Quel est le but réel de la vie? Pourquoi suis-je sur terre? Qu’attend Dieu de moi? C’est l’éternelle question à un million de dollars que nous sommes toutes amenées à nous poser un jour ou l’autre, lorsque nous réalisons avec tristesse le vide laissé par toutes ces choses qu’on croyait cruciales et qu’on avait choisi de poursuivre, parfois pendant de très longues années.
Adolescente, je menais une vie sereine. Longtemps, je n’ai pas eu à me préoccuper de ce que j’avais à faire de ma vie. Mes parents s’en étaient chargés et avaient pris soin de bien définir mon avenir et mon parcours. J’avais certes quelques rêves d’enfant, une vision plus ou moins réaliste de la manière dont je voulais vivre les choses, mais sans plus. Le but de ma vie était de devenir celle que mes parents attendaient de moi.
Et puis vint mon entrée dans la vie adulte, qui s’est faite de manière assez brutale. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée à devoir gérer des aspects dont je ne soupçonnais pas vraiment l’existence, beaucoup de contraintes en même temps, des responsabilités auxquelles je n’étais pas préparée, des pressions que mon jeune âge et l’urgence de ma situation ne me permettaient pas d’assumer. Vint aussi le moment où une voix intérieure se mit à me faire réaliser que mes aspirations profondes différaient de celles que je m’étais engagée à suivre. Je me suis retrouvée prise entre deux feux : écouter la voix intérieure ou écouter mes parents ; écouter la voix intérieure ou écouter ma raison ? Et nous arrivons toutes un jour ou l’autre face à ce type de choix : voix intérieure ou raison?
J’ai choisi d’écouter la voix intérieure malgré les nombreux challenges qui s’en suivraient et qui n’ont pas manqué. Et il m’a fallu une décennie entière pour réussir enfin à être en paix avec ce choix difficile, mais qui me permet aujourd’hui d’écrire ces lignes avec vécu et vérité. J’ai vécu la peur de l’échec, l’angoisse permanente de passer à coté de ce pour quoi je suis réellement faite, la crainte de commettre des erreurs que je ne pourrais pas rattraper par la suite, la terreur de ne pas porter du fruit, de poursuivre les mauvais objectifs, d’épouser le mauvais mari, d’avoir les mauvais enfants, d’habiter la mauvaise maison, d’avoir les mauvais amis, d’être une mauvaise personne, de faire les mauvaises études, de vivre dans le mauvais pays, de choisir la mauvaise déco… La peur. Oh, je peux témoigner avec force aujourd’hui que c’est la redoutable arme employée par l’Ennemi, précisément lorsque l’on se retrouve à un carrefour de sa vie. Cette peur qui paralyse, cette peur qui m’a longtemps paralysée dans bien des domaines de ma vie.
C’est pourtant le simplissime secret que nous sommes nombreux à vouloir compliquer, nous imposant souvent une quête sans issue de laquelle nous ressortons découragées et déçues. Le simplissime secret d’ une vie heureuse et accomplie, révélé depuis toujours par le Dieu du bonheur et de la simplicité.
Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. – Jean 13:34
Dieu nous aime au delà de tout. Dieu nous aime envers et contre tout. C’est cet amour sans bornes qui l’a poussé à nous envoyer, puis à offrir en sacrifice son propre fils unique sur la Croix, afin que nous soyons sauvés. Le Salut en Jésus-Christ est un don entièrement gratuit, une grâce accordée en toute simplicité à tous ceux qui le reconnaissent comme Seigneur et Sauveur dans leur vie.
Mais cette nouvelle naissance nous engage aussi dans un processus de changement qui implique le respect des commandements, ce qui sera la marque de l’amour que nous portons à notre tour à Dieu. Jésus, par sa vie parfaite, sa mort et sa résurrection a pourvu en tous points à ce dont nous avions réellement besoin pour connaitre le bonheur et entrer dans la grâce de Dieu. En tant que Chrétiens, nous sommes et avons donc désormais tout en Christ. Nous sommes dorénavant placés à différents stades de vie et équipés de dons divers, afin de combler à notre tour les besoins de notre prochain.
Dieu se sert de nous pour atteindre notre prochain et il se cache donc derrière chacune de nos vocations, aussi “insignifiante” puisse t-elle paraître à nos yeux, de sorte que chaque service rendu à notre prochain soit sacré, parce qu’en réalité, c’ est Dieu lui même qui travaille à travers nous pour combler les besoins de celui ou de ceux que nous servons. Et c’est là que se révèle le véritable but de notre existence.
Voilà pourquoi je reste perplexe face à la vocation de certaines églises qui fonctionnent par “cercles privilégiés”, qui abhorrent le service aux incroyants et qui fonctionnent telles des monarchies autocentrées. Où est l’idée de partage, d’ouverture, de compassion prônée par Jésus lui-même pendant son ministère ? N’a t-il pas dit n’être pas venu pour les bien-portants, mais plutôt pour les malades (Marc 2:17)? Quel autre message que l’intolérance véhiculons-nous en œuvrant exclusivement dans le petit milieu confortable et privilégié que nous offre notre église, plutôt que d’aller vers le prochain pour qui l’on sera peut-être l’unique “Jésus” qu’il sera amené à rencontrer de sa vie ?
Le service à Dieu au travers du service à notre prochain EST le véritable but de notre existence.
Et ce prochain se trouve au plus près de nous, avant de se trouver à Djibouti, au Soudan, à Madagascar ou à Tombouctou !
Et ce service consistera en une multitude de “petites choses” avant de consister en la construction d’une école, d’une mégachurch ou d’un voyage missionnaire à dix mille kilomètres de chez soi !
Qui est mon prochain? Quels sont ses besoins? Comment puis-je les combler? Voilà les trois préoccupations primordiales d’une vie en Christ qui assure bonheur et épanouissement.
Un exemple concret pour nous les femmes :
– Qui est mon prochain? Marc, mon mari.
– Quels sont ses besoins? Il a besoin de linge propre et d’un bon repas à la fin de sa journée de travail. J’essaye de combler ces besoins en faisant des lessives régulières et des plats maison aussi souvent que possible.
Autre exemple :
– Qui est mon prochain? Esteban, mon fils. J’ai été appelée à être sa maman.
– Quels sont ses besoins? À cause d’une malformation visuelle découverte tardivement, j’ai dû faire le choix il y a plusieurs années de le déscolariser en plein milieu d’année pour assurer un suivi plus approprié de sa rééducation et une approche plus personnalisée de son éducation. Le Seigneur a presque complètement restauré sa vue aujourd’hui. Gloire à Dieu !!!
Dernier exemple :
– Qui est mon prochain? Mes lectrices.
– Quels sont leurs besoins? Elles ont besoin d’être encouragées dans leur rôle de femmes, de mères et d’épouses chrétiennes, dans leur spiritualité et dans leur choix de devenir des femmes intentionnelles dans un monde qui ne leur facilite pas toujours la tâche. Je les encourage par mes expériences, mes apprentissages, mes témoignages et quêtes personnelles, au travers de ma passion pour l’ écriture qui me vient de Dieu.
Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes. Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ? Luc 16:10-11
Je sais par expérience que le bonheur ne se trouve pas dans le grands accomplissements, ni dans les richesses tape à l’ œil, sinon il n’y aurait pas autant de riches malheureux et suicidaires. La vraie richesse se trouve dans cette multitude de petites choses que l’ on doit souvent faire de manière répétitive et intentionnelle, c’est-à- dire sans jamais en perdre de vue le sens profond. Un exercice souvent compliqué sur la durée, surtout pour nous les mères de famille, lorsqu’on doit changer une couche, veiller un enfant malade nuits après nuits, ramasser des dégâts de table ou répéter une consigne pour la énième fois de la journée ! J’ai appris que le bonheur se trouve en faisant le choix de la simplicité et du don de soi gratuit dans tous les domaines : un sourire, une présence, le plat préféré cuisiné avec amour, un coup de fil, une visite de soutien à une voisine esseulée… J’ai appris enfin que le véritable bonheur se trouve dans toutes ces choses que l’argent ne peut acheter : l’amour inconditionnel, la santé, le contentement, la paix intérieure, le véritable respect, le temps, l’estime de soi et les souvenirs précieux qu’on emporte avec soi.
Alors, bien-aimées, prenons courage! Ne cherchons plus le but de notre vie. Dieu l’a voulu simple. Il n’est point caché, il ne s’agit guère d’une quête mystérieuse et il ne s’amuse pas à nous voir errer, telles des souris dans un labyrinthe.
Le but de notre vie est de rendre Dieu vivant pour tous ceux qui nous entourent au travers de l’amour et des services que nous rendons, chacune avec les dons qui nous ont été attribués.
Dieu est derrière chaque geste, chaque action posée avec la bonne motivation de cœur. Et lorsque, prises dans nos inévitables doutes, nous Lui poserons la question de savoir ”mais quand t’ai-je réellement servi Seigneur, moi qui n’ait fait que des tâches insignifiantes toute ma vie? ” Nous entendrons cette réponse de sa part: ”Toutes les fois que [tu] as fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que [tu] l’as fais ”(Matt 25:45).
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Bénédictions !
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