Le miroir de Dieu (partie III): la révélation des journaux intimes

Avez-vous déjà tenu un journal intime ? Moi oui ! J’écris depuis que j’ai l’âge d’écrire, pour ainsi dire. J’écris sur mes rêves, mes douleurs, mes états d’âmes, mes projets, ma vision de la vie, mes frustrations…etc. J’écris tout et tout le temps. Ce qu’il y a de bien avec les écrits, c’est qu’ils restent. Vous pouvez donc régulièrement vous pencher dessus pour évaluer le chemin parcouru, les progrès effectués, les rêves réalisés. Mais j’ai récemment appris que Dieu peut s’en servir pour vous donner l’impact décisif qui vous fera ouvrir les portes à un changement radical.

Il s’est passé deux choses. Dans un premier temps, juste pour plaisanter, j’ai rouvert mes journaux intimes remontant jusqu’aux trois dernières années après ma conversion. Je pensais pouvoir en rire ou mieux, pouvoir revivre des événements positifs qui me laisseraient dans une certaine nostalgie. On aime tous repenser au bon vieux temps n’est ce pas ? Ce n’était pas la première fois que j’effectuais ce genre de démarche. Mais cette fois-ci, Dieu avait prévu autre chose qu’un simple voyage dans le temps…

La chose qui m’a tout de suite frappée et que je n’avais jamais réalisée, c’était que toutes mes entrées de journal commençaient exactement de la même façon : sur une note négative, défaitiste et pessimiste. Année après année, je décrivais les mêmes frustrations, les mêmes ressentiments ; j’étais en colère contre les mêmes personnes, pour les mêmes raisons récurrentes; je prenais toujours les mêmes résolutions, qui se soldaient par les mêmes échecs, avec les mêmes constats et la même amertume… J’ai été particulièrement sonnée de voir à quel point j’étais quelqu’un de négatif. Les entrées décrivant les joies de mon quotidien étaient rarissimes et généralement, je ne m’y attardais pas longtemps. Mais quand il s’agissait d’écrire sur mes malheurs, c’était une toute autre histoire… À mesure que je relisais mes textes à mon mari, la tristesse m’envahit, mêlée à la colère de constater à quel point j’avais pu être ingrate vis à vis de Dieu durant toutes ces années. Je jetais soudain un rapide coup d’œil autour de moi et tout ce que je vis c’étaient les nombreuses grâces dont j’étais comblée : ma maison chauffée alors qu’il faisait – 30°C dehors, mes enfants en bonne santé qui jouent joyeusement à mes pieds, le poulet au curry qui mijote doucement dans la casserole, le regard tendre et enveloppant de mon époux depuis le canapé… C’est comme si des écailles tombaient subitement de mes yeux. Je voyais mes grâces, les mêmes dont j’étais pourtant déjà comblée lorsque j’écrivais toutes ces lignes négatives…

Alors pourquoi n’en étais-je pas consciente ? Pourquoi m’étais-je tant attelée à écrire sur mes manques plutôt que sur mes bénédictions? Je vis soudain le visage du Seigneur, baigné de larmes à chaque fois que je me penchais pour écrire ces lignes dans mon journal… Les larmes me montèrent aux yeux à mesure aussi que je réalisais que malgré mon ingratitude notoire, Il n’avait jamais cessé de me bénir. Au contraire, son Amour et sa Fidélité s’étaient faites plus fortes ! Il était allé jusqu’à se révéler personnellement dans nombre de situations. Avec patience et persévérance, Il a attendu que j’ouvre les yeux, sans jamais me condamner pour mes manquements. J’avais soudain la vision d’un Dieu qui quémande mon amour, Lui qui est pourtant en droit de tout exiger de moi et de m’exterminer en un clignement de paupières ! Toutes ces années et aujourd’hui encore, Il me quémande mon amour, m’offrant le Sien, inlassablement, tendant l’autre joue à chaque fois que je Lui assène les coups de mes péchés…

La honte m’envahit et à l’instant même, je pris la ferme résolution de commencer un nouveau journal dans lequel je le célébrerais pour les grâces qu’Il m’accorde. Je me résolus à ne plus jamais écrire des choses négatives. Quelque soit l’épreuve que je traverse, les bouleversements et challenges du quotidien, je m’efforcerais de trouver du positif dans ma journée et de n’écrire que sur ce positif et rien d’autre. Je sentis une paix nouvelle m’envahir à mesure que je rangeais silencieusement mon vieux journal. Mon regard croisa celui de mon mari. Nous n’avions plus besoin des mots pour parvenir à la même conclusion : les choses devaient changer, pas seulement les changements extérieurs auxquels nous aspirions, mais un profond changement devait s’opérer en nous-mêmes. Et ce dernier était à notre portée. C’est le pas que nous pouvions décider de faire. Les transformations de caractères s’opèrent sous l’action du Saint-Esprit, mais encore faut-il être résolu à faire sa part. Dieu me montrait mon péché d’ingratitude et il était en mon pouvoir de changer cela, en décidant de devenir une guerrière de la reconnaissance !

Exprimez votre reconnaissance en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu pour vous en Jésus-Christ. – 1 Thessaloniciens 5:18

PARTIE 4

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