par Gina Oum | Aimer
Il y a plusieurs mois, un fait divers a retenu mon attention. Une jeune adolescente de 13 ans a tenté de tuer sa mère par empoisonnement à l’eau de javel afin de récupérer le téléphone portable que cette dernière lui avait confisqué… Comme à chaque fois, mon esprit fait un bon vers mon enfance en Afrique où un arbre fruitier suffisait à faire notre joie et la distraction de toutes nos vacances. Comment en est-on arrivé là en l’espace d’une vingtaine d’années à peine ?
Les valeurs se sont perdues. Les parents sont devenus les esclaves de leurs enfants, cèdent à leurs moindres caprices et sont les premiers à s’enfermer dans la prison de la consommation dont ils deviennent dépendants et rendent dépendants leurs propres enfants. Ces derniers sont désormais capricieux, ne connaissent plus la valeur des choses ni des personnes. Les parents ne sont désormais pour eux que de simples pourvoyeurs de fonds et de biens en tous genres qui leur permettront de concurrencer ceux de leurs camarades d’école. Les valeurs…
Pour nous Chrétiens, la tâche est désormais plus ardue qu’à l’époque de nos parents. On doit se battre contre un système consumériste auquel nous sommes bien souvent contraints de confier nos enfants et lutter de plus en plus dans une guerre ouverte contre nos valeurs de vie bibliques dans une société en constante rébellion contre Dieu. Et au milieu, des enfants parfois perdus, encore fragiles et en quête d’identité et d’intégration. Non, la vie n’est pas plus simple aujourd’hui pour les jeunes, loin de là.
Je mène le combat à mon niveau en vivant suivant les leçons que la vie m’a enseignée, mais aussi suivant la vision que mon mari et moi nous efforçons de développer pour notre famille. Voici ce que je souhaite voir mes enfants apprendre de la vie.
1. Aimer les gens pour ce qu’ils sont, pas pour ce qu’ils t’apportent.
Pour avoir passé une partie de ma vie d’adulte à vouloir satisfaire à des exigences irréalistes afin de « gagner » un amour qui n’est jamais venu, je ne connais que trop bien les douleurs et les freins que cela peut causer dans une vie. Je veux que mes enfants se sachent aimés pour ce qu’ils sont, et non en fonction de leur capacité à satisfaire à mes exigences. Et je veux aussi qu’ils sachent aimer les autres de la même manière.
2. Cultiver sa relation, son amour et sa dépendance à Dieu.
Pour moi aujourd’hui, mon plus grand bonheur serait de voir tous mes enfants suivre le Seigneur à l’âge adulte. Les savoir dépendants de Lui et désireux de marcher dans ses voies et désireux de le servir de tout coeur serait le plus grand accomplissement de ma vie.
3. Être reconnaissant pour tout, les grandes comme les petites choses.
La joie de vivre vient d’un cœur rempli de reconnaissance, une reconnaissance exprimée par des actions de grâce. Je veux que mes enfants grandissent en sachant que tout est grâce et qu’ils ne doivent jamais rien prendre pour acquis, ou s’attribuer les mérites de l’œuvre de Dieu dans leur vie.
4. Rester authentique en toutes circonstances.
Le monde est tellement rempli de faux qu’il est devenu rarissime de voir des gens vivre avec intégrité et en vérité. Chacun essaye de cacher ce qu’il est réellement pour coller à une image et récolter des louanges humaines. Je souhaite que mes enfants restent vrais en toutes circonstances et surtout envers eux-mêmes. C’est une valeur qui m’est particulièrement chère, qui m’a beaucoup coûté mais qui me permet de marcher depuis longtemps la tête haute dans ma vie.
5. Ne jamais se laisser emprisonner par le regard et les attentes des autres et ne jamais se laisser corrompre.
Le regard des autres est à mon sens la pire prison dans laquelle on puisse se laisser enfermer. Il nous fait perdre notre identité lorsqu’on s’en rend dépendant et nous fait vivre dans le mensonge. Je souhaite que mes enfants ne vivent que sous le regard de Dieu seul et qu’ils laissent ce dernier faire émerger leur identité et leur destinée.
6. L’argent est un moyen, jamais une fin. Il ne pousse pas dans les arbres et doit être gagné par le travail.
J’ai été aux premières loges lorsqu’il s’est agi d’observer les dégâts que la soif de l’argent peut causer dans les cœurs et dans une famille. Je prie pour que mes enfants sachent toujours lui donner la juste place et qu’il ne soit jamais une source de discorde entre eux. Si Dieu les bénit abondamment sur ce point, qu’ils aient la main large et deviennent une source de bénédiction pour des personnes vraiment dans le besoin. Je veux aussi qu’ils apprennent à le gagner par le travail et à en user avec sagesse.
7. Faire de la famille une priorité.
Les soucis de la vie peuvent parfois nous enfermer dans une interminable bataille de survie qui nous conduit à déplacer les priorités. Bien souvent, c’est la vie de famille qui trinque parce qu’on se dit, à tort, qu’on pourra toujours rattraper le temps perdu. Je veux que mes enfants fassent toujours passer la vie de famille en premier et travaillent à créer des souvenirs impérissables. Au final, c’est la seule chose qui comptera toujours.
8. Vivre l’instant présent et apprendre le contentement.
On peut passer une vie entière à attendre un futur qui ne vient jamais et en oubliant de vivre dans le présent. On peut passer une vie entière à attendre d’avoir les bonnes choses, les bonnes occasions, à vivre au bon endroit, à avoir la bonne durée de vacances, le bon travail, le bon salaire… pour pouvoir enfin faire les choses auxquelles aspire notre cœur. Et c’est ainsi que le temps nous file entre les doigts… Je souhaite que mes enfants se souviennent toujours que la vraie vie, c’est ici et maintenant. Et qu’ils peuvent faire le maximum avec ce qu’ils ont déjà entre les mains. Tout est question de perspective.
9. Oser prendre des risques.
J’ai été paralysée par de nombreuses peurs dans ma vie, mais j’ai rarement hésité à prendre des risques. Et même si je n’ai pas toujours obtenu les résultats escomptés, j’en ai tiré des leçons qui me serviront toute ma vie. Je veux que mes enfants osent franchir les limites de la peur et faire ce que l’Esprit leur dicte. Il n’y a pas d’échecs dans la vie, seulement des leçons à retenir.
10. C’est tout à fait correct de ne pas faire “comme tout le monde”.
J’ai eu des aspirations différentes de celles de mes frères et sœurs dans la vie et cette différence a fait de moi le mouton noir de ma famille. Je veux que mes enfants sachent qu’ils ont le droit de ne pas faire ou aimer, ou aspirer aux mêmes choses que les autres, y compris au sein de notre famille. Je veux qu’ils sachent que Dieu a voulu chacun différent et a réservé un appel différent pour chaque vie et qu’ils ont la liberté de suivre le leur sans craindre de me décevoir, même si leur appel ne colle pas aux rêves que j’aurais éventuellement formé pour eux.
11. Ne jamais devenir indifférent à la misère.
Je suis de ceux qui ont côtoyé la misère de près, et pas seulement à travers les journaux télévisés et les photos de reportage sur Facebook ! J’ai vu des familles n’avoir pour seul repas pendant des jours qu’une assiette d’huile de palme et des morceaux de manioc. D’autres comme la mienne qui par temps de crise mangeaient, des semaines durant, le même plat de riz à l’huile. Je veux que mes enfants sachent que des millions de personnes prient pour ce qu’ils prennent peut-être pour acquis, et qu’il y a toujours plus nécessiteux que soi dans la vie. Les récentes expériences sociales qui ont révélé le degré d’indifférence dont sont aujourd’hui capables les gens face à la misère d’autrui m’ont fait froid dans le dos. Je prie pour que mes enfants aient toujours un cœur empli de compassion et restent sensibles aux besoins des autres.
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Même si toutes les leçons n’ont pas été faciles à apprendre, je reste reconnaissante au Seigneur pour le parcours de vie qu’Il m’a tracé, qui me permet aujourd’hui de poser le regard que j’ai sur la vie et de définir des valeurs importantes qui contribueront, je l’espère, à faire de mes enfants des hommes et des femmes de qualité.
par Gina Oum | Aimer
C’est une expérience particulière comme il m’en arrive parfois d’en vivre avec le Seigneur.
Je suis une mère et malheureusement, par définition, je suis souvent inquiète pour mes enfants surtout lorsque ceux-ci sont confrontés plus tôt que prévu à divers challenges de vie. Mon cœur se brise à chaque fois que je les sais en danger, à chaque fois que je les vois meurtris, à chaque fois que je suis violemment frappée par mes limites pour les protéger…
Mon fils aîné est arrivé au Québec avec enthousiasme et pressé de découvrir cette nouvelle culture dont on lui avait fait l’éloge. La désillusion a été violente, pour lui comme pour nous. Racisme, violence, insultes à répétition, brimades, intimidation, exclusion, injustice… Dès le début, le calvaire s’est annoncé et au bout de deux années, les choses n’ont fait qu’empirer. Désemparée, j’ai crié et supplié Dieu de m’inspirer pour la suite. Avec 4 enfants et un seul salaire, nous ne pouvions pas nous permettre financièrement une école privée. La seule option humaine, c’était l’école maison jusqu’à son entrée au pré-universitaire. Mais pour avoir déjà fait cette expérience, nous savions que ce n’était pas non plus une option à prendre à la légère quant aux implications qu’elle entraînait pour toute la famille.
Alors j’ai prié. Presque tous les jours, sur le même sujet. À chaque fois qu’il rentrait de l’école, blessé physiquement ou mentalement, je criais à Dieu de me montrer la voie, de m’indiquer le choix à faire. Je voyais mon fils décrocher peu à peu des études et je n’arrivais pas à me résoudre à observer, impuissante. Je le voyais changer d’attitude vis à vis de nous, de ses frères, multiplier les mauvaises habitudes, les mauvais choix, avec la crainte que ces nouveaux caractères ne s’installent définitivement.
Jusqu’au jour où j’ai changé ma prière… Désespérée comme seule une mère peut parfois l’être, je me suis adressée à Dieu en ces termes :
« Seigneur, me voici encore en train de te poser les mêmes questions, d’attendre les mêmes indications, les mêmes conseils quant au choix à faire pour cet enfant que tu m’as confié. Tu m’as dit que je pouvais compter sur toi pour me guider mais tu restes silencieux depuis ! Maintenant, moi je te dis que si tu continues de me laisser dans l’obscurité à ce sujet, ne viens pas me reprocher après d’avoir mal fait avec ces enfants que tu m’as confiés. Car j’ai demandé ton aide et tu n’as pas répondu! Moi j’ai fait ma part, j’ai fait appel à toi. Ne viens rien me reprocher s’il tourne mal alors que tu aurais pu m’inspirer quelque chose ! »
À vrai dire, je ne sais pas si je dois avoir honte de cette prière ou si je dois être «fière» de l’authenticité de cette dernière. Ce n’était pas une menace, mais le cri du cœur d’une mère à son Père Tout-Puissant. La réponse a été immédiate, sur deux jours, et par le biais de 2 textes provenant de mes dévotions matinales.
Extrait 1« Laissez-moi le soin de démêler et de résoudre les problèmes de chaque vie. Laissez-Moi le soin d’amener les âmes à la connaissance dont elles ont besoin. Contentez-vous de les conduire jusqu’à Moi, leur Créateur, et remettez-vous-en à moi pour le reste. Reposez-vous sur la certitude que je puis redresser tout ce qui a été faussé. » – Dieu appelle, 13 mai.
Et comme pour confirmer, voici le texte d’une autre dévotion, le lendemain.
Extrait 2 « Jésus a lui aussi grandi dans une petite ville : Nazareth. Un certain Nathanaël a demandé ceci le concernant : « Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? » (Jn 1.46). Jésus a lui-même prouvé que cela était possible, car même s’il a grandi dans un lieu sans importance, cela ne l’a pas empêché d’être le personnage le plus important de toute l’histoire. […] Ce que nous devenons compte plus que l’endroit d’où nous venons. – Notre pain quotidien, 14 mai.
Mon seul et unique rôle en tant que mère consiste donc à conduire l’âme de mon fils à Dieu. Je n’ai à me préoccuper ni du type d’école, de quartier, de ville dans lesquels il évolue si j’ai déjà fait de mon mieux pour lui offrir un bon environnement de vie. Je dois quotidiennement abandonner le contrôle de sa destinée au Seigneur et me souvenir qu’il pourra toujours tout redresser !
Ce n’est peut-être pas une découverte pour certaines, mais pour moi cette révélation est salvatrice ! J’ai côtoyé des chrétiennes qui ne jurent que par la ville chic et le petit cercle bourgeois dans lesquels elles évoluent pour assurer le devenir de leurs enfants et qui me regardaient de haut du fait que ma famille vive dans une ville à la mauvaise réputation dans laquelle pour rien au monde elles ne seraient venues s’installer. Je vivais avec la frustration cachée de ne pouvoir offrir un meilleur environnement à mes enfants, une meilleure école, et d’handicaper ainsi leur avenir. Recevoir la révélation que ni mon exemple, ni le cadre de vie familial, ni l’église, ni le type d’école, ni le type de quartier… ne seront JAMAIS un gage de réussite (même s’ils y contribuent) pour l’avenir de nos enfants me libère de la pression que je m’étais imposée de combler à ma manière tous les manques sur ces divers aspects. Mon rôle n’est donc pas de polir à tout prix l’environnement de mes enfants, mais de les abandonner avec confiance à Dieu qui fera éclore leur destinée quelque soit le cadre, la ville, le lieu où ils ont grandi, quelque soit l’école qu’ils ont fréquentée.
L’histoire de Anne et de son fils Samuel dans 1 Sam.2:12-19 en est une autre illustration. Cette mère qui avait crié à Dieu pour avoir un fils alors qu’elle souffrait de sa stérilité nous encourage grandement à miser uniquement sur le Seigneur pour ce qui est du devenir de nos enfants. Alors que le fils tant attendu lui avait été donné, Anne n’a pas hésité une seule seconde lorsqu’il s’est agi de remplir la promesse de consécration de ce fils qu’elle avait faite à Dieu. Et pourtant, l’environnement corruptible dans lequel son précieux garçon était appelé à grandir aurait pu en décourager plus d’une!
En effet, bien qu’Eli était à l’époque le grand prêtre du Tabernacle, ses propres fils s’étaient illustrés par leur manque de respect vis à vis de Dieu, par leur avidité et par leur corruptibilité. Anne aurait pu se montrer réticente à l’idée d’envoyer son enfant de 3 ans vivre dans un tel environnement et sous la responsabilité d’un homme qui visiblement n’avait pas su inculquer les bonnes valeurs à ses propres enfants ! Mais sa foi en Dieu lui a donné la force d’aller au bout de sa promesse, force qu’elle a puisée par le biais d’une fervente prière maternelle. Elle savait que seul Dieu était capable de vaincre les forces maléfiques auxquelles Samuel serait exposé.
La bible nous encourage à fuir les forces du mal autant que possible. Mais parce que nous vivons dans un monde corrompu gouverné par le Malin (1 Jn.5:19), nous ne serons jamais capables de protéger nos bien-aimés des pressions et tentations exercées par les non-croyants. Bien qu’il ait grandi dans un environnement néfaste, Samuel est devenu un homme de Dieu qui a positivement influencé son peuple. L’exemple de Anne qui s’est adonnée à la prière fervente plutôt que de se laisser guider par ses craintes en essayant de tout contrôler par elle-même nous montre la puissance de la prière pour protéger nos enfants des mauvaises influences du cadre dans lequel ils sont appelés à vivre. La fidélité et l’obéissance de Anne envers Dieu lui ont valu de belles récompenses. Jadis stérile, elle enfanta 5 autres enfants après lui.
Depuis cette révélation, je me sens sereine et mon rôle auprès de mes enfants, loin de me paraître plus facile, me semble dorénavant beaucoup plus clair. Certes, nous avons à lutter contre le monde et les valeurs contradictoires auxquelles sont exposés nos enfants, réussir à leur transmettre notre foi ; les guider pour qu’ils s’identifient à leur tour à Christ; leur incarner l’amour de Dieu quotidiennement et sans relâche… Ce n’est pas une mince affaire et nous n’avons pas toujours de Eli à qui confier leur éducation. Mais nous avons l’assurance parfaite que si nous mettons tout notre cœur à accomplir prioritairement cette tâche, nous aurons le soutien, le secours et les directives de Dieu à chaque pas, car nous aurons fait de Sa priorité en matière éducationnelle, notre priorité.
Bien-aimées, lâcher-prise sur nos enfants et consacrer toute notre énergie à leur faire connaître Dieu est le cœur de notre appel en tant que mère, en tant que parents. Oui, nous devons les encourager à poursuivre de bonnes études et à donner le meilleur d’eux-mêmes dans le travail. Et non, nous n’avons pas à faire le super gâteau d’anniversaire, ni à acheter le joujou dernier cri et les vêtements de la dernière mode, ni habiter dans le quartier hyper tendance et se ruiner dans les écoles privées les mieux cotées pour faire de nous de bonnes mères. Nous devons encourager nos enfants à poursuivre l’excellence pour la seule gloire de Dieu, jamais pour coller aux critères de ce monde et rechercher la reconnaissance de celui-ci. Et par dessus tout, nous ne devons jamais omettre de les couvrir chaque jour de nos prières maternelles qui sont d’un grand prix devant Dieu. De notre foi, de notre obéissance, de notre confiance en Dieu et de la ferveur de nos prières dépendent leur destinée. Dieu nous a donné ce pouvoir, usons-en sans restriction pour le bien de nos enfants. C’est notre mission, et c’est la plus importante qui soit !
Bénédictions !
par Gina Oum | Aimer
Être maman est une responsabilité énorme qui bien souvent nous laisse dépassées et découragées face à l’étendue de la tâche. Nous avons constamment besoin du Seigneur pour nous équiper, afin de pouvoir être les mamans qu’Il nous appelle à être pour ces enfants uniques qu’Il nous a confiés. Voici une liste d’éléments pour lesquels je prie pour mon ministère maternel. Je m’en suis fait des cartes que j’ai imprimées, plastifiées et attachées ensemble. Elles sont pratiques, facilement transportables et très utiles !
Pour vous, plaisir d’offrir 😉 !
Télécharger les cartes de prière pour le ministère maternel.
Bénédictions !