par Gina Oum | Hospitalité
L’art de recevoir n’est ni une question de matériel et circonstances, encore moins une question de caractère.
Que vous soyez introvertie ou extravertie, que vous viviez en appartement ou dans une grande maison, que vous sachiez cuisiner ou non, l’art de recevoir est avant tout une question de disposition d’esprit et de coeur, un coeur volontaire qui souhaite se mettre au service des autres en offrant dans son foyer une échappée du quotidien qui permettra à chacune de se ressourcer par l’amour de Christ que vous aurez manifesté.
L’hospitalité est la mise en pratique d’un don spirituel que nous sommes toutes appelées à manifester: le don d’encouragement. En tant que chrétiennes, l’une de nos plus importantes missions est d’encourager les autres à vivre une relation sincère et profonde avec le Seigneur. Et quel meilleur moyen que de la leur témoigner par notre capacité à nous laisser utiliser par Dieu comme un canal de sa grâce pour les autres ? Cette grâce que nous manifesterons par une invitation et un temps d’écoute et de partage pour les âmes en souffrance qui ont besoin de “Barnabas” dans leur saison de vie ? En invitant les gens chez vous, vous manifestez un coeur hospitalier, empli de bonté et vous leur donnez un sentiment d’inclusion. Vous leur donnez une tribune qui leur fait comprendre qu’ils sont importants, que leur histoire est importante. Il n’y a rien de plus encourageant dans une vie que de savoir qu’on a une place.
Mais la réalité est aussi que nous avons toutes une vie.
Vous avez peut-être parcouru les lignes ci-dessus en jetant de temps à autre un coup d’oeil à votre intérieur ou à votre agenda, peut-être en vous disant: “j’aimerais bien, mais…”
Et c’est normal ! Vous n’avez absolument pas à vous culpabiliser de réprimer momentanément ce désir parce que votre propre quotidien vous semble déjà lourd à porter ! Mais si c’est quelque chose qui vous tient néanmoins à coeur, voici quelques conseils qui pourraient vous aider à vous organiser pour y arriver quelque soit votre saison de vie.
1. Choisissez la date qui vous convient
Cela semble évident, mais parfois on peut se laisser emporter par la promesse du beau temps ou d’une longue fin de semaine, si bien qu’on en oublie certaines obligations ou contraintes féminines mensuelles ( 😉 )qui peuvent nous prendre par surprise et/ou bouleverser notre humeur. Assurez-vous aussi que l’agenda de toute la famille s’y prête. Préparez éventuellement des activités pour les autres membres de la famille pour ne frustrer personne en leur donnant le sentiment qu’ils sont indésirables dans leur propre maison.
2. Faites une liste des personnes que vous voulez inviter
Faites en fonction de la place dont vous disposez et vérifiez les disponibilités de vos invitées suffisamment à l’avance. N’hésitez pas à inviter des femmes que vous connaissez peu ou pas du tout. C’est ce qui fait toute la richesse de l’hospitalité : surmonter ses craintes de l’inconnu pour découvrir l’autre. Inviter toujours les mêmes personnes que vous connaissez bien vous garde dans une zone de confort et cela n’a plus grand chose à voir avec la véritable hospitalité.
3. Osez la créativité tout en restant simple
Rien ne vous oblige à vous cantonner à la seule table de votre salle à manger ! Recevez dans votre salon autour d’un plateau de tapas, par exemple. Ou encore autour du comptoir de la cuisine pour une dégustation vin/fromage; ou encore dans votre patio avec une salade et des fruits frais; dans l’herbe de votre jardin autour d’un pique-nique; pour un souper pizza ou même pour un déjeuner crêpes. Vous pouvez aussi simplement proposer votre recette préférée. Vous naviguerez ainsi en eau familière et sans stress. Laissez s’exprimer votre créativité. Le principal est que vous soyez à l’aise dans votre approche et que vous ne passiez pas cinquante heures en cuisine !
4. Déstressez !
À l’approche de la date retenue, évitez d’entreprendre le grand ménage de printemps chez vous ! Nous les femmes avons la réputation de nous stresser pour des détails inutiles, et cela vient souvent du fait que nous avons été victimes de la méchanceté des autres. Personne n’est à l’abri de la critique. Vous ne pourrez jamais contrôler ce que les gens choisiront de dire de vous, de votre cuisine ou de votre intérieur quelques soient vos efforts. En revanche, vous pouvez vous assurer de la disposition de votre coeur. Faites de votre mieux pour recevoir dans un cadre propre et dégagé, mais privilégiez avant tout la préparation de votre coeur. Ce que les invitées mal inspirées choisiront de penser de vous ou de votre chez-vous n’est pas votre problème.
5. Acceptez les propositions
Je plaide coupable pour ce point : quand j’invite chez moi, j’ai tendance à refuser chaque proposition que me font mes invités d’apporter quelque chose pour le repas. Je pars du mauvais principe qu’il me revient de fournir tout le nécessaire, alors que pour beaucoup, apporter quelque chose est non seulement culturel, mais aussi une question de politesse et une marque d’attention à l’égard de l’hôtesse. Si donc vos invitées insistent pour apporter quelque chose, acceptez. J’ai bêtement failli me priver une fois d’un excellent vin dont j’ignorais l’existence !
6. Préparez la rencontre
Priez pour inviter le Saint-Esprit et demander à Dieu de bénir les échanges, et faites le nécessaire pour vous détendre avant l’arrivée de vos invitées (prière, verre de vin, musique douce, massage, bougies, rires, air frais…).
Préparez aussi à l’avance des questions significatives qui faciliteront les partages. Il n’y a rien de pire que de tourner autour de banalités lors de telles rencontres, ou de survoler des sujets clés ou de se regarder dans le blanc des yeux. Rappelez-vous que vous offrez aux femmes une opportunité d’échanger sans masques et sans jugement. Elles auront besoin de vous pour rompre la glace et entretenir les conversations, alors soyez prête ! Vous pouvez proposer des questions autour d’un thème ou d’un verset précis, mais laissez à chacune le temps de partager sans jamais vous imposer en madame “j’ai réponse à tout”. La plupart viendront pour être écoutées et encouragées et pas forcément pour avoir des réponses ou recevoir des platitudes chrétiennes.
La simplicité est une des marques de la chrétienne mature. Poursuivez-la dans tout ce que vous entreprenez et le coeur de Dieu en vous n’en sera que mieux manifesté. Recevoir les autres dans notre intimité est souvent cause de grand stress pour la plupart des femmes de ce siècle du fait des jeux de comparaison et des standards de “perfection” de la société. Mais notre spontanéité à le faire sera aussi le signe d’une vie libre et humble, entièrement mise au service de Dieu et pour sa seule gloire.
Bénédictions !
par Gina Oum | Croire
La marche chrétienne est faite de temps d’euphorie et de temps de combats, de saisons ensoleillées et de saisons pluvieuses, de prairies et de déserts… Une constante demeure pourtant: Dieu est avec nous dans chacune de ces étapes si indispensables à notre croissance spirituelle. Il permet ces montagnes russes pour nous apprendre à dépendre de Lui et à l’expérimenter sous ses nombreuses facettes.
Mais les saisons pluvieuses de notre vie sont aussi des temps où l’ennemi déploie tout son arsenal pour tenter de nous vaincre. Et son champ préféré, c’est celui de nos pensées !
Le scénario ci-dessous se répète souvent dans la vie spirituelle : de nombreuses pensées vous poursuivent et se bousculent en permanence dans votre tête, des pensées qui ne viennent pas de Dieu. Vous êtes alors totalement incapable de les stopper, au point où vous en arrivez à devoir vous éloigner des personnes et des choses en lien avec ces pensées, dans l’espoir de les voir disparaître enfin. Elles vous obsèdent, jours et nuits. Et le pire, c’est que parfois, elles n’ont aucun lien direct avec vous ! Elles volent votre paix et vous font vivre dans une frustration permanente au sujet d’événements et de choix que vous n’êtes pas en mesure de changer et que vous n’êtes même pas appelée à changer ! Ces pensées vous paralysent littéralement dans votre vie spirituelle et dans les projets auxquels vous vous savez appelée. Vos prières se font creuses, répétitives et sont sans cesse interrompues, parce que votre esprit vagabonde ailleurs. C’est une vraie torture mentale qui vous conduit à être en colère contre vous-même, car vous savez avoir laissé une porte ouverte à l’ennemi qui s’y est engouffré avec joie.
Est-ce que ce scénario vous parle ?
Ceci, bien-aimée, est la description typique d’une attaque spirituelle. L’attaque coïncide souvent avec les phases où l’on retrouve un nouvel élan dans sa foi. Le Malin frappe en utilisant des aspects de votre personnalité encore en rénovation, dans le seul et unique but de vous éloigner de votre appel et de vous décourager à poursuivre votre engagement envers le Seigneur. Vous vous sentez motivée à faire votre part pour devenir la femme que Dieu vous appelle à être, pour entrer enfin dans votre destinée, pour aller au niveau supérieur de votre relation avec Dieu, pour oser les pas de foi qu’Il vous demande… Et forcément, vous vous faites attaquer pour être stoppée dans votre démarche.
Bien-aimées, ne tendez pas l’autre joue !
Voici ma stratégie de combat pour repousser les attaques de l’Ennemi dans mes pensées :
1. Prier et se repentir
Il s’agit de demander au Saint-Esprit de nous révéler nos manquements, et surtout les failles par lesquelles notre Ennemi s’est engouffré. Remettre ces failles à Dieu et Lui demander de nous équiper de sa sagesse, de son discernement et de sa force pour combattre efficacement.
2. Se confier
Parfois, se confier en transparence à quelqu’un de confiance peut aider à prendre la mesure du problème par le biais d’un regard extérieur. Cela peut nous aider à identifier clairement les angles d’attaque de Satan, mais aussi les raisons de ces violentes attaques.
3. Se saturer de Dieu
Le diable n’aura aucune latitude d’action dans nos pensées s’il n’y trouve aucune place. Lire la Parole, prier de courtes prières régulièrement dans la journée, chanter et écouter des cantiques en boucle, écouter des enseignements, écrire dans son journal de gratitude, déclarer les promesses de Dieu sur sa vie… sont autant de façons de se saturer de Dieu de sorte à ne laisser aucune place à quoi que ce soit d’autre.
4. Agir
Lorsque de telles attaques surviennent, c’est que Dieu vous appelle à faire quelque chose qui aura un impact pour l’établissement du Royaume. Identifiez votre mission, surmontez la peur et la paralysie créées par l’Ennemi et répondez à l’appel de Dieu, un pas à la fois. Résistez au diable par votre obéissance à Dieu et il fuira loin de vous !
Le combat dans les pensées est un combat spirituel qui restera récurrent, car l’Ennemi sait que s’il gagne sur ce terrain, il a de grandes chances de remporter le combat. Ne lui faisons pas ce plaisir !
Philippiens 4:8
Enfin, frères et soeurs, portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d’être aimé, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange.
par Gina Oum | Aimer
J’ai accepté de ne pas être la première dans le cœur de mon mari.
J’ai accepté qu’une autre personne remplisse son cœur, pour l’équilibre et l’harmonie de notre relation.
Cela n’a pas toujours été facile à vivre, mais il se sent heureux et épanoui en sa compagnie.
Et mystère, cela se répercute sur moi et sur notre relation: je me sens de plus en plus bien avec lui ainsi.
J’ai accepté de ne pas être la première personne à laquelle il pense le matin à son réveil.
J’ai accepté de ne pas être la dernière personne qu’il rencontre avant de se coucher.
Certains jours, certaines nuits, je désire le garder dans mes bras, mais il a besoin de parler avec cette personne qu’il aime et chérit tant. Ils ont besoin de s’isoler et de passer du temps ensemble…
Et cette personne c’est le Seigneur Jésus-Christ.
Mon époux appartient avant tout à Dieu.
L’intimité de notre couple dépend de son intimité avec lui.
C’est pourquoi, je demande à Dieu de m’aider à veiller à ce que je ne prenne jamais sa place dans le cœur et le temps de son fils, mon mari.
Je désire l’encourager à faire de sa relation avec Dieu sa plus grande priorité .
C’est en gardant ma place d’aide et d’épouse simplement et en laissant Dieu régner sur son âme que notre couple ou notre famille sera bénie et prospère.
Le secret d’un homme investi dans son couple et sa famille, c’est un homme investi dans sa relation avec Dieu.
Le secret d’un homme aimant sans jamais faiblir son épouse et sa famille, c’est un homme qui se laisse remplir de l’amour de Dieu.
Le secret d’un homme fidèle à son épouse, c’est un homme fidèle à Dieu.
Le secret d’un homme qui aime et respecte son épouse, c’est un homme qui respecte avant tout Dieu et sa parole.
Ma soeur, tu n’es pas encore mariée? Ne te casse pas la tête pour ton choix ! Cherche Dieu, et Dieu te conduira vers un homme qui le cherche. Remets ton cœur entre les mains de Dieu et il le mettra dans les mains d’un homme qui lui a remis son cœur.
Tu es mariée? Encourage ton époux à rechercher Dieu, à s’enfermer avec lui, à grandir dans sa relation avec lui. Accepte de mourir à certains de tes droits de le garder plus longtemps à certains moments, car l’harmonie et la vie de votre coupe en dépendent.
Il y a un temps pour vous et il y a un temps pour Dieu.
Un Homme coupé de Dieu va se couper de sa femme et sa famille.
Dieu nous bénisse, mes sœurs !
par Gina Oum | Aimer
De la pizza pour le souper… encore. C’est le cœur lourd que je rentre sous la douche, avec l’espoir de voir ma culpabilité emportée dans le siphon par les filets d’eau qui coulent lentement le long de mon corps. ” Tu es certainement la pire mère au monde”, me murmure en boucle l’ennemi… Je repense à cette photo récemment partagée sur Facebook où l’on voit deux femmes dans leur cuisine respective et ce qu’elles mangent: celle à la cuisine équipée dernier cri mais qui commande des pizza au dîner, et celle qui n’a qu’un coin dans sa cour mais qui cuisine un repas complet pour sa famille sur un foyer de fortune. Je suis la première femme. La culpabilité me ronge. Je me sens ingrate face à mes bénédictions et je ne vois plus que ces dernières forces qui m’ont manqué pour offrir à ma famille le repas équilibré que je m’étais déterminée à réaliser tous les jours de ma vie. Je ne regarde plus à tous les efforts que j’ai déployés en ménage et courses diverses, ou à réconforter une amie en détresse, ou à rassurer un bébé souffrant et angoissé, ou à méditer sur le plan de Dieu pour ma vie… Je n’ai d’yeux que pour cet échec, et je me laisse définir en tant que mère par lui. Combien sommes-nous, mamans, à réagir ainsi quotidiennement face à nos manquements?
Lorsque l’on a à cœur d’être une mère intentionnelle, l’une des armes privilégiées de l’ennemi pour nous en détourner sera sans aucun doute la culpabilité. Il nous culpabilisera de ne pas en faire assez, il se moquera de nos tentatives gauches et désespérées de faire les choses différemment ; il ricanera à chaque fois que nos résolutions de patience et de douceur s’envoleront face à notre petit récalcitrant… Et même lorsque nous essaierons de nous plonger dans la Parole de Dieu pour y puiser réconfort et encouragement, comme une arme, il arrivera à la détourner de sorte qu’on n’y verra plus qu’un ensemble d’exigences à rajouter dans notre déjà très longue liste de choses à faire et à être. Oui, de nombreuses femmes vous le diront : la culpabilité fait des ravages dans le cœur de nombreuses mères. Et les réseaux sociaux y contribuent énormément par les images « idéales » que beaucoup s’efforcent de renvoyer et que nous consultons et commentons le cœur serré. Les ravages sont tels qu’aujourd’hui, on peut observer de nombreux mouvements sur la toile qui encouragent les mamans blogueuses à être plus authentiques dans ce qu’elles partagent de leur vie, une révolution qui fait du bien, surtout lorsque l’on constate que nous ne sommes pas les seules à avoir une pile de linge sale en attente, un évier qui déborde, des valises sous les yeux et les derniers kilos de grossesses qui persistent ; ou que nous ne sommes pas les seules à opter pour du “prêt à manger”, plutôt que pour du tout fait-main à l’occasion de l’anniversaire du petit dernier ; ou que nous ne sommes pas les seules à souffler de soulagement dans le silence de la maison une fois qu’ils sont tous couchés ! Oui, nous aimons toutes nos enfants. Et oui, nous rêvons toutes de pouvoir tout faire parfaitement. Et non, nous n’y arrivons pas. Et pourtant, inlassablement, nous essayons de nous surpasser chaque jour un peu plus pour finir tous les soirs dans la même spirale de la frustration et du découragement face à la liste des choses qu’il reste à faire.
J’apprends encore régulièrement à mes dépens cette dure leçon de la nécessité du lâcher-prise. J’essaye néanmoins depuis quelques temps de m’accrocher à une réalité immuable : Dieu bénit TOUS mes efforts, aussi minimes soient-ils. Il regarde à mon cœur, il connaît mes intentions et aspirations ; il voit la persévérance dont je fais preuve en me levant chaque matin avec la même détermination à atteindre mes objectifs d’intentionnalité de ma journée. Mais il voit également mon orgueil, celui qui chaque jour me laisse penser que je pourrai tout faire par mes propres forces à condition de mieux m’organiser. Chaque matin la même résolution, et chaque soir le même constat d’échec : je me refuse la grâce que Dieu m’accorde pourtant au quotidien et je ne le laisse pas être le maître de mes journées. Quoi d’étonnant à ce que je ne sorte jamais de la spirale ?
Ce soir là sous la douche, j’entendis la Voix de la paix me murmurer de lui confier les rennes. Je l’entendis me rassurer sur le fait que j’en avais fait assez et que je n’étais pas condamnée pour ce que je n’avais pas réussi à faire. Elle me rappela que la vie d’une mère n’est pas une course à la performance, mais un ode à la persévérance. Cette même voix me rappela que la culpabilité n’est jamais de lui et que je devais rendre grâces pour le fait que mes enfants, peu importe ce qu’ils mangeaient, ne se coucheraient pas le ventre vide. Et cette même voix me confrontait à une douloureuse réalité : je me mesurais encore beaucoup trop à l’échelle du monde et il fallait que cela cesse impérativement pour réussir à rentrer dans la grâce. Je devais cesser d’avoir des exigences que lui n’avait pas vis à vis de moi et m’offrir enfin la grâce d’un quotidien abandonné en toute confiance entre ses mains.
Depuis ce jour, j’arrive à faire taire la voix de l’ennemi. Je me note chaque lundi une liste de choses à faire pour la semaine et non plus pour la journée. Je prie et demande au Seigneur chaque matin de faire de ses priorités, mes priorités. Je fais du mieux que je peux en fonction des occasions qui se présentent. Je me détermine à traiter chaque événement, chaque action, chaque tâche, chaque interruption comme étant prévus par Lui. L’arme de culpabilité m’atteint ainsi de moins en moins. Et si à l’heure du dîner nous devons manger de la pizza pour la cinquième fois de la semaine parce que la petite dernière a élu domicile dans mes bras, je me dis simplement que personne n’en mourra et je passe au jour suivant. Quand on a souffert de perfectionnisme aggravé comme j’en ai souffert, c’est une immense grâce de réussir enfin à lâcher-prise ainsi. Et c’est une grâce qui m’a été offerte et que je choisis désormais de m’offrir chaque jour de ma vie.
Sous la douche, la douce Voix me souffla une dernière chose : ” l’important, c’est l’amour. Le plus important, ce sera toujours l’amour. Pas celui du monde qui se mesure au « faire » ou à des choses matérielles, mais celui qui s’offre inlassablement avec patience, bonté et persévérance. Le plus important, c’est la multitude de graines que tu sèmes chaque jour avec amour, c’est ce qui anime ton cœur de mère et ton sincère désir de Me glorifier dans ton ministère des petites choses “.
Psaumes 33:22
Éternel, que ta grâce soit sur nous lorsque nous espérons en toi!
Bénédictions !
par Gina Oum | Aimer
J’ai longtemps eu du mal à m’identifier aux récits de la bible. Je n’arrivais pas à faire mienne la Parole de Dieu et encore moins dans les circonstances et challenges quotidiens que je devais relever. J’étais déjà mère de famille quand j’ai connu le Seigneur et je n’avais pas le recul nécessaire sur mes lectures pour m’approprier la Parole dans mon rôle de maman. Jésus était bien Dieu pour moi, mais il était avant tout un homme. Pas homme dans le sens fait de chair et de sang, mais homme dans le sens masculin, donc différent de la femme que j’étais. Je savais que je devais l’imiter mais je ne savais pas comment « féminiser » cette imitation. En fait, je crois tout simplement que j’avais beaucoup plus compliqué l’approche qu’elle ne l’était en réalité…
Et puis, je me suis prise à chercher dans la vie de Jésus des traits qui se rapprochaient de ce que je vivais au quotidien en tant que mère et qui me permettraient ainsi d’observer la façon qu’il avait eu de gérer les situations, puis de l’imiter en conséquences. Mes découvertes furent assez instructives tant au niveau des situations vécues que des solutions adoptées. En voici quelques unes…
1. Jésus était sollicité sans arrêt.
On l’agrippait par les vêtements (Marc 5:27-28), on hurlait son nom à tue-tête et en boucle (Luc 18:38-39), il était sollicité au point de ne parfois pas avoir le temps de prendre ses repas (Marc 3:20) ; et il s’endormait de fatigue, dans l’inconfort (Luc 8:23).
Parallèle : ai-je vraiment besoin d’en faire un, chères mamans d’enfants en bas-âge ? Nos enfants nous tiraillent par tout bout de tissu qu’ils réussissent à attraper, ils nous appellent en boucle pendant des heures pour attirer notre attention, nous devons continuellement répondre en temps et en heures à mille et uns besoins au point de souvent en oublier de manger, le soir nous nous effondrons d’épuisement sur le comptoir de la cuisine… Et j’en passe !
La solution de Jésus : il gardait à disposition un moyen d’escapade (Marc 3:9) et il s’évadait régulièrement pour puiser force et direction auprès du Père, mais j’imagine aussi pour se reposer un peu (Luc 6:12 ; Jean 6:15 ; Matthieu 14:23 ).
Application : mamans, réservez-vous du temps pour prendre soin de vous, vous reposer, sans culpabiliser et SANS les enfants ! Vous ne serez d’aucune utilité à personne si vous êtes épuisée et sur les nerfs et vous ne rendrez certainement pas gloire à Dieu si vos tâches deviennent des corvées!
2. Jésus s’adonnait aux tâches ingrates malgré son statut (Jean 13).
Le Seigneur, Dieu fait chair, le Roi des rois incarné… lavait les pieds à ses disciples et cuisinait pour eux sur des foyers de fortune. Il a choisi d’incarner l’amour non seulement en se sacrifiant à la Croix, mais aussi dans les petits services de tous les jours.
Parallèle : il n’y a rien de plus formateur que le quotidien d’une mère de famille pour apprendre l’humilité et la persévérance ! Nous devons régulièrement assumer des tâches ingrates mais nécessaires et notre rôle est bien souvent peu valorisé. Au fil du temps et des répétitions, même les meilleures d’entre nous ont pu ressentir frustration, perte d’estime de soi et parfois même amertume et regret face aux sacrifices consentis.
La solution de Jésus : servir avec le bon esprit, c-à-d celui de la servante qui sert avant tout le Seigneur avec fidélité dans les grandes comme dans les petites choses. Incarner l’amour dans les petits actes du quotidien.
Application : apprenons à voir Dieu dans toutes les tâches qui requièrent notre attention. Si nous ne perdons jamais de vue pour qui nous le faisons et pour quelle finalité, nous réussirons à aborder les tâches les plus rébarbatives du quotidien avec la joie du cœur qui veut glorifier le Seigneur !
3. Jésus cuisinait pour ses amis et les moments les plus importants de son ministère se sont souvent déroulés autour d’un repas.
Parallèle : pendant des décennies, dans nombre de cultures, le repas familial était un incontournable pour la santé et la vie de famille. C’est autour de la table qu’on s’enquérait du vécu quotidien des uns et des autres, qu’on échangeait sur des rêves et projets communs, qu’on rendait grâces à Dieu, qu’on transmettait les bonnes manières. C’était aussi l’occasion pour la famille de maintenir le lien après des journées passées séparés les uns des autres. C’est la raison pour laquelle on apprenait très tôt aux femmes à cuisiner et les repas à l’extérieur étaient de rares exceptions. Aujourd’hui, à l’heure du “toujours plus vite”, il est bien loin le temps des douces mijotées ou des barbecues de Jésus au bord du lac (Jean 21:9-13)!
La solution de Jésus : les temps ont changé mais les effets bénéfiques d’un bon repas cuisiné avec amour pour les siens et partagé dans la bonne humeur ne se démentent pas. C’est un langage d’amour universel qui dispose favorablement les cœurs au partage et à l’enseignement.
Application : mamans, votre quotidien n’est pas toujours évident mais faites des repas en famille, lorsque cela est possible, une absolue priorité. Rien ne vaut des petits plats maison faits par maman et autour desquels se réunit la famille pour renforcer les liens ! Il n’est pas nécessaire que ce soit de la haute cuisine. Allez au plus simple, privilégiez toujours les odeurs, les saveurs et la simplicité pour marquer les esprits de joyeux souvenirs. Votre famille se souviendra toujours des plats que vous aurez pris le temps de leur concocter. Ne sous-estimez pas la puissance de la mémoire olfactive !
4. Jésus gardait les yeux sur l’importance de son sacrifice et son devoir d’obéissance et de dépendance au Père.
Il était venu pour une mission bien spécifique et il ne l’a jamais quittée de vue ! Il ne manquait aucune occasion d’enseigner, de transmettre et d’incarner l’amour de Dieu auprès de ceux qui le suivaient. Il gardait en permanence une vision d’éternité.
Parallèle : à force de courir du matin au soir d’une occupation à une autre, nous finissons par vivre davantage dans “l’urgent” que dans “l’important”. Mais à bien y regarder, un grand nombre de choses dont nous chargeons nos journées ne compte pas vraiment. C’est la raison pour laquelle nous les terminons souvent frustrées et insatisfaites.
La solution de Jésus : aligner ses priorités sur celles du Père, afin de s’assurer que tout ce qu’on fait soit réellement nécessaire, important et avec une valeur d’éternité.
Application : faisons le tri. Nos enfants n’ont pas besoin d’aller à 50 activités extra-scolaires, tout comme nous n’avons pas besoin de multiplier mille et un engagements à l’extérieur de nos foyers. En tant que mères de famille, nous avons une mission claire et à visée éternelle : éduquer dans les voies du Seigneur, les âmes qui nous ont été confiées. Au final, seules les âmes comptent et elles seules seront éternelles. Assurons-nous de faire les choix qui nourrissent ces âmes, dans une totale dépendance et obéissance à Dieu.
5. Jésus gérait différents caractères et personnalités.
Nous avons beaucoup à apprendre de la manière dont Jésus fonctionnait avec ses disciples. Les 12 avaient chacun des personnalités et caractères propres et dépendaient d’un éducateur. Jésus connaissait les qualités et défauts de chacun. Il les a néanmoins tous enseignés avec patience, douceur et persévérance; il les a corrigés avec amour et a beaucoup privilégié l’exemple comme mode d’enseignement. Il avait deux objectifs majeurs à leur endroit : leur croissance spirituelle et leur bien-être physique essentiel, ce dernier leur permettant d’assurer les missions qui leur étaient confiées.
Parallèle : nos enfants sont nos 12, avec chacun un caractère propre! Nous aimerions toutes qu’ils nous ressemblent davantage, ce qui faciliterait grandement notre mission d’éducation en nous permettant d’adopter un modèle passe-partout. Mais Dieu les a voulus différents et uniques et c’est un challenge quotidien avec lequel nous devons composer.
La solution de Jésus : le Saint-Esprit ! Il nous l’a laissé pour que ce dernier nous aide à développer les fruits qui nous permettent d’agir comme Jésus, non seulement avec nos enfants mais aussi dans l’ensemble de nos relations.
Application : nous naissons rarement avec la douceur, la bonté, la patience, la persévérance, la maîtrise de soi, la tempérance… comme qualités innées. Bien souvent, nous apprenons à les développer face aux challenges et nos enfants en sont de grands ! Pour une mère, il n’ y a pas meilleur champs d’apprentissage que celui que nous offre le terrain de l’éducation quotidienne. Imitons Jésus et privilégions la satisfaction des besoins essentiels (et non: les I-trucs et autres joujous technologiques en tous genres n’en font pas partie !). Faisons régulièrement appel au Saint-Esprit et nous aurons à coup sûr un impact positif sur le caractère de nos enfants, les futurs ouvriers de la moisson divine !
6. Jésus connaissait l’art du contentement et faisait avec ce qu’il avait sous la main.
Jésus n’était pas homme à faire des manières et il se montrait systématiquement reconnaissant au Père pour la moindre petite chose. Ses actions de grâces libéraient la puissance divine et la grâce surabondait par la suite, mais toujours à partir de choses simples et de son coeur reconnaissant. La multiplication des pains et des poissons en est un exemple parmi d’autres (Marc 6:41-44).
Parallèle : l’insatisfaction chronique est un mal qui frappe beaucoup en ce 21ème siècle. Rares sont celles qui arrivent à voir quotidiennement le verre à moitié plein. Nous voyons plus facilement ce qui nous manque que ce que nous avons, si bien qu’au lieu de rendre grâces, nous nous plaignons et crions à Dieu pour combler nos désirs.
La solution de Jésus : la reconnaissance ouvre la porte aux bénédictions. La simplicité s’attache à l’essentiel. Dieu pourvoit en priorité à notre essentiel.
Application : il nous revient de savoir faire la part des choses entre nos besoins et nos envies. Nous avons aussi la responsabilité d’enseigner cette nuance à nos enfants. Par ailleurs, nous ne devons jamais oublier que la priorité de Dieu pour nous sera toujours notre croissance spirituelle, puis la satisfaction de nos besoins essentiels tels que le manger, le boire et le toit. Avec ces 3 choses seules, nous avons de quoi rendre grâces quotidiennement et c’est alors que Dieu comblera avec joie et empressement les désirs de nos coeurs (Psaumes 50:23), selon sa volonté et selon son timing.
7. À Gethsémané, Jésus a connu la solitude, la peur, la trahison, l’ingratitude, l’angoisse, la tristesse… (Matthieu 26).
Parallèle : en tant que mères, nous connaissons bien ces émotions. La solitude lorsqu’on se sent incomprises par une société ou par d’autres femmes qui nous dévalorisent, la peur face aux problèmes rencontrés par nos enfants à l’extérieur, l’ingratitude et le manque de considération des autres face aux sacrifices auxquels nous consentons chaque jour, le doute quant à notre méthode d’éducation et aux types de fruits qu’elle portera…etc.
La solution de Jésus : s’armer de courage et de détermination. Il n’a pas nié ses sentiments, mais ne s’est pas fait diriger par eux non plus. Il a exprimé son désarroi au Père et son mécontentement à ses amis. Mais il a choisi l’obéissance et s’est abandonné aux mains de Dieu. Sa valeur venait du Père, pas de ceux qui allaient le maltraiter, ni même de l’image qu’avaient ses disciples de lui. Jésus n’a jamais perdu de vue que son but ultime était de remplir sa mission pour la gloire de Dieu et cela a suffit à lui faire surmonter les émotions liées à son épreuve à venir.
Application : le coeur d’une mère connait diverses saisons et est soumis à de nombreuses turbulences. C’est l’appel le plus important qui soit et l’ennemi multipliera les actions pour nous faire échouer dans cet appel. Assurons-nous d’être toujours bien équipées pour surmonter les obstacles. Et pour cela, nous devons quotidiennement nous alléger de nos fardeaux au pied de la Croix pour revêtir ensuite l’armure des femmes de Dieu : la foi, le courage et la détermination !
Bénédictions !