par Gina Oum | Croire
Ceci est la seconde partie d’un article qui porte sur les leçons que j’ai pu tirer des erreurs que j’ai faites ou observées au début de ma vie chrétienne. Ma prière est qu’elles puissent aider celles qui débutent leur démarche à faire des choix mieux éclairés qui leur permettront de mieux avancer dans leur cheminement. Vous pouvez retrouver la première partie ici.
Leçon N.11 : Désobéir et prendre des détours en donnant plus d’importance aux attentes des hommes plutôt qu’aux exigences de Dieu
Une leçon apprise durement, pour ma part. Parfois on pense bien faire en faisant plaisir aux Hommes par un souci de paix ou pour faciliter les échanges. On fait alors abstraction de la volonté divine et on s’écarte du plan en prenant des détours souvent douloureusement formateurs ! Dieu merci, Sa main n’est pas trop courte pour nous rattraper et nous remettre sur la bonne voie.
Leçon N.12: poser sans cesse de nouveaux fondements (Héb. 6.1) qui font demeurer au stade de bébé spirituel (Héb. 5.13)
Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis interrogée sur la réalité de mon Salut. J’ai perdu un temps considérable à me demander si j’étais bel et bien sauvée, notamment à mesure que le Seigneur me plaçait devant son miroir.
Quand on entre dans la vie nouvelle en Jésus-Christ, il faut bien réaliser que tous les changements ne se feront pas du jour au lendemain. Être une nouvelle créature c’est être une page blanche sur laquelle Christ peut désormais commencer à écrire parce que vous lui aurez donné le stylo ! Chercher constamment la confirmation de la confirmation, chercher indéfiniment à définir et redéfinir les concepts bibliques de base simplement parce que vous ne percevez pas humainement en vous-mêmes de changements immédiats que vous escomptiez ne fera que retarder votre croissance spirituelle.
Leçon N.13: compliquer la relation avec Dieu
Ce qui effraie de nombreuses incroyantes au sujet de la religion, c’est la perception qu’il s’agit d’un ensemble de règles à suivre, l’exigence d’une discipline sans laquelle le Salut ne sera jamais réel. Et nombreuses sont celles qui plongent dans la vie chrétienne avec cette conception, consciemment ou non. On se dit qu’on doit faire des efforts, mieux organiser sa vie, prier d’une façon particulière, faire ci, faire ça…
Par exemple, je m’étais mise une pression énorme pour me créer quotidiennement un temps à part, au calme, avec le Seigneur. Je n’avais pas pris en compte les nuits blanches avec un nouveau-né et les contraintes d’une vie de famille nombreuse. J’oscillais constamment entre joie et culpabilité jusqu’à ce que le Seigneur me fasse réaliser qu’il était temps que je Le considère comme partie intégrante de chaque instant de mes journées et non plus comme un élément supplémentaire de ma liste de choses à faire ! J’ai gagné en simplicité dans ma relation avec Lui. Aujourd’hui, je ne culpabilise plus quand je n’arrive pas à prendre ce temps à part, et j’apprends à le rencontrer en faisant mon ménage, ma lessive et ma cuisine. Et Il m’aime tout autant !
Leçon N.14 : faire des compromis avec les valeurs du monde
Le tranchant de la Parole de Dieu est une réalité encore difficile pour de nombreuses chrétiennes, moi compris ! Il n’y a pas de zone grise dans la vie chrétienne. Certes, nous vivons à cheval entre le siècle présent et celui à venir, mais pour autant nos pensées et les choix que nous faisons quotidiennement ne doivent pas rester flous. Nous avons un fondement, une seule référence: la Parole de Dieu.
Mais parfois, on connaît le commandement mais on se trouve des excuses, des compromis ou on se noie en vaines interprétations pour ne pas l’appliquer. En tant que Chrétienne, l’Esprit qui vit en nous nous convainc constamment du bien et du mal dans les petites et grandes situations. La vraie foi, la vraie vie chrétienne, c’est celle qu’on choisira de mener en accord avec la Parole de Dieu dans l’obéissance totale et sans compromis !
Leçon N.15: croire que Dieu me veut forte et infaillible et mettre toute mon énergie à donner cette image
En apparence, être “bouillante”, s’activer à l’excès, être de tous les ministères, de tous les événements, ne jamais pleurer, ne jamais déprimer, ne jamais se décourager, ne jamais montrer la moindre émotion négative…Voilà ce que prônent certaines églises aujourd’hui. La chrétienne victorieuse est reine, et celles qui ont le malheur d’être abattues par les difficultés de la vie, fatiguées par les épreuves ou le travail, celles qui vivent des remises en question, des découragements… sont méprisées et regardées de haut par les “super chrétiennes prospères” !
Pour répondre à cela, quelques passages puissants :
- Heureux les affligés, car ils seront consolés ! Matthieu 5:4
- et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. – 2 Corinthiens 12:9
- S’il faut se glorifier, c’est de ma faiblesse que je me glorifierai ! 2 Corinthiens 11:30
- C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. 2 Corinthiens 12:10
Reconnaître ses faiblesses, c’est reconnaître la force de Dieu dans Sa capacité à nous les faire surmonter.
Leçon N.16 : marchander avec Dieu en lui faisant des promesses qu’on ne pourra de toutes les façons jamais tenir par soi-même
Ah, les vaines promesses que nous faisons parfois à Dieu comme s’il s’agissait d’un marchand de tapis ! Promettre à Dieu de ne plus pécher s’Il nous accorde la faveur qu’on lui demande, par exemple, c’est comme promettre de placer le Canada dans l’hémisphère Sud pour avoir du soleil toute l’année!
Leçon N.17: vouloir copier le mode de vie d’autres chrétiennes par crainte de ne pas savoir comment s’y prendre
La conversion est souvent suivie de l’inévitable: “Et maintenant “? Dans notre désir de bien faire les choses et d’illustrer la réalité de notre Salut, on aura parfois tendance à copier sur les autres chrétiennes qui nous entourent plutôt que d’attendre patiemment que Dieu nous révèle notre nouvelle personnalité en Christ en fonction du plan particulier qu’Il a pour notre vie. Résultat, on se perd dans une vie qui n’est pas la nôtre, dans un appel qui n’est pas le nôtre et on finit soit par rétrograder, soit par se contenter d’une vie chrétienne teintée d’amertume, de résignation et de médiocrité.
Leçon N.18 : se croire spéciale
Nous sommes toutes spéciales aux yeux de Dieu et Il nous l’a démontré d’une manière unique: en sacrifiant Son fils pour nous à la Croix. Ceci nous place toutes sur le même pied d’égalité!
Aucune vraie chrétienne n’aura donc plus d’onction, plus de charisme, plus d’intimité qu’une autre vraie chrétienne. Dieu ne fait pas de favoritisme, mais Il dispense des dons, talents, compétences, appels et caractères différents. La différence se fera dans la volonté et le courage de les utiliser pour la gloire de Dieu.
N’ayez donc ni orgueil ni prétention d’aucune sorte ! Vous n’êtes pas spéciale, vous êtes différente !
Leçon N.19: croire que parce qu’on croit, tout notre entourage suivra ou comprendra
Pour des raisons qui Lui sont propres, Dieu a choisi d’en élire certains et d’en endurcir d’autres (Romains 9: 14-18) et ce, parfois même au sein de la même famille. Beaucoup se sont laissées ébranler dans leur foi parce que des membres de la famille n’ont pas suivi. Plus tôt vous saisirez cette réalité, mieux vous serez spirituellement armées contre ceux que vous aimez, mais qui feront tout leur possible pour vous détourner du Seigneur.
Leçon N.20 : continuer de se laisser définir par son passé et ses blessures
Le passé ne disparaît pas du jour au lendemain de votre vie. Mais par la foi, par la nouvelle naissance, c’est votre perspective sur ce passé qui change et qui, avec l’action du Saint-Esprit lui donnera un impact différent sur votre nouvelle vie. Au lieu de vous conditionner, il vous enseignera et vos douleurs d’hier deviendront les bénédictions de ceux qui entendront votre témoignage de renaissance aujourd’hui.
Vous n’êtes plus vos erreurs du passé, mais vous pouvez vous en servir pour glorifier Dieu au présent !
Et vous, quelles leçons tirez-vous de vos débuts spirituels?
par Gina Oum | Méditations
Il est bon de te louer, Eternel, et de célébrer ton nom, Très-Haut, d’annoncer le matin ta bonté et pendant les nuits ta fidélité. – Psaumes 92-2-3
Encore une de ces soirées où des pensées négatives m’assaillent… L’angoisse tambourine à la porte, la tentation de la nostalgie également. J’ouvre le robinet d’eau chaude et je prie silencieusement pour que son Esprit prenne le relais. J’ai envie de me souvenir. J’ai besoin de me souvenir… La nuit est tombée et je veux me saturer des bontés reçues en ce jour. Ce jour vécu pour la première et pour la dernière fois. Ne pas oublier les mille et unes manières dont Il s’est manifesté auprès de nous aujourd’hui encore. Et ne pas oublier de lui dire merci. Déclarer sa fidélité dans la nuit, et sa fidélité dans mes nuits…
Les enfants sont endormis et le calme est revenu dans la maison. Et même si le courage m’a manqué pour leur cuisiner un vrai repas ce soir, et même si le soleil n’a plus été qu’un vague souvenir en ce jour de printemps à peine entamé, et même si les combats intérieurs se sont avérés plus difficiles en ce jour particulier, et même si une fois de plus je me suis laissée submerger par des émotions négatives, et même si des projets chers à mon coeur ne resteront encore que des rêves pour un temps, je veux me souvenir, et je veux lui dire…
- Je veux me souvenir que j’existe, parce que Dieu existe, parce que son Amour m’a voulue, parce que son Amour m’a conçue, parce que son Amour m’a secourue.
- Je veux continuer de serrer l’espoir d’une éclaircie contre mon cœur. Il fera tout renaître, tout comme avec la même fidélité, Il ne manque jamais de faire renaître la nature quasi morte après les rudes hivers…
- Je veux laisser sa paix surnaturelle imprégner les tréfonds de mon être confus et je veux me laisser saturer par son divin réconfort.
- Je veux lui dire oui par ma vie dans tous les domaines et non plus seulement par mes lèvres dans ceux que je cherche encore trop souvent à contrôler.
- Je veux le remercier d’être présent, d’être fidèle, de m’aimer, de me restaurer et de me guider.
- Et je veux lâcher-prise une fois pour toutes, surmonter mes craintes et continuer de lui ouvrir mon cœur sans tabous.
- Je veux continuellement vivre l’ivresse d’un coeur à coeur avec lui, et que les battements de son coeur constituent la mélodie de mes quotidiens.
- Je veux continuer de lui exprimer mon amour simplement, librement, et même si la faiblesse de mes mots me désespère trop souvent.
- Je veux lui dire qu’il est ma raison de vivre, ma raison de poursuivre, ma raison de construire, ma raison de tenir…
À mon tendre et parfait Époux,
- mort et ressuscité par amour inconditionnel pour moi,
- Fidèle quand je chancèle,
- Lumière dans mes nuits
- Pain dans mes famines
- Porte dans mes forteresses
- Vérité dans mes méandres
- Chemin dans mes déserts
- Réconfort dans mes tristesses
- Force dans mes faiblesses
- Certitude dans mes doutes
- Éternel dans mes morts quotidiennes…
Les nuits aussi, à Toi qui me veille, à Toi mon Époux fidèle et véritable, je veux dire et redire : “Oui, je le veux!”
Sa fidélité dans la nuit est aussi réelle que son secours dans mes jours.
Alors ce soir, je me couche et je m’endors en paix, car je sais qu’Il assure la sécurité de ma demeure… ainsi que celle de mon cœur.
Il te couvrira de ses ailes et tu trouveras un refuge sous son plumage. Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. -Psaumes 91:4
Lire la partie 1 de cette dévotion ici
par Gina Oum | Croire
Le titre est ironique, mais c’est une histoire inspirée de faits réels, vécus et/ou observés.
Lorsque l’on débute dans la marche avec le Seigneur, on a tendance à vivre dans une certaine euphorie. Tout devient possible, on déborde d’enthousiasme, on veut hurler notre joie à la terre entière… Et tous ces symptômes sont normaux et salutaires ! Seulement, au bout de quelques temps, l’euphorie peut faire place à une certaine routine qui peut s’avérer dangereuse à mesure qu’on lui laisse gagner du terrain. Inévitablement, on commence à s’interroger sur la réalité de ce qu’on pense avoir vécu au moment de notre Salut, on se met à relativiser notre expérience de Christ. Pire, certaines se sont vues abandonner leur foi, au profit d’un retour à une vie jugée plus trépidante et mieux contrôlée. Bref, la marche chrétienne n’est pas une sinécure et nous multiplions les erreurs qui nous font faire des détours. Dieu, dans son incommensurable bonté, les permet pour nous enseigner. Et la bonne nouvelle c’est qu’Il demeure infiniment patient quant aux obstacles que nous nous évertuons à placer nous-mêmes sur notre chemin.
Comme beaucoup, j’ai fait les frais d’une approche beaucoup trop “charnelle” de la spiritualité à mes débuts. Voici les leçons qui m’ont fortement ralentie dans ma croissance spirituelle, mais qui aussi, par la grâce de Dieu, m’ont beaucoup enseignée.
[Car]Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. – Romains 8:28
Leçon N.1 : faire du chantage à Dieu ou le bouder
“Seigneur, si tu n’agis pas dans ma circonstance, je ne te prierai plus jamais!”
C’est ce qui arrive lorsqu’on manque encore à saisir pleinement les concepts d’élection, de grâce et de patience divines. On se comporte en enfant gâtée et on a tendance à penser que l’on a fait une faveur à Dieu en “décidant” de croire en Lui.
Leçon N.2 : associer la foi à un ressenti
“Seigneur, je ne sens pas ta présence dans ma vie!” Quelqu’un a un jour décortiqué le mot “sentiment” en SENTI – MENT: votre ressenti vous ment ! Les émotions sont trompeuses et les manifestations physiques de Dieu dans la vie d’une croyante sont une grâce exceptionnelle qu’Il accorde selon son bon plaisir. La foi est une question de décision et de conviction. Ne vous fiez pas à vos sentiments, ils vous mentent !
Leçon N.3 : juger de la qualité de ma vie spirituelle par les richesses que je possède
C’est ce qui rend si tentante l’évangile de prospérité. On regarde au mode de vie de ceux qui nous le prêchent et on adopte des discours et une démarche chrétienne fondés non sur les progrès spirituels mais sur le succès matériel, réduisant Dieu à un vulgaire distributeur automatique ! Grandir à l’image de Christ est Son plan pour tout chrétien. Et Christ a rejeté les richesses du monde que lui offrait le diable (Matt.4: 8-10) pour donner la priorité aux richesses spirituelles qui elles sont éternelles !
Leçon N.4 : ne pas pleinement saisir le concept d’éternité
Dieu est davantage “mijoteuse” que “fast food” ! L’une des leçons les plus importantes, à mon sens dans la vie d’une chrétienne, c’est celle de la patience. Le temps de Dieu n’est pas le temps des Hommes. Il a l’éternité devant Lui et c’est ici et maintenant qu’Il veut que nous commencions à percevoir ce concept et à s’y préparer. S’impatienter ne le fera pas modifier son timing. Céder à la tentation de “prendre les choses en main” en adoptant les mauvaises priorités ne fera que nous éloigner de Son plan parfait.
Leçon N.5 : ne pas lire la bible et me fier à la seule interprétation qu’en fait mon pasteur
C’est fou le nombre de chrétiennes incapables de citer le moindre passage biblique et qui emploient le “mon pasteur a dit que…” telle une ponctuation dans toutes leurs discussions d’ordre spirituel ! La taille de la bible effraie et on préfère se fier à la seule interprétation de celui ou celle qui semble en avoir déjà percé quelques mystères, en faisant fi des marges d’erreur parce qu’on a oublié la tendance naturelle de l’humain à “prêcher pour sa propre paroisse”. On manque les révélations que Dieu veut nous faire personnellement par le biais de sa Parole et on s’expose à de possibles “tromperies sur marchandise!”
Leçon N.6 : mettre Dieu dans une boite en limitant mes prières à ce que moi je juge important
Au début de mon cheminement, je triais consciemment et inconsciemment mes sujets de prière par ordre d’importance et je m’appliquais à les prononcer avec éloquence, pensant que c’est ce qui en ferait la force. J’ai appris qu’il n’y a jamais de petite prière ni de demandes trop petites pour êtres exprimées. Et Dieu m’a surprise plus d’une fois en répondant à des prières que je n’avais jamais osé lui formuler !
L’expression de nos prières, grandes et petites, est le reflet de notre désir de dépendre de Dieu, de la confiance qu’on Lui accorde pour la résolution de nos problèmes, de la conscience que nous avons de l’amour qu’Il nous porte et donc de la souveraineté qu’on désire lui donner sur notre vie.
Leçon N.7 : remettre à demain ce que je sais devoir faire aujourd’hui
Dieu est un Père aimant et proche de Ses enfants. Mais Il est aussi un Père qui discipline et qui attend notre obéissance. Tout comme nous serons toujours plus enclines à satisfaire aux besoins et désirs de ceux de nos enfants qui se montrent le plus obéissants et le plus empressés dans l’obéissance, autant le Seigneur a des exigences vis à vis de nous qu’il vaut mieux éviter de “remettre à demain de peur de trouver malheur en chemin” ! Le pardon, la repentance, la prière, l’obéissance en sont quelques exemples.
Leçon N.8 : décider et juger moi-même du type d’œuvres que je veux faire pour Lui sans y avoir été appelée et en espérant qu’il approuve parce que c’est chrétiennement correct.
Mon mari raconte souvent à notre fils aîné l’histoire des deux voies: un jeune homme porte sur son dos un sac de nourriture. Il arrive à un embranchement et devant lui, deux routes. La route de gauche est jonchée d’hommes, de femmes et d’enfants à l’agonie. Ils crient et meurent de famine. La route de droite est déserte, pas un chat ! Le jeune homme a son sac de nourriture et sa logique l’incite à aller sur la route de gauche. Mais Dieu lui demande de prendre celle de droite, sans lui donner d’autre explication. Qu’est ce qui devra compter ici? La logique humaine ou l’appel de Dieu? Ce qui nous semble chrétiennement correct n’est pas forcément divinement approuvé !
Leçon N.9: hésiter à faire appel au Saint Esprit
Jean 14:16
Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous
On a tendance à oublier son existence et à se fier davantage à nos intuitions ou à ce que quelqu’un que nous admirons aurait fait, plutôt que de s’assurer d’avoir reçu la divine direction. Pourquoi marcher dans le noir et risquer de trébucher alors qu’il suffit d’allumer la lumière?
L’interrupteur ? Une simple prière !
Leçon N.10: se limiter volontairement en se jugeant sous qualifiée.
C’est le propre des personnes qui ont longtemps vécu sous le jugement, la critique et la dévalorisation. On finit par croire qu’on ne vaut rien, qu’on ne réussira rien, qu’on n’a aucun talent, aucun don. Et même lorsqu’on reçoit l’appel de Dieu pour une mission particulière, le premier réflexe c’est de fuir cet appel, de se trouver des prétextes en oubliant que Celui qui appelle, c’est aussi Celui qui qualifie !
Et vous, quelles erreurs avez-vous faites au début de votre cheminement chrétien?
par Gina Oum | Méditations
LIRE
Il est bon de te louer, Eternel, et de célébrer ton nom, Très-Haut, d’annoncer le matin ta bonté et pendant les nuits ta fidélité. – Psaumes 92-2-3
MÉDITER
Le soleil est levé depuis un moment déjà… La maison est encore endormie mais je parcoure déjà ma cuisine de long en large, le cœur reconnaissant pour cette première journée sans douleurs. Dieu m’a relevée ce matin, après des jours d’agonie, paralysée par mon nerf sciatique pincé. Je revis et je savoure la grâce de pouvoir me déplacer à nouveau jusqu’aux fenêtres pour observer les feuillages qui renaissent en cette magnifique journée de printemps. La délicieuse odeur d’un café brûlant titille mes narines et j’observe les oiseaux qui se baladent gaiement de branches en branches. “Tu es bon, Seigneur”, murmure mon cœur. “Je peux marcher à nouveau. Et je tiendrai la promesse que je t’ai faite il y a quelques jours, affligée par la douleur. Cette promesse là, plus que toute autre, je veillerai toute ma vie à la respecter…”.
Je me fais mentalement la liste des choses à faire en cette journée : le ménage qui attend depuis 2 semaines, un vrai repas pour mes amours, des courses, du linge à plier, des emails à rédiger… Mais cette douce voix qui me rappelle que je dois encore me ménager. Dieu guérit, mais sa sagesse m’appelle à y aller doucement… “Je veux prendre un temps de convalescence reconnaissante”, me dis-je, “car Dieu est bon. Sa grâce m’a relevée…”
Les enfants se réveillent. Ils sont en bonne santé. J’ai l’impression de les voir réellement pour la première fois depuis des jours ! Et ils ont survécu sans moi… Oui, je suis importante mais avec et sans moi, Dieu prend soin d’eux mieux que je ne le ferais jamais. Je dois gagner en humilité quant au rôle que je m’obstine à avoir dans leur vie, cette volonté de tout contrôler, cet orgueil de croire que tout s’écroulera si je suis absente. Ils ont survécu. Mieux : ils ont vécu ! Dieu a pourvu à l’essentiel… Sa bonté a abondé sur eux, une fois de plus.
J’embrasse doucement leur visage déjà tout éveillé. Ils sentent bon, ils sont magnifiques, doux, innocents… Je mesure la grâce de pouvoir les voir, de pouvoir les prendre dans mes bras, et de pouvoir me déplacer jusqu’à la cuisine pour leur préparer le petit-déjeuner… Combien de femmes n’ont pas pu faire ces simples gestes ce matin ? Dans quelques minutes, ils partiront pour l’école, nourris, habillés proprement. Ils prendront l’autobus, passeront leur journée à l’extérieur, et rentreront le soir sous un toit où ils partageront un repas en famille et se coucheront dans un lit. Je le sais, parce qu’à chaque milliseconde de leur journée, Dieu sera avec eux. Les anges de l’Éternel monteront la garde autour de leur corps et de leur âme. Je le sais, parce que mon Dieu est vivant…
Ils montent dans l’autobus. Je les remets comme tous les matins à mon Père pour leur journée, et j’acquière comme tous les autres matins, la douce certitude que mon coeur de mère peut demeurer en paix : nous sommes couverts par sa grâce, enveloppés par sa bonté. Aujourd’hui non plus, elles ne feront pas défaut.
Ils sont partis. Je m’installe lentement sur le fauteuil blanc du salon, mon café à la main. Mon époux se prépare à descendre pour sa journée de travail. Je regarde cet homme qui inlassablement a pris le relais sur la vie de la maison, enchaînant nuits blanches, travail et tâches ménagères sans jamais se plaindre. Les mots peinent à sortir de ma bouche. Ils semblent trop faibles pour lui exprimer ma reconnaissance pour l’engagement dont il fait preuve pour notre famille… et pour moi. Chaque soir, avec patience et compassion, il a prié et m’a massé la jambe malade, souffrant avec moi, implorant la grâce de Dieu pour ma santé. Je l’aime plus qu’aucun mot ne saurait décrire… Et là encore, l’immense bonté de Dieu, pour avoir mis un tel homme à mes côtés.
Je regarde mes deux derniers qui jouent joyeusement sur le plancher en bois. Je repense à ces derniers jours où la douleur m’a aveuglée sur les grâces immenses dont je suis comblée. Je culpabilise d’avoir pleuré, je culpabilise d’avoir ressenti de la frustration, je culpabilise pour mes pensées et paroles déplacées… Je mesure mes limites, je mesure mon inconsistance face à l’épreuve de la chair attaquée. Et je regarde à la bonté de Dieu, celle qui ne m’a pas accordé cette guérison en fonction de mon “mérite” ou de la “grandeur” de ma foi. Mais par la grâce, purement et simplement par la grâce…
LOUER
Oui Seigneur, j’annoncerai le matin tes bontés, celles qui recouvrent avec fidélité toutes mes iniquités.
Et aujourd’hui, point de ménage, point d’agitation. Je veux prendre le temps d’une convalescence reconnaissante, m’asseoir en ta présence et consacrer cette journée en actions de grâces pour ton incommensurable bonté.
Louez l’Éternel, car Il est bon ! Oui, sa bonté dure éternellement ! – Psaumes 118.1
Bénédictions !
par Gina Oum | Croire
Un dicton populaire nous dit que seules deux choses sont certaines dans la vie : la mort et les impôts. Pour la mort, c’est certain. Pour les impôts, rien n’est moins sûr sinon les paradis fiscaux ne connaîtraient pas autant de succès. Mais à cette citation discutable, je rajouterais un troisième élément : le changement.
Pas besoin de rentrer dans les cours d’histoire ou de sciences pour réaliser à quel point le changement est nécessaire et bénéfique dans la vie, surtout lorsqu’il est entrepris pour la bonne cause et dans la bonne éthique. Et la vie spirituelle ne fait pas défaut.
Quand nous devenons enfant de Dieu, nous échangeons un monde, un mode de pensée et un mode de vie contre celui de notre Père Céleste. Et tout au long de notre parcours chrétien, nous sommes amenées à grandir au moyen de nutriments de la Parole (le lait, puis la nourriture solide), par l’oeuvre du Saint-Esprit et par les leçons que nous tirons de nos expériences sur le terrain. L’homme nouveau ne peut habiter la vieille outre. La pensée et l’intelligence doivent être renouvelées, non pas une fois, mais tout au long de notre nouvelle vie. C’est ce qui nous transforme à l’image de Christ et ceci est le but primordial de Dieu pour ses enfants, but qui ne souffrira aucune exception.
Certains changements sont plus faciles à accepter et à vivre que d’autres. Certains encore sont plus évidents comme celui de renoncer à des péchés et pratiques clairement condamnés dans la Parole. D’autres changements se confrontent à la résistance de notre chair et de notre logique humaine. Il est cependant capital de s’y soumettre au risque d’y perdre la vie ou de manquer l’abondance que Dieu accorde à celles qui acceptent de se soumettre à ses exigences, aussi difficiles soient-elles.
Bien-aimée, Dieu t’appelle peut-être en ce moment à renoncer à cette habitude ou attitude à laquelle tu tiens tant, parce qu’elle t’apporte le résultat que tu espères. Tu as peur de lâcher prise, peut-être parce que tu ne connais rien d’autre, ou peut-être parce que ça t’oblige à un sacrifice, une abnégation de toi. La seule pensée de renoncer, de capituler, te tort les tripes… Et pourtant Dieu te le demande, de le faire à l’aveugle et sans rien savoir à l’avance de ce qui t’attend au bout de ce renoncement. Tu as l’impression que cela te fera perdre une partie de toi… Et c’est bien l’idée : te perdre toi, pour le gagner Lui!
La vie chrétienne ressemble plus souvent qu’on ne le souhaite à un saut dans le vide avec l’espoir que le filet qui nous rattrape en dessous soit présent et bien fixé. On veut bien le faire de temps en temps, mais parfois Dieu choisit ce type de parcours pour certaines, où les sauts exigés sont récurrents, réguliers, déstabilisants et…frustrants. Mais au bout, après la peur, les questionnements, les pleurs, le déchirement, il y a toujours l’émerveillement devant un changement souhaité et bienvenu, la percée spirituelle qui vient d’un nouveau pas vers notre dépendance à Dieu et la bénédiction qui est déversée sur l’esprit qui s’est montré obéissant malgré tout.
Est-ce que le changement est facile? Non.
Est-ce qu’il est souhaité? Pas toujours.
Est-ce qu’il est nécessaire? Dans la vie chrétienne, oui, définitivement !
En fait, inquiète-toi si rien dans ta vie spirituelle ne t’appelle à un changement. Dieu nous aime trop pour nous laisser telles que nous sommes et à moins d’être Jésus-Christ, nous ne serons jamais “arrivées”. Résister au changement auquel Dieu nous soumet, c’est choisir la mort spirituelle et intellectuelle. Aucune enfant de Dieu n’y échappe. Il vous en coûtera parfois beaucoup, mais ce n’est rien en comparaison de la vie que vous y gagnerez. Embrasser les changements spirituels, c’est vivre une vie de foi trépidante au travers de laquelle on grandit sans cesse tout en s’émerveillant de la diversité et des bontés de notre divin Berger !
Une prière pour aujourd’hui
Seigneur, je sais ce que Tu me demandes, mais je ne sais pas où Tu veux me conduire. Je suis tétanisée par la peur de l’inconnu et de la perte de mes repères. Cependant, je sais que Ta perspective est meilleure que la mienne et que Tu oeuvres pour les plans parfaits que Tu as pour ma vie. Malgré ma peur, je choisis de Te faire confiance et de m’abandonner à Tes voies. Donne-moi la force de renoncer à ce dont Tu veux me débarrasser, dispose mon coeur, conduis-moi où Tu jugeras bon et garde-moi alerte pour que je ne manque aucune des leçons et bénédictions de cette nouvelle aventure avec Toi.
Au nom de Jésus. Amen.