par Gina Oum | Croire
Nous venions d’emménager dans notre nouvelle maison et je cherchais un tableau à mettre au dessus de la cheminée lorsque j’ai découvert la Madeleine à la veilleuse, de Georges de la Tour. Je voulais un tableau qui m’inspire, qui soit une sorte de “rappel” pour moi et j’ai vraiment eu un coup de cœur pour celui-là. On y voit Marie-Madeleine en pleine méditation, le regard tourné vers la lumière et une main posée sur un crâne, le tout dans une ambiance sereine et apaisante. Cette image semblait sortir du temps et me rappelait la nécessité de faire pareil, de marquer une pause dans mes journées chargées pour méditer sur ma relation avec Seigneur (regarder la lumière), tout en n’oubliant jamais la signification de son sacrifice pour moi (la main sur le crâne pour me souvenir que j’étais morte, mais que Christ m’a ramenée à la vie)…
Puis un jour, alors que je méditais sur mon parcours spirituel face à mon joli tableau, je reçus une conviction. Cela faisait quelques semaines que j’avais le sentiment d’être comme figée dans ma spiritualité sans que je n’arrive à mettre le doigt sur ce qui causait ce blocage. L’Esprit avait fini par me convaincre d’entreprendre une démarche intérieure et de formuler la prière de révélation pour moi-même. Aussi inspirant soit-il, mon tableau ne pouvait me donner aucune indication sur les raisons de ma stagnation spirituelle. Je fis donc cette prière toute simple, mais si lourde de conséquences : “Seigneur, montre-moi mon coeur…“
Je reçus ma première révélation quelques jours plus tard, de manière totalement surnaturelle et inattendue. Je reçus de nombreux détails, des situations et conversations me revinrent à l’esprit comme dans un film. Mon mari qui était assis face à moi tandis que je griffonnais à la hâte ce que je recevais fut surpris de me voir quitter brusquement la table, en larmes, pour ne revenir à mon quotidien habituel que… trois jours plus tard ! Oui, il m’aura fallu trois jours pour encaisser ce que Dieu m’avait montré de moi-même! Trois jours de pleurs et de repentance à mesure que l’Esprit me menait pas à pas sur les traces de ma chair, trois jours d’abattement suivis d’une indescriptible expérience du pardon divin et de l’incommensurable amour de Dieu. Bien-aimées, ne sous-estimez JAMAIS la capacité que l’homme a de se séduire lui-même! Vous serez surprises de réaliser à quel point plusieurs des actions et comportements “chrétiens” que vous adoptez en toute bonne foi et en toute conscience sont en fait entachés par des motivations tordues, égoïstes et bien souvent inconscientes. Je suis sortie de mon expérience avec une compréhension de l’importance que le Seigneur donne aux motivations de notre coeur. J’en ai aussi retiré la ferme certitude que l’ardoise était désormais effacée pour moi et que j’étais prête pour un nouveau départ, avec son Aide, son Soutien et ses Encouragements.
Et c’est là toute la beauté de cette expérience : pouvoir vivre l’authenticité de la Parole de Dieu lorsqu’il nous promet son éternel amour quelques soient nos péchés passés, présents et à venir, goûter littéralement à son Réconfort lorsqu’on sait que rien au monde n’aurait été capable de nous faire surmonter le choc provoqué par ce que nous venons de vivre ; se voir graver sur le cœur sa Promesse d’action et de fidélité pour nous aider à devenir quelqu’un de meilleur et la confirmation que bien malgré tout, Il nous a déjà réservé une place à ses côtés. C’est un sentiment merveilleux que je chérirai à jamais…
Par la suite, je pris l’engagement devant Dieu de toujours sonder les motivations de mon cœur avant d’entreprendre quoi que ce soit. Ce n’est pas encore parfaitement acquis en toutes circonstances, mais avec le soutien de l’Esprit, je me sais sur la bonne voie.
Ce qu’il y a aussi de merveilleux avec la prière de révélation lorsqu’on la fait pour soi-même, c’est qu’une seule fois suffit à vous faire encaisser tellement de négatif et tellement de positif en même temps que cela vous équipe durablement ! Les révélations sur soi-même deviennent récurrentes et contribuent à nous faire faire des check-up réguliers de santé spirituelle et de nos motivations intérieures. Et chaque révélation s’accompagne d’un formidable message d’amour du Seigneur.
Bien-aimées, je vous encourage à oser demander à Dieu de vous faire voyager dans votre intérieur. Parfois, on chemine dans la vie chrétienne telles des automates, parce que nous n’avons jamais eu le courage d’entreprendre un audit salutaire. On se fie à des notions vagues de la foi et on s’installe sur le rail de la religiosité en espérant qu’il nous conduira au ciel. Dieu attend de nous que nous prenions nos responsabilités, et ce n’est qu’en étant réellement conscientes de nos iniquités que nous pouvons expérimenter la réalité de la repentance et du pardon divin, et croître par la grâce, dans toute sa quintessence.
PARTIE 3
par Gina Oum | Croire
J’ai toujours aimé observer comment Dieu nous parle à travers la nature. Les arbres en particulier m’ont toujours fascinée depuis ma conversion.
Lorsque nous habitions en HLM, juste devant la fenêtre du salon, nous avions un immense arbre qui avait souvent l’air mal en point. En automne, il perdait toutes ses feuilles pour dévoiler des branches chétives et marquées. Durant l’hiver, il semblait réellement souffrir au point où le concierge envisageait à chaque fois de le faire abattre. Et puis au printemps, miracle ! En l’espace de 2 jours, il se couvrait à nouveau d’un feuillage persistant et abondant, un vert tendre et oh combien vivant ! Difficile de croire qu’il s’agissait du même arbre ! J’observais cette renaissance avec émerveillement et j’ai toujours gardé à cœur l’analogie avec les arbres et la nature en général pour analyser ma vie spirituelle…
Mais ce qu’il est important de noter, c’est que la renaissance de cet arbre ne se faisait pas de l’extérieur ! Elle provient du fait qu’il était solidement enraciné dans une terre de laquelle il tirait tous les nutriments essentiels à sa renaissance. Et même s’il paraissait périr en apparence, il continuait néanmoins d’être alimenté en continu, ce qui lui permettait de renaître toujours plus fort, toujours plus beau après chaque hiver. Sa force provenait de ses racines qui puisaient continuellement dans la source de leur vie.
De même, la femme chrétienne solide vit de ses racines si ces dernières sont solidement ancrées dans la Source de vie.
Je veux moi aussi un système d’irrigation spirituel qui nourrisse mon âme en continue lorsque les hivers de la vie la drainent. Je veux vivre la réalité du Psaumes 1:3
[elle] ressemble à un arbre planté près d’un cours d’eau: [elle] donne son fruit en sa saison, et son feuillage ne se flétrit pas. Tout ce qu'[elle] fait lui réussit.
Voici 5 attitudes fondamentales à adopter pour s’assurer un bon système d’irrigation spirituel.
1. Je placerai radicalement ma confiance en Dieu seul.
C’est LE principe de base pour toute vie spirituelle. La foi en Dieu doit venir avec la confiance. Nous devons être capables de croire véritablement en sa capacité à subvenir à tous nos besoins. Nous devons croire réellement que l’oeuvre accomplie par Christ à la Croix nous assure l’assistance de Dieu dans toutes les étapes et circonstances de notre vie. Si l’on n’acquiert pas cette conviction, l’on recherchera vainement le confort et le réconfort auprès d’autres sources. Et Dieu nous l’assure, une promesse qu’en tant qu’enfant de Dieu, nous sommes en droit de réclamer :
Lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a donné pour nous tous, comment ne nous accorderait-il pas aussi tout avec lui? – Romains 8:32
Avoir recours à sa direction dans chaque circonstance en nous abreuvant continuellement à sa Source est le plus sûr moyen de construire cette confiance et de nous rendre dépendantes de Lui.
2. Je serai généreuse… même lorsque je pense ne pas pouvoir me le permettre.
La générosité est LE caractère de Dieu par définition. Elle est indissociable de l’amour. On ne peut aimer sans donner. C’est un principe qui s’applique au temps, à l’argent, à l’affection, au pardon, à l’énergie et à l’amour. Dieu récompense toujours abondamment ceux qui donnent parce qu’ils illustrent ainsi son caractère, son essence et qu’ils choisissent de marcher radicalement à son image dans des contextes de vie et vis à vis de personnes qui ne nous rendent pas toujours forcément la tâche facile. Le choix de la générosité est merveilleusement illustré dans la Parole dans 1 Rois 17 avec l’histoire de la veuve de Sarepta qui dans de dramatiques circonstances a néanmoins offert au prophète Elie ses dernières provisions d’huile et de farine. Dieu a récompensé son sacrifice en pourvoyant miraculeusement à ses besoins jusqu’à la fin de la famine dans le pays. Et la promesse est pour nous toutes :
Dieu peut vous combler de toutes ses grâces afin que vous possédiez toujours à tout point de vue de quoi satisfaire à tous vos besoins et que vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne. – 2 Corinthiens 9:8
Ce principe est illustré de nombreuses fois dans la bible. Lorsque nous nous disposons à donner (avec discernement !) même lorsque nous ne pouvons pas nous le permettre, nous permettons à Dieu de nous bénir au delà de toutes nos espérances.
3. Je garderai mon cœur en le protégeant de tous les « murmures » du monde.
« Garde ton cœur des murmures »… Tel est le dernier conseil de vie spirituelle que m’a donné mon amie mourante. Non seulement des murmures du monde qui nous distraient et souillent nos âmes (informations, partages divers dans les réseaux sociaux, films et musiques païens…), mais également de nos propres murmures (plaintes, médisances, ingratitudes, paroles et pensées défaitistes…) qui obstruent notre canal relationnel avec Dieu.
Garde ton coeur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie. – Proverbes 4:23
Pour pouvoir produire de la vie, nous devons enraciner nos cœurs, nos paroles et nos pensées dans LA Source de vie ultime et par le produit de tout ce qui honore cette Source.
Enfin, frères et sœurs, portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d’être aimé, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange. – Philippiens 4:8
4. Je prendrai le risque d’être vulnérable.
Nous les femmes sommes les championnes de l’auto-protection ! Des abus passés, des déceptions diverses ou la peur du jugement sont autant de raisons qui nous poussent régulièrement à construire des forteresses autour de nos cœurs par peur d’être blessées à nouveau. Mais avec le temps, cette attitude peut nous transformer en personnes cyniques, négatives, pessimistes et aigries de la vie, ce qui est contraire à l’illustration de l’amour qu’attend de nous le Seigneur. La béatitude dans Matthieu 5:4 nous dit :
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés !
Toutes les tristesses sont ici considérées, et notamment celles qui surviennent lorsqu’on s’est autorisé à être vulnérable face aux autres. Ce n’est guère facile, surtout lorsqu’on a un passé douloureux, mais Dieu attend de nous que nos cœurs demeurent ouverts et disposés à l’amour véritable. Oser aimer, oser être vulnérable c’est aussi adopter le fait que nous voyons en Dieu notre ultime consolateur et nous magnifions sa Puissance en le sachant capable de réellement nous consoler de toutes nos afflictions, y compris celles causées par les autres. Oser se montrer vulnérable, c’est donc faire le choix d’aimer sans barrières et faire un continuel pas de foi. Mais c’est aussi prouver qu’on connaît son identité en Christ car le regard des autres sur notre « fragilité » n’a plus aucune prise sur nous.
5. J’obéirai et servirai Dieu avec empressement et enthousiasme.
Tous les parents attendent de leur progéniture une obéissance totale et spontanée, ce qui démontre également le degré de confiance que placent en eux leurs enfants. Il en va de même pour Dieu. Si vous croyez qu’Il vous aime et ne veut que votre bien, vous obéirez à ce qu’Il vous demande avec enthousiasme et zèle. La confiance et l’obéissance vont inévitablement de pair !
Pour ce qui est du service, il est capital de veiller à le faire avec la bonne motivation de cœur. Malheureusement, nous sommes nombreuses à souffrir d’un besoin de reconnaissance et c’est un travers aussi vieux que le monde ! Les Chrétiens (et encore moins les Chrétiens modernes) ne sont pas épargnés non plus ! Souvenez-vous de la discussion qui opposa les disciples lors du dernier souper pour savoir qui aurait quelle place aux côtés de Jésus.
Chaque jour, le monde nous bombarde de messages nous indiquant comment gagner en considération, en égalité, comment prendre le pouvoir, comment devenir plus importante, supérieure, plus intelligente, plus belle, plus productive, etc. Mais dans ce contexte, il est capital de toujours garder à l’esprit la réponse du Seigneur à ses disciples :
Jésus les appela et leur dit: «Vous savez que ceux que l’on considère comme les chefs des nations dominent sur elles et que leurs grands les tiennent sous leur pouvoir. Ce n’est pas le cas au milieu de vous, mais si quelqu’un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur; et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. En effet, le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.» – Marc 10 : 42-45
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La nature a beaucoup à nous apprendre sur la relation que nous devons avoir avec le Seigneur, car d’elle dépend notre capacité à renaître et à produire du bon fruit. Sans racines, l’arbre ne peut survivre. Et même avec des racines, si ces dernières ne demeurent pas ancrées en permanence, elles manquent la sève indispensable à leur survie !
Bien-aimées, adoptons les bonnes attitudes pour veiller à cet enracinement. Alimentons-nous à la Source de vie, afin d’être à notre tour porteuses de vie par des cœurs, des esprits, des pensées et des langues bien irriguées.
Béni[e] soit [la femme] qui fait confiance à l’Éternel et qui place son espérance en lui! [elle] ressemble à un arbre planté près de l’eau et qui étend ses racines vers le cours d’eau: il ne s’aperçoit pas de la venue de la chaleur et son feuillage reste vert. Lors d’une année de sécheresse, il ne redoute rien et il ne cesse pas de porter du fruit. – Jérémie 17:7- 8
Bénédictions !
par Gina Oum | Croire
Voici un sujet difficile auquel de nombreux chrétiens ne sont guère habitués. Et pourtant…
Voyez-vous, l’introspection, la démarche intérieure sont des aspects de la vie chrétienne que j’ai découverts lors de mon passage à l’église catholique. Je rends gloire à Dieu pour cette expérience. J’y ai appris l’importance de se sonder régulièrement soi-même afin de conserver des motivations pures dans notre démarche spirituelle. Qu’on le reconnaisse ou non, la vie chrétienne telle qu’on nous l’enseigne dans la plupart des églises, est un encouragement involontaire à fuir cette nécessaire démarche par des appels incessants et souvent culpabilisants à l’implication dans les ministères. Nous multiplions les engagements et parce qu’on le fait pour l’Église, consciemment ou non, on finit par penser que cela suffit à nous faire « mériter » l’attention de Dieu. Très peu d’églises mettent l’accent sur la démarche intérieure, c’est un fait. Moi je crois qu’en matière de spiritualité, il faut oser les sujets qui embarrassent…
Car la nature humaine est ainsi faite : personne n’aime se retrouver face à soi-même. Personne ne souhaite se voir réellement tel qu’il est. Il est plus simple de vivre dans une forme de déni qu’on entretient par la suractivité et les bonnes œuvres en espérant avoir une meilleure opinion de nous-mêmes à travers les louanges qu’on reçoit des autres ; nous avons peur de réaliser à quel point nous sommes mauvais et orgueilleux malgré tout ce que nous tentons pour faire croire le contraire; nous avons peur de réaliser à quel point la grâce de Dieu nous est nécessaire, indispensable et vitale. Et pourtant, cette démarche est infiniment salutaire et donne une impulsion sans précédent à notre cheminement spirituel. L’équation est simple : pas d’introspection = pas de révélation ; pas de révélation = pas de repentance ; pas de repentance = obstacles aux bénédictions et à notre relation avec le Seigneur. Et donc paralysie spirituelle, tôt ou tard…
Tout commença lorsqu’une amie très chère m’appela en détresse. C’est une sœur dans la foi qui, comme la plupart d’entre nous, a eu son lot de tribulations dans la vie. Elle venait de se faire demander en mariage par le père de son enfant qu’elle fréquentait depuis neuf ans. Malgré de nombreux hauts et bas, il semblait prometteur quant au sérieux qu’il affichait et aux projets d’avenir qu’il proposait. Mais une petite lanterne s’était allumée dans le cœur de mon amie. Elle me demanda donc conseil.
Ce genre de décision n’est jamais facile à prendre et je ne voulais surtout pas me prononcer sur une affaire qui allait l’engager pour toute sa vie. Je lui proposais donc de faire une expérience : en union de prière avec moi, aller dans une église, allumer un cierge et demander au Seigneur de l’éclairer sur son fiancé de sorte à ce que tout, absolument tout ce qu’il aurait éventuellement tenté de lui dissimuler soit révélé au grand jour. Et, suivant l’inspiration de l’Esprit, une décision serait prise à ce moment là. Nous fîmes toutes les deux cette prière le même jour, à plusieurs milliers de kilomètres de distance.
La suite fût violente mais nécessaire. À peine quelques jours plus tard, elle découvrait un tout autre visage de son fiancé : infidélité chronique, mensonges, projets frauduleux, mais surtout des pratiques occultes qui impliquaient leur petit garçon ! Nul besoin de préciser quelle fût la décision de mon amie… Cette prière nous effraya un peu toutes les deux, mais je découvris là quelque chose dont je n’allais plus hésiter à me servir. Je répétais donc cette démarche avec deux autres proches (sans le rituel de l’église et du cierge qui n’est vraiment pas indispensable !): même résultat à chaque fois et en moins de temps qu’il n’en fallait pour faire la prière de révélation…
PARTIE 2
par Gina Oum | Méditations
Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton coeur désire. – Psaumes 37.4
Réussir à donner constamment la première place au Seigneur dans notre vie n’est pas chose aisée. Nous savons que cela nous est commandé et nos cœurs y aspirent sincèrement, mais nous nous faisons sans cesse rattraper par des envies et des désirs matériels qui ont tendance à s’imposer dans nos esprits. Et c’est alors que nous perdons de vue les vraies priorités pour plonger dans les méandres de l’insatisfaction chronique au détriment du contentement auquel nous sommes appelées. Désirs de choses matérielles, désirs d’accomplissement de soi, désirs d’une apparence physique particulière, désirs d’un nouvel emploi, désirs de meilleures circonstances de vie, désirs de ministère, désirs de mariage, désirs de maternité, désirs d’argent, désirs de voyage… Ce sont là autant des prisons qui finissent par prendre le contrôle de notre vie et nous entraînent à nous définir en fonction de leur réalisation et non plus en fonction de Christ.
La vie n’est pas tendre et nous pouvons juger légitime d’aspirer à un minimum de confort. Après tout, Dieu ne veut-il pas que nous jouissions de notre vie ? Notre Dieu qui possède toutes les richesses de la terre ne se languit-il pas de nous en recouvrir ?
OUI MAIS…
- Oui mais nous devons toujours nous souvenir de le faire passer en premier dans nos cœurs, dans nos vies, dans notre quotidien. Pas hier, pas demain, mais aujourd’hui, ici et maintenant ! (Matthieu 22:37 )
- Oui mais nous devons d’abord faire de lui nos délices et c’est seulement après que sa promesse de nous combler de tout ce que notre cœur désire sera accomplie. (Psaumes 37:4)
- Oui mais nous devons veiller à ce qu’il soit notre trésor, car là où est notre trésor, là aussi sera notre cœur. (Matthieu 6:21 )
- Oui mais nous devons apprendre à apprécier de tout notre cœur ce dont il nous comble déjà, car c’est le Dieu qui récompense la gratitude.(Psaumes 50:14 )
- Oui mais nous devons veiller à prendre soin des biens qu’il a déjà confiés à notre responsabilité afin de gagner sa confiance pour qu’il nous en confie d’autres.(Proverbes 3:9 )
- Oui mais nous devons veiller à ce que nos cœurs et nos mains soient ouverts à la charité, car c’est un Dieu qui donne et qui veut que nous fassions preuve de la même générosité vis à vis d’autrui. Si nous ne savons donner quand nous avons peu, nous ne donnerons pas plus quand nous aurons beaucoup.(1 Timothée 6:18 )
- Oui mais nous devons veiller à rester fidèle au « petites choses » qu’il nous confie jour après jour, car de notre fidélité découle notre persévérance ; et la persévérance est une qualité grandement récompensée par Dieu. (Luc 16 : 10 )
- Oui mais nous devons placer entièrement notre confiance en ses promesses, en son amour qui ne demande qu’à nous combler et surtout en son timing en réussissant l’épreuve de la patience. (Romains 4:21 )
- Oui mais nous devons nous rappeler qu’Il ne comblera que les désirs qui s’accordent à sa volonté pour notre vie. Prier la volonté de Dieu, c’est se garantir un exaucement.
Alors, avant de désirer quoi que ce soit d’autre dans nos réalités, veillons toujours à vouloir plus de Jésus dans notre vie ; plus de sa force pour lutter contre les désirs de la chair ; plus de sa sagesse pour n’aspirer qu’aux choses qui en valent vraiment la peine; plus de temps pour apprendre à mieux le connaître et à l’incarner auprès de tous ceux qu’il mettra sur notre route ; plus des fruits de l’Esprit pour gagner en maturité spirituelle et surtout pour élever des requêtes compatibles avec le coeur de notre Père…
Et n’oublions jamais que Dieu n’a aucun problème à donner et que c’est même là l’essence de son caractère. Il est Amour et l’Amour par définition DONNE. Il a fait le plus grand des dons par son fils unique et nous ne pourrons jamais gagner ni lui rendre ce sacrifice, source de notre Salut. Mais pour le reste, nous devrons toujours faire nos preuves en lui démontrant jour après jour notre détermination à faire de lui le numéro 1 de notre vie. Et cela passera inévitablement par notre capacité à nous détacher des choses matérielles, à être reconnaissantes des grâces dont nous jouissons déjà et à devenir maîtresses dans l’art du contentement.
Faisons du Seigneur notre priorité, prions sa volonté et attendons-nous avec confiance à être comblées bien au delà de ce que nous aurons pu imaginer.
En effet, tout cela, ce sont les membres des autres peuples qui le recherchent. Or, votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Recherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus. – Matthieu 6 : 32-33
Bénédictions !
par Gina Oum | Croire
C’est perturbant… devoir recommencer.
C’est ce qui m’est arrivé. J’étais parvenue à la croisée des chemins de ma vie et j’étais passée à l’étape de la post-guérison. Le vide intérieur que je ressentais était à l’image des blessures qui le comblaient jadis encore. Le second appel s’était fait récurrent, insistant, perturbant… Comme téléguidée, j’ai suivi le chemin qui me menait au pied de la Croix. Pas le chemin que je faisais habituellement en toute conscience, mais bien celui qu’on se retrouve forcée de faire lorsqu’on peine à quitter sa zone de confort, et même si cette zone n’était en fait que synonyme d’inconfort et de destruction. Un paravent avec lequel on avait néanmoins appris à « fonctionner »…
Mais la voix de Dieu s’était faite entendre : « je ne veux pas de compromis dans ta vie ! Je te veux telle que je t’ai souhaitée : libre, aimée et bénie ». Il a donc fallu passer par la nécessaire étape du miroir. Oser regarder au fond de soi et mettre des mots sur la douleur et sur ses causes ; laisser la plaie béante de sorte à ce que le Seigneur puisse y appliquer son baume cicatrisant. Et prendre le temps de guérir et de voir venir cette nouvelle identité, troublante et inconnue. Vivre cette phase de transition qui marque le passage de la mort à la résurrection. Et répondre au second appel…
Bien-aimée, peut-être es-tu aussi à cette étape dans ta vie ?
Dieu te pousse à entamer un nouveau voyage. Et même si cela paraît plus rassurant de demeurer dans la zone de confort, celle où il nous semblait avoir un peu mieux le contrôle des choses, le temps est désormais venu de pousser la porte d’un nouveau départ et de faire le pas supplémentaire…
Mon cœur s’est peu à peu éveillé à la vérité de mon histoire, de mes blessures et de mes rêves. Je ne pouvais plus me cacher les réalités que j’avais découvertes à mon sujet, au sujet de Dieu, de la vie et des autres. Dieu m’appelait à vivre différemment, à mettre un nouveau manteau et à commencer une nouvelle histoire. L’histoire de la bien-aimée. Un appel à la fois excitant et submergeant… Ce n’est guère évident d’adopter l’identité d’une personne qu’on ne s’était jamais autorisée à être : une “bien-aimée”... De celle qui est aimée pour ce qu’elle est, inconditionnellement.
C’est ce qui arrive lorsqu’on décide de mettre à nu son cœur. On obtient une seconde chance de suivre Jésus, d’une manière totalement différente de la première, différente des circonstances qui firent notre histoire…
Le premier appel est celui que Jésus a adressé à ses disciples quand Il les vit pour la première fois en train de pêcher (Matthieu 4:18-22). C’est aussi celui qu’Il nous adresse à toutes, cette invitation à Le découvrir à travers Son message d’amour et de rédemption. Nous y répondons parfois par curiosité, souvent par désespoir…
Le second appel est plus difficile. C’est celui qu’Il lance après Sa résurrection, après que les disciples eurent goûté à l’amertume de la perte, du deuil, de la douleur, de la peur et de leurs propres échecs et limitations. C’est l’appel auquel nous répondons par la foi et par l’action du Saint-Esprit en nous. Et nous ne pouvons l’expérimenter que si nous avons choisi d’obéir à cette Voix qui n’a eu de cesse de murmurer dans nos cœurs, si nous avons osé faire le pas supplémentaire… C’est ce second appel qui nous conduit définitivement au delà de ce que nous pouvons voir, afin d’entrer dans une nouvelle identité, une identité imparfaite, mais parfaitement aimée de Dieu.
Et cette nouveauté peut faire peur…
Puis-je réellement décider d’abandonner mon ancien “Moi” pour choisir de devenir la bien-aimée de Dieu ?
Quelles seront les conséquences de ce choix ?
Quelles seront les bénédictions qui découleront de ce choix ?
Quelle sera ma nouvelle histoire ?
Je me retrouvais à être telle une trapéziste en plein saut, entre le moment où elle lâche son support et celui où elle attend de pouvoir rebondir sur son filet de sécurité. Elle sait que son filet est là. La chute lui paraît longue néanmoins. Les inévitables questions surgissent : mon filet est-il bien attaché ? Réussirai-je à rebondir suffisamment haut pour rattraper mon support ? Mes prochains sauts seront-ils mieux réussis que les précédents ?
Oh, je savais mon filet solidement attaché et plus que capable de me rattraper ! Et pourtant… La peur de ce pas supplémentaire qui mène vers une inconnue totale.
Je voulais néanmoins me donner le droit d’être aimée désormais, et même si cela signifiait de faire des choix effrayants. Je voulais laisser la peur derrière moi et oser devenir celle que j’ai vraiment été appelée à être. Mon âme aspirait à la renaissance et cette aspiration était bien plus forte que mes peurs parce que tout au fond de moi, la voix de Dieu me murmurait que le temps était venu d’entamer ma marche sur le chemin parfait qu’Il m’a destiné depuis toujours.
Alors j’ai fait le pas. Je me suis rappelée que ses voies ne me mèneraient jamais où ses pas ne m’auraient précédée. Mais mon effort était nécessaire, effrayant mais infiniment nécessaire. C’était celui qui exigerait dorénavant de moi des choix difficiles pour faire le voyage avec pour seul bagage le fardeau doux et léger qu’Il me proposait.
C’était désormais le temps de la difficile attente. Abandonner ses anciennes références, bonnes et mauvaises; se rendre disponible cœur, corps et âme et attendre que le Seigneur commence le livre de ma nouvelle histoire. Il a refermé la porte sur mes meurtrissures, Il a définitivement brisé toutes les chaînes qui me retenaient captive, non seulement moi mais aussi les amours de ma vie. Il m’a fait la grâce de se révéler dans toute son essence à mon cœur et je porte officiellement le nouveau nom qu’il m’a attribué. Je suis une page blanche, je suis SA page blanche. Et j’aspire à être plus qu’une introduction…
Si toi aussi tu es en convalescence de l’âme, silencieuse et anxieuse face à l’inconnu, face au nouveau chemin sur lequel te mène le Seigneur; si tu t’inquiètes du vide qui semble prendre ses quartiers dans ton coeur, souviens-toi…
– Souviens-toi que le Seigneur te trace un chemin parfait et te maintient sur les hauteurs (2 Samuel 22: 33-34) ;
– souviens-toi qu’il est fidèle, qu’il est le même hier, aujourd’hui et éternellement (Hébreux 13 : 8) ;
– souviens-toi qu’il t’a conçue pour être à son image, une créature merveilleuse, et qu’Il t’a déjà équipée pour une destinée glorieuse (Psaumes 139:14);
– souviens-toi que le meilleur reste à vivre, parce qu’il a conçu pour toi des projets de paix pour te donner un avenir et une espérance (Jérémie 29:11) ;
– souviens-toi que sa compassion se renouvelle éternellement chaque matin pour toi (Lamentations 3:23);
– et souviens toi que rien ne saurait jamais te séparer de son amour (Romains 8:39).
J’ai connu l’angoisse des nouveaux départs à répétition ; j’ai vu mon ciel maintes fois s’assombrir alors même qu’il me promettait une éclaircie désespérément attendue ; j’ai connu l’inconfort et la douleur de la solitude, de la trahison, du rejet et de l’injustice et j’ai passé un nombre incalculable d’heures à remettre mes choix en question et à baigner dans mes insécurités, m’interrogeant sans arrêt sur le but de mon existence. J’ai mené des combats sur le plan physique, émotionnel et spirituel dont je n’imaginais pas une seule seconde pouvoir sortir indemne et victorieuse. J’avais mis Dieu dans une boîte, je l’avais limité à ma vision limitée de la vie…
Mais nous avons un Dieu vivant et puissant, doux et humble de cœur qui se penche vers nous pour nous rejoindre dans nos limites spirituelles. Il accepte gracieusement notre graine de sénevé et n’attend pas de nous une improbable perfection avant de nous secourir, de nous entourer de son réconfort, de son amour et de commencer son œuvre de restauration en nous. Comme le jardinier, Il arrache les mauvaises herbes afin que nous produisions le meilleur rendement. C’est douloureux, mais toujours nécessaire. Et dans nos déserts les plus arides, je dirais même, surtout dans nos déserts les plus arides, jamais Il ne nous lâche la main.
Ton rôle à toi, bien-aimée, c’est de quitter ta zone de confort, de passer du stade de bébé à celui de l’adulte chrétien. Car vois-tu, une chrétienne à mi-temps ne vaincra jamais un Satan à temps plein ! Tout sera mis en œuvre pour t’éloigner de ta destinée. Mais tu devras regarder à Christ, toujours regarder à Christ, lui faire confiance et attendre Son secours avec patience, confiance et diligence. Les périodes de transition sont toujours difficiles, incertaines. La foi est testée plus que jamais. Mais lorsqu’on persévère, la grâce de Dieu nous ouvre les portes qu’aucun humain n’aurait jamais été capable de nous ouvrir. Et c’est avec émerveillement qu’on découvre ce que nous réserve la nouvelle saison de notre vie. Oh, pas une saison exempte de défis en tous genres, mais une saison où notre nouvelle vision de Dieu les amoindrira définitivement.
Et c’est alors…
[qu’] au lieu de la honte, vous aurez une double part. Au lieu de connaître l’humiliation, ils crieront de joie en voyant leur héritage. C’est ainsi qu’ils posséderont le double dans leur pays, et leur joie sera éternelle. – Esaïe 61:7
Te tiens-tu aujourd’hui dans une phase de transition où rien ne t’est demandé d’autre que d’attendre les directives de Dieu ? Es-tu effrayée du nouveau chemin que tu es appelée à prendre ? Dieu te demande-t-il de le suivre d’une nouvelle manière ?
Quant à vous, soyez forts et ne baissez pas les bras, car il y aura un salaire pour vos actes. – 2 Chroniques 15:7
Prends courage, bien-aimée. Garde la foi, persévère, ose sortir de ta zone de confort, ose faire le pas supplémentaire, ose répondre au second appel, ose sortir de la barque pour marcher sur l’eau malgré la tempête qui gronde ! Et n’oublie pas que tu n’arriveras à destination sans te noyer que si tu gardes les yeux rivés sur Lui. Entre dans ta nouvelle saison. Fais-Lui confiance et laisse-Le écrire le nouveau livre de ta vie. Dispose ton cœur et regarde-Le faire de ta vie le plus édifiant de tous les témoignages, pour sa gloire !
Bénédictions.