par Gina Oum | Vivre
Nous avons quitté la France à une époque où l’un des rêves les plus importants d’une vie était celui de devenir propriétaire d’une maison. Mais pas seulement un bien immobilier! Une maison qui serait porteuse d’une histoire, un héritage pour plusieurs générations. Mes parents vivent dans la leur depuis 35 ans. Mes beaux-parents depuis 38 ans. L’objectif a toujours été de transmettre ce bien à leurs enfants, avec toute l’histoire qu’elle contient, dont elle a été témoin.
Nous avons vécu dix ans au Québec dont neuf dans la même maison, dans le même quartier. Nous n’avions pas les moyens d’être propriétaires à ce moment-là, mais nous avons été les témoins d’une approche bien américaine de la propriété immobilière. Ici et dans nos nouvelles générations, la maison n’est plus ce symbole familial, elle n’est plus “une poire pour la soif”. On ne chérit plus le plaisir de mesurer les petits-enfants à la toise qui mesurait jadis la taille des parents dans la cuisine. On ne fait plus cas des empreintes de grand-père laissées dans le béton du sol de la véranda, ou de la bénédiction gravée au tournevis dans le poteau du salon, ou de la malle de souvenirs de guerre qui prend la poussière dans le grenier. La maison n’est plus qu’un vulgaire bien de consommation, au même titre qu’un bagel acheté à l’épicerie. Et tandis que mon coeur s’attristait de voir les jeunes années de mes enfants défiler dans un lieu qu’il nous faudrait tôt ou tard quitter, je voyais mon quartier se transformer, des jeunes arriver, acheter puis revendre toutes les deux années, la forêt qui enchantait notre environnement se faire raser pour y faire pousser des petites boîtes dont les propriétaires changeaient avec une affolante rapidité. Je ne juge pas. Les mentalités sont bien autres et les valeurs ont bien changé. À peine au début de ma quarantaine, j’ai juste l’impression d’être déjà un dinosaure mélancolique, une race en voie de d’extinction qui continue malgré tout de croire que les quatre murs qui abritent nos quotidiens sont bien plus que des murs, qu’ils sont des sanctuaires et des lieux de ministère à chérir, parce qu’ils renferment la capacité de fournir d’importants repères à nos descendants dans un monde de plus en plus en proie à la confusion.
Nos maisons nous offrent l’occasion unique de faire écho à la guérison, à la restauration, à la joie et à la rédemption que notre créateur donne avec tant d’amour et de liberté. — Kennesha Buycks
La prière pour ma maison familiale est l’une de celles que j’ai le plus souvent faite à Dieu. Et 23 ans plus tard, il y a répondu ! Nous y habitons depuis trois mois au moment où j’écris ces lignes, et il m’arrive encore de devoir me pincer pour réaliser l’ampleur de ma bénédiction, particulièrement dans un temps où l’économie ne nous aurait pas permis d’acquérir un tel bien sans la grâce de Dieu : une maison qui a traversé les épreuves du temps, une maison avec une âme, avec une histoire.
Mais…
Mais j’ai néanmoins aménagé dans cette maison avec un pincement au coeur. Il vient du sentiment d’avoir “loupé le coche”. Mes enfants ont bien grandi maintenant, et j’ai l’impression d’avoir manqué ces souvenirs que je rêvais de créer et de leur laisser dans la maison familiale qui leur aurait été transmise après mon départ. Ils passent désormais les 3/4 de leur temps en dehors de la maison. Le plus grand, désormais adulte et indépendant, n’y aura jamais vécu. Les grandes tablées dominicales dans le jardin n’auront pas eu lieu. Ils sont désormais trop grands pour un trampoline, trop grands pour commencer une toise sur le mur de la cuisine, trop grands pour que cette maison renferme leurs petites histoires et souvenirs d’enfance. Trop grands, trop vite…
J’ai déversé cette tristesse devant Dieu. Il m’a fallu faire le deuil de la maison familiale de mes vingt ans pour commencer à prier un nouveau rêve, à oeuvrer pour une nouvelle vision : celle d’une maison qui raconterait quand même une histoire. Peut-être pas celle de l’enfance de mes petits, mais l’histoire de multiples restaurations dont elle aura été le témoin. D’abord la mienne, celle de ma famille, puis celle de tous ceux que Dieu enverra entre ses murs. J’ai décidé d’en faire avec Dieu un lieu d’accueil et de sérénité, un endroit qui serait certes matériellement accueillant, mais qui respirerait avant tout la présence accueillante et régénératrice du Saint-Esprit.
Alors j’ai prié. J’ai prié pour que Dieu nous devance dans ce lieu que nous avons acheté par la foi, sans la voir ni la visiter ni même la faire inspecter professionnellement. Et quelle ne fut pas ma joie d’entendre depuis trois mois de la bouche de chacun de mes visiteurs, croyants et non-croyants, les mêmes mots que j’ai priés avant notre arrivée : “sensation d’une forte présence de Dieu”, “sérénité”, “impression d’être accueillis”, “paix”, “beauté”, “confiance évidente”… Et que dire de ma famille ?! Mes enfants s’y sentent “comme s’ils y avaient toujours vécu” et ne retourneraient pour rien au monde au Québec! Idem pour mon mari et pour moi. Alors les souvenirs d’enfance n’y sont pas, mais Dieu dans sa bonté a transcendé notre histoire en la liant désormais à celle de ce foyer. C’est une grâce dans laquelle je me réveille maintenant chaque matin, avec la conviction affermie que rien ne nous oblige à suivre le mouvement ambiant. Nous pouvons refuser de faire de nos maisons de simples biens de consommation. Nous pouvons continuer de croire que nos murs pourront raconter des histoires aux générations futures, des histoires de rédemption, de restauration, d’amour et de partage, des histoires qui prendront racine dans le coeur de nos enfants, des histoires qui auront été moulées entre les quatre murs d’un foyer chéri, entretenu, valorisé et offert en héritage avec tout ce qu’il renferme. Comme au bon vieux temps… Comme au temps “Carte postale” de Francis Cabrel, dans cette vieille France que j’ai connue et aimée.
Nous voulons que nos maisons accueillent ceux qui pénètrent dans un espace qui ne fait pas seulement appel à nos sens visuels mais aussi à l’âme. Un espace qui témoigne de là où nous en sommes, quelque soit la saison de vie que nous traversons. C’est un foyer que seul Dieu peut offrir, et c’est un foyer que vous ne pouvez offrir qu’au moyen d’une relation restauratrice avec Lui. — Kennesha Buycks
Mais j’ai aussi compris que nos maisons précédentes avaient compté pour le temps où elles avaient abrité notre famille, même si nous n’étions pas propriétaires. Elles font partie de notre histoire, parce que ce n’étaient pas seulement quatre murs, mais un foyer que j’avais fait l’effort à chaque fois de m’approprier.
Ainsi, sachez que ce moment, en ce lieu, fait partie de votre histoire, où que vous soyez. Il peut être cette partie de l’histoire où vous boudez et vous plaignez au point de rendre tout le monde misérable autour de vous à cause de votre coeur insatisfait, ou alors il sera cette partie de l’histoire où vous vous appuyez sur Dieu en lui permettant de rediriger votre vision pour créer un foyer avec une histoire qui profitera à tous et qui glorifiera son nom. Il n’est pas trop tard pour écrire l’histoire de votre maison. À 43 ans, j’en commence une nouvelle. Et elle s’annonce très belle !
Je louerai l’Eternel tant que je vivrai, je célébrerai mon Dieu tant que j’existerai. – Psaume 146:2
par Gina Oum | Vivre
Nous habitons depuis peu une toute petite ville où nous avons la bénédiction d’avoir un immense centre culturel qui propose de plaisantes activités durant l’année. Ma liberté retrouvée me permettait désormais de prendre le temps de (re) vivre une vie en dehors de l’Église et de recommencer à nourrir des plaisirs simples. Nous nous sommes donc rendus à l’ouverture de la saison culturelle qui proposait le vernissage d’une artiste africaine suivi d’un concert d’un groupe de la région. C’était une sublime soirée.
Je déambulais devant les tableaux, mon verre de vin rouge à la main, lorsqu’une pensée me saisit : il y a à peine trois ans, de telles activités étaient interdites. Le monde s’était comme arrêté et nos vies étaient cantonnées à nos intérieurs, ou au mieux derrière masques et vitrines de protection. Cet isolement forcé et la brutale réalisation que nos vies et libertés prises pour acquises pouvaient subitement prendre de nouveaux détours, ont conduit plusieurs à revoir leurs priorités, leurs essentiels. Bombardés par le terme “essentiel” dont tous les médias faisaient leur refrain et face à la brutale découverte du vide que nous avaient laissé les poursuites matérialistes auxquelles nous avions sacrifié nos vies, nombre de résolutions ont été prises. Beaucoup ont pris la décision du retour à une vie moins agitée, plus centrée sur les essentiels. Malgré les contraintes imposées, la vie était soudainement devenue plus simple à bien des égards. Fallait-il vraiment courir tout le temps? Fallait-il vraiment se forcer à supporter la vie bruyante et oppressante des grandes villes ? Nos poursuites valaient-elles vraiment qu’on sacrifie constamment nos visites à grand-maman? Pourquoi aura-t-il fallu une pandémie pour découvrir les changements qui s’étaient opérés en nos maris, en nos enfants, ou les besoins les plus importants de nos âmes?
Ainsi, les vies qui ont été transformées pour le meilleur sont celles qui ont permis à la pandémie de leur enseigner ou de leur rappeler les essentiels de la vie. Mais pour la majorité, une fois les contraintes et limites passées, tout est revenu “à la normale”, comme si on s’était simplement réveillés d’un mauvais rêve.
Pour ma part, ce fût un heureux rappel et un appel à revaloriser davantage ce qui était réellement indispensable pour ma famille et pour moi. C’est aussi dans cette saison que Dieu a “resserré mon couloir” en clarifiant son appel pour ma vie, mais aussi en me révélant les aspects où je ne devais plus faire de compromis. Ces trois ans ont été une dure lutte pour retrouver une espèce d’équilibre et pour embrasser ces nouvelles dimensions de mon être que Dieu déployait devant moi. Voici donc à quoi ressemblait cette liste d’essentiels pour moi durant ces trois années :
- Le temps passé en famille et en couple
- L’éducation plus personnalisée de mes enfants
- Faire et manger de la bonne nourriture
- Soutenir nos restaurants locaux préférés
- Garder le contact avec les personnes esseulées
- Continuer d’enseigner les femmes, même si j’abhorrais la froideur des rencontres en virtuel
- M’affermir quotidiennement en Dieu dans ma personne, dans mon appel, dans mes convictions et dans mon équipement
Avec la reprise et à mesure que le temps passait, je me retrouvais de plus en plus en conflit avec la femme que je devenais, les exigences incohérentes qu’on faisait peser sur moi et les essentiels retrouvés de ma vie. Jusqu’à ce que Dieu me libère de ce conflit intérieur pour m’accorder désormais la grâce de ne plus avoir à lutter, de ne plus avoir à choisir et de pouvoir être entière en Lui, libre de vivre une vie davantage en accord avec ce que je suis et ce à quoi mon âme aspire : vérité, simplicité, authenticité et service dans son repos.
La spiritualité nous permet de dépasser les choses superficielles de la vie, de poser des questions plus profondes sur le but et le sens de la vie. — John P. Weiss
Ainsi, depuis plusieurs mois, j’ai l’impression d’être désormais sortie d’un long tunnel qui aura finalement eu le mérite de me former et de me forcer à embrasser la femme que je suis réellement, ainsi que le cheminement particulier que Dieu me réserve. J’ai recommencé à voir et je ne veux plus être aveugle aux multiples grâces qu’on prend trop facilement pour acquises, même après que la pandémie nous ait rappelé que tout était finalement bien fragile. Déambuler librement sans masque dans une galerie d’art, partager librement un plateau de fromages et de vins délicats avec des dizaines d’amateurs d’art, déguster la soupe du pays à la même table que l’artiste, danser sur ma chaise en tapotant du pied sur les airs de la musique country-rock de La Patente… Partager une soirée découvertes et bien d’autres avec ce mari et ces enfants que je n’avais plus réellement vus depuis des années, pas sans qu’une interminable liste de choses à faire de défile en arrière-plan dans ma tête quand j’étais avec eux en tout cas. Revaloriser les vrais essentiels et les vraies priorités, finalement, voici à quoi m’aura ramenée la pandémie, mais aussi la fin abrupte de mon ministère en église dont Dieu s’est aussi servi pour faire un grand ménage autour de moi et pour me faire quitter une table où l’hôte me servait du poison.
Il faudra donc parfois un drame, un accident, un deuil, une perte quelconque, une maladie ou une pandémie pour nous ouvrir les yeux sur ce qui est vraiment essentiel dans une vie. Mais faut-il vraiment attendre que l’une ou l’autre de ces choses se produise? Je sais par expérience que Dieu nous fait souvent des “appels du pied” pour nous inviter à reconsidérer nos poursuites et pour nous ramener à ce à quoi Lui donne réellement de l’importance. Mais bien souvent, nous ignorons ces signes tant nous avons relié nos “essentiels” à nos accomplissements extérieurs et aux fruits et louanges qu’ils nous font gagner de la part des autres. Nous avons encore tant à apprendre et à imiter des essentiels que la vie de Jésus nous a enseignés ! Nous devons intentionnellement nous libérer des définitions de l’essentiel dont nous abreuve l’Église évangélique contemporaine !
Mais il n’est pas trop tard. N’attendons pas qu’un gouvernement nous les rappelle lors d’une prochaine pandémie. N’attendons pas que la perte d’un être cher nous le rappelle. N’attendons pas qu’un désert spirituel nous le rappelle non plus. Parfois, Dieu nous fait la grâce de permettre des circonstances qui vont nous faciliter le retour à ces essentiels dans nos vies, mais nous pouvons d’ores et déjà recommencer à les poursuivre en faisant un examen honnête de ce que nous poursuivons et de la valeur ajoutée que ces quêtes ont dans nos existences et dans celles de nos proches. La paix intérieure qu’on y gagne n’a pas de prix.
Car tout ce qui restera au final, tout ce qui sera vraiment révélateur de ce que vous avez été, c’est la valeur que vous aurez accordée à la seule chose qui était vraiment essentielle : l’amour, simplement.
par Gina Oum | Vivre
Je ne sais pas vous, mais moi j’ai dû combattre une certaine “lourdeur” d’âme ces derniers temps. L’hiver? Le fameux ‘blues’ de février? L’actualité du Québec et du monde? Le 23ème anniversaire de mon départ de ma chère terre africaine que je n’ai jamais revue depuis? Un peu de tout cela, je crois. Je me suis laissée aller à cet état, jusqu’à ce que je réalise qu’il me conduisait peu à peu dans le pessimisme et le découragement. Je n’ai peut-être pas la capacité de changer certaines choses, mais je peux au moins essayer de changer l’atmosphère générale de mon environnement.
Si vous ressentez la même lourdeur, permettez-moi de vous proposer un défi : même si le printemps semble n’être qu’une promesse bien lointaine pour l’instant, faites-le venir dans votre foyer ! Notre environnement a un puissant impact sur notre perspective et sur notre moral.
Voici 6 moyens qui m’aident présentement à cultiver une bonne atmosphère et des joies simples dans mon quotidien :
- Faire du pain maison : je multiplie les recettes en osant différents types de farines et je ne me lasse jamais de l’effet apaisant que m’apporte le pétrissage de la pâte et l’odeur du pain frais dans toute la maison! Les pâtes à pizza sont aussi de la partie!
- Peindre un tableau : après le coloriage pour adultes, je me suis récemment lancée le défi de réaliser des peintures par numéros : tout un challenge ! Présentement, je peins une vague et un coucher de soleil en 24 couleurs et c’est même devenu un projet de famille! Détente et créativité garanties!
- Écouter de la louange au piano : c’est mon instrument de musique préféré, celui que je saurais jouer au Ciel! En attendant, je savoure les versions instrumentales de nos cantiques habituels réalisées par Young Min You.
- Siroter un verre de vin avec mon mari à la lueur d’une bougie après une grosse journée. Mes deux délices du moment : le Carpineto Chianti Classico et le Bourgogne Aligoté (SAQ).
- Organiser un souper “spécial” en famille le dimanche soir avec des chandelles, un repas chic et de la belle vaisselle.
- Incorporer des objets insolites à mon ménage. Ma dernière trouvaille, c’est ce beurrier à l’ancienne qui garnissait autrefois les tables de la royauté française. Du beurre prêt à tartiner en tout temps, ça change tout !
Après des mois à vivre le “trop sérieux”, osons apporter un peu de légèreté à nos quotidiens et à nos pensées! Relèverez-vous le défi et si oui, de quelles manières ?
Respirez, le printemps est à nos portes, mais il commencera chez nous !
par Gina Oum | Vivre
Nous-voici aux portes d’une nouvelle année. Il y a deux façons de l’aborder :
- soit en la considérant comme une simple continuité de ce qui était déjà en cours – après tout, on change juste de nombre, alors il n’y a pas de raison d’en faire tout un plat;
- soit en la considérant comme une occasion symbolique de prendre un nouveau départ, d’effacer l’ardoise et de commencer un cheminement vers les changements auxquels on aspire ou qu’on sait devoir faire.
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La plupart des gens adoptent la seconde option. L’homme a besoin de voir son espérance renouvelée, il a besoin de la perspective rassurante de voir sa situation s’améliorer, ses rêves se réaliser et ses objectifs atteints. Et pour y parvenir, il établira inévitablement cette fameuse liste de « résolutions » qui, comme on le sait, seront abandonnées au bout de quelques semaines seulement. Pourquoi ? Parce que l’homme qui les fait commet encore et toujours deux erreurs :
- il compte prioritairement, même inconsciemment, sur ses propres forces galvanisées par l’euphorie de la nouvelle année;
- il établit les mauvaises priorités.
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Pour éviter les désillusions d’une telle approche, le chrétien peut revenir chaque début d’année aux fondamentaux qui lui assureront une croissance et une percée selon les critères et attentes de Dieu pour sa vie, les seules qui comptent vraiment au final.
Alors, quelle est la démarche la plus sûre que vous puissiez adopter pour une nouvelle année qui vaille vraiment la peine d’être vécue ? Voici trois clés de sagesse intemporelle tirées de ce que nous enseigne la Parole de Dieu.
1. Faites le bilan et les deuils de l’année précédente
Frères et soeurs, je n’estime pas m’en être moi-même déjà emparé, mais je fais une chose: oubliant ce qui est derrière et me portant vers ce qui est devant, je cours vers le but pour remporter le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. – Phil. 3:13-14
N’emportez pas dans la nouvelle année les fardeaux, blessures et frustrations de l’année précédente ! L’homme a une telle capacité à surcharger son âme qu’il se prive lui-même des bénédictions de Dieu !
Cette année,
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- offrez-vous le cadeau du pardon : pardonnez-vous vos propres fautes et manquements, pardonnez aux autres leurs offenses à votre égard. Le non-pardon est un poison qui vous tuera inévitablement à petit feu.
- Abandonnez ce qui ne marche pas : C’est Einstein qui disait « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. » Ne soyez pas fous. Examinez ce qui a marché et ce qui n’a pas marché et osez la nouveauté cette année. Le changement auquel vous aspirez se trouve de l’autre côté de votre pas de foi et de votre capacité à réévaluer votre approche et votre personne.
- Cultivez ce qui marche : n’abandonnez pas ce qui a fonctionné pour l’attrait parfois trompeur de la nouveauté ou de la variété. Ne méprisez pas la manne au profit de la viande de l’esclavage (Nb 11:18-20) ! Dans un monde où tout devient très vite obsolète et jetable, il est capital de préserver des traditions, des relations, des disciplines, des rythmes et des principes de vie qui font leurs preuves.
2. Poursuivez la vie abondante que Christ vous offre
Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance. – Jean 10:10
La vie abondante n’est pas une vie sans épreuves ni souffrances. Ce n’est pas non plus une vie dans le luxe matériel ou dans la réussite sociale. La vie abondante, c’est :
- une vie qui connaît l’amour de Dieu et l’abondance de sa miséricorde et de son pardon;
- une vie qui a l’assurance de son salut et de l’éternité;
- une vie menée en étroit partenariat avec le Saint-Esprit et qui en manifeste les fruits en toutes circonstances;
- une vie consacrée à Christ, c’est-à-dire qui a fait de Jésus son Seigneur dans tous les domaines;
- une vie qui épouse la pensée et les priorités de Christ;
- une vie qui manifeste la sagesse et le zèle de Christ pour les oeuvres de la justice;
- une vie de contentement, de service, d’adoration et d’actions de grâce.
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Un ennemi s’opposera cependant constamment à cette vie abondante. Rappelez-vous qu’il ne le fera pas forcément au moyen de « grandes » tentations trop évidentes pour le croyant, il le fera au moyen de multiples « petites » tentations et propositions qui feront trébucher le croyant charnel, désinvolte et partagé.
- Il lui fera choisir d’aller sur Facebook plutôt que d’ouvrir sa Bible.
- Il lui fera cultiver du ressentiment envers son église ou envers cette personne qui l’a blessé sans jamais chercher à régler la situation franchement.
- Il lui fera justifier son refus de servir ou de donner par toutes sortes de « bonnes » excuses pourtant manifestement égoïstes.
- Il lui fera magnifier toujours plus ses peurs, doutes et insécurités de sorte à rapetisser toujours plus la puissance de son Dieu et la confiance qu’il devrait placer en Lui et en ce qu’Il dit de lui.
- Il lui fera choisir l’hypocrisie plutôt que l’authenticité dans ses relations sous prétexte de « préserver la paix ».
- Il lui fera convoiter l’épanouissement de l’autre plutôt que de travailler plus intentionnellement et plus courageusement à sa propre croissance.
- Il lui fera croire que la quête de la reconnaissance et la valorisation aux yeux du monde est plus importante que ce que Dieu pense de lui et de ses motivations intérieures.
- Il lui fera continuer de laisser à “quelqu’un” le soin de répondre aux menus besoins de l’église en attendant le “grand ministère” qui sera à la hauteur de sa personne et de ses dons.
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Autant de « petits » mensonges et tentations qui le feront trébucher s’il n’y prend garde, s’il ne veille pour ne point se laisser voler, dérober et détruire. La vie abondante en Christ est une vie pleinement abandonnée à Christ.
Cette année sera-t-elle pour vous celle de la destruction ou celle de la vie abondante ? Rappelez-vous que ce que vous déciderez de poursuivre sera soit un levier, soit une pierre d’achoppement dans votre vie de disciple.
3. Ayez le courage de l’amour véritable
Maintenant donc ces trois choses restent: la foi, l’espérance, l’amour; mais la plus grande des trois, c’est l’amour. – 1 Cor. 13:13
Dieu est amour et celui qui se dit chrétien aime comme Dieu et Christ nous aiment. Et on ne parle pas ici d’un sentiment !
Dans la Bible, aimer est un verbe d’action, c’est-à-dire que l’amour est manifeste. Il s’applique dans le cadre des deux principaux commandements : aimer Dieu et aimer notre prochain (Lc 10:27).
- L’amour ne se fait pas « en paroles et avec la langue, mais en actes et en vérité » (1 Jean 3:18).
- L’amour est la marque du croyant, le signe de l’amour parfait de Dieu en nous, de notre appartenance à Dieu et de notre conscience de Dieu (1 Jean 4:7-8 et 12).
- L’amour obéit aux commandements de Dieu (2 Jean 1:6)
- L’amour est sacrificiel et coûteux (Jean 15:13)
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Cette année, si votre « amour » ne pardonne pas, s’il ne vous coûte toujours rien physiquement, psychologiquement ou matériellement; s’il n’est que paroles et défilement devant tout engagement qui vous fait sortir de votre zone de confort; s’il est sélectif, conditionnel et préférentiel; s’il est indifférent aux autres, constamment autocentré et auto-justifié, alors vous passerez inévitablement à côté de la valeur la plus importante aux yeux du Seigneur. Vous pourrez poursuivre tout ce que vous voulez cette année en essayant de vous convaincre d’être dans la volonté de Dieu, mais si l’amour véritable pour Dieu et pour les autres n’est pas le moteur de toutes vos quêtes, tout ce que vous ferez sera vain. Vous ne serez qu’« un cuivre qui résonne ou une cymbale qui retentit. » (1 Cor.13:1).
Frère et soeurs, le temps n’est plus au compromis ou aux prétextes pour justifier nos évitements. Les tentations de ce monde s’amplifient, notamment la tentation au découragement (face à l’actualité économique, face à l’endurcissement des coeurs et à l’hypocrisie dans les relations, face aux attaques sur notre santé physique et mentale); les tentations de Matthieu 4 (celle de satisfaire nos « appétits » intérieurs, celle de tester Dieu, celle du pouvoir et des solutions faciles). Vous n’avez pas besoin de nouvelles résolutions cette année. Vous avez besoin de résister à ces tentations et d’un engagement plus authentique dans les résolutions que vous avez prises le jour où vous avez déclaré vouloir faire de Jésus votre Seigneur et votre sauveur personnel. Tout ce que vous rêvez d’atteindre en parallèle dans cette vie doit découler de sa volonté pour vous, volonté que vous êtes supposé avoir accepté. La discipline que vous souhaitez acquérir, les combats spirituels que vous souhaitez remporter, les kilos que vous désirez perdre, la connaissance que vous rêvez d’acquérir… Tout cela et toute autre résolution découlera de votre communion avec Dieu et de votre disposition à Le servir, à marcher dans sa Vérité et à vous abandonner à sa Volonté.
Cette année, renonçons donc aux vaines listes ! Gardons nos yeux et nos pensées fixés sur Christ, oeuvrons courageusement dans une perspective d’éternité, cultivons une saine distance avec les valeurs de ce monde, consacrons-nous fidèlement et continuellement à Dieu, aimons les autres en actions et en vérité et veillons à devenir chaque jour un meilleur disciple que celui que nous étions la veille. Voilà les seules résolutions qui doivent compter pour les enfants de Dieu.
Ainsi donc, que vous mangiez, que vous buviez ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. – 1 Cor.10:31
Par sa Grâce et sous son Oeil, bienheureuse année à tous !
par Gina Oum | Vivre
Vous voyez cette photo juste au dessus ? Elle marque une étape majeure dans ma vie. Pour vous, ce n’est certainement qu’une jambe qui se réchauffe auprès d’un feu de cheminée, mais pour moi, c’est la posture d’une femme qui aura mis vingt ans à oser vivre enfin.
L’été dernier, mon mari m’a surprise avec un week-end à deux pour célébrer notre anniversaire de mariage. Nous n’avions jamais osé le faire. La première raison ? Les enfants : jeunes, personne pour les garder en notre absence, etc, etc. La seconde raison ? L’argent : jamais assez, selon moi, pour se permettre ce genre de fantaisie. La troisième raison, celle qu’on avoue le moins ? Ce n’est pas utile, du moins, pas pour cette saison de ma vie. Il y a toujours plus urgent et il y a toujours plus important. Enfin, la raison “spirituelle” : la “bonne” chrétienne ne dépense pas dans ce genre de choses qui ne contribuent pas concrètement à l’avancement du Royaume de Dieu.
Je me suis donnée toutes ces “bonnes” raisons pendant longtemps pour ne pas oser faire des choses dont j’avais pourtant désespérément besoin. Et on ne sait pas à quel point on en a besoin jusqu’à ce qu’on les vive ! Nous les femmes, avons cette fâcheuse tendance à vivre en martyr, parce que nous croyons que c’est ainsi qu’on manifeste le mieux l’amour de Christ. Et c’est pour cette raison que des sujets comme le bien-être ou le soin de soi demeurent tabous dans la communauté chrétienne. On culpabilise ceux et celles qui les poursuivent en les traitant de chrétiens charnels. Et j’ai longtemps été de celles qui nient les besoins de leur âme, croyant que c’était une bonne marque d’amour sacrificiel envers les autres.
Et c’est pourquoi mon mari s’est retrouvé à devoir préparer en cachette cette première escapade en couple. Je mentirais si je disais que j’ai sauté de joie quand il m’a fait la surprise. Malgré le fait que j’aie apprécié son initiative, mille et uns questionnements me sont passés par la tête : Qui va garder les enfants? Comment feront-ils sans nous? Combien va coûter ce séjour? N’y avait-il pas ou n’y aura-t-il pas occasion plus importante pour dépenser nos économies? À quelle distance se trouve le lieu en cas d’urgence? Et si la maison prenait feu? Et si des cambrioleurs remarquaient notre absence et en profitaient? Et les tueurs d’enfants alors? À mesure que la date approchait, mon angoisse montait, mais la sérénité de mon mari a fini par me rassurer. Après trois mille dispositions et recommandations, nous sommes donc finalement partis à l’aventure, et c’est absolument ce qu’il me fallait pour opérer un changement drastique dans ma façon de penser et de vivre. Dieu le savait !
Mon Père a profondément touché mon coeur ce week-end là. À vrai dire, j’ai passé la majeure partie du temps à pleurer. Ce temps à l’écart, ces premières “vacances” en vingt ans, loin de tout et même loin des enfants, m’a vraiment déstabilisée, dans le bon sens. Dieu m’a montré à quel point j’étais prisonnière. Prisonnière d’un cycle de vie qui ne consistait qu’à réaliser tâches après tâches, du matin au soir, jusqu’à l’effondrement et pour reprendre dès le réveil. Je ne le faisais pas dans l’optique d’obtenir une médaille, une reconnaissance particulière ni même pour atteindre des objectifs précis. C’était juste ma vie, le train dans lequel je m’étais installée depuis vingt ans sans jamais me permettre de faire une halte, de descendre à une station. Un train qui allait et venait avec moi, assise dans un wagon, affairée au point de ne même plus prendre le temps ni de regarder le paysage ni même d’envisager d’en profiter. Oui, les enfants ont besoin de moi, mais j’ai réalisé que je ne leur offrais que des restes et pas la meilleure version de moi-même. J’ai réalisé que mes critères d’importance n’étaient pas toujours les bons. J’ai réalisé que je passais à côté d’une partie nécessaire à une bonne vie : le repos, l’arrêt. Et j’ai réalisé que depuis longtemps, je tournais à vide et qu’une partie de moi était sur la point de rendre l’âme.
Mais j’ai le Dieu du chemin, de la résurrection et de la vie. Et ce week-end en apparence superflu à mes yeux, s’est révélé comme un point tournant dans mon existence…
La journée même de notre retour à la maison, je me suis précipitée sur l’ordinateur pour réserver les premières vacances de toute notre vie de famille. Je l’ai fait vite, pour ne me laisser aucune chance de trop y réfléchir. J’ai pris le reste de nos économies et j’ai réservé une semaine au chalet, loin de tout, sans Wi-Fi, au coeur de la campagne. Et comme il fallait s’y attendre, j’ai commencé à le regretter à la seconde où j’ai refermé l’ordinateur, ma “raison” m’ayant rattrapée, notamment au sujet des finances. Mais par la grâce de Dieu, j’ai tenu ferme. Et à ce jour, ça reste l’une des plus belles décisions que j’ai prise de toutes ces années ! Une semaine, pas grand chose. Mais une semaine qui a fait la différence dans la vie de mes enfants et a créé en eux un indélébile souvenir. Une semaine de calme, de paix, de journées pluvieuses devant la cheminée, à faire des puzzles et des coloriages; de journées ensoleillées à jouer dehors, dans le Jacuzzi, au badminton ou au foot; de soirées barbecue ou feux de camp à griller des S’mores… Un an plus tard, les enfants en parlent encore, ma fille réclame cette expérience quasiment toutes les fins de semaine et quant à moi, je chéris le mémorable souvenir du moment où j’ai enfin décidé de vivre aujourd’hui, plutôt que de garder pour un demain qui ne m’est pas garanti.
Cette photo, c’est donc celle de jambes qui ont enfin cessé de courir pour se poser et profiter de la chaleur divine. Cette chaleur, Il me la manifeste par sa Provision quotidienne, mais je m’en suis longtemps privée en investissant prioritairement dans un avenir, sans même vraiment savoir lequel.
Aujourd’hui, j’ai appris.
- J’ai appris que la vie se déroule au présent et que chaque jour qui passe est le futur qu’on s’évertue à construire tout en le manquant.
- J’ai appris que je ne suis bonne à personne si je ne prends pas soin de moi et si j’ignore et tais constamment mes besoins, notamment celui de déconnecter et de partir en vacances.
- J’ai appris que de porter un jugement de valeur sur mes besoins ne fait pas de moi une meilleure chrétienne, bien au contraire.
- J’ai appris que les plus précieux souvenirs que garderont mes enfants de leur maman ne seront pas ceux de ses accomplissements académiques, professionnels ou ministériels. Ils ne se souviendront pas non plus de la maison que je me serais constamment évertuée à lustrer ou de la belle épargne que j’aurais laissé dormir à la banque pour la famille et pour un avenir lointain. Ils se souviendront des moments simples dans lesquels j’aurais généreusement investi pour vivre intentionnellement avec eux, des précieuses années qui ne reviendront jamais.
Cet été là, Dieu m’a enseignée sur l’importance du moment présent et d’investir occasionnellement dans des vacances, mais aussi régulièrement dans les petits plaisirs simples de la vie qui m’animent et m’égayent.
- Ce beau bouquet de fleurs qui te fais envie mais devant lequel tu passes en te disant tristement que ce serait un achat superflu? Achète-le et laisse-le égayer ton foyer et te faire sourire le temps qu’il durera. N’attends pas que les fleurs viennent fleurir ta tombe ou d’en acheter pour fleurir celle de quelqu’un d’autre !
- Ce bon gâteau au chocolat que tu te refuses constamment parce que tu surveilles ta ligne? Cuisine-le ou achète-le et savoure-en chaque bouchée !
- Tu rêves de danser sous cette belle pluie chaude comme quand tu étais petite ? Sors et laisse-toi tremper. La voisine qui te regarde avec jugement par sa fenêtre aimerait secrètement retrouver cette liberté et cette insouciance que tu manifestes !
- Ce café avec une amie qui te permettrait une belle pause dans ta routine ? Appelle-la et prenez-le !
Bref, vis au-jour-d’hui et poursuis la Gloire de Dieu dans ces plaisirs simples de ta vie présente ! Oui, l’avenir se prépare, il doit se construire avec sagesse et intention. Mais dans la quête d’un meilleur futur, n’oublie jamais le précieux présent d’un présent qui mérite d’être vécu comme si c’était tout ce dont tu disposais.
Et dans les faits, c’est bien tout ce dont tu disposes.
Les fleurs sont une de ces petites choses qui peuvent ensoleiller nos journées, mais qu’on ne juge pas toujours suffisamment utiles pour être intégrées à notre budget. C’est un tort.
Achète donc ces fleurs !
par Gina Oum | Vivre
Avez-vous déjà eu l’impression que votre vie vous filait entre les doigts sans que vous ne sachiez réellement à quoi vous la consacrez? Les milles responsabilités qui hurlent notre nom du lever au coucher du soleil peuvent vite nous entraîner à vivre en mode automatique. Pire, lorsque les nouvelles sont mauvaises et que le monde se met à vivre comme en sursis, on risque nous aussi d’adopter, consciemment ou non, une approche de vie alarmiste dans laquelle nous vivons toutes sortes de scénarios hypothétiques tout en manquant la vie réelle qui se déroule devant nous.
J’ai longtemps été de celles qui se projettent dans un futur idéal tout en manquant un présent satisfaisant. J’ai longtemps été une rêveuse qui se plaisait davantage à rêver sa vie qu’à la vivre réellement. J’ai malheureusement manqué de précieux moments que je ne retrouverai jamais, tout simplement parce que je voyais constamment le verre à moitié vide et pas ce dont ma vie était déjà généreusement garnie. Jusqu’à ce que le Seigneur se mette à me reprendre. Et patiemment mais sûrement, Il a transformé ma perspective et a ouvert mes yeux sur l’importance de vivre le moment présent. Et dans le contexte de crise sanitaire actuel, lorsqu’on peut être tenté d’imaginer toutes sortes de scénarios effectivement envisageables, (ré)apprendre à savourer sa vie présente devient un excellent remède pour l’âme.
Alors, comment s’y prendre concrètement ?
Voici quelques étapes essentielles tirées de mon expérience personnelle.
1. Limitez les nouvelles
Si vous désirez retrouver la paix intérieure, peu importe ce qui se passe, il vous faudra limiter drastiquement, voire couper complètement votre consommation de nouvelles pour quelques temps. Savoir en temps réel comment évolue le Coronavirus ou le nombre de morts dans votre région ne vous aidera ni à tuer le virus, ni à mieux dormir la nuit. Vous savez ce que vous avez à faire pour contribuer à l’effort collectif pour limiter la propagation. Vous savez ce que vous avez à faire si vous manifestez des symptômes. Vous savez ce qu’il en est des dispositifs mis en place dans votre région. Vous savez quels magasins et services sont ouverts et lesquels sont désormais fermés. Vous savez donc l’essentiel. Faites votre part, mais préservez votre santé mentale et revenez à la réalité de la vie entre vos propres murs en limitant l’information.
2. Ralentissez le rythme
Il est bien plus facile d’être présente dans notre vie quand on cesse d’être pressée. Résistez à la tentation de remplir votre agenda. Réduisez votre liste de tâches à l’essentiel et abandonnez le reste. Vous saurez ainsi distinguer l’urgent de l’important, le nécessaire du superflu, et vous pourrez faire de la place et dire “Oui” aux choses qui apportent une réelle valeur ajoutée à votre vie, c-à-d celles qui animent vraiment votre âme. La vie se déroule dans une multitude de petits instants dont vous ne pourrez vraiment profiter que si vous ralentissez.
3. Créez des moments savoureux
Rangez vos téléphones et autres écrans et prenez 15 à 30 minutes par jour pour réfléchir et identifier les petites choses simples qui égayent votre quotidien, sans porter de jugement de valeur sur ces choses. Ces choses ne doivent pas forcément coller à des critères de haute spiritualité. Si elles font du bien à votre âme et vous aident à mieux voir les clins d’oeil de Dieu dans l’instant présent, elles sont spirituelles ! Une fois ces choses identifiées, faites-en des petits rituels que vous vivrez de manière intentionnelle.
Voici ma petite liste personnelle :
- Savourer la première gorgée de café le matin.
- Lire un chapitre d’un bon livre. En ce moment, je lis : “You Are What You Love: The Spiritual Power of Habit de James K.A Smith”.
- Savourer une part de gâteau avec votre thé préféré à une heure bien précise. Mes parfums préférés de thé sont : fruits estivaux, mélange de trois menthes et Rooibos vanille.
- Prendre une longue douche chaude en dirigeant le jet sur des parties précises du corps pour se détendre : épaules, nuque, bas du dos par exemple.
- Écrire dans mon journal intime : j’alterne entre un cahier simple et mon One line a day journal.
- Écouter de la louange instrumentale. Ma chaîne préférée à ce sujet sur Youtube (que j’utilise également beaucoup pour mes temps de prière) est celle de DappyTKeys Piano worship.
- Faire une petite marche dans le quartier.
- Observer mes enfants dans leur sommeil avant d’aller me coucher.
- Converser avec une bonne amie.
- Allumer une bougie parfumée : mes parfums préférés, achetés au Wal-Mart ou Dollarama en fonction de mon budget sont spa relaxant, tarte pommes cannelle et cèdre ambré.
- Se cuisiner un dessert particulier : pour moi, l’incontournable lava cake sans sucre ou un mug cake chocolat et beurre d’arachides.
- Savourer un verre de vin dans le silence de la maison après le coucher des enfants. Ma plus belle trouvaille en rapport qualité/prix est le Valle della Rosa.
- Regarder une série légère et sans prise de tête. J’évite toutes celles qui peuvent créer une lourdeur sur mon âme.
4. Soyez présente
On peut être présente de corps mais ne jamais l’être d’esprit, surtout nous les femmes qui sommes les reines du multi-tasking ! Si la capacité de faire plusieurs choses en même temps peut s’avérer utile dans bien des situations, elle nous empêche cependant de vraiment profiter de l’instant présent et de ce que l’expérience du moment nous apporte, quelle qu’elle soit. Revenons donc à une seule tâche à la fois et cultivons une présence mentale dans chacune d’elles, qu’il s’agisse d’un travail ou de moments plus légers passés seule ou avec nos proches : quelles émotions vous animent? Qu’observez-vous? Si vous ne deviez retenir ou ne vous souvenir que d’un seul élément dans l’instant en question, quel serait-il? Quelle heure est-il? Quel temps fait-il? À quoi ressemble le ciel? Avec qui êtes-vous? Comment êtes-vous habillée? Coiffée? Où êtes-vous? Cultiver l’habitude de remarquer tous ces détails dans les moments que vous vivez vous aidera à être vraiment présente et à ne rien manquer de l’expérience de votre propre vie.
5. Tenez un journal de gratitude
Pas grand chose à dire pour ce point. Si vous êtes chrétienne, vous savez que de rendre grâces est non seulement un commandement biblique, mais que c’est aussi le meilleur moyen de préserver un regard positif sur la vie. Tenir un journal de gratitude est une importante discipline spirituelle qui nous aide à marquer la Fidélité de Dieu, quelque soit ce qu’on a vécu dans une journée. Vous pouvez vous procurer mon journal de gratitude “Un jour à la Foi” pour une approche 100% chrétienne de la gratitude, et même en offrir une version illustrée et interactive à vos enfants dès 6 ans.
6. Commencez un projet Glory-chasing
Un autre moyen de savourer votre vie présente : le glory-chasing. Il s’agit de capturer et d’immortaliser la Gloire de Dieu reflétée dans la Création et dans les moments simples de votre quotidien, sans mise en scène et sans filtre Instagram ! Des moments qui vous forcent à vous arrêter, à marquer une pause pour observer ce qui se passe autour de vous : une bougie, une couronne de Pâques, une assiette vide, deux écureuils qui jouent dans un arbre, les couleurs pastels du ciel, un panneau de signalisation (oui, oui !), vos jambes, vos mains, des bananes, l’expression d’un visage…etc. L’important ici n’est ni la qualité, ni le style de la photo, mais ce que la scène vous a inspiré sur l’instant au sujet de Dieu, de sa Présence, de son Action ou dans votre relation avec Lui. Vous poursuivez sa Gloire pour sa Gloire, et non pour la vôtre en tant que super photographe aux meilleurs filtres !
7. Revoyez régulièrement vos priorités
J’ai commencé l’année 2020 par un quarante jours de jeûne et prière pour mes quarante ans et j’en ai aimé chaque minute, mais surtout les bonnes habitudes qu’il m’a aidé à cultiver dès le début de l’année. Oui mais voilà : une fois le jeûne et prière terminé et malgré toutes mes bonnes résolutions, je me suis rapidement laissée submerger et j’ai déplacé l’ordre de mes priorités. J’en ai été très frustrée. Depuis, je m’efforce de redevenir intentionnelle et cela demande une certaine discipline que nous, humains, n’avons pas naturellement. D’où l’importance de cultiver des habitudes sur le long terme et de ne point se relâcher. L’une des plus importantes choses que j’ai apprise pour m’aider à y parvenir, c’est de faire une réévaluation régulière de mes priorités. La vie va vite, tout change et tout peut basculer soudainement, comme nous le voyons avec la crise du Covid-19. Je me retrouve par exemple du jour au lendemain à devoir faire l’école à la maison à quatre enfants d’âge scolaire très différents et pour qui cette année était charnière à cause des nombreuses transitions à venir. Il a donc fallu tout revoir en termes de priorités. C’est ainsi et c’est ce qu’on appelle la vie. Mais si on n’a pas le réflexe de prendre une heure ou deux de manière régulière pour réévaluer ses priorités en fonction de notre réalité actuelle de vie, on se perd, on subit sa vie et on termine l’année sans l’avoir vu passer et sans avoir atteint le quart des objectifs qu’on s’était fixés. Comment s’y prendre? Idéalement, de manière saisonnière : fin d’hiver, fin de printemps, fin d’été et fin d’automne.
Posez-vous des questions simples :
- Que gardez-vous de la saison ?
- Que désirez-vous changer/améliorer ?
- Comment allez-vous concrètement le changer/améliorer ?
- Quelles sont vos trois plus importantes priorités pour la saison à venir ?
C’est une démarche que vous faites pour vous. Soyez donc le plus honnête possible avec vous-même. N’essayez pas d’embellir ou d’idéaliser ce que vous avez vécu et encore moins de faire l’autruche. Retenez les leçons apprises, armez-vous pour les changements à entreprendre et allez de l’avant, avec Dieu et une saison à la fois !
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Chaque jour qui passe est un jour de moins dans votre vie. Vous ne pourrez jamais revenir en arrière et il n’y a rien de pire dans une existence que de la terminer avec des regrets, surtout celui d’en avoir manqué l’essentiel. Ecclésiaste 2:24 nous dit que le seul bonheur qui soit réservé à l’homme consiste à manger, à boire et à prendre plaisir dans son travail, mais que cela aussi dépend de Dieu. À bien y regarder, il résume ici les réalités simples d’une vie quotidienne dans laquelle Dieu nous invite à être présentes, car même la minute suivante ne nous est pas garantie. Si donc nous avons la grâce de pouvoir ouvrir les yeux le matin pour vivre une nouvelle journée, faisons notre possible pour la vivre la plus intentionnellement possible et pour ne rien manquer de la Présence et de l’Action constantes d’Emmanuel, notre Dieu d’amour, toujours avec nous.
Photo principale de Tobi provenant de Pexels