Leader chrétienne : es-tu crédible ?

Leader chrétienne : es-tu crédible ?

Un leader chrétien est un serviteur, qui possède la crédibilité et les compétences pour influencer des personnes dans un contexte précis, afin qu’elles suivent la direction que Dieu donne.  __ Aubrey Malphurs

Réussir à influencer les autres dans le bon sens n’est pas une mince affaire ! De nombreux éléments rentrent en considération et si l’on ne peut contrôler ce que les autres choisissent de penser de nous, nous pouvons néanmoins nous assurer de rassembler de notre côté tous les critères qui nous rendront irréprochables devant Dieu dans l’exercice de notre ministère. Nous devons nous assurer d’être crédibles !

La crédibilité se définit comme étant le caractère de quelqu’un qui est digne de confiance. Et comme nous le savons toutes, la confiance, ça se construit ! Lorsqu’on s’engage donc dans le ministère, il est primordial de bâtir son capital crédibilité pour mettre toutes les chances de réussite de notre côté. Car autant le Seigneur bénit les oeuvres auxquelles Il nous appelle, autant nous avons notre part de responsabilité sur la manière dont nous allons incarner le coeur de Dieu dans notre appel pour inspirer et influencer le plus de monde possible dans Ses voies. Exercer le ministère, c’est travailler en équipe avec Dieu et avec les autres pour rassembler au delà des barrières culturelles, raciales et générationnelles.

Comment bâtir son capital crédibilité ?

1. Par le caractère

C’est l’ensemble des qualités distinctes, bonnes ou mauvaises, que possède une personne. Ces qualités reflètent ce qu’elle est (son être) et influencent ce qu’elle fait (son comportement). Le caractère est donc d’une importance capitale et c’est la raison pour laquelle le Seigneur met un point d’honneur à nous transformer dans notre être, de sorte à ce que notre caractère soit semblable à celui de Christ et que nous influencions donc les autres dans ce même objectif. Votre caractère déterminera votre capacité à travailler en harmonie avec les gens et vous rendra sensibles aux besoins et à la direction de Dieu pour votre ministère.

Il est donc primordial de faire preuve d’humilité. Nous avons toutes un ou plusieurs aspects de notre caractère qui peuvent devenir des freins dans notre ministère. Faites votre introspection et demandez au Saint-Esprit de vous révéler les zones sur lesquelles vous devez travailler. Faites aussi un bilan régulier et célébrez vos progrès, aussi lents soient-ils. Vous ne changerez pas tout en un jour, mais Dieu récompensera votre humilité et la constance de vos efforts !

Pour cette raison même, faites tous vos efforts afin d’ajouter à votre foi la qualité morale, à la qualité morale la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété l’amitié fraternelle, à l’amitié fraternelle l’amour. En effet, si ces qualités sont en vous et se développent, elles ne vous laissent pas inactifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. 2 Pierre 1: 5-7

2. Par les compétences

On prend toujours plus facilement au sérieux une personne qui possède les compétences dans le domaine dans lequel elle veut exercer, plutôt que la brasseuse de vent qui finit toujours par révéler ses limites !

Certaines compétences sont innées et relèvent des dons spirituels et naturels. D’autres s’acquièrent par l’apprentissage, par les études et par l’expérience sur le terrain. Là encore, l’humilité prévaut, car c’est grâce à elle que nous resterons alertes et disposées à apprendre de tout et de tous pour combler nos lacunes.

Pour se lancer dans le ministère, il nous faut donc faire une liste objective de toutes nos compétences, puis nous entourer des bonnes personnes pour les compétences dont nous ne disposons pas. Ne vous surestimez surtout pas, car vous finirez inévitablement par vous faire rattraper !

Maintenant donc, frères et soeurs, vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, [et c’est ce que vous faites]; de même nous vous le demandons et nous vous y encourageons dans le Seigneur Jésus: progressez encore. 1 Thessaloniciens 4:1

3. Par la ferveur

Personne n’est inspirée par une leader qui donne l’impression d’aller à l’abattoir à chaque fois qu’on la voit dans l’exercice de son ministère. Oui, il y a des coûts et sacrifices dans tous les appels et cela peut avoir un impact non négligeable sur notre physique et sur nos émotions. Néanmoins, la passion est ce qui nous permettra de nous engager dans la durée, avec un feu sans cesse renouvelé. Mais c’est aussi elle qui façonnera le regard que les autres poseront sur nos oeuvres. Si nous reflétons l’amertume et le découragement, ceux que nous voulons toucher ne verront aucun intérêt à rejoindre un ministère qui ne fera aucune différence dans leur vie de tous les jours. En revanche, si nous reflétons la joie et l’enthousiasme par notre courage, notre assurance et notre conviction d’appel, il y a de bonnes chances que cela inspire autour de nous et fasse un effet boule de neige !

De notre ferveur (réelle et affichée) dépendra donc l’image de marque de notre ministère.

Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit et servez le Seigneur. Romains 12:11

4. Par les méthodes

Une vision et des objectifs clairs, des moyens humains et matériels clairement répertoriés, ainsi que la régularité dans le fonctionnement, seront des clés de voûte pour votre ministère. En tant que leader, vous devez donc avoir une habileté à la planification, afin d’éviter les approches “dernière minute” qui laissent un effet ” pression ” et une image de désorganisation. En étant claire et structurée, les gens comprendront mieux le sens de votre appel et ils seront aussi plus motivés et plus aptes à vous accompagner à différents niveaux.

5. Par la communication

La crédibilité du leader passe aussi par sa communication. Elle doit être capable d’adapter son discours au contexte dans lequel elle opère. Là encore il ne faut laisser entrer en ligne de compte ni la culture, ni le statut social, ni nos acquis académiques. Les gens doivent pouvoir nous comprendre sans avoir le sentiment qu’on les prend de haut. Ils doivent pouvoir se sentir à l’aise de communiquer avec nous en ayant la certitude qu’on fait l’effort de les atteindre. Enfin, ils doivent pouvoir se sentir rassurés de la manière dont nous représentons le ministère en dehors des murs de notre église. Notre communication doit donc pouvoir s’adapter en fonction des personnes et des besoins. Cette flexibilité est généralement grandement appréciée et contribue à un meilleur rapport de proximité, que ce soit avec votre équipe ou avec les personnes que votre ministère cible.

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La crédibilité se bâtit donc essentiellement sur des éléments qui restent plus ou moins à notre portée. Et pour ceux qui ne le sont pas humainement parlant, ils le deviennent quand on les demande humblement à Dieu dans la prière.

Il est également important de noter qu’être crédible ne vous mettra pas à l’abri des erreurs. Vous restez humaine ! La bonne attitude de coeur et les bonnes actions vous feront cependant facilement inverser la vapeur et rétablir votre crédibilité au besoin.

5 étapes pour rétablir sa crédibilité

En rien et pour personne nous ne voulons représenter un obstacle, afin que notre service soit sans reproche.
2 Cor. 6:3

  1. Avouez votre erreur
  2. Assumez votre responsabilité
  3. Adressez des excuses
  4. Acceptez les conséquences
  5. Agissez afin de remédier à la situation

Enfin, rappelons-nous que Dieu n’appelle pas les qualifiées, mais qu’Il qualifie les appelées. Si donc vous vous engagez dans un projet pour lequel vous avez réellement été appelée, votre passion fera la majeure partie du travail, car elle libèrera votre volonté. Et quand on donne notre volonté et notre disponibilité à Dieu, Il nous équipe pour nous rendre capables d’accomplir de grandes choses pour la Gloire de son Nom !

Bénédictions !

Leader chrétienne: es-tu compétente ?

Leader chrétienne: es-tu compétente ?

Un leader chrétien est un serviteur, qui possède la crédibilité et les compétences pour influencer des personnes dans un contexte précis, afin qu’elles suivent la direction que Dieu donne. – Aubrey Malphurs

J’observe avec une certaine fascination la prolifération des coachs spirituels sur Facebook. Il semblerait y en avoir un ou une nouvelle à chacune de mes connexions !
Si comme dans tout, il y a du bon et du moins bon, une constante demeure sur laquelle on s’accorde tous : aussi spirituelle sois-tu, tu ne pourras pas faire l’impasse sur les compétences pour mener à bien l’oeuvre que le Seigneur te confie !

D’après Aubrey Malphurs, la compétence se décline en savoirs (connaissances), en savoir-faire (pratiques) et en savoir-être (comportements relationnels), ainsi qu’en des aptitudes physiques. Elle est acquise, mise en œuvre ou non sur le poste pour remplir les tâches qui sont attendues. Elle se distingue en cela du potentiel qui serait une “compétence en devenir”.

En d’autres termes, bien-aimée, la bouteille d’huile de Jérusalem que ton pasteur déversera sur ta tête ne suffira donc pas à t’équiper pour le ministère, quel qu’il soit. Rappelle-toi que Dieu a voulu que notre relation avec Lui se bâtisse et fonctionne en partenariat. Il t’équipera de la base, mais tu auras la responsabilité de l’enrichir en gardant un coeur enseignable et en travaillant sur différents aspects de ta personne qui démontreront ton sincère désir d’être un instrument utile aux Mains du Seigneur et ce, quelque soit ton appel. Et même si tu débutes le ministère sans les compétences, si tant est que tu es sincère dans ta démarche et que tu le fais pour Lui, attends-toi à ce que Dieu t’équipe par tous les moyens qu’Il jugera nécessaire pour que Sa gloire ne soit pas ternie!

Ainsi donc, de quoi se compose les compétences ?

1. Des dons spirituels et naturels

C’est notre équipement de base et nous l’avons toutes reçu. Si vous êtes une créature de Dieu, vous avez des dons naturels comme par exemple un don pour la musique, l’écriture, la couture, le jardinage, la peinture…etc. Si vous êtes une enfant de Dieu, vous avez reçu le don du Saint-Esprit lors de votre nouvelle naissance et vous avez été équipée de dons spirituels. C’est un fait. Si vous en doutez parce que vous trouvez “humble” de vous dévaloriser, c’est donc que vous doutez de votre propre Salut ! Vous pouvez ne pas encore avoir découvert vos dons spirituels, mais une chose est certaine, c’est que née de nouveau, vous en avez au moins un!
Les dons spirituels sont listés dans 1 Corinthiens 14.

1 Pierre 4.10
Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu. Si quelqu’un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu; si quelqu’un remplit un ministère, qu’il le remplisse selon la force que Dieu communique, afin qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen!”

2. Des savoirs ou connaissances

Si vous êtes arrivée au Seigneur pour vivre dans une salle d’attente jusqu’à ce que le train du ciel passe, oubliez l’idée d’être une leader ! À l’école de Dieu, il n’y a ni vacances, ni année sabbatique, ni arrêt maladie, ni retraite ! On doit aimer apprendre et chercher à apprendre. Mais pas pour le plaisir d’emmagasiner des connaissances et devenir des obèses spirituelles, mais pour l’objectif de les mettre en pratique. Ne vous asseyez donc jamais sur vous acquis, gardez votre coeur “enseignable” et votre oreille spirituelle alerte pour toutes les occasions d’apprentissage que Dieu fera se présenter à vous.

3. Des savoirs-faire et expériences

C’est la dimension la plus souple. Vous acquérez ce qu’il faut sur le terrain. La seule chose que cela exigera de vous, c’est une grande capacité au pas de foi, pour oser donner vie aux projets que Dieu vous met à coeur, même si au départ vous n’avez absolument aucune idée du comment vous y parviendrez. La prière sera votre alliée et Dieu pourvoira en idées et en moyens, du moment où vous refusez de vous laisser limiter. Pour autant, pas de folie des grandeurs ! Vous faites pour Dieu et selon Dieu, pas pour épater la galerie.

4. Des savoirs-être ou caractère/comportements

C’est ce qui sera le plus décisif dans votre aptitude au leadership, et c’est ce que Dieu travaillera le plus en vous à travers le service que vous rendrez.

Pour cette raison, Il permettra toutes sortes de défis autour de vous, qu’ils soient relationnels, spirituels ou émotionnels pour vous façonner et pour vous équiper. Vous apprendrez l’humilité, le don de soi, la maîtrise de soi face à l’injustice, aux fausses accusations et aux trahisons par exemple, la gestion des conflits et plein d’autres aspects qu’Il jugera utile de vous faire apprendre pour la tâche à laquelle Il vous appelle. Vous serez attaquée de toutes parts, ferez face à une incessante opposition : c’est l’incontournable épreuve du feu qui révélera si oui ou non vous avez le profil de l’emploi.

Servir le Seigneur avec tout ce dont Il nous équipe est un privilège. Enrichir cet équipement par l’humilité d’un coeur qui ne s’assoit jamais sur ses acquis est une responsabilité. Dieu bénira et multipliera toujours les efforts que nous ferons de notre côté dans la poursuite de l’excellence qu’Il est en droit d’attendre de nous. Acquérons les compétences et faisons-le pour sa seule gloire.

Bénédictions !

C’est le moment !

C’est le moment !

Le pas de foi…

Dans la réalité chrétienne, il y a celles qui attendent toute une vie un mouvement ou un signe de Dieu, et il y a les disciples 1 Tim. 2:10, celles qui ont compris qu’en tant que femmes qui ont fait profession de servir le Seigneur, elles sont désormais le mouvement de Dieu, celui que le monde a besoin de voir à travers des oeuvres bonnes qui ont été préparées à l’avance pour que nous les pratiquions (Eph. 2:10).
À quelle catégorie appartenez-vous ?

Mais quelqu’un dira : Toi, tu as la foi; et moi, j’ai les oeuvres. Montre-moi ta foi sans les oeuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes oeuvres. Jq. 2:18

Les jours sont mauvais (Eph. 5:16). Je fais partie de celles qui croient fermement que le retour de Christ est très proche et qu’Il appréciera de nous voir plus que jamais emplies de zèle pour l’avancement du Royaume.

Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s’approchera pour les servir. Lc. 12:37

Ainsi, si après réflexion et prière vous avez la conviction de votre appel, osez le pas de foi et sautez ! N’attendez pas que toutes les conditions soient rassemblées, car elles ne le seront jamais. C’est bien le principe du pas de foi. Si vous aviez tous les éléments à l’avance et une vision claire de tout le chemin, de quel usage serait votre foi ? Le Royaume de Dieu a besoin de servantes zélées qui agissent par une foi audacieuse parce qu’elles savent que le Dieu qu’elles servent est grand, bon et puissant et qu’Il ne leur fera jamais défaut dans les oeuvres qu’Il approuve.

Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la volonté d’agir malgré la peur. Halee Gray Scott

4 conseils essentiels pour un pas de foi réussi

1. Armez-vous spirituellement

Comment ? Par le biais de la prière et même d’un jeûne et prière pour remettre votre projet entre les mains du Seigneur et vous garder alimentée en continue. Demandez également à des personnes de confiance de vous soutenir dans la prière. Gardez à portée de main des versets qui vous fortifient, vous encouragent et vous rappellent les promesses de Dieu dans vos oeuvres (Jos. 1:9, Prov. 16:3; Rm 8:28, Jer.29:11, És. 40:31, Col. 3:23-24, Lc. 8:15, Ps. 19:12, És.41:10… entre autres).

2. N’anticipez aucun résultat

L’absence de résultats visibles à nos yeux peut facilement décourager, mais cela ne signifie pas que Dieu ne fait pas prospérer notre oeuvre. Ce que vous allez entreprendre sera aussi important pour les autres que pour vous-même en terme de croissance spirituelle. Et je sais par expérience que Dieu se sert de nos appels pour façonner prioritairement nos coeurs. Gardez donc soigneusement cette réalité à votre esprit avant de vous lancer ! Laissez les résultats à Dieu et concentrez-vous sur ce que cette oeuvre vous apprend sur Lui, sur ce qu’elle transforme en vous et sur la manière dont vous allez vous en servir pour édifier les autres. Et n’oubliez pas qu’il s’agit de Son projet avant tout et que vous n’en êtes que l’instrument. Faites confiance à son timing et laissez-Lui le contrôle !

Il y a dans le coeur de l’homme beaucoup de projets, Mais c’est le dessein de l’Eternel qui s’accomplit. Prov. 19:21

3. Adoptez d’avance la bonne perspective

Embrassez les imprévus. Placez-vous fermement dans l’état d’esprit qui abandonne le contrôle du ministère à Dieu ou alors vous vous découragerez bien avant l’heure ! Cela signifie que vous devez vous attendre à ce que les choses ne se passent pas toujours telles que vous les aviez programmées. Préparez-vous aux surprises, aux changements de dernière minute, aux interruptions. Acceptez-les comme des pierres dispensées par le Seigneur pour contribuer à la construction de l’édifice.

4. Attendez-vous à une certaine solitude

Une amie me faisait remarquer récemment qu’il n’était pas juste de ma part de m’attendre à ce que les autres aient le même engagement que moi dans le ministère, tout simplement parce qu’ils ne saisiraient jamais la profondeur de la vision, car c’est à moi qu’elle avait été donnée. Elles pourraient tout au plus contribuer à sa réalisation, mais à condition que je donne les bonnes directives après avoir montré l’exemple. Ce conseil clairement inspiré a sonné comme une révélation dans mon coeur ! Jusque là, je me frustrais du fait que les autres ne semblaient pas comprendre le potentiel du ministère pour notre église et pour le Royaume. Cela me rendait amère et entamait grandement ma patience et ma motivation.

En tant que leader, vous devrez accepter le fait que vous seule porterez la vision et que seul Dieu pourra décider ou non de la transmettre. Les autres sont des contributrices à la réalisation de la vision, tout comme vous.  Vous vous sentirez souvent seule dans cette réalité et il vaut mieux y être préparée à l’avance.

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Vos débuts dans le ministère se feront dans la paix si vous avez réussi à adopter la bonne approche : oser le pas de foi et abandonner le contrôle à Dieu. Rappelez-vous que vous n’êtes qu’un instrument et que tout ce que vous avez à faire, c’est de rester consacrée et vous rendre disponible coeur, corps et âme pour le service au Seigneur et aux Saints. Rappelez-vous aussi de tout instrument, pour un usage prolongé nécessitera un nettoyage et un réajustement réguliers. Oeuvrer dans le ministère demande du courage, mais aussi l’humilité de laisser Dieu nous façonner à l’image de Christ, quoi qu’il en coûte. Et ce, pour notre bien et pour celui de tous ceux qu’Il mettra sur notre chemin.

N’attendez plus, c’est le bon moment !

Romains 12:11
Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit et servez le Seigneur.

Bénédictions !

Pourquoi oeuvrer pour les femmes ?

Pourquoi oeuvrer pour les femmes ?

Les femmes ont besoin des femmes !

Laquelle d’entre nous ne s’est jamais retrouvée dans une situation où elle savait pertinemment que seule une femme pouvait la comprendre et la guider pour trouver les réponses dont elle avait besoin ? Que ce soit lorsque nous expérimentons les premiers changements hormonaux à l’adolescence, ou lorsque nous vivons nos premiers chagrins, ou encore lorsqu’on se marie ou vivons nos premiers défis maritaux; ou encore pendant la grossesse et l’éducation de nos enfants, ou enfin lorsque nous nous questionnons spirituellement sur des sujets spécifiques à la réalité féminine ?

Lorsque le Seigneur m’a appelée au ministère des femmes, je n’avais même pas encore d’église et donc très peu de contacts avec le monde chrétien. J’étais seule après quelques tentatives de socialisation qui me demandaient beaucoup trop de compromis dans mes valeurs à mon goût. J’ai néanmoins toujours aspiré à un idéal relationnel pour la future église que je fréquenterais, sans doute à cause de ma culture africaine et de mes souvenirs d’une enfance marquée par le véritable modèle du “sisterhood”. Les femmes qui entouraient ma mère (amies, tantes, cousines, nièces, collègues…) étaient tellement proches les unes des autres que pendant des années, j’étais incapable de dire laquelle faisait réellement partie de la famille ou non. Pour moi, c’étaient toutes des “tantines” qui répondaient présentes avec la même promptitude, aussi bien dans les moments heureux que dès que ma mère versait sa première larme. Ce sont elles qui prenaient le relais avec nous lorsque ma mère partait en voyage et moi, en tant que “fille”, je savais que je pouvais recourir aux conseils ou à l’aide de n’importe laquelle d’entre elles, à n’importe quel moment et pour n’importe quelle raison. Et quand j’ai donné ma vie au Seigneur, il était évident pour moi que je retrouverais ce modèle relationnel dans l’église de Dieu…

Malheureusement, la réalité post-moderne a poussé les femmes à se comporter en ennemies les unes envers les autres. Concurrence, médisances, déloyauté, trahisons, méchancetés diverses, indifférence… sont désormais les éléments qui caractérisent en majorité les relations entre femmes, et malheureusement aussi entre femmes chrétiennes. Nous avons pourtant été équipées d’un don de compassion et de facilités relationnelles que nous sommes de moins en moins disposées à employer. La division nous caractérise et instaure un climat de méfiance entre nous, plutôt que la confiance et la redevabilité qui feraient notre force dans le Seigneur !

De même, les femmes âgées doivent se comporter comme il convient à des servantes de Dieu. Elles ne doivent pas être médisantes ni esclaves de la boisson, mais enseigner ce qui est bien. Ainsi elles apprendront aux jeunes femmes à aimer leur mari et leurs enfants, à se montrer réfléchies et pures, à s’occuper de leur foyer, être pleines de bonté et se soumettre à leur mari, afin que la parole de Dieu ne soit pas calomniée. Tite 2:3-5

Nos pasteurs font un travail remarquable en nous apportant chaque dimanche la Parole de Dieu, en priant pour et avec nous et en nous apportant leurs conseils spirituels. Mais le fait est que, nous les femmes nous sommes naturellement portées à aller vers d’autres femmes pour exprimer nos réalités, tout simplement parce que nous savons qu’elles seront les mieux à même de nous comprendre, de nous inspirer et de nous guider; qu’elles auront les justes mots, probablement parce qu’elles auront elles aussi vécu ce que nous vivons et que nous savons que leur soutien tiendra compte de tous les éléments et notamment de l’aspect émotionnel. Et depuis la nuit des temps, les femmes se sont toujours tournées vers d’autres femmes pour toutes ces raisons, tout comme Marie s’en est allée vers Élisabeth dans une période délicate de sa vie (Luc 1:56), ou encore Ruth et Naomi…

Les besoins naturels et spirituels de nos soeurs en Christ restent nombreux. On ne cesse pas d’être une femme ni un être de chair dans un monde corrompu simplement parce qu’on a donné notre vie à Christ ! Mais combien d’entre nous se retrouvent “contraintes” de recourir aux solutions du monde parce que nous ne trouvons pas dans nos églises des soeurs de confiance à qui demander conseil? Combien de nos jeunes filles choisissent leurs relations du monde une fois arrivées à l’âge adulte, simplement parce que nous aurons maintenu des tabous et donné l’image d’une religion “coincée” dans laquelle les femmes ne s’épaulent guère ?

Mon coeur est d’offrir à travers ce site, une “zone franche” qui encouragera et édifiera les soeurs dans leurs parcours naturels et spirituels, sans tabous et en tenant compte de nos réalités. Mais je suis consciente aussi du fait que malgré tous nos efforts pour créer une proximité, les choses resteront virtuelles si nous ne prenons pas à coeur de nous mettre au service les unes des autres dans le réel.

C’est pourquoi, pour celles qui n’ont pas un appel plus “généraliste”, je vous encourage à oeuvrer pour les soeurs de votre église et de votre entourage. Groupes de prière, cellules d’évangélisation, ministères de femmes, groupes d’intercession, cellules d’entraide…etc, les idées ne manquent pas et j’essaierai de vous en suggérer dans la rubrique leadership. Je sais par expérience que des non-chrétiennes seront plus réceptives à l’Évangile si présentée par une autre femme. Je sais aussi que les plus timides prieront et se confieront plus facilement dans un petit groupe exclusivement féminin. J’ai vu enfin que les messages bibliques sont parfois plus facilement compris et reçus lorsqu’ils sont apportés par des femmes, à des femmes et avec une perspective féminine.

Le Seigneur veut toucher le plus grand nombre à travers nous. Les femmes sont au coeur de la santé du foyer. C’est nous qui transmettons la foi, qui l’entretenons au quotidien dans les coeurs de nos enfants par le modèle que nous sommes pour eux, par nos paroles, par la Parole et par nos actions. C’est aussi nous qui, par nos prières et nos exhortations, relevons nos époux et nos familles quand les épreuves de la vie les terrassent. Si Christ est le coeur du foyer chrétien et le mari la tête, moi je crois fermement que la femme en est le poumon. Aidons-nous les unes les autres à “respirer” et inversons cette tendance malsaine à la division qui s’installe dans nos églises et qui nous éloigne du coeur de Dieu.

C’est pourquoi encouragez-vous les uns les autres et édifiez-vous mutuellement, comme vous le faites déjà.
1 Thess. 5:11

Bénédictions !

9 étapes pour lancer votre ministère

9 étapes pour lancer votre ministère

Prenez note que les conseils de cet article s’appliquent principalement pour les ministères de groupes et non pour les ministères individuels. Ils se basent sur mon approche personnelle lorsque j’ai démarré le ministère des femmes de mon église locale.

Ça y est ! Vous avez décidé de sauter le pas, mais malgré toute la motivation qui vous habite, vous n’avez aucune idée de comment vous allez vous y prendre ? Je vous liste ici les étapes par lesquelles je suis passée pour démarrer le ministère des femmes de mon église locale. Je ne dis pas que c’est la seule approche, ni même que c’est la meilleure. Les étapes peuvent varier en fonction du type de ministère, de la taille de votre église, du protocole, des projets et des moyens de votre église.

Une fois que vous avez la conviction de votre appel ou du moins le désir profond de servir…

1. Priez !

Quoi que vous décidiez d’entreprendre pour le Seigneur, la prière sera toujours la première étape. Si vous traversez un désert dans ce domaine, commencez d’abord par régler le problème avant de vous lancer. Vous aurez besoin de la direction de Dieu et de maintenir la connexion pour faire régulièrement le plein. Priez pour Lui demander de vous guider vers les besoins que vos dons et compétences peuvent combler et pour préciser ainsi le domaine dans lequel Il vous appelle à le servir.
Les choses ne se font cependant pas toujours du jour au lendemain. Pour ma part, malgré la certitude de mon appel, j’ai choisi de passer une année entière à servir dans différents ministères de l’église avec les dons que j’avais, avant de m’engager pleinement auprès des femmes l’année suivante.

2. Identifiez et listez les besoins

L’année que j’ai passée à servir ici et là m’a permis de me familiariser avec la culture, de découvrir les personnes et de me faire une bonne idée des manques et besoins des femmes de l’église. C’est une étape essentielle. Il n’est pas forcément nécessaire d’y passer une année entière, surtout si vous voulez juste lancer un petit groupe. Mais connaître les besoins vous permettra de mieux adapter vos services, activités et programmes. Vous pouvez aussi faire passer un petit questionnaire ou sondage rapide pour savoir si le ministère que vous vous apprêtez à lancer est une réelle valeur ajoutée pour les personnes que vous ciblez. Faites votre maximum pour vous intéresser aux gens et communiquer avec eux. Et ne tombez surtout pas dans le piège de décider de ce qu’ils “devraient” avoir et que vous êtes seule à juger “bon” pour eux !

3. Évaluez vos disponibilités

Dans quelle saison de vie êtes-vous ? Avez-vous de jeunes enfants? Venez-vous d’accoucher ? Avez-vous dans votre famille une personne dont vous devez vous occuper (parent âgé ou malade, par exemple)? Le type de ministère dans lequel vous voulez vous engager vous permettra-t-il de préserver les autres priorités que sont votre mari et vos enfants ? Travaillez-vous à temps plein? Êtes-vous aux études avec de régulières périodes de rush? Souffrez-vous d’une maladie qui nécessite des temps d’arrêt prolongés et réguliers?
Tous ces éléments doivent être pris en compte avant de vous engager. Débuter un ministère exigera beaucoup de vous, surtout au démarrage. Assurez-vous que vous avez les moyens physiques et humains de vous engager sinon, remettez à une autre saison de votre vie, personne ne vous en voudra !
Pour ma part, avec 4 enfants dont 1 bébé, si j’ai pu m’engager, je le dois surtout à mon époux qui m’a grandement soutenue et qui prend le relais à la maison lorsque je suis indisponible physiquement et mentalement. C’est une immense grâce sans laquelle j’aurais certainement attendu une saison moins délicate de ma vie de mère.

4. Décrivez votre projet

Il peut vous paraître surprenant que cette étape n’apparaisse qu’en 4ème position, mais la bonne raison à cela est que vous aurez besoin des informations précédentes pour passer de la simple idée au projet réellement viable. Avant de le présenter à qui de droit, vous devrez avoir identifié clairement votre cible, les besoins que vos dons vont combler et être objective vis à vis de vous-même pour ce que vous êtes prête à y consacrer en terme de temps et d’énergie. La description de votre projet se fera en 5 principales parties : la vision, la mission, les objectifs à court, moyen et long terme, les personnes que vous ciblez, les activités ou programmes que vous allez proposer avec leur fréquence. Recommandation importante : faites simple ! Optez pour une approche progressive et ne cherchez pas à réaliser toutes vos idées du premier coup ! Autre point capital: dites-vous que vous ne pourrez pas réussir à satisfaire tout le monde. Prenez en compte les disponibilités, mais tranchez en fonction des vôtres, si nécessaire ! Et fiez-vous à la direction du Saint-Esprit.

5. Approchez les bonnes personnes

L’étape 2 vous a permis d’en savoir un peu plus sur les personnes et même d’identifier certains dons et disponibilités de service. Le moment est donc venu de constituer votre comité, c-à-d la ou les personne(s) qui vous accompagneront dans la direction du ministère et dont les dons et compétences viendront compléter les vôtres. Approchez-les individuellement et testez les eaux en leur présentant les grandes lignes de votre projet. Dites-leur aussi dès le départ quelle fonction vous souhaitez qu’elle(s) occupe(-ent) au sein de votre comité, cela limitera les malentendus. Évitez cependant d’en parler à trop de monde, surtout si vous n’en n’avez pas encore informé le leadership de votre église.

6. Si possible et si nécessaire, établissez un budget prévisionnel

Il s’agit simplement d’évaluer la somme dont votre ministère aura besoin pour sa première année de fonctionnement. Si nécessaire, parce que beaucoup de ministères peuvent fonctionner sans budget, surtout lorsqu’il s’agit de petits groupes. Et si possible, car beaucoup de petites églises ne disposent pas de budget à allouer aux ministères. Si votre projet comporte des coûts, essayez au mieux de les prévoir et envisagez aussi les possibilités d’autofinancement.

7. Présentez le projet au leadership de l’église

Nos pasteurs sont généralement des hommes. Il est nécessaire de prendre ce “détail” en considération pour cette étape. Les hommes ont un cerveau cartésien. Des arguments vagues, émotionnels et évanescents joueront en votre défaveur. Si au contraire vous vous présentez avec le dossier de projet constitué des éléments des étapes 4 et 6, vous-même aurez plus de facilités à structurer vos idées et arguments, ce qui vous donnera une certaine assurance qui les mettra en confiance. Avec cela, il y a de grandes chances qu’ils vous écoutent jusqu’au bout et qu’ils valident votre projet.

8. Organisez le lancement de votre ministère

Organisez un événement de lancement. De préférence 1 ou 2 mois avant le début officiel de vos activités s’il s’agit d’un grand groupe; 2 semaines à 1 mois s’il s’agit d’un petit groupe. Communiquez largement auprès des personnes que vous souhaitez atteindre, mais sans donner trop de détails afin de les motiver à venir. Prévoyez de la nourriture ! Il n’y a rien de plus efficace pour déplacer du monde et créer une ambiance conviviale. Ouvrez par la prière et/ou un temps de louange, puis présentez votre ministère (vision, mission, principaux objectifs, activités et programmes, modalités de fonctionnement, lieu et fréquence des rencontres, calendrier, conditions diverses…etc). Prévoyez enfin un temps de fraternisation au cours duquel vous vous rendrez disponible pour répondre aux éventuelles questions. Bien évidemment, vous êtes libre d’incorporer ce que vous voulez à l’événement, mais évitez les distractions qui vous feront manquer l’objectif d’information.

9. Soufflez, puis démarrez

Prenez le temps de vous recentrer, organisez une rencontre de comité au cours de laquelle vous attribuerez à chacun(e) un rôle précis et vous mettrez d’accord sur le calendrier, puis démarrez le ministère avec vos premières rencontres en invitant régulièrement de nouvelles personnes à contribuer, même occasionnellement.

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Cette approche, sans être l’ultime, vous aidera à mieux mettre vos idées en perspective pour un lancement réussi.  Mais n’oubliez pas que c’est Dieu qui dirige et que votre principal atout dans la marche de votre ministère sera de rester connectée en permanence à la Source de toute vie.

Bon courage et mille bénédictions !

Vous avez lancé un ministère en suivant ou non les méthodes suggérées dans cet article ? Partagez-nous votre expérience dans les commentaires !