; Isa 55:6; Joel 2:32; Ez. 36:37, etc.).
La discipline de la prière est donc un incontournable pour toutes les chrétiennes. À travers elle, nous vivons en communion avec le Seigneur, nous pouvons librement lui exprimer notre amour et notre reconnaissance, lui présenter nos requêtes, intercéder pour les autres, mais surtout l’écouter ! Car oui, la prière de la croyante doit comporter cette phase d’écoute, comme vous écoutez la personne qui vous parle au téléphone, sans quoi il ne s’agirait que de s’adresser à Dieu comme à un simple “génie” qui exauce tous nos souhaits !
Je sais que nous sommes nombreuses à nous interroger parfois sur la “nécessité” de la prière puisque Dieu sait déjà tout. Mais il faut noter que l’autre but de la prière, c’est de nous faire participer à l’oeuvre du Royaume. Oui, Dieu peut tout faire sans même que nous ayons à lui demander, car Il sait toute chose et est Tout-puissant. Et pourtant…
Tous les matins, j’observe mon mari vider le lave-vaisselle avec l’aide de notre fille de 2 ans. En réalité, il n’a pas besoin de son aide pour y arriver, mais il la laisse participer parce que leur complicité s’approfondit à travers ce rituel et il sème ainsi les graines d’un important apprentissage pour sa vie: la valeur de l’aide et du travail. Et c’est pour les mêmes raisons que Dieu a commandé la prière à tous les Chrétiens : communion, complicité et travail d’équipe pour son Royaume. C’est aussi pourquoi les prières les plus marquantes de la bible sont les prières d’intercession, car Dieu aime qu’on ait le coeur tourné en priorité vers les besoins des autres avant nos propres besoins, et que nos prières soient en accord avec ses priorités (croissance spirituelle) et non calquées sur les critères de réussite que nous donne le monde.
Malheureusement, de nombreux évangiles aujourd’hui enseignent une approche très superficielle de la prière. Dieu devient une sorte de distributeur automatique de bénédictions, à l’entière disposition des Chrétiens. On encourage à prier principalement pour la prospérité matérielle, parce que pour beaucoup, avoir un gros compte en banque, rouler dans des voitures de luxe, avoir un dressing qui déborde et des ministères qui accumulent les dîmes et offrandes, est ce qui doit caractériser le “bon chrétien”, celui qui visiblement a la faveur particulière de Dieu sur sa vie. Et ceux qui ont le malheur d’être malades ou pauvres sont jugés rebelles et impies…
Ce n’est pas un secret que j’abhorre plus que tout ce genre d’évangiles, parce que je le vois détruire des vies, égarer des âmes, enrichir de faux prophètes au détriment de la veuve et de l’orphelin, culpabiliser et condamner les Chrétiens qui ont véritablement compris que Dieu ne fera jamais passer la prospérité matérielle avant la maturité spirituelle à l’image de Christ, et que Dieu peut choisir un chemin de souffrances et de pauvreté pour se glorifier à travers la persévérance des Croyants. S’il avait voulu que la richesse soit l’emblème d’une vie chrétienne réussie, Il n’aurait certainement pas choisi la voie de la Croix pour son fils !
Sainte colère “anti-évangile de prospérité” mise à part, la prière est donc le privilège de toutes les Chrétiennes de toucher le coeur de Dieu par l’intermédiaire de Christ. La prière permet de rencontrer Dieu dans son plan de transformation de nos coeurs. Plus nous nous rapprochons de Lui par la prière, plus son Esprit nous révèle notre besoin de dépendre de Lui et développe notre désir de nous conformer au coeur de Christ. Elle nous sert à louer Dieu et à exercer notre foi par la méditation de ses promesses; elle transforme nos passions et motivations, car elle permet à Dieu d’installer ses désirs et priorités en nous, de sorte qu’ils deviennent également les nôtres.
Mais beaucoup perçoivent la prière comme quelque chose de compliqué, alors qu’il s’agit simplement de parler à Dieu. Et elle n’est pas réservée à un petit nombre de privilégiés qui “savent comment faire les bonnes prières qui ne laisseront pas d’autre choix à Dieu que celui de s’exécuter”. Oui, on peut demander aux autres d’intercéder pour nous, mais il faut arrêter de croire que parce qu’un homme de Dieu est riche et célèbre, il vaut mieux que nous et ses prières sont mieux reçues au Ciel ! J’ai vu trop de chrétiennes adopter ce mode de pensée au point où elles en étaient parvenues à ne plus oser prier du tout, multipliant les dons et honneurs à des pasteurs pour qu’ils prient à leur place ! Agir ainsi, c’est renoncer à un immense privilège que Dieu a accordé à toutes et que Christ a chèrement payé, mais c’est aussi renoncer à son identité d’enfant de Dieu, co-héritière de Christ au même titre que n’importe quel autre Chrétien ! Les prières de vos pasteurs n’auront donc pas forcément plus d’impact au Ciel que celles que vous adresserez vous-même à Dieu, d’un coeur juste et persévérant. Car la Parole nous le dit :
[…] La prière du juste agit avec une grande force. Jacques 5:16
S’il existe de bonnes et de mauvaises façons de prier (Jacques 4:3), nous sommes néanmoins toutes appelées à entretenir cette discipline indispensable pour une vie spirituelle en santé. Mais le fait est que notre chair a une tendance naturelle à la distraction. Et si cela est vrai pour les choses visibles et palpables, à plus forte raison avec les choses invisibles et abstraites ! Une vie de prière nécessitera donc que nous domptions notre chair et allions jour après jour contre sa tendance naturelle, de sorte que prier devienne aussi spontané que respirer, et aussi nécessaire que notre nourriture et boisson quotidiennes.
Une vie de prière épanouie nous permet de demeurer dans la paix surnaturelle de Dieu. Vous pouvez juger de la qualité de votre vie de prière par le degré de stress (ou de paix) que vous expérimentez dans vos journées (Phil. 4:6-7). Demeurer dans la présence de Dieu est le plus sûr moyen de vaincre la plupart des maux de notre siècle et de connaître une croissance spirituelle continue. C’est aussi le plus sûr moyen de démontrer notre amour à Dieu et de réjouir son coeur, car nous lui donnons en actes et plus seulement en paroles, la priorité et la souveraineté dans tous les aspects de notre vie.
Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous. Jacques 4:8
Bénédictions !
par Gina Oum | Croire
Tout au long de son ministère, Jésus nous enseigne par l’exemple la priorité que nous nous devons d’accorder à Dieu dans nos vies, la dépendance que nous devons avoir vis à vis de Lui et le secours que nous pouvons trouver en Lui en toutes circonstances. Mais Jésus prend le soin de nous enseigner 3 approches de la prière. La plupart d’entre nous employons régulièrement les deux premières et réservons la troisième au jugement dernier. Voici une série de 3 articles pour les passer en revue.
Dans Matthieu 6:9, Jésus dit à ses disciples : “Voici donc comment vous devez prier: ‘ Notre père céleste! Que la sainteté de ton nom soit respectée”
Jésus nous enseigne que prier, c’est simplement venir auprès de Dieu comme l’enfant vient auprès de son Père, c-à-d avec simplicité de coeur, avec spontanéité et avec authenticité. Et c’est cette approche que nous utilisons en priorité au quotidien.
1. Avec spontanéité
Les enfants viennent à leurs parents avec toutes sortes de requêtes, tout le temps. Les mamans seront d’accord avec moi pour dire qu’ils sont les rois de l’interruption, qu’on le veuille ou non, qu’ils savent nous repérer où que nous nous cachions et qu’ils savent se faire entendre !
Mais l’enfant vient aussi avec la spontanéité émotionnelle. Il crie, hurle, pleure, rit, frappe, mord… et pourtant nous ne cessons pas de les aimer ! Nous cherchons à combler leurs besoins en privilégiant ce que nous savons être meilleur pour eux et non en cédant à leurs moindres caprices ! Et c’est exactement ainsi que Dieu fonctionne avec nous.
2. Avec authenticité
L’enfant exprime sa requête sans préjuger de cette dernière. Comme on dit au pays, avec les enfants, “ça sort comme ça sort !” Leurs requêtes peuvent parfois nous peiner par l’égoïsme qu’elles révèlent ou nous faire rire à cause de leur absurdité, mais nous serions vraiment tristes de les voir les confier ailleurs et à quelqu’un d’autre. De nombreuses mamans d’ados vivent chaque jour la douleur de voir leur enfant confier les profondeurs de son coeur à son meilleur ami, tandis qu’il se murre dans un imperturbable silence à la maison !
Dieu nous veut authentiques et naturelles lorsque nous nous adressons à Lui ! Il est également parfaitement capable de gérer nos colères et frustrations ! Nous pouvons donc nous sentir libres de nous plaindre, de poser des questions, d’argumenter et même de crier après Lui.
3. Avec simplicité de coeur
C’est l’histoire d’un enfant qui vient voir son Père avec son jouet cassé, le lui place dans la main et repart en courant sans même chercher à vérifier si son père est capable de le lui réparer ou non. L’enfant sait que son Père aura une solution, et c’est tout ce qui compte ! Il a fait sa part en apportant son jouet au Père et dans sa confiance en ce dernier, il ne se préoccupe plus du reste !
Dieu veut que nous l’approchions de la même manière, d’autant plus que contrairement à un père humain, Il dispose de toutes les compétences pour agir en notre faveur. Alors cessons d’analyser les pour et contre et ouvrons simplement nos coeurs à Dieu avec l’assurance qu’Il a la solution parfaite !
Approcher Dieu comme un Père est un des fondements de notre vie de prière. Même dans l’angoisse du jardin de Gethsémané, Jésus nous montre l’exemple lorsqu’Il crie en ces termes: “Abba Père !”(Mc. 14:36). Plus nous gagnons en révélation du coeur de Dieu et plus le fait de s’adresser à Lui comme à notre Père devient évident. C’est ce qu’Il est et ce lien particulier ne sera jamais abusivement utilisé, car notre Papa du Ciel ne se lassera jamais de nous voir accourir à Lui, avec l’assurance d’être entendues et exaucées selon Sa volonté !
Matthieu 19:14
Jésus dit: « Laissez les petits enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent.»
Bénédictions !