D’annoncer le matin ta bonté…

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Il est bon de te louer, Eternel, et de célébrer ton nom, Très-Haut, d’annoncer le matin ta bonté et pendant les nuits ta fidélité. – Psaumes 92-2-3

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Le soleil est levé depuis un moment déjà… La maison est encore endormie mais je parcoure déjà ma cuisine de long en large, le cœur reconnaissant pour cette première journée sans douleurs. Dieu m’a relevée ce matin, après des jours d’agonie, paralysée par mon nerf sciatique pincé. Je revis et je savoure la grâce de pouvoir me déplacer à nouveau jusqu’aux fenêtres pour observer les feuillages qui renaissent en cette magnifique journée de printemps. La délicieuse odeur d’un café brûlant titille mes narines et j’observe les oiseaux qui se baladent gaiement de branches en branches. “Tu es bon, Seigneur”, murmure mon cœur. “Je peux marcher à nouveau. Et je tiendrai la promesse que je t’ai faite il y a quelques jours, affligée par la douleur. Cette promesse là, plus que toute autre, je veillerai toute ma vie à la respecter…”.

Je me fais mentalement la liste des choses à faire en cette journée : le ménage qui attend depuis 2 semaines, un vrai repas pour mes amours, des courses, du linge à plier, des emails à rédiger… Mais cette douce voix qui me rappelle que je dois encore me ménager. Dieu guérit, mais sa sagesse m’appelle à y aller doucement… “Je veux prendre un temps de convalescence reconnaissante”, me dis-je, “car Dieu est bon. Sa grâce m’a relevée…”

Les enfants se réveillent. Ils sont en bonne santé. J’ai l’impression de les voir réellement pour la première fois depuis des jours ! Et ils ont survécu sans moi… Oui, je suis importante mais avec et sans moi, Dieu prend soin d’eux mieux que je ne le ferais jamais. Je dois gagner en humilité quant au rôle que je m’obstine à avoir dans leur vie, cette volonté de tout contrôler, cet orgueil de croire que tout s’écroulera si je suis absente. Ils ont survécu. Mieux : ils ont vécu ! Dieu a pourvu à l’essentiel… Sa bonté a abondé sur eux, une fois de plus.

J’embrasse doucement leur visage déjà tout éveillé. Ils sentent bon, ils sont magnifiques, doux, innocents… Je mesure la grâce de pouvoir les voir, de pouvoir les prendre dans mes bras, et de pouvoir me déplacer jusqu’à la cuisine pour leur préparer le petit-déjeuner… Combien de femmes n’ont pas pu faire ces simples gestes ce matin ? Dans quelques minutes, ils partiront pour l’école, nourris, habillés proprement. Ils prendront l’autobus, passeront leur journée à l’extérieur, et rentreront le soir sous un toit où ils partageront un repas en famille et se coucheront dans un lit. Je le sais, parce qu’à chaque milliseconde de leur journée, Dieu sera avec eux. Les anges de l’Éternel monteront la garde autour de leur corps et de leur âme. Je le sais, parce que mon Dieu est vivant…
Ils montent dans l’autobus. Je les remets comme tous les matins à mon Père pour leur journée, et j’acquière comme tous les autres matins, la douce certitude que mon coeur de mère peut demeurer en paix : nous sommes couverts par sa grâce, enveloppés par sa bonté. Aujourd’hui non plus, elles ne feront pas défaut.

Ils sont partis. Je m’installe lentement sur le fauteuil blanc du salon, mon café à la main. Mon époux se prépare à descendre pour sa journée de travail. Je regarde cet homme qui inlassablement a pris le relais sur la vie de la maison, enchaînant nuits blanches, travail et tâches ménagères sans jamais se plaindre. Les mots peinent à sortir de ma bouche. Ils semblent trop faibles pour lui exprimer ma reconnaissance pour l’engagement dont il fait preuve pour notre famille… et pour moi. Chaque soir, avec patience et compassion, il a prié et m’a massé la jambe malade, souffrant avec moi, implorant la grâce de Dieu pour ma santé. Je l’aime plus qu’aucun mot ne saurait décrire… Et là encore, l’immense bonté de Dieu, pour avoir mis un tel homme à mes côtés.

Je regarde mes deux derniers qui jouent joyeusement sur le plancher en bois. Je repense à ces derniers jours où la douleur m’a aveuglée sur les grâces immenses dont je suis comblée. Je culpabilise d’avoir pleuré, je culpabilise d’avoir ressenti de la frustration, je culpabilise pour mes pensées et paroles déplacées… Je mesure mes limites, je mesure mon inconsistance face à l’épreuve de la chair attaquée. Et je regarde à la bonté de Dieu, celle qui ne m’a pas accordé cette guérison en fonction de mon “mérite” ou de la “grandeur” de ma foi. Mais par la grâce, purement et simplement par la grâce…

LOUER

Oui Seigneur, j’annoncerai le matin tes bontés, celles qui recouvrent avec fidélité toutes mes iniquités.

Et aujourd’hui, point de ménage, point d’agitation. Je veux prendre le temps d’une convalescence reconnaissante, m’asseoir en ta présence et consacrer cette journée en actions de grâces pour ton incommensurable bonté.

Louez l’Éternel, car Il est bon ! Oui, sa bonté dure éternellement ! – Psaumes 118.1

Bénédictions !

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