par Gina Oum | Vivre
J’atterris en Allemagne par un froid matin de février 1999. Je venais de quitter le pays qui m’avait vu naître et grandir en partie, dans une température avoisinant les 40 degrés Celsius. Inutile de dire que le choc a été brutal pour mon organisme. Mais il l’a été encore plus pour la conception que j’avais jusqu’ici de la vie. J’entends encore ma soeur s’agacer du temps que je mettais à manger, à cuisiner et surtout à marcher. Elle me répétait souvent que j’aurais du mal à fonctionner dans mon nouveau monde si je ne m’habituais pas à “courir”, pour tout et tout le temps.
Un vieux dicton dit ceci : “Les Suisses ont la montre, mais l’Africain a le temps.” Et une chose est sûre, j’ai en effet vécu en Afrique et en France à un rythme bien différent de celui que j’allais découvrir dans mon nouveau pays! J’ai grandi bercée par les douces mélodies de Francis Cabrel, un éternel nostalgique du bon vieux temps où on savait encore donner de la place à la vraie vie. J’ai grandi en imaginant ma future vie d’adulte dans le calme de la campagne, entourée d’arbres et d’eau, mes soirées dans la douceur d’un feu de bois, les tablées dominicales en famille dans le jardin ombragé, les déjeuners matinaux dehors, au chant des oiseaux et la table garnie de pain frais et de confiture d’abricots faits maison. J’ai imaginé mes futurs enfants accueillis par l’agréable odeur d’une tarte aux pommes à leur retour de l’école. Je les voyais jouer dans le jardin en mangeant des mûres à même les arbustes, grimpant aux arbres comme je l’ai fait tant de fois sur le manguier et les goyaviers de mon père. J’ai imaginé mes filles (j’étais convaincue d’en avoir deux!) fermant les yeux de bonheur à la dégustation d’un gaspacho de papaye rouge citronné ou en mordant dans une tranche de pain de seigle tout frais sorti du four et tartinée de beurre salé. J’ai imaginé les soirées en famille près du feu, faites de rires, de jeux et de câlins chatouilleux. Voilà la vie à laquelle j’ai aspiré depuis l’âge de dix ans. Inutile de dire que mon âme n’était définitivement pas faite pour ce monde en constante agitation.
Mais j’ai quand même essayé. Pendant des années, dans un pays puis dans l’autre, m’efforçant de croire que la course, le bruit, le mouvement et l’occupation constants faisaient les Hommes qui font une vraie différence, qui ont un réel impact dans le monde, les Hommes qui ont tout compris de la vie moderne. Mais cette nouvelle réalité n’a jamais rejoint mon âme et l’a détruite peu à peu.
Quand le Seigneur est entré dans ma vie, par reconnaissance pour mon Salut, je me suis sentie comme un “devoir” de me servir vite et beaucoup de mes dons pour Le glorifier. Et tous les discours sur “le chrétien d’impact, performant, efficace, rentable, utile ” ont vite fait de remplacer la pression du monde par une autre pression. J’ai cru que c’est ce que Dieu attendait de moi et je me suis mise beaucoup de pression pour m’assurer de ne rien manquer, de bien répondre à l’appel, de ne pas “enterrer le talent”, de poursuivre l’excellence. Je n’avais rien compris.
Peu à peu, la Vérité de Dieu s’est installée en moi à mesure que j’apprenais à connaître Jésus et à étudier vraiment le modèle de vie qu’Il nous a laissé et qui est totalement aux antipodes de ce qu’on voit aujourd’hui. Et surprise! Jésus n’était jamais pressé. Nulle part dans la bible il n’est fait mention qu’Il a seulement couru ou fait quoi que ce soit dans la précipitation. Jésus n’a jamais “performé”, ni pour impressionner, ni pour se faire accepter, ni pour se bâtir une réputation, ni par crainte de “manquer” la mission, l’appel ou de ne pas se servir de ses dons de manière optimale, ni pour prouver son excellence, ni pour coller à des standards de société. Jésus a pris le temps : le temps de s’arrêter pour parler, pour guérir, pour manger, pour embrasser des enfants, pour souligner des éléments de la nature, pour enseigner, pour dormir dans la barque, pour prier, pour méditer. Même l’annonce de la mort de Lazare ne l’a pas brusqué. Jésus prenait le temps. Le temps d’aimer, surtout. Aimer Dieu et aimer les Hommes en les enseignant à son sujet. Et la seule pression jamais ressentie par Lui, celle dans jardin de Gethsémané, n’était pas liée à une performance, mais à un douloureux acte d’obéissance devant lequel n’importe quel autre homme aurait abdiqué.
Après ces révélations, j’ai trouvé la paix et j’ai compris que le type de vie auquel la petite fille de dix ans aspirait me venait de Dieu. Il m’a donné une âme qui aspire à être présente dans mon présent pour n’en manquer aucun des délicieux moments. Une âme qui aspire à la simplicité et qui sache ralentir et s’arrêter pour observer, écouter, ressentir, goûter… À quoi nous servent nos sens si nous ne prenons pas le temps d’explorer les informations qu’ils nous renvoient? Dieu les a créés pour une raison. Mais dans nos courses constantes, nous manquons l’essentiel.
Ralentir est un choix courageux que vous pouvez faire dès aujourd’hui si vous avez l’impression de passer à côté de l’essentiel de votre vie. Vous n’avez peut-être pas les mêmes rêves que moi à l’âge de dix ans. Peut-être vous plaisez-vous dans les grandes villes au milieu du bruit, de l’agitation, des deadlines, de la productivité, des sorties avec les amis, etc. Peut-être vous sentez-vous “vivante” face aux multiples défis à relever au travail, à l’école. Mais posez-vous la question : quel est l’état réel de votre âme au milieu de tout cela? Parce qu’une chose est sûre : notre âme n’a pas été conçue pour vivre dans une constante agitation. Elle a été conçue pour vivre dans une communion, pas avec nos occupations diverses, mais avec Dieu et son Royaume parmi nous. Ce Dieu et ce Royaume, vous les trouvez dans le murmure, dans les enfants, dans le lieu secret, dans le silence, dans la barque, dans le désert, dans un trésor caché dans un champ, dans le grain de moutarde, dans le levain… Le remarquez-vous? Vous trouvez Jésus dans les petites choses que vous ne pouvez voir que si vous vous arrêtez pour les regarder, et dans des lieux où le bruit et l’agitation sont absents. La communion demande du temps, de l’espace, du silence, de l’attention et de la paix.
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Pour information, mes aspirations d’enfant n’ont été que partiellement réalisées et ralentir ma vie est une lutte de tous les instants, un processus constant. C’est un choix qui peut demander des sacrifices, mais ce choix en vaut la peine.
Alors concrètement, pourquoi faire le choix de ralentir ?
- Ralentir pour être mieux en raccord avec le modèle de vie que nous a laissé Jésus. La Parole nous dit la Vérité sur la vie, ainsi que ce que nous pouvons faire de cette Vérité. Ralentissez pour une meilleure communion avec votre Dieu.
- Ralentir pour mieux profiter de cette vie belle et unique dont Il vous fait cadeau. Elle aura une fin. (Re)venez à l’essentiel, à ce qui compte vraiment.
- Ralentir pour mieux recevoir, écouter votre vie et celle des autres, goûter, apprécier, découvrir, s’émerveiller, aimer, construire.
- Ralentir pour permettre à votre âme de respirer, pour vivre de manière plus intentionnelle en ne cultivant que ce qui apporte une réelle valeur ajoutée à votre vie. Et non, l’argent, le statut social, le succès selon les Hommes n’en font pas partie.
- Ralentir pour recevoir sa Paix, son Amour, sa Grâce, pour vivre avec un un réel but.
- Ralentir pour prendre le temps de vous émerveiller devant sa Nature, devant sa Création, le show exceptionnel qu’Il déploie tous les jours devant nous et que peu prennent encore le temps d’observer et qui fait pourtant tant de bien à l’âme !
- Ralentir pour réaliser que vous êtes une créature merveilleuse et qu’Il n’attend de vous ni la performance, ni même l’excellence, mais que vous veniez simplement et pleinement à Lui.
- Ralentir pour vivre vos grâces et exprimer votre reconnaissance. Comment pouvez-vous en effet être reconnaissante pour des choses que vous ne prenez jamais le temps d’apprécier pleinement, parce que vous vivez pour une gratitude future que vous ne ressentirez -en tout cas, le croyez-vous- que si vous réalisez ou obtenez telle ou telle chose?
- Ralentir pour arracher les racines de l’urgence et le sentiment que tout est une urgence. Alignez-vous sur les priorités de Dieu, pas celles des Hommes.
Bref, ralentir pour cesser de suivre le rythme d’une société qui accepte de vivre dans la tyrannie de l’urgence, qui valorise la suractivité tout en vendant drogues et comprimés pour camoufler les maux de l’âme qui tente de suivre un rythme pour lequel elle n’a jamais été faite.
Bien que je ne sois pas tout à fait dans le contexte dont je rêvais enfant, j’essaye chaque jour de vivre dans le Repos du Seigneur et je me sens de plus en plus en accord avec ce que je suis et avec Dieu. J’apprends à recevoir sa Paix et non plus celle que je cherchais dans mes activités ou à une époque, dans les antidépresseurs. Mon âme se désencombre. Elle redevient capable de recevoir et d’apprécier les petits moments de la vraie vie qui se déroulent dans mes jours ordinaires. Je déballe chaque journée comme le précieux cadeau qu’elle est. Mon premier café du matin? Je le savoure dans le calme en appréciant chaque arôme. Le ménage? Je le fais lentement, intentionnellement, en m’appliquant fidèlement à mon ministère des petites choses. Le pain? Il n’est pas toujours fait-maison, mais bien que je l’aie banni de mon alimentation principale, je me le permets de temps à autre et je savoure chaque instant, de sa confection à sa dégustation. Je prends le temps de le tartiner généreusement de beurre salé ou de Vache- qui-Rit et d’écouter la croûte craquer sous mes dents. Le lever du soleil? J’observe ses reflets sur le lac et sur les arbres, je le photographie, je rends grâce de le voir une journée de plus. Ma douche du soir ? J’apprécie avec gratitude chaque goutte d’eau chaude qui détend mes muscles fatigués. Mes enfants ? Je prends le temps de passer mes mains de leurs cheveux, de lire chaque expression dans leurs yeux, d’embrasser les fronts, joues et ventres, d’écouter leurs petites histoires, d’observer chaque expression sur leurs visages quand ils goûtent un nouvel aliment ou chaque ombre, même furtive qui cache une peine intérieure. Je trie drastiquement et je définis moi-même, en fonction de la qualité de vie que je poursuis désormais, ce qui est urgent et ce qui ne l’est pas. Je ne suis plus esclave, ni de mon agenda, ni des pressions du monde, y compris chrétien, ni de personne. Je commence et vis chaque journée en prenant la Main de mon ami Jésus et en Le laissant me guider dans la balade de ce que Lui -même définit comme étant la vraie vie, la seule qui compte finalement.
Vers quoi courez-vous? Que poursuivez-vous? Que vous apporte ce que vous obtenez? Quel est l’état de votre âme?
Ralentissez et faites le choix de profiter enfin de votre vie.
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par Gina Oum | Vivre
Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, plus j’avance dans ma foi et plus j’ai du mal à vivre dans ce 21ème siècle. On se sent constamment pressé de toutes parts, incapable de différencier l’urgent de l’important, poussé à l’action alors que le coeur aspire au repos, oppressé dans la tête et incapable de faire le vide, confus dans la vie spirituelle alors que tout l’être aspire à la sérénité. On se sent constamment saturé :
- saturée par l’abondance des informations,
- saturée par l’abondance des “modèles”,
- saturée par les vaines discussions et débats,
- saturée par les pressions de la vie,
- saturée par l’abondance des choix,
- saturée par le brouhaha du monde,
- saturée par la voix de vos propres échecs, complexes et insécurités,
- saturée par les vains combats et préoccupations,
- saturée par votre propre saturation.
Il y a plusieurs années, ma famille et moi avons vécu une situation qui nous a forcés à regarder la réalité en face. Submergés de toutes parts, je me suis prise à rêver d’avoir un bouton “off” pour mon cerveau ! Mieux encore, à rêver d’être sur une île déserte avec juste le nécessaire et la voix de Dieu pour me guider jour après jour, sans interférences d’aucune sorte, droit vers l’essentiel. J’aspirais au calme, à la paix, à la simplicité relationnelle, à l’évidence spirituelle telle une personne qui s’étouffe aspire à l’air. Cette réalité nous a forcés à voir les choses en face : nous avions besoin de trouver le chemin de la simplicité.
C’était d’autant plus important pour moi qui ai connu autre chose, une autre culture, celle où on savait encore prendre le temps, partager, prendre soin les uns des autres, vivre au contact de la nature, cultiver les vraies valeurs, aller à l’essentiel des choses, jouir de la vie dans ce qu’elle avait de plus simple et de plus beau à apporter… Ce fait d’une autre expérience de vie m’a fait me languir de la retrouver et de la cultiver dans ma réalité occidentale. Et ces dernières années, c’est l’une des quêtes que j’ai menées avec persévérance dans de nombreux domaines de notre vie.
Aidée du Saint-Esprit, j’ai entrepris ce difficile mais salutaire voyage retour vers la simplicité, pour revenir aux essentiels d’une foi authentique, intentionnelle et d’une vie utile. Je n’avais plus le choix, simplement parce qu’aussi bien remplie pouvait paraître ma vie, j’y suffoquais. Je savais que la vie chrétienne pouvait être plus simple. Simple ne veut pour autant pas dire facile ! Je savais qu’elle pouvait être plus évidente, plus abondante, plus épanouissante, plus libre. J’aspirais à la simplicité des Chrétiens des Actes…
En effet, nous nous noyons sous l’information, parcourant livres, conférences, écrits, vidéos de prédications, coachings divers, formations spirituelles, prophéties, groupes de ci et de ça, reportages, événements chrétiens, marches de ci, marches de ça… Nous perdons un temps précieux en discussions, comparaisons doctrinales, critiques, dénonciations, justifications… Et au final, même si nous obtenons les réponses à la question du moment, d’autres surviennent et le même parcours reprend. On finit saturé et confus au milieu des différentes opinions, enseignements et “vérités” de chacun, on devient des obèses spirituels remplis de calories vides.
Pourquoi courir tout cela alors que Dieu nous met à disposition Sa Parole, Son Saint-Esprit pour nous l’enseigner et Sa Sagesse à qui la Lui demande pour la comprendre? Pourquoi ceux qui semblent avoir le moins accès à toutes ces choses semblent-ils vivre une foi plus réelle et plus pro-active que la nôtre? Pourquoi les chrétiens des Actes, sans tous ces moyens et informations ont-ils réussi à vivre une foi moins confuse que la nôtre ? N’avez-vous jamais connu la frustration de vous retrouver face à de l’inutilement compliqué alors que vous espériez que ce soit simple?
J’ai fait un tri radical : peu de livres chrétiens et uniquement les plus pertinents, nettoyage radical de mes fils d’actualité sur les réseaux sociaux, zéro participation aux discussions en ligne, maximum une conférence par an, enseignements du dimanche et petits groupes dans mon église locale uniquement. Le reste du temps, je prie, je lis, étudie la Parole et effectue des recherches ciblées.
Idem pour ce qui est de la vie quotidienne. Nous courrons de droite à gauche, accumulons des biens censés nous faciliter la vie, souvent au prix d’un esclavage financier; nous poursuivons les dernières tendances, testons les derniers produits, adoptons les dernières méthodes, développons ambitions et projets … Et même si ces quêtes tentent de se cacher derrière le label “chrétien”, à bien y regarder, la réalité est que nous nous calquons sur le monde et nos motivations intérieures rejoignent bien souvent les siennes.
Vous êtes-vous déjà assise pour réellement vous questionner afin de savoir comment ce que vous poursuivez au quotidien influence négativement votre foi et votre relation avec Dieu? Avez-vous sincèrement aspiré à plus simple, à plus authentique? Vous êtes-vous déjà demandée si Dieu avait réellement voulu que les choses soient si compliquées? Inaccessibles? Avez-vous déjà poussé un long soupir d’épuisement en pensant “c’était quand même plus simple avant…” ?
Entendons-nous bien: je ne dis en aucun cas que toutes ces choses sont mauvaises. Elles le deviennent quand elles nous apportent plus de confusion que de lumière et nous empêchent de mener la vie chrétienne à laquelle on se sait appelé: dans une relation simple avec notre Dieu accessible.
Ainsi, à la lumière de la Parole et de mon propre cheminement vers la simplicité dans les domaines qui font l’essentiel de nos vies de femmes, j’espère vous inspirer et vous encourager à mener intentionnellement cette quête au quotidien.
Oui, c’est possible de vivre continuellement un coeur à coeur avec Dieu et une croissance spirituelle constante AVEC SIMPLICITÉ !
Oui, c’est possible de se cultiver, de s’équiper et de s’informer avec le juste nécessaire et AVEC SIMPLICITÉ !
Oui, c’est possible de prendre soin de son corps et de sa santé AVEC SIMPLICITÉ !
Oui, c’est possible d’élever ses enfants au 21ème siècle AVEC SIMPLICITÉ !
Oui, c’est possible d’oeuvrer et de s’épanouir dans notre destinée en Christ AVEC SIMPLICITÉ !
Oui, c’est possible de vivre AVEC SIMPLICITÉ dans le monde et sans le subir !
La simplicité vous permettra de vivre votre destinée et d’exprimer votre potentiel en Jésus-Christ. Elle vous aidera à garder le focus sur l’essentiel, à vous libérer du superflu de la vie et à mener le bon combat de la vie et de la foi. La simplicité vaut la peine d’être poursuivie, même à contre-courant.
Bénédictions !
par Gina Oum | Vivre
Nous sommes une famille de 6 avec un seul salaire. Les dépenses mensuelles sont nombreuses, les imprévus aussi. Avec le temps, j’ai appris à faire des choix de consommation qui me permettent d’honorer notre budget alimentaire sans rogner sur la qualité. J’ai aussi adopté une philosophie culinaire que j’ai eu le temps d’expérimenter sur le long terme et qui a largement fait ses preuves dans mon foyer.
Pour celles que ça peut inspirer, voici comment je m’y prends.
1. Je définis par avance des repas que je répartis en deux catégories :
– une liste de repas automne/hiver. Généralement tout ce qui est soupes, recettes en mijoteuse, repas consistants…
– Une liste de repas printemps/été. Généralement des repas plus légers, des salades, grillades, quiches, sautés…etc
2. Je choisis 7 plats par semaine, un pour chaque jour et je tourne toute l’année autour de cette organisation.
Par exemple, une de mes listes automne/hiver peut ressembler à ceci :
– Blancs de poulet curry/coco + riz
– Casserole de patates douces à la viande hachée
– Riz aux légumes et au poulet
– Poulet rôti/ Haricots verts sautés et purée de patates douces
– Lasagnes fromage/épinards
– Soupe automnale aux tortellinis
– Spaghettis sauce Alfredo maison
Sept repas que je cuisine pour le soir et que nous dégustons en famille. Je n’attribue pas de jour particulier. Je sais que j’ai de quoi faire pour ces repas et ce que je cuisine le jour-j est aléatoire, à moins d’une requête particulière. En journée, mon mari et moi prenons généralement un petit-déjeuner qui nous tient jusqu’au soir. Les enfants emportent les restes de la veille ou mangent à la cantine pour l’un. Quant aux petits-déjeuners, je varie entre céréales du commerce, tartines, muffins aux fruits, egg-muffins, pancakes… le tout “fait-maison”.
3. Je définis un budget et ma liste de courses autour de ces sept repas principalement, et je prévois une marge pour les essentiels et les exceptions.
– Les essentiels pour moi ce sont tous les ingrédients indispensables que je dois toujours avoir en réserve à la maison, comme de la farine, du sucre, de la levure, de l’huile et du riz. J’ai souvent réussi à nous faire vivre avec ces seuls ingrédients 2 semaines durant lorsque le compte était à sec !
– Les exceptions ce sont toutes ces petites choses « hors budget » pour garder un peu de spontanéité et se faire plaisir. Mais aussi pour les recettes d’anniversaires par exemple, des soirées thématiques en famille, des dîners en amoureux, des expériences culinaires personnelles, des invitations d’amis…etc.
4. J’opte pour du “fait-maison” concernant certains produits, mais seulement si c’est vraiment rentable.
Je le fais afin de limiter les dépenses et de surveiller la qualité de notre consommation. Mais j’ai aussi appris que tout le « fait-maison » n’est pas forcément rentable en termes de temps et de qualité. Quand j’étais en France, je réalisais moi-même mon pain maison, mes brioches, mes gâteaux et mes desserts. J’ai même aussi essayé de faire mes propres yaourts mais honnêtement, je n’y ai pas vu de réelle valeur ajoutée. Depuis que nous sommes au Québec et avec un enfant en plus ainsi que de nouvelles responsabilités, le temps me manque et j’opte le plus souvent pour des mélanges achetés dans le commerce.
J’essaye de faire des choix intelligents et j’évite les aliments à risques et connus pour leurs dangers. Mais je n’en fais absolument pas une obsession. J’ai appris à mes dépens qu’on peut vite devenir esclave des étiquettes et sombrer dans la paranoïa alimentaire. Je tiens à pouvoir profiter de ce que je consomme avec liberté et simplicité. Et puis, tous nos repas sont sanctifiés avant consommation, alors !
5. Manger simple, bon et bien
Chez nous, nous aimons bien manger. Mais j’ai une exigence principale : la cuisine doit être bonne, variée et rapide à préparer. J’aime beaucoup cuisiner et c’est un même un passe-temps thérapeutique pour moi. Je peux passer des heures à réaliser une recette et à faire de nouvelles expériences culinaires. Mais pour ma cuisine de tous les jours, j’ai besoin que ça aille vite et que ce soit bon. Pour moi, les meilleures recettes sont des recettes accessibles et simples à réaliser ! La cuisine se consomme, elle ne se fait pas qu’admirer en photos ! Les grands chefs qui touchent mon cœur sont ceux qui font de la cuisine de proximité. Et même si la tendance générale dans la blogosphère culinaire est à qui sortira l’ingrédient le plus mystérieux, une exigence demeure pour moi : la SIMPLICITE ! Exit donc les recettes où il faut faire le tour du monde pour trouver les ingrédients ! Je sais par expérience qu’on peut cuisiner très bon avec des ingrédients très simples, des ingrédients de tous les jours !
6. L’importance de la variété
Mon mari et moi cumulons 5 origines différentes. Il est donc très important pour nous que nos enfants soient ouverts à toutes les cultures et cela passe aussi par leur alimentation. C’est la raison pour laquelle j’incorpore très régulièrement des plats étrangers dans ma cuisine de tous les jours et que je n’hésite pas à faire usage des nombreux produits exotiques désormais disponibles en épicerie et magasins. Et cela nous permet de voyager dans nos assiettes sans impacter négativement le budget alimentaire.
7. De la qualité en quantité
L’un des meilleurs deals que nous ayons fait en arrivant au Québec, c’est de passer par une entreprise qui nous livre des produits de premier choix. Tous les 3 mois, nous avons donc une livraison de viandes et de poissons de top qualité, emballés sous vide, sans hormones ni antibiotiques et autres bizarreries de la grande distribution. L’ensemble nous dure toute l’année. Quand je fais des courses, je n’ai donc plus qu’à compléter avec des produits plus généraux. Nous gagnons en qualité, en temps, en budget et en santé !
En Europe et notamment en France, c’est encore plus facile. Dans de nombreuses régions, on peut directement acheter au producteur et l’offre de produits de qualité est très grande. En Afrique, on mise sur les marchés pour la plupart directement approvisionnés par les producteurs (trices) !
8. Pas de prise de tête !
Avec 4 enfants qui ont chacun eu leur phase difficile en matière de nourriture, j’ai appris à ne plus me prendre la tête ni à perdre le sommeil à me demander comment réussir à leur faire manger les fameux 5 fruits et légumes par jour. Et tout cela sans une once de culpabilité ! Mes enfants refusent catégoriquement les légumes entre l’âge de 3 et 5 ans. 2 années compliquées durant lesquelles ils sont capables de manger exactement le même plat 365 jours par an ! J’ai choisi de lâcher prise sur le sujet après mon deuxième enfant. Pendant 2 ans, je ne leur donne donc que ce que je suis certaine qu’ils mangeront, tout en leur proposant tout de même régulièrement d’autres aliments mais sans forcer. Je n’ai jamais supporté de jeter la nourriture ! Dès l’âge de 5 ans, ils commencent spontanément à manger de tout et les repas familiaux sont beaucoup plus agréables. Il y a moins de gâchis et ils s’en portent tous très bien ! Les discours marketing et les rengaines de santé culpabilisants, très peu pour moi !
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Nos choix ne sont pas parfaits, mais ils conviennent à notre famille. Ils seront certainement différents d’une famille à l’autre. L’important est de faire en fonction de ce qui vous convient, pas de ce qu’impose le monde et les tendances. Si vous ne pouvez financièrement pas vous permettre le « tout bio » comme c’est notre cas, n’en faites pas une maladie et cherchez plutôt des alternatives simples. Apprenez à faire des choses vous-mêmes, cela en vaut vraiment la peine ! Et avec tous les appareils disponibles aujourd’hui, les efforts à fournir sont bien moindres que ceux que fournissaient nos grand-mères ! Mais là aussi, inutile de vous encombrer de mille et unes machines coûteuses qui dormiront dans vos placards ! Avec un bon robot mélangeur, vous pouvez réaliser des miracles en cuisine à peu de frais et peu d’efforts.
Bénédictions !
par Gina Oum | Vivre
Voici un petit projet que j’ai réalisé il y a quelques mois. Je suis une grande adepte des meubles seconde-main pour des raisons de prix, mais aussi parce je peux librement laisser cours à ma créativité sans dépenser une fortune. Nous venions d’emménager dans notre nouvelle maison qui dispose d’une comptoir de cuisine assez haut. Il est très pratique pour les déjeuners sur le pouce et pour converser avec les autres tout en cuisinant. Mais lorsque je me suis mise à la recherche des chaises pour l’équiper, j’ai rapidement été découragée par les tarifs! J’ai donc fouillé un peu et trouvé une offre en ligne d’une dame qui se débarrassait des siennes pour changer de style. Elles sont en métal, ce qui me convenait précisément pour des raisons de solidité avec 3 garçons grimpeurs à la maison ! J’ai donc bondi sur l’occasion et une petite semaine (mais il en faut moins !) a suffit pour leur donner un tout nouveau look !
Avant
En excellent état, mais la couleur était beaucoup trop sombre pour mon salon au parquet marron foncé…
Après
Une seule arme particulièrement efficace :
Cette peinture en spray (en plusieurs coloris) fait des miracles ! La sous-couche (primer) est incluse. Pas besoin de peindre pendant des heures et des heures ! Elle accroche parfaitement sur la plupart des surfaces et l’avantage du spray c’est qu’on peut vraiment atteindre tous les recoins.
Comment s’y prendre ?
1. Débarrasser les chaises de leurs assises pour ne garder que la structure métallique.
2. Nettoyer soigneusement les chaises à l’aide d’un chiffon humide, puis sécher avec un chiffon sec. Veiller à bien enlever toutes les poussières.
3. Secouer vigoureusement les bouteilles de peinture (il m’en a fallu une par chaise). Pour des raisons pratiques, vous pouvez équiper vos bouteilles d’un pistolet.
4. Dehors ou dans une pièce bien aérée et sur une surface protégée d’une bâche (la peinture en spray est très volatile. Pensez à porter un masque de protection), commencez à peindre vos chaises en tenant votre spray à au moins 30 cms de la surface à peindre sinon la peinture formera des cloques qui devront être poncées pour un meilleur fini.
5. Laissez sécher 24h entre chaque couche. Normalement, si vous y vous prenez bien, vous n’aurez besoin que de deux couches. Moi j’ai fait des cloques sur ma première chaise et j’ai donc dû poncer et remettre plusieurs couches pour un bon résultat. Le tout m’a pris une semaine parce que je n’avais pas toujours le temps de faire les différentes couches.
6. Pour les assises, j’ai acheté un rideau de douche ! Oui oui, vous ne rêvez pas ! C’est l’astuce imparable pour les mamans qui ont des petits enfants qui salissent et tâchent régulièrement les tissus. Il existe de très beaux rideaux de douche aujourd’hui (attention, pas ceux en plastique !!!). On découpe, on les fixe à l’aide d’une agrafeuse à tapisserie et le tour est joué ! Ils se nettoient avec une simple éponge et du liquide vaisselle ! Même la sauce tomate disparaît ! C’est pas cher et l’avantage c’est que vous pouvez changer de décor à volonté sans vous ruiner ! J’ai acheté des chiffres en autocollants pour parfaire le décor à mon goût et vouala !
C’est tellement facile à faire qu’on a envie de tout repeindre dans la maison ! J’ai encore de nombreux projets à l’esprit pour un avenir proche !
Bénédictions !