La difficile épreuve de la patience

La difficile épreuve de la patience

Dieu définit des parcours spirituels propres à chacune : les choses couleront comme un long fleuve tranquille pour certaines, tandis que pour d’autres, ce sera l’épreuve du feu à répétition au point d’être parfois tentée de remettre en question les motivations du Seigneur…

Pour moi, Dieu a choisi l’épreuve dès le début. Oh, je n’irai pas me plaindre car je sais pertinemment qu’il y a toujours pire à vivre que ce que j’ai pu traverser jusqu’ici. Mais je peux affirmer sans l’ombre d’une hésitation que la plus difficile de toutes, et celle qui à mon sens sera toujours la plus difficile, est celle de la patience. C’est dans l’épreuve de la patience que se révèle l’authenticité de la foi. Et quand on est une impatiente chronique comme moi, c’est sans aucun doute la plus frustrante de toutes les épreuves.

  •  Dieu aurait pu donner à Abraham le fils de la promesse alors qu’il était encore un jeune homme… Au lieu de cela, Il a attendu qu’il ait 100 ans et qu’il soit donc dans l’incapacité physique humaine de concevoir un enfant…
  •  Dieu aurait pu confier sa mission à Moïse dès sa fuite d’Egypte et alors qu’il avait encore toute la vigueur et le courage de la jeunesse… Au lieu de cela, il l’a fait patienter 40 ans comme fugitif dans le désert avant de lui confier son ministère de délivrance du peuple d’Israël.
  • Dieu aurait pu mettre David sur le trône d’Israël à la place de Saül juste après l’avoir désigné par onction alors qu’il n’était qu’un adolescent… Au lieu de cela, Il a attendu 15 longues années, la plupart ayant été synonymes de fuite et d’errance pour David qui craignait pour sa vie.
  •  Dieu aurait pu faire traverser les Israélites d’une seule traite jusqu’à la terre promise après leur délivrance… Au lieu de cela, Il les a fait errer quarante longues et difficiles années dans un désert inhospitalier.
  • Dieu aurait pu sortir Joseph de prison juste après sa condamnation injuste. Au lieu de cela, Il l’y a laissé dix longues années avant de finalement l’en délivrer.
  • Jésus aurait pu venir immédiatement sauver son ami Lazare dès qu’il a su qu’il était malade… Au lieu de cela, il a attendu pour le ressusciter alors qu’il était mort depuis déjà quatre jours.
  •  Et plus proche de nous, Dieu aurait déjà pu renvoyer le Seigneur pour reprendre ses droits sur la terre et l’humanité… Au lieu de cela, les générations passent, les unes toujours pires que les autres et nous attendons depuis plus de deux mille ans.

Dieu aurait pu répondre rapidement aux prières et besoins de ses serviteurs dans toutes les circonstances précitées. Mais Il ne le fit pas. À chaque fois, il a opté pour l’attente. Et Il le fait encore aujourd’hui avec nous.

Il nous fait attendre pour la guérison pour laquelle nous prions depuis des années…
Il nous fait attendre l’épanouissement de son appel dans nos vies après avoir éveillé en nous la passion et le désir de Le servir d’une certaine manière…
Il nous fait attendre avant de satisfaire les désirs de nos cœurs, que ce soit pour un enfant, une maison, un époux, un emploi, des papiers d’immigration…
Il nous fait attendre ses directives lorsque nous nous trouvons à un carrefour important de notre vie sans savoir quel chemin prendre.

Il pourrait pourtant en un clin d’œil répondre à toutes nos prières et supplications adressées depuis des mois, voire des années… Celles que nous adressons dans les larmes et dans le désespoir ; celles qui rencontrent en retour Son silence assourdissant au point de nous pousser à nous demander s’il a vraiment reçu le message…

Il faut un type de courage particulier pour réussir l’épreuve de la patience en matière spirituelle. Cela demande une force surnaturelle et un cœur déterminé.
Choisir de s’attendre à Dieu c’est en effet rejeter la voie de la facilité, contrairement à ce que beaucoup peuvent penser. S’attendre à Dieu c’est combattre jour après jour contre sa propre nature et contre les tentations de ce monde qui nous dit que nous sommes maîtresses de notre propre devenir.
Choisir d’attendre la nuée de Dieu alors que toutes les fibres de notre être nous convainquent que la solution peut venir de nous-mêmes exige une foi solide et mature.
Choisir de s’attendre à Dieu, c’est combattre le péché d’orgueil de sorte à recevoir ce que Dieu a de meilleur pour nous. Car oui, quoi que nous pensions pouvoir réaliser de merveilleux pour nous-mêmes, ce qu’Il aura en réserve pour celles qui lui auront fait confiance et qui auront fait preuve de patience le sera toujours infiniment plus.

Alors bien-aimées, plutôt que de nous laisser gagner par le découragement (même si c’est plus facile à dire qu’à faire), il est important de se rappeler que l’attente est le moyen de prédilection employé par Dieu pour affermir notre foi et nous enseigner le renoncement à soi. Lorsqu’on n’a d’autre choix que d’attendre après avoir tout essayé humainement parlant, on apprend à s’abandonner à la souveraineté de Dieu dans notre situation et on espère bon gré mal gré en ce que nous ne voyons pas.

Les périodes d’attente de notre vie sont généralement les périodes les plus importantes pour notre croissance spirituelle. C’est durant ces périodes, lorsque rien de nouveau ne semble vouloir se produire, lorsqu’aucune de nos prières ne semble trouver de réponse, lorsque Dieu nous semble plus lointain que jamais, que nous gagnons le plus en maturité spirituelle et que nous apprenons le plus à ressembler à Christ. C’est pendant l’attente que nous développons notre « muscle » spirituel, que nous grandissons dans la foi et que nous apprenons à ne dépendre que de Lui seul.

Qu’attendez-vous aujourd’hui, bien-aimées ? Quel désir de votre cœur attendez-vous encore de voir satisfait ? Quelle prière continuez-vous de formuler dans l’espoir qu’elle atteigne “enfin” les oreilles de Dieu ?

Souvenez-vous toujours que Dieu n’est pas sourd à vos prières, ni aveugle à vos larmes, besoins et désirs. S’Il a choisi de vous faire attendre, c’est toujours pour une excellente raison. S’Il vous dit NON aujourd’hui, c’est très certainement parce qu’Il a un meilleur OUI pour vous demain. S’il vous fait attendre dans la même situation encore aujourd’hui, c’est certainement pour affermir la foi et les caractères dont vous aurez besoin pour la terre promise qu’Il vous prépare pour demain. S’il ne vous guérit pas aujourd’hui, c’est peut-être pour que votre témoignage de Son miracle en vous soit plus grand demain…

Quelque soit la saison de vie que vous traversez, si Dieu vous appelle à attendre, rappelez-vous qu’Il est cependant toujours à vos côtés et les temps d’attente ont toujours un objectif positif pour vous (Jéremie. 29:11). N’abandonnez pas juste parce que rien de concret ne se passe aujourd’hui. Ne laissez pas vos temps d’attente vous décourager ou vous faire douter de la providence de Dieu dans votre situation. Ce n’est pas parce que nous ne voyons rien avec nos yeux qu’Il ne se passe rien dans l’invisible. L’histoire de Daniel et du combat spirituel qui se déroulait pendant ses 21 jours de jeûne et prière est une formidable révélation de ce qui peut se produire pendant nos temps d’attente mais qui échappe à notre perception humaine (Daniel chapitre 10). Alors, demeurons fortes dans la foi et affermissons notre espérance en ce que Dieu nous prépare et qui arrivera suivant son timing parfait et non le nôtre.

Lorsque nous persévérons dans l’attente, lorsque nous choisissons de faire confiance à Dieu sans opter pour la solution qui nous semble facile et sans nous appuyer sur ce que nous voyons, nous préparons le terrain parfait pour expérimenter son action dans nos vies.

Romains 8:25
Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.

Bénédictions !

Nulle n’est à l’abri de la chute

Nulle n’est à l’abri de la chute

LIRE

1 Corinthiens 10:12
Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber.

MÉDITER

On croit souvent à tort que ce verset concerne surtout ceux qui semblent “arrivés” spirituellement, ces stars chrétiennes qui chutent par l’orgueil né de leur pouvoir d’influence, de l’argent, de leur popularité, du succès de leur ministère ou de leurs diplômes de théologie.

Le fait est que, nous sommes toutes concernées, que ce soit quand nous faisons un progrès spirituel ou quand nous remportons une victoire sur l’ennemi ou sur notre chair, ou même quand nous réalisons un projet qui nous tenait très à coeur, ou quand nous sommes parvenues à l’équilibre de vie auquel nous aspirions ardemment.

La réalité, c’est que nous avons un ennemi qui rôde et qui saisit la moindre faille pour s’engouffrer et nous déstabiliser. Nous sommes son terrain de jeu favori et il ne lésine pas sur les moyens pour assurer sa réactivité. Dans les moindres avancées de notre vie, nous ne devons JAMAIS baisser la garde !

Il y a quelques mois, j’ai été frappée de plein fouet et j’ai très mal vécu cet affront, en colère contre moi même tout particulièrement. Le Seigneur m’avait avertie, parce que c’était une situation récurrente qui se reproduisait avec une incroyable précision. Et pourtant, pour la 4ème fois de suite, j’ai baissé ma garde, trop occupée à célébrer la fidélité de Dieu et l’exaucement à mes prières. Et ça n’a pas manqué : j’ai été frappée de plein fouet, bêtement prise par surprise. Quand j’ai demandé au Seigneur pourquoi je me retrouvais sans cesse dans cette situation, pour la première fois, Il m’a mise face à la porte que j’avais laissé grande ouverte dans ma vie et par laquelle le Malin se faisait un plaisir d’entrer et de prendre ses quartiers ! Et le pire dans tout cela, c’est que dans mon aveuglement, je n’avais même pas remarqué que c’était toujours la même porte qui était empruntée, et que j’avais laissée grande ouverte depuis plus d’une décennie !

Tout cela pour vous dire, bien-aimées, que nulle n’est à l’abri d’une chute. Consciemment ou non, nous pouvons être nos propres pierres d’achoppement. Nous nous enfermons parfois dans des références héritées ou choisies qui, tant qu’elles fonctionnent en apparence ne nous permettent pas de voir en quoi elles sont dangereuses pour nos âmes. Ce peut être dans notre conception de l’éducation de nos enfants, nos motivations dans une oeuvre, notre vision de l’église ou de la vie chrétienne en général ou même notre relation à notre époux. Nous pouvons connaître les règles à appliquer, mais nous pouvons en dévier, même inconsciemment.

Prendre garde à ne pas tomber demande une attention de tous les instants. Et je vous l’accorde, ce peut être épuisant!

La bonne nouvelle c’est que nous avons un Dieu patient et persévérant qui ne se lasse jamais de mettre les choses en lumière et d’apporter son secours pour nous protéger de l’ennemi, mais aussi bien souvent de nous-mêmes. Quand vous vous retrouvez régulièrement attaquée dans le même domaine, demandez à Dieu de vous montrer quelles portes vous avez laissées ouvertes et faites votre part pour les fermer définitivement. Certaines portes sont plus difficiles à refermer que d’autres, car elles impliquent un renoncement à des références qui vous semblaient bonnes, à des attitudes et attentes qui vous semblaient justifiées et légitimes, à un aspect de votre caractère que vous considériez comme une force… Mais rien de tout cela n’est compatible avec le plan et les commandements de Dieu, sinon l’ennemi ne pourrait pas s’en servir pour vous atteindre.

La durée du processus de clôture sera dépendante de votre promptitude à vous caler aux lois divines. Par votre repentance et votre empressement à obéir pour rentrer dans son plan parfait, Dieu se fera un plaisir d’honorer votre démarche. La chute ne sera plus votre partage, mais vous pourrez au contraire témoigner d’une marche stable et triomphante avec Jésus-Christ !

PRIER

Seigneur, garde-moi dans une vigilance de tous les instants. Accorde-moi de discerner les tactiques de l’ennemi, mais aussi les occasions de chute qui se présentent à moi du fait de ma propre négligence ou de mes références défaillantes. Fais de moi la vierge sage qui veille et que tu trouveras prête à ton retour.
Au nom de Jésus. Amen.

À TON TOUR

Évalue tes références dans tous les domaines importants de ta vie. S’alignent-ils sur ce que dit la Parole de Dieu? Quels changements sais-tu devoir faire? Quelles portes dois-tu désormais fermer ? Demande et reçois l’aide du Saint-Esprit.

L’ange et l’étagère à chaussures

L’ange et l’étagère à chaussures

Je suis tellement excitée à l’idée de vous témoigner cette histoire que j’en tremble presque en l’écrivant ! C’est tellement encourageant, une démonstration simple et magistralement efficace de l’Amour de Dieu une fois de plus dans ma vie. Je prie de tout mon coeur pour que ce témoignage vous édifie comme de l’avoir vécu m’a édifiée…

Depuis notre arrivée au Québec, la vie n’a pas toujours été évidente. Un seul salaire, une famille de six et de nombreuses charges, cela exige des sacrifices que nous avons fait volontiers, car nous avions l’immense privilège d’être venus servir le Seigneur. Néanmoins, de nombreux imprévus et besoins se sont accumulés au cours des mois et notamment des besoins de santé. Nous espérions une somme d’argent assez conséquente qui était censée nous être versée. Cela était certain, aussi certain que peut l’être un engagement administratif…

Pendant deux ans, nous avons donc fait comme nous pouvions, remettant à plus tard les soins et autres urgences. Nous avons fait avec beaucoup de patience toute la paperasse administrative à l’issue de laquelle cette somme devait nous être versée. Et je dois avouer que j’ai beaucoup compté dessus… Beaucoup trop.

Le jour J arrive enfin. Tout est en règle et je me réjouis et rends grâce par avance pour cette manne providentielle. Et là, le couperet tombe : nous n’aurons finalement droit qu’à 1/3 de la somme attendue, à cause d’une règle administrative qui change tout.

Après deux ans d’attente, la nouvelle m’assomme littéralement! Il me faudra deux bonnes heures pour encaisser le choc. Les soins dentaires, les nouvelles lunettes, un meilleur matelas pour nos dos, les vêtements d’hiver des enfants et tous les autres petits projets ne se feraient pas. J’étais profondément triste et déçue… Au point où, je l’avoue, je n’ai même pas pensé sur le coup à remercier le Seigneur pour la somme qui nous était tout de même versée… Je l’ai amèrement regretté par la suite.

Quelques jours après avoir reçu l’argent, je me rends à une réunion à l’église. En sortant, je décide d’aller faire quelques courses au Wal-Mart. Un des petits achats que je voulais impérativement faire était une étagère pour ranger les chaussures de toute la famille qui encombrent régulièrement notre petite entrée. Je me rends donc devant le rayon correspondant. D’un côté, une étagère solide avec des supports en bois, de l’autre des étagères pas chères mais en plastique. Près de moi, une dame qui semble elle aussi chercher quelque chose dans le rayon. Je décide de prendre l’étagère solide. Mais comme elle est un peu plus chère, je n’en prends qu’une pour ne pas dépasser le budget que j’avais alloué à cet achat. Elle n’est pas assez grande, alors je décide d’en prendre une seconde, mais en plastique. Elle ne me semble pas très solide, mais je me dis que j’y mettrais les chaussures de ma fille, moins lourdes.

Au moment où je me saisis de l’étagère en plastique, la dame me dit : “Non, ne prenez pas celle-là! J’ai déjà essayé et elle est vraiment de mauvaise qualité !
Son intervention me surprend par sa radicalité. Je ris et lui répond : “Oh, vous savez, j’ai quatre enfants à la maison, alors le solide reste relatif. C’est juste pour compléter la première qui n’est pas assez grande pour le nombre de chaussures pour six !
Elle me répond, toujours avec le même sérieux : “Oui mais n’empêche, prenez plutôt un second exemplaire de celle aux supports en bois.”
Toujours en riant, je lui réponds : “Oui, je sais qu’elle est plus solide, mais c’est un peu en dehors de mon budget. Mais vous avez raison, autant ne rien prendre que d’en prendre une qui cassera dès la première utilisation! Merci pour le conseil madame.”

Je reprends mon chariot et je m’apprête à repartir quand je la vois fouiller frénétiquement dans sa sacoche. Au moment où j’allais la dépasser, elle me saisit la main et y met un billet de vingt dollars ! Surprise et sous le choc, je lui demande pourquoi. Elle me répond : “Prenez une seconde étagère pour vos enfants, madame. C’est moi qui vous l’offre !
Je me mets à bafouiller, j’essaye de lui rendre l’argent, de lui expliquer que ce n’est pas que je n’ai pas les moyens d’en prendre une seconde, mais que c’est juste par choix. Mais elle ne me laisse pas parler, me prend par l’épaule et me dit : “vous savez, j’ai un magasin de luminaires qui marche très bien depuis quelques années. Prenez cet argent, j’ai vraiment envie de vous le donner.”

Je suis émue aux larmes… Les mots me manquent, j’essaye de bafouiller quelque chose… Un profond “Merci…” Et puis je reprends mon chariot et poursuis ma route profondément bouleversée…

Mais l’histoire ne s’arrête pas là…

Alors que je suis encore dans tous mes états, cachée dans un autre rayon, j’essuie les larmes qui me coulent des yeux et je repense à ce que je viens de vivre. Je m’apprête à appeler mon mari pour lui raconter cette surprenante histoire. Et surtout, je n’oublierai jamais l’expression déterminée de cette femme. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises…

Environ quinze minutes plus tard, je suis toujours seule dans le rayon quand je la vois soudain débarquer à toute vitesse. “Madame, madame !“, me crie-t-elle. Elle s’avance, m’ouvre la même main et y place à nouveau un billet de vingt dollars ! Puis elle fait demi-tour et part à toute vitesse. Je n’ai même pas le temps de réagir, pas un mot n’a le temps de franchir le seuil de mes lèvres qu’elle disparaît déjà au bout du rayon. Finalement, dans un dernier sursaut, je crie: “Madame !” Elle se retourne. Je crie dans un souffle : “Soyez bénie!” Elle ne répond pas, puis disparaît pour de bon.

Il me faudra plus de trois quarts d’heure pour me remettre de cette histoire, épongeant mes larmes abondantes devant le rayon des poubelles. J’appelle mon mari en larmes et lui non plus n’en revient pas. De cette dame, je ne sais rien. Elle a été tellement furtive que je serais incapable de la reconnaître dans la rue. La cinquantaine, petite comme moi, déterminée et rapide…

Mais mes larmes ont redoublé lorsque j’ai reçu le message que m’envoyait le Seigneur à travers cet incident. Un incroyable message d’amour, de fidélité, mais surtout de miséricorde. En plein magasin et ne me souciant de personne, j’ai pleuré, amèrement, de honte et de reconnaissance.

La leçon de l’amour parfait

> J’avais mis plus d’espoir que je n’aurais dû dans cette somme d’argent pour régler nos problèmes. Sans m’en rendre compte, cet argent espéré est devenu une idole parce que j’y ai mis ma confiance davantage que je ne l’ai mise en Dieu.

> Nous n’avons pas eu la somme espérée, mais nous n’avons pas rien eu pour autant. Dans mon trouble, j’ai oublié de rendre grâce pour ce que j’avais reçu.

> En me rendant dans ce magasin, j’avais de l’argent pour deux étagères. Ce n’était absolument pas comme les fois où je me retrouve à la caisse en train de devoir renvoyer des produits alimentaires en rayon parce que le total dépasse ce que j’ai dans le porte-monnaie. Ces fois là, personne ne vient à mon secours comme ce jour là au Wal-Mart…

Et pourtant, malgré mon idolâtrie, malgré mon ingratitude, Dieu a choisi de me bénir par l’intermédiaire de cette femme. Par son geste, Il m’a démontré son incommensurable Amour et sa miséricorde sans failles. Ce n’est pas de la somme que je parle ici, mais bien du geste. Au travers de cet incident, voici le message que Dieu avait pour moi, clairement entendu dans mon coeur depuis ce fameux jour :

Ma fille bien-aimée, Je connais tes besoins, Je connais tes déceptions. Mais Je veux juste que tu apprennes à compter davantage sur Moi que sur des choses extérieures. Par cet incident, Je veux que tu comprennes que Je suis là, près de toi, en tout temps, fidèle, aimant, conscient de tes besoins… Et que Je peux utiliser n’importe qui, n’importe quand, n’importe où pour te bénir. Je ne suis pas limité par une administration, Je ne suis même pas limité par ton ingratitude et Je peux même te bénir, que tu en ais besoin ou pas, que tu le veuilles ou non. Place ta confiance en Moi et en Moi seul. Je t’aime plus que jamais tu ne pourras le concevoir.

Et comme pour rajouter la cerise sur le gâteau, voici le verset que je reçois ce même jour :

De loin, l’Eternel s’est montré à moi : «Je t’aime d’un amour éternel, c’est pourquoi je te conserve ma bonté.»
– Jérémie 31:3

Et voici le texte de ma dévotion matinale de ce jour là :

[…] C’est ici le chemin – le chemin d’un avenir qui paraît incertain et des pas facilement hésitants. C’est mon chemin…
Dans ce chemin, bannissez toute espèce d’appréhension de l’avenir. Sachez que vous serez conduits. Sachez que tout vous sera montré en son temps. Je vous en ai fait la promesse. Dieu appelle – Ed.Baconnière.

Et les étagères? Je les ai délicatement montées et elles portent désormais toutes les chaussures de la famille. Les enfants connaissent leur histoire, ainsi que toutes les personnes à qui j’ai eu l’occasion de la témoigner. Je tenais beaucoup à l’écrire pour ne jamais l’oublier.

Dieu n’est pas un homme. Un homme, face à mon ingratitude m’aurait dit: “ok, puisque tu n’es pas reconnaissante pour ce que je t’ai donné, que tu juges que ce n’est pas assez bon pour toi, je vais donc te le retirer !
Non.
Mon Père ne m’a pas jugée, mon Père ne m’a pas condamnée, Il savait qu’une leçon comme celle-là aurait plus d’impact que n’importe quelle punition.

Notre Père céleste est bon. Oui, Il corrige, oui Il discipline, oui Il permet des épreuves souvent douloureuses et Il nous laisse assumer les conséquences des choix que nous faisons. Mais Amour Il est, Amour Il demeure, et sa bonté surabondera toujours sur l’étendue de nos iniquités.

Et cet argent? Les soins de santé n’ont pas pu tous être financés, mais nous avons comblé infiniment plus de besoins que je ne croyais la somme capable de combler.

Bien-aimées, Dieu vous aime, infiniment plus que vous ne le réaliserez jamais, que vous soyez à votre meilleur ou à votre pire.

Bénédictions!

La nourriture, cet Évangile

La nourriture, cet Évangile

Quand on regarde à la vie de Jésus, l’une des choses les plus frappantes est le nombre de fois où il a exercé son ministère autour d’une table. Et à bien y regarder dans nos propres vies, je crois que nous gardons toutes au moins une situation dans laquelle la nourriture a été la “Bonne Nouvelle”, pas pour son originalité ni même pour la beauté du décor dans lequel elle était servie, mais simplement pour le bien, le réconfort et la guérison qu’elle a transportés avec elle en nous, dans une circonstance particulière de notre vie et à travers des canaux humains de l’amour divin. Oui, la nourriture est une forme d’Évangile, et un repas servi avec amour et attention peut être un puissant véhicule de la tendresse divine pour ceux qui le reçoivent.

Je partageais récemment avec des amis sur la question, et à l’issue de la discussion, je me suis prise à repenser à ces moments de ma vie où la nourriture a été la “Bonne Nouvelle” dont mon âme avait besoin.

En voici 5 qui m’ont particulièrement marquée.

1. Un encourageant cadeau de bienvenue

Il était temps pour nous de quitter la grande ville pour trouver le cadre dans lequel nous voulions nous épanouir avec notre famille qui s’agrandissait. Ce petit coin de l’Est de la France était tout ce dont je rêvais, à une grande exception près : la population semblait ne jamais y avoir vu de Noirs ! Partout où j’allais, les gens se retournaient sur mon passage et me dévisageaient telle une extra-terrestre. Les sorties au café, à la boulangerie du coin étaient devenues des épreuves pour moi. Nous étions là depuis une semaine seulement que déjà je regrettais amèrement notre choix de nous établir dans cette ville. Nous habitions un cadre de rêve dans un magnifique et vaste appartement, mais qu’était-ce tout cela si quand je dînais au restaurant avec mon mari, les gens s’arrêtaient de manger pour me dévisager, peut-être pour voir si la sauvage que j’étais savait tenir ses couverts? J’étais devenue paranoïaque et j’ai très vite pris la décision de rester enfermée chez moi.

Un matin, j’ouvre la porte d’entrée pour sortir prendre mon courrier et que vois-je? Une magnifique tarte aux myrtilles cuisinée maison et déposée devant notre porte par notre voisine du dessus dont nous n’avions pas encore fait la connaissance. C’était une vieille dame de 75 ans au caractère bien trempé, mais qui s’est très vite donnée pour mission de devenir notre “mamy”. Ce geste, cette tarte, m’ont réconfortée à un point que je ne saurais décrire. Je n’aime pas particulièrement les myrtilles, mais après des débuts difficiles avec la population de cette ville, cette attention m’a redonné espoir. Les tartes devant la porte d’entrée se sont multipliées, de même que les belles amitiés dans la région.

2. Le réconfort après la perte

Six années étaient passées et ma santé ne s’était toujours pas améliorée comme je l’espérais. Las d’attendre, nous avions décidé de sauter le pas et d’agrandir notre petite famille avec un deuxième enfant. Treize semaines plus tard, nous devions déjà dire adieu à ce petit être qui se développait en moi et dont nous avions déjà commencé à préparer l’arrivée, tellement nous étions heureux…
Cette douloureuse perte m’a dévastée, mais le Seigneur dans sa bonté m’a permis de retomber enceinte trois mois plus tard. La difficile épreuve des nausées et vomissements sans fin a vite fait suite à la joie de cette nouvelle grossesse. Je passais mes journées alitée et seule, le mari au travail et bébé 1 à l’école. Un couple voisin, ne m’ayant pas vue depuis plusieurs semaines nous invita à dîner. J’acceptais à reculons, craignant de vomir dès la porte d’entrée à cause des odeurs de nourriture. Deux surprises m’attendaient: non seulement aucune odeur ne m’incommoda, mais de plus, moi qui m’attendait à un simple apéro entre voisins, je découvris avec ravissement un service quatre étoiles ! La table, la vaisselle, les bougies et le repas servis avec soin… Un dîner plus que parfait ! Notre hôtesse avait mis les petits plats dans les grands, mais pas pour nous impressionner. Je sentis en elle un profond et sincère désir de nous faire passer un bon moment et de nous manifester leur affection. Je ne me souviens plus de ce qu’on a mangé, mais je sais avoir passé l’une des plus belles soirées de ma vie à un moment où mon âme et mon être tout entiers en avaient désespérément besoin.

3. Le soutien dans un grand combat

Nous étions depuis un an dans notre nouveau pays, heureux de commencer enfin cette nouvelle vie à laquelle nous aspirions depuis de nombreuses années, quand soudainement tout a été remis en question. Suite à des complications administratives, nous avons dû faire face à six longs mois d’incertitudes quant à notre situation, de chômage et d’audiences au tribunal.
Parallèlement, nous faisions nos premiers pas dans notre nouvelle église où personne ne nous connaissait. Et pourtant. Dès qu’ils furent au fait de notre situation et du combat qui s’annonçait devant nous, ce couple a pris l’initiative d’inviter spontanément chez lui notre famille de six, après la réunion du dimanche.

Autour d’un repas simple fait de salade, légumes et trempette, nous avons été écoutés, encouragés et aimés comme nous ne l’avions plus été depuis longtemps. Ce partage a contribué à me donner la force d’affronter ce qui nous attendait. Nous n’étions plus seuls. Un autre couple s’était joint à nous et après le repas, nous avons partagé une après-midi de prière intensive, après-midi au cours de laquelle nous avons vu le coeur de nos hôtes, déterminés à aimer et à intercéder comme Christ. Et six mois après, notre victoire: une situation administrative rétablie et une famille en Christ que nous aimons profondément.

4. Pour des adieux bouleversants

Je ne l’ai connue que quelques mois. Nous sommes nées le même jour et par un merveilleux “hasard”, nous avons fait connaissance. De nombreuses similitudes de vie et de parcours ont vite fait de nous rapprocher. Il n’aura fallu que 2 rencontres pour qu’une profonde amitié nous unisse, ce type d’amitié qui sonne comme une évidence, une rencontre orchestrée par Dieu, et cela nous en sommes toutes les deux convaincues.

Puis vint le temps de la séparation. Elle devait déjà retourner chez elle après un temps de formation douloureux mais riche en leçons diverses, comme le Seigneur en a le secret. Je savais ce moment inévitable et j’avais essayé de m’y préparer autant que possible. Nos échanges allaient me manquer, son rire franc, sa douceur, son écoute et la force de son témoignage… Une amitié qui m’a marquée pour la vie.

Elle décida de venir me faire ses adieux à la maison. Et elle ne vint pas les mains vides : une bouteille d’un succulent vin rouge, mes chocolats préférés et une carte remplie de paroles de vie. Elle avait appris à si bien me connaître en seulement trois mois ! Ce cadeau était à son image et tout ce que j’aime. Ma tendre amie avait la douceur du chocolat, la force d’un vin de caractère et la vulnérabilité des mots d’une carte rédigée avec grand soin pour semer dans la vie de quelqu’un. Tous les attributs du coeur de Dieu, d’une soeur qu’on n’oublie pas. À chaque bouchée et à chaque gorgée, je me repassais avec gratitude cette inoubliable rencontre que Dieu a permis dans ma vie.

5. Après une saison très rythmée

Je voyais avec tristesse les vacances d’été se dérouler et malgré tous mes efforts, je ne pouvais toujours pas intégrer le mot “vacances” à mon vocabulaire. Je m’étais engagée à servir le Seigneur en tout temps, et Il semblait m’avoir prise au mot. Je multipliais les rencontres au gré des personnes qu’Il m’envoyait et j’en ressortais toujours plus riche spirituellement et humainement parlant, mais tout de même épuisée physiquement.

J’accueillis son invitation avec beaucoup d’hésitations. Elle voulait apprendre à me connaître et juste prendre du temps avec moi. Étant en mode “service”, je l’avais abordée comme une journée de “gâchis” que j’aurais peut-être pu consacrer à quelqu’un d’autre, quelqu’un qui était vraiment dans le besoin. Je n’avais tout simplement pas réalisé à quel point j’étais aussi devenue cette personne…

Je me rendis donc chez elle. Du haut de ses 75 ans qu’elle ne fait absolument pas, elle m’accueillit avec la joie débordante qui ne la quitte jamais. Son petit appartement joliment décoré était à lui seul une invitation à la détente. Je pris place dans son fauteuil berçant et il ne fallut pas longtemps pour que je me laisse aller au réconfort qui m’était offert avec tant d’empressement. Les oiseaux qui chantent, le silence juste troublé par nos conversations et rires joyeux, le chat qui ronronne et qui semble ne pas vouloir me quitter…

Puis, le repas. Un riz aux légumes, des crevettes à la sauce piquante et une crème glacée à la vanille recouverte d’une succulente confiture de fraises maison. Et autour de sa table, juste elle et moi, et les nombreux échanges et témoignages d’une vie bien remplie dans le Seigneur. J’étais arrivée à 13h et je la quittais vers 23h, infiniment bénie qu’une femme ait tenu à me consacrer sa journée et pour tout le coeur qu’elle a mis à manifester l’amour de Dieu à la leader de ministère épuisée que j’étais.  N’ayant ni mère, ni soeur, ni tante, ni grand-mère près de moi, ce fût l’un des plus beaux cadeaux de mon année!

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Dans la course aux “grands ministères” que mènent de nombreux chrétiens de ce siècle, il est très facile de mépriser le “ministère des petites choses” qui produit pourtant de grands impacts. Jésus ne manquait aucune occasion de faire du ministère et le fait qu’Il choisissait souvent de le faire autour d’un repas, une situation ordinaire de notre vie de tous les jours, nous enseigne sur la simplicité de l’Évangile. En effet, n’est-ce pas un miracle en soi qu’une âme épuisée, assoiffée et découragée puisse être restaurée en quelques bouchées ?

Ne méprisons jamais la portée d’un repas simple offert avec amour dans la vie de quelqu’un. Soyons cette invitation, offrons humblement à Christ nos cinq pains et nos deux poissons et regardons-le nous transformer en un puissant instrument de bénédictions pour les autres, et pour nous-mêmes !

Et vous? Dans quelles circonstances avez-vous vécu la nourriture comme la Bonne Nouvelle? 

Ma philosophie culinaire pour un budget équilibré

Ma philosophie culinaire pour un budget équilibré

Nous sommes une famille de 6 avec un seul salaire. Les dépenses mensuelles sont nombreuses, les imprévus aussi. Avec le temps, j’ai appris à faire des choix de consommation qui me permettent d’honorer notre budget alimentaire sans rogner sur la qualité. J’ai aussi adopté une philosophie culinaire que j’ai eu le temps d’expérimenter sur le long terme et qui a largement fait ses preuves dans mon foyer.

Pour celles que ça peut inspirer, voici comment je m’y prends.

1. Je définis par avance des repas que je répartis en deux catégories :

– une liste de repas automne/hiver. Généralement tout ce qui est soupes, recettes en mijoteuse, repas consistants…
– Une liste de repas printemps/été. Généralement des repas plus légers, des salades, grillades, quiches, sautés…etc

2. Je choisis 7 plats par semaine, un pour chaque jour et je tourne toute l’année autour de cette organisation.

Par exemple, une de mes listes automne/hiver peut ressembler à ceci :

– Blancs de poulet curry/coco + riz

– Casserole de patates douces à la viande hachée

– Riz aux légumes et au poulet

– Poulet rôti/ Haricots verts sautés et purée de patates douces

– Lasagnes fromage/épinards

– Soupe automnale aux tortellinis

– Spaghettis sauce Alfredo maison

Sept repas que je cuisine pour le soir et que nous dégustons en famille. Je n’attribue pas de jour particulier. Je sais que j’ai de quoi faire pour ces repas et ce que je cuisine le jour-j est aléatoire, à moins d’une requête particulière. En journée, mon mari et moi prenons généralement un petit-déjeuner qui nous tient jusqu’au soir. Les enfants emportent les restes de la veille ou mangent à la cantine pour l’un. Quant aux petits-déjeuners, je varie entre céréales du commerce, tartines, muffins aux fruits, egg-muffins, pancakes… le tout “fait-maison”.

3. Je définis un budget et ma liste de courses autour de ces sept repas principalement, et je prévois une marge pour les essentiels et les exceptions.

– Les essentiels pour moi ce sont tous les ingrédients indispensables que je dois toujours avoir en réserve à la maison, comme de la farine, du sucre, de la levure, de l’huile et du riz. J’ai souvent réussi à nous faire vivre avec ces seuls ingrédients 2 semaines durant lorsque le compte était à sec !

Les exceptions ce sont toutes ces petites choses « hors budget » pour garder un peu de spontanéité et se faire plaisir. Mais aussi pour les recettes d’anniversaires par exemple, des soirées thématiques en famille, des dîners en amoureux, des expériences culinaires personnelles, des invitations d’amis…etc.

4. J’opte pour du “fait-maison” concernant certains produits, mais seulement si c’est vraiment rentable.

Je le fais afin de limiter les dépenses et de surveiller la qualité de notre consommation. Mais j’ai aussi appris que tout le « fait-maison » n’est pas forcément rentable en termes de temps et de qualité. Quand j’étais en France, je réalisais moi-même mon pain maison, mes brioches, mes gâteaux et mes desserts. J’ai même aussi essayé de faire mes propres yaourts mais honnêtement, je n’y ai pas vu de réelle valeur ajoutée. Depuis que nous sommes au Québec et avec un enfant en plus ainsi que de nouvelles responsabilités, le temps me manque et j’opte le plus souvent pour des mélanges achetés dans le commerce.

J’essaye de faire des choix intelligents et j’évite les aliments à risques et connus pour leurs dangers. Mais je n’en fais absolument pas une obsession. J’ai appris à mes dépens qu’on peut vite devenir esclave des étiquettes et sombrer dans la paranoïa alimentaire. Je tiens à pouvoir profiter de ce que je consomme avec liberté et simplicité. Et puis, tous nos repas sont sanctifiés avant consommation, alors !

5. Manger simple, bon et bien

Chez nous, nous aimons bien manger. Mais j’ai une exigence principale : la cuisine doit être bonne, variée et rapide à préparer. J’aime beaucoup cuisiner et c’est un même un passe-temps thérapeutique pour moi. Je peux passer des heures à réaliser une recette et à faire de nouvelles expériences culinaires. Mais pour ma cuisine de tous les jours, j’ai besoin que ça aille vite et que ce soit bon. Pour moi, les meilleures recettes sont des recettes accessibles et simples à réaliser ! La cuisine se consomme, elle ne se fait pas qu’admirer en photos ! Les grands chefs qui touchent mon cœur sont ceux qui font de la cuisine de proximité. Et même si la tendance générale dans la blogosphère culinaire est à qui sortira l’ingrédient le plus mystérieux, une exigence demeure pour moi : la SIMPLICITE ! Exit donc les recettes où il faut faire le tour du monde pour trouver les ingrédients ! Je sais par expérience qu’on peut cuisiner très bon avec des ingrédients très simples, des ingrédients de tous les jours !

6. L’importance de la variété

Mon mari et moi cumulons 5 origines différentes. Il est donc très important pour nous que nos enfants soient ouverts à toutes les cultures et cela passe aussi par leur alimentation. C’est la raison pour laquelle j’incorpore très régulièrement des plats étrangers dans ma cuisine de tous les jours et que je n’hésite pas à faire usage des nombreux produits exotiques désormais disponibles en épicerie et magasins. Et cela nous permet de voyager dans nos assiettes sans impacter négativement le budget alimentaire.

7. De la qualité en quantité

L’un des meilleurs deals que nous ayons fait en arrivant au Québec, c’est de passer par une entreprise qui nous livre des produits de premier choix. Tous les 3 mois, nous avons donc une livraison de viandes et de poissons de top qualité, emballés sous vide, sans hormones ni antibiotiques et autres bizarreries de la grande distribution. L’ensemble nous dure toute l’année. Quand je fais des courses, je n’ai donc plus qu’à compléter avec des produits plus généraux. Nous gagnons en qualité, en temps, en budget et en santé !

En Europe et notamment en France, c’est encore plus facile. Dans de nombreuses régions, on peut directement acheter au producteur et l’offre de produits de qualité est très grande. En Afrique, on mise sur les marchés pour la plupart directement approvisionnés par les producteurs (trices) !

8. Pas de prise de tête !

Avec 4 enfants qui ont chacun eu leur phase difficile en matière de nourriture, j’ai appris à ne plus me prendre la tête ni à perdre le sommeil à me demander comment réussir à leur faire manger les fameux 5 fruits et légumes par jour. Et tout cela sans une once de culpabilité ! Mes enfants refusent catégoriquement les légumes entre l’âge de 3 et 5 ans. 2 années compliquées durant lesquelles ils sont capables de manger exactement le même plat 365 jours par an ! J’ai choisi de lâcher prise sur le sujet après mon deuxième enfant. Pendant 2 ans, je ne leur donne donc que ce que je suis certaine qu’ils mangeront, tout en leur proposant tout de même régulièrement d’autres aliments mais sans forcer. Je n’ai jamais supporté de jeter la nourriture ! Dès l’âge de 5 ans, ils commencent spontanément à manger de tout et les repas familiaux sont beaucoup plus agréables. Il y a moins de gâchis et ils s’en portent tous très bien ! Les discours marketing et les rengaines de santé culpabilisants, très peu pour moi !

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Nos choix ne sont pas parfaits, mais ils conviennent à notre famille. Ils seront certainement différents d’une famille à l’autre. L’important est de faire en fonction de ce qui vous convient, pas de ce qu’impose le monde et les tendances. Si vous ne pouvez financièrement pas vous permettre le « tout bio » comme c’est notre cas, n’en faites pas une maladie et cherchez plutôt des alternatives simples. Apprenez à faire des choses vous-mêmes, cela en vaut vraiment la peine ! Et avec tous les appareils disponibles aujourd’hui, les efforts à fournir sont bien moindres que ceux que fournissaient nos grand-mères ! Mais là aussi, inutile de vous encombrer de mille et unes machines coûteuses qui dormiront dans vos placards ! Avec un bon robot mélangeur, vous pouvez réaliser des miracles en cuisine à peu de frais et peu d’efforts.

Bénédictions !