10 étapes clés vers la guérison intérieure

La plupart d’entre nous sommes venues au Seigneur dans le désespoir…

Pour ma part, des années à vivre sous le poids d’un jugement négatif constant ainsi que d’exigences destructrices m’avaient conduite à perdre totalement confiance en moi et en ma capacité à faire quoi que ce soit de bon et de satisfaisant dans la vie. Une prison psychologique qui m’a détruite de longues années et qui m’a empêchée d’être la femme, l’épouse et la mère que le Seigneur m’appelait à être. J’avais goûté à la liberté de Christ après ma conversion dans certains aspects de ma vie. Mais le plus lourd, celui qui me retenait prisonnière, allait demander une approche particulière et je n’en ai réellement pris conscience que des années plus tard. Des années à errer dans ma foi, à procrastiner mon appel par crainte d’inadéquation, à douter des choix que je faisais et qui me semblaient pourtant inspirés, à vivre dans la colère et le ressentiment vis à vis de moi-même, et même dans la honte d’une part de n’avoir pas satisfait aux exigences, et d’autre part de n’avoir pas réussi à quitter la prison par mes propres moyens.

Il aura fallu un ensemble de circonstances et les bonnes personnes placées par Dieu sur mon parcours pour vivre l’une des expériences spirituelles les plus puissantes de mon existence. Les racines étaient bien plus profondes que je ne l’avais imaginé et les ramifications s’étendaient bien plus loin encore. Mais je peux annoncer aujourd’hui que je suis délivrée, par la grâce de Dieu. Le processus de guérison se fait en plusieurs étapes, mais j’ai passé la plus difficile et j’en ressens déjà les fruits dans ma vie et dans ma relation avec Dieu et avec les autres.

Alors, pour celles qui comme moi voudraient sortir du cycle de l’échec et de la malédiction dans leur vie, pour celles qui voudraient entrer dans la vraie guérison intérieure qu’est venu nous apporter le Seigneur, voici 10 étapes que j’ai jugées essentielles dans le cadre de mon propre parcours personnel pour y parvenir.

1. Se faire aider par un groupe de confiance qui priera pour la délivrance de manière spécifique.

J’ai prié longtemps toute seule dans mon coin pour y parvenir, sans résultat. Les chaînes étaient toujours plus lourdes et même s’il me semblait qu’elles faisaient moins de dégâts en moi, il n’en demeure pas moins que les blessures restaient ouvertes et les attaques perpétuelles, bien que moins spectaculaires par leurs effets, étaient bien réelles et continuaient de m’empoisonner.

C’est mon mari qui un jour a fait une analogie intéressante sur le sujet. Il comparait ma situation aux pièges à souris. On emploie un raticide pour neutraliser ces dernières. Au début, elles en mangent et meurent presque immédiatement. Puis, au fur et à mesure, leur organisme finit par s’habituer au poison. Elles développent une certaine tolérance. Le poison ne les tue plus immédiatement, mais cela ne change en rien la nature de ce dernier. Il continue de les ronger et de les détruire de l’intérieur. Cela prendra plus de temps qu’au début, mais l’issue sera la même: le poison les tuera.

Ma guérison devait passer par un pas d’humilité de ma part, celui qui consiste à oser être vulnérable et à partager les tréfonds de mon cœur avec de parfaits inconnus et avec la foi que c’est Dieu lui-même qui les avait mandatés pour cette action. Cette étape exige un courage et une authenticité sans réserves. Devant un groupe d’anciens, chrétiens engagés et confirmés depuis au moins une trentaine d’années, reconnus pour leur foi et pour les fruits dans leurs ministères, j’ai vidé mon cœur. Ils ont prié avec foi et ferveur pour ma délivrance et Dieu est venu Lui-même à ma rencontre. J’en suis ressortie bouleversée, consciente d’être dorénavant entrée dans une nouvelle saison de ma vie chrétienne et enfin libre d’être la personne que je suis appelée à être.

2. Déposer ses fardeaux en continue au pied de la croix.

Une fois les chaînes brisées, le plus important c’est de continuer à vider son cœur devant Dieu. Ne commettez pas l’erreur d’accumuler encore les douleurs, blessures, frustrations qui vous feront murmurer et à nouveau porter des fardeaux qui vous empêcheront d’entrer dans votre destinée. Priez en continue et soyez authentique devant Dieu !

3. Attendre avec confiance pendant le temps de convalescence. Ne pas essayer de se définir soi- même une identité et encore moins à travers le regard de quelqu’un d’autre.

C’est l’étape que j’ai jugée la plus difficile, du fait de mon impatience chronique.
Sachez que vous ressentirez un vide extrêmement profond. Vous avez été libérée de ce qui vous faisait du mal, mais il faudra du temps pour combler le vide par quelque chose de bon. Ce temps de latence peut s’avérer déstabilisant. C’est un peu comme une droguée qui entame une cure de désintox. Elle est libérée de la drogue mais vit la douleur des effets de manque. C’est une période de transition qui laisse la porte ouverte à de nombreux pièges et tentations.

Pour ma part, j’ai très mal vécu cette période et c’est celle que l’Ennemi à choisi pour m’accabler de maux et maladies divers. J’avais soudain le sentiment d’être abandonnée par Dieu. Délivrée et puis quoi ? Qui suis-je ? Que dois-je faire maintenant ? Les questions étaient nombreuses et le plus dur c’était d’attendre sans chercher à se définir soi-même, sans se définir en fonction de ce qu’on croit devoir être, mais plutôt attendre que l’identité que Dieu nous a réservée fasse surface peu à peu. Cette étape exige un lâcher-prise total sur toutes les repères humains et matériels qu’on a pu avoir jusqu’ici.

4. Aspirer à être plutôt qu’à faire, car il s’agit de découvrir sa nouvelle identité en Christ

Nous vivons dans la culture du « je fais, donc je suis ». Et malheureusement, même dans nos églises, on est plus encouragé à Faire pour Dieu plutôt qu’à Être pour Dieu. Or, toute action, même faite pour Dieu, reste vaine si on est vide à l’intérieur et qu’on le fait pour les mauvaises raisons et avec les mauvaises motivations.

Connaître son identité en Christ et agir en rapport avec cette identité nous fera agir avec authenticité et donc en vérité devant Dieu.

5. Se refaire une santé physique

Notre corps est le temple de l’Esprit. Nous devons donc en prendre un grand soin. Après des années d’errance, de souffrance physique, mentale, émotionnelle, prendre le temps de se refaire une santé et une beauté est toujours salutaire. Prenez soin de vous, prenez des vacances, allez chez le coiffeur, à la manucure, osez un nouveau style… Faites-vous du bien au moral et au physique sans soucis du qu’en dira-t-on. Il n’y a aucune vertu dans la négligence!

6. Oser de nouvelles choses

Vous avez toujours voulu faire certaines choses, mais ne vous êtes jamais sentie suffisamment en confiance pour vous lancer ? C’est l’occasion ! Sortez de chez vous, visitez des lieux intéressants, lisez un nouveau livre, essayez-vous à l’écriture, au dessin, à la peinture, engagez-vous dans un nouveau ministère, cuisinez de nouvelles recettes… Osez répondre aux inspirations que vous recevez et vous multiplierez ainsi les occasions de découvrir les talents que vous a attribué le Seigneur et les moyens de les utiliser.

7. Venir en aide aux personnes dans le besoin

Lorsqu’on sert des personnes en souffrance, cela nous aide à relativiser un peu sur les nôtres et à être moins auto-centrées. Lorsqu’on le fait de tout notre cœur, on découvre réellement la joie du service et on fait un pas de plus vers Dieu par la pratique de la vraie religion (Jacques 1.27).

8. Tenir un journal de renaissance

C’est un formidable moyen de se souvenir des grâces et interventions de Dieu dans notre vie. On peut y avoir régulièrement recours lorsqu’on traverse ensuite des moments difficiles, pour se rappeler la fidélité de Dieu par le passé, pour mesurer ses progrès spirituels et pour s’édifier soi-même. Dieu a exigé des Israélites qu’ils se remémorent de leur sortie d’Egypte et que ce souvenir soit passé de générations en générations (Deutéronome 4:10, Deutéronome 7:19). Et aujourd’hui encore, nous gardons les récits de l’Ancien Testament pour tirer des leçons du passé, bien que nous vivions sous la nouvelle alliance en Christ. Votre journal de renaissance sera votre mémoire de la fidélité de Dieu. Consignez-y votre gratitude, les révélations spirituelles que vous recevez, les expériences et conseils édifiants, etc.

9. Prendre des décisions fermes

Nous pouvons parfois être nos propres obstacles. C’est pourquoi, lorsque Dieu ferme une porte, nous devons demeurer fermes, cesser de cogner à ladite porte et ne pas ouvrir au mal qui s’évertue à frapper. Les tentations seront nombreuses, mais nous avons notre part d’efforts à faire pour notre propre guérison. L’un d’eux consiste à tenir ferme pour ne plus replonger dans les vieilles habitudes et relations qui ont contribué à nous enchaîner. Parfois c’est juste pour un temps, parfois c’est pour la vie.

10. Oser la vraie liberté

Les hommes et femmes de Dieu qui m’inspirent le plus dans ma vie ne sont absolument pas ceux et celles qui s’efforcent hypocritement de paraître forts et inébranlables en public et dans leurs discours, alors qu’ils ne le sont en rien en privé. Ceux et celles qui m’inspirent n’ont pas peur d’être vulnérables et ils vivent en vérité, en public comme en privé, sans se soucier des regards extérieurs, parce qu’ils ont acquis l’assurance de leur identité en Christ et ne se définissent plus à travers le regard de personne. Là se situe la vraie liberté. Celle qui vous fait placer le regard de Dieu sur vous au dessus de tous les autres regards, y compris le vôtre. Demeurez en Christ, accrochez-vous au potentiel qu’Il définit en vous, acceptez vos limites, acceptez vos différences, ne comparez ni vos douleurs ni vos combats et efforcez-vous d’être ce qu’Il vous appelle à être en tant que femme, épouse et mère.

******

La guérison n’est jamais un processus facile et Dieu prendra toujours le temps de parfaire son œuvre en chacune de nous. Ne vous laissez pas décourager par l’étendue de la tâche. Parfois, on peut se sentir tellement dévastée qu’on peine à croire qu’on finira par se reconstruire ! Rien n’est impossible à Dieu (Luc 1:37 ). Et pour peu qu’on dispose nos cœurs à un nouveau départ, il n’est aucune ruine sur laquelle Il ne soit capable de reconstruire un magnifique château.

Oui, vous pouvez être cette femme belle de cœur, généreuse et douce que l’on voit en vous.
Oui, vous pouvez être cette mère patiente et engagée qui sacrifie volontairement et intentionnellement sa vie pour ses enfants ; Oui, vous pouvez être cette épouse aimante, respectueuse et soumise qui contribuera à reconstruire votre couple.

Vous pouvez être tout ce à quoi votre cœur aspire en tant que personne. Laissez Dieu faire, contentez-vous de vous disposer à sa chirurgie réparatrice et acceptez de vous soumettre à son scalpel, afin qu’Il retire les tumeurs cancéreuses de votre vie.

Les plus beaux arbres sont ceux dont on aura régulièrement élagué les branches malades.

L’Éternel sera constamment ton guide, il répondra à tes besoins dans les endroits arides et il redonnera des forces à tes membres. Tu seras pareil à un jardin bien arrosé, à une source dont l’eau n’arrête jamais de couler. Grâce à toi, on reconstruira sur d’anciennes ruines, tu relèveras des fondations vieilles de plusieurs générations. On t’appellera réparateur de brèches, restaurateur de sentiers fréquentés. – Es.58: 11-12

Bénédictions !

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