Le titre est ironique, mais c’est une histoire inspirée de faits réels, vécus et/ou observés.
Lorsque l’on débute dans la marche avec le Seigneur, on a tendance à vivre dans une certaine euphorie. Tout devient possible, on déborde d’enthousiasme, on veut hurler notre joie à la terre entière… Et tous ces symptômes sont normaux et salutaires ! Seulement, au bout de quelques temps, l’euphorie peut faire place à une certaine routine qui peut s’avérer dangereuse à mesure qu’on lui laisse gagner du terrain. Inévitablement, on commence à s’interroger sur la réalité de ce qu’on pense avoir vécu au moment de notre Salut, on se met à relativiser notre expérience de Christ. Pire, certaines se sont vues abandonner leur foi, au profit d’un retour à une vie jugée plus trépidante et mieux contrôlée. Bref, la marche chrétienne n’est pas une sinécure et nous multiplions les erreurs qui nous font faire des détours. Dieu, dans son incommensurable bonté, les permet pour nous enseigner. Et la bonne nouvelle c’est qu’Il demeure infiniment patient quant aux obstacles que nous nous évertuons à placer nous-mêmes sur notre chemin.
Comme beaucoup, j’ai fait les frais d’une approche beaucoup trop “charnelle” de la spiritualité à mes débuts. Voici les leçons qui m’ont fortement ralentie dans ma croissance spirituelle, mais qui aussi, par la grâce de Dieu, m’ont beaucoup enseignée.
[Car]Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. – Romains 8:28
Leçon N.1 : faire du chantage à Dieu ou le bouder
“Seigneur, si tu n’agis pas dans ma circonstance, je ne te prierai plus jamais!”
C’est ce qui arrive lorsqu’on manque encore à saisir pleinement les concepts d’élection, de grâce et de patience divines. On se comporte en enfant gâtée et on a tendance à penser que l’on a fait une faveur à Dieu en “décidant” de croire en Lui.
Leçon N.2 : associer la foi à un ressenti
“Seigneur, je ne sens pas ta présence dans ma vie!” Quelqu’un a un jour décortiqué le mot “sentiment” en SENTI – MENT: votre ressenti vous ment ! Les émotions sont trompeuses et les manifestations physiques de Dieu dans la vie d’une croyante sont une grâce exceptionnelle qu’Il accorde selon son bon plaisir. La foi est une question de décision et de conviction. Ne vous fiez pas à vos sentiments, ils vous mentent !
Leçon N.3 : juger de la qualité de ma vie spirituelle par les richesses que je possède
C’est ce qui rend si tentante l’évangile de prospérité. On regarde au mode de vie de ceux qui nous le prêchent et on adopte des discours et une démarche chrétienne fondés non sur les progrès spirituels mais sur le succès matériel, réduisant Dieu à un vulgaire distributeur automatique ! Grandir à l’image de Christ est Son plan pour tout chrétien. Et Christ a rejeté les richesses du monde que lui offrait le diable (Matt.4: 8-10) pour donner la priorité aux richesses spirituelles qui elles sont éternelles !
Leçon N.4 : ne pas pleinement saisir le concept d’éternité
Dieu est davantage “mijoteuse” que “fast food” ! L’une des leçons les plus importantes, à mon sens dans la vie d’une chrétienne, c’est celle de la patience. Le temps de Dieu n’est pas le temps des Hommes. Il a l’éternité devant Lui et c’est ici et maintenant qu’Il veut que nous commencions à percevoir ce concept et à s’y préparer. S’impatienter ne le fera pas modifier son timing. Céder à la tentation de “prendre les choses en main” en adoptant les mauvaises priorités ne fera que nous éloigner de Son plan parfait.
Leçon N.5 : ne pas lire la bible et me fier à la seule interprétation qu’en fait mon pasteur
C’est fou le nombre de chrétiennes incapables de citer le moindre passage biblique et qui emploient le “mon pasteur a dit que…” telle une ponctuation dans toutes leurs discussions d’ordre spirituel ! La taille de la bible effraie et on préfère se fier à la seule interprétation de celui ou celle qui semble en avoir déjà percé quelques mystères, en faisant fi des marges d’erreur parce qu’on a oublié la tendance naturelle de l’humain à “prêcher pour sa propre paroisse”. On manque les révélations que Dieu veut nous faire personnellement par le biais de sa Parole et on s’expose à de possibles “tromperies sur marchandise!”
Leçon N.6 : mettre Dieu dans une boite en limitant mes prières à ce que moi je juge important
Au début de mon cheminement, je triais consciemment et inconsciemment mes sujets de prière par ordre d’importance et je m’appliquais à les prononcer avec éloquence, pensant que c’est ce qui en ferait la force. J’ai appris qu’il n’y a jamais de petite prière ni de demandes trop petites pour êtres exprimées. Et Dieu m’a surprise plus d’une fois en répondant à des prières que je n’avais jamais osé lui formuler !
L’expression de nos prières, grandes et petites, est le reflet de notre désir de dépendre de Dieu, de la confiance qu’on Lui accorde pour la résolution de nos problèmes, de la conscience que nous avons de l’amour qu’Il nous porte et donc de la souveraineté qu’on désire lui donner sur notre vie.
Leçon N.7 : remettre à demain ce que je sais devoir faire aujourd’hui
Dieu est un Père aimant et proche de Ses enfants. Mais Il est aussi un Père qui discipline et qui attend notre obéissance. Tout comme nous serons toujours plus enclines à satisfaire aux besoins et désirs de ceux de nos enfants qui se montrent le plus obéissants et le plus empressés dans l’obéissance, autant le Seigneur a des exigences vis à vis de nous qu’il vaut mieux éviter de “remettre à demain de peur de trouver malheur en chemin” ! Le pardon, la repentance, la prière, l’obéissance en sont quelques exemples.
Leçon N.8 : décider et juger moi-même du type d’œuvres que je veux faire pour Lui sans y avoir été appelée et en espérant qu’il approuve parce que c’est chrétiennement correct.
Mon mari raconte souvent à notre fils aîné l’histoire des deux voies: un jeune homme porte sur son dos un sac de nourriture. Il arrive à un embranchement et devant lui, deux routes. La route de gauche est jonchée d’hommes, de femmes et d’enfants à l’agonie. Ils crient et meurent de famine. La route de droite est déserte, pas un chat ! Le jeune homme a son sac de nourriture et sa logique l’incite à aller sur la route de gauche. Mais Dieu lui demande de prendre celle de droite, sans lui donner d’autre explication. Qu’est ce qui devra compter ici? La logique humaine ou l’appel de Dieu? Ce qui nous semble chrétiennement correct n’est pas forcément divinement approuvé !
Leçon N.9: hésiter à faire appel au Saint Esprit
Jean 14:16
Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous
On a tendance à oublier son existence et à se fier davantage à nos intuitions ou à ce que quelqu’un que nous admirons aurait fait, plutôt que de s’assurer d’avoir reçu la divine direction. Pourquoi marcher dans le noir et risquer de trébucher alors qu’il suffit d’allumer la lumière?
L’interrupteur ? Une simple prière !
Leçon N.10: se limiter volontairement en se jugeant sous qualifiée.
C’est le propre des personnes qui ont longtemps vécu sous le jugement, la critique et la dévalorisation. On finit par croire qu’on ne vaut rien, qu’on ne réussira rien, qu’on n’a aucun talent, aucun don. Et même lorsqu’on reçoit l’appel de Dieu pour une mission particulière, le premier réflexe c’est de fuir cet appel, de se trouver des prétextes en oubliant que Celui qui appelle, c’est aussi Celui qui qualifie !
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