par Gina Oum | Aimer
Parler d’héritage quand on a encore au moins l’équivalent de son âge peut sembler morbide et prématuré. Mais dans cette vie, le lendemain ne nous est pas garanti. Je découvrais avec tristesse il y a quelques mois le décès soudain d’une bloggueuse américaine dont je connaissais les écrits édifiants. Pleine de vie et jeune maman, quand elle alla se coucher en famille ce soir-là, quelques heures à peine après avoir rédigé son dernier post, elle ne s’imaginait sans doute pas que son mari, elle-même et leur dernier-né seraient emportés par l’incendie de leur maison, laissant brutalement orphelins deux jeunes adolescents… La vie, l’heure ou la minute suivante ne nous sont pas garanties, alors il est important de songer en tout temps à ce qu’on laissera derrière nous.
Dans le monde, l’héritage se résume aux biens qu’on va léguer à nos proches qui s’entretueront pour la plupart pour savoir à qui aura la plus grosse part. En revanche, pour nous qui avons placé notre foi en Jésus-Christ, l’approche doit être toute autre…
Dieu nous appelle à cultiver la pensée générationnelle, c-à-d de ne jamais oublier que tout ce que nous faisons de notre vivant aura un impact sur les générations qui nous suivront. Car que nous l’ayons planifié ou non, nous laisserons toutes un héritage derrière nous. Et ce dernier ne se limitera pas à nos biens matériels, il sera constitué de toutes paroles, actions, oeuvres et comportements qui auront laissé une empreinte dans notre vie et dans celle des autres. En un mot : notre témoignage de vie constituera notre héritage. Et en tant que mères chrétiennes, nous devons poursuivre de notre vivant une vision dont l’impact traversera le temps et les générations.
Alors, quel héritage lèguerez-vous, chères mères? Que diront de vous ceux qui vous ont vu vivre? Que raconteront vos filles à votre sujet à vos arrières petits-enfants?
Bibliquement, voici 4 types d’héritages que le Seigneur nous appelle à léguer. Et nous en sommes toutes capables au moyen d’efforts intentionnels et avec l’aide du Saint-Esprit.
1. L’héritage de l’amour inconditionnel qui reçoit et accorde la grâce
Avant tout, ayez un amour ardent les uns pour les autres, car l’amour couvrira une foule de péchés.
– 1 Pierre 4:8
Plusieurs d’entre nous avons grandi avec l’impression qu’il fallait mériter l’affection des autres. Cependant, Dieu nous aime inconditionnellement et Il nous demande d’aimer comme lui. L’héritage de l’amour est éternel, c’est celui qui traverse les générations. Cet amour s’accompagne de la grâce que nous devons savoir recevoir parce que Christ a payé de sa vie pour que nous la recevions. Et grâce à elle, nous pouvons accomplir la volonté de Dieu dans nos vies. Et parce que nous la recevons continuellement de lui, nous devons aussi savoir l’accorder à nos enfants en les encourageant à vivre tout ce que Dieu a prévu pour eux et en leur permettant de faire des erreurs de parcours sans les condamner.
2. L’héritage de l’écoute et de la mise en pratique de la Parole
Mettez en pratique la parole et ne vous contentez pas de l’écouter en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. – Jacques 1:22
Nos enfants nous observent continuellement. Par notre propre rapport à la Parole, nous pouvons donc les inspirer soit à être des chrétiens du dimanche, soit des assoiffés de Dieu qui écoutent la Parole et la vivent!
Par ailleurs, n’ayons pas honte de mener certains combats devant eux, afin qu’ils acquièrent le réflexe de la Parole comme leur référence de vie, un bouclier, un refuge, une source intarissable de réconfort et un guide de tous les instants. La Parole deviendra littéralement la lumière sur leur sentier dans un monde qui cherchera continuellement à les briser par des valeurs contraires à celles qu’ils ont reçu de nous.
3. L’héritage de la générosité, du sacrifice et de l’excellence pour le Royaume de Dieu
De votre côté, vous avez tout en abondance: la foi, la parole, la connaissance, le zèle à tout point de vue et l’amour pour nous. Faites en sorte que la même abondance se manifeste dans cet acte de grâce.
– 2 Corinthiens 8:7
En tant que chrétiennes qui ont bénéficié de la générosité de Dieu, nous sommes à notre tour appelées à laisser un héritage de grande générosité en amour, en temps, en ressources, en énergie, en dons et en zèle. Si nous menons une vie auto-centrée qui prend plaisir à se faire servir plutôt qu’à servir, une vie qui enterre les talents plutôt que de les multiplier, qui méprise et blesse plutôt que d’aimer et encourager, que pensez-vous que nos enfants reproduiront et transmettront à leur tour, et ce dès le plus jeune âge ?
Par ailleurs, 1 Corinthiens 3:13 nous dit :
l’oeuvre de chacun sera dévoilée: le jour du jugement la fera connaître, car elle se révélera dans le feu et l’épreuve du feu indiquera ce que vaut l’oeuvre de chacun.
La qualité de notre oeuvre et du témoignage qu’elle laissera dépendra de ce que nous aurons consenti à sacrifier à la gloire de Dieu pour la réaliser. Apprenons à nos enfants le sens du sacrifice et de l’audace pour contribuer par leurs oeuvres à l’avancement du Royaume de Dieu.
4. L’héritage de l’encouragement, de l’inspiration et du discipulat
Hébreux 3:12-13 nous dit :
Faites attention, frères et soeurs: qu’aucun de vous n’ait un coeur mauvais et incrédule qui le détourne du Dieu vivant. Au contraire, encouragez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire: «Aujourd’hui», afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse, trompé par le péché.
La chair trouve toujours le moyen de blesser quelqu’un: des propos déplacés, un regard désapprobateur, une action irrespectueuse, des commérages, médisances et jugements… Mais les mères chrétiennes sont appelées à bâtir intentionnellement un héritage d’encouragement et d’inspiration qui révèle le coeur d’amour de Jésus-Christ. Un tel héritage est un trésor pour nos enfants qui vivent ou vivront le féroce et destructeur fléau de la comparaison dans le monde, mais malheureusement parfois aussi dans l’église. Les enseigner intentionnellement dans les voies de Dieu permettra d’assoir leur identité et leur valeur et les habituera à bénir, à valoriser et à inspirer les autres, plutôt qu’à se comparer, à médire et à détruire.
Alors chères mères, si ce n’est déjà fait, réalisons dès aujourd’hui l’importance et l’urgence de construire un héritage pour nos enfants, en gardant un oeil sur Jésus-Christ et l’autre sur l’éternité qui se rapproche d’année en année, pour chacune d’entre nous.
Pour ma part, j’ai choisi d’adopter un style de vie qui met l’accent sur la simplicité et le minimalisme. Je choisis de ne poursuivre que l’essentiel et de choisir la bonne part, comme Marie de Béthanie (Luc 10:42). Je fais le tri dans mes possessions matérielles pour ne conserver que celles qui contribuent réellement à écrire mon histoire et l’histoire de notre famille. Enfin, je prépare jour après jour un petit kit que je lèguerai à mes quatre enfants et qui leur révèlera l’essentiel de mon histoire personnelle et des valeurs qui ont gouverné ma vie.
Soyons des mères qui chaque mois de mai seront célébrées pour l’impact positif et éternel qu’elles ont sur leurs enfants, pour la Gloire de Dieu.
Voici une lettre que j’ai écrite au nom de toutes les mères à leur(s) enfant(s). Elle se veut d’exprimer certaines des réalités que nous vivons dans notre rôle quotidien, ô combien important! N’hésitez pas à la télécharger et à l’adapter selon votre besoin.
Bonne fête des mères !
par Gina Oum | Aimer
J’ai accepté de ne pas être la première dans le cœur de mon mari.
J’ai accepté qu’une autre personne remplisse son cœur, pour l’équilibre et l’harmonie de notre relation.
Cela n’a pas toujours été facile à vivre, mais il se sent heureux et épanoui en sa compagnie.
Et mystère, cela se répercute sur moi et sur notre relation: je me sens de plus en plus bien avec lui ainsi.
J’ai accepté de ne pas être la première personne à laquelle il pense le matin à son réveil.
J’ai accepté de ne pas être la dernière personne qu’il rencontre avant de se coucher.
Certains jours, certaines nuits, je désire le garder dans mes bras, mais il a besoin de parler avec cette personne qu’il aime et chérit tant. Ils ont besoin de s’isoler et de passer du temps ensemble…
Et cette personne c’est le Seigneur Jésus-Christ.
Mon époux appartient avant tout à Dieu.
L’intimité de notre couple dépend de son intimité avec lui.
C’est pourquoi, je demande à Dieu de m’aider à veiller à ce que je ne prenne jamais sa place dans le cœur et le temps de son fils, mon mari.
Je désire l’encourager à faire de sa relation avec Dieu sa plus grande priorité .
C’est en gardant ma place d’aide et d’épouse simplement et en laissant Dieu régner sur son âme que notre couple ou notre famille sera bénie et prospère.
Le secret d’un homme investi dans son couple et sa famille, c’est un homme investi dans sa relation avec Dieu.
Le secret d’un homme aimant sans jamais faiblir son épouse et sa famille, c’est un homme qui se laisse remplir de l’amour de Dieu.
Le secret d’un homme fidèle à son épouse, c’est un homme fidèle à Dieu.
Le secret d’un homme qui aime et respecte son épouse, c’est un homme qui respecte avant tout Dieu et sa parole.
Ma soeur, tu n’es pas encore mariée? Ne te casse pas la tête pour ton choix ! Cherche Dieu, et Dieu te conduira vers un homme qui le cherche. Remets ton cœur entre les mains de Dieu et il le mettra dans les mains d’un homme qui lui a remis son cœur.
Tu es mariée? Encourage ton époux à rechercher Dieu, à s’enfermer avec lui, à grandir dans sa relation avec lui. Accepte de mourir à certains de tes droits de le garder plus longtemps à certains moments, car l’harmonie et la vie de votre coupe en dépendent.
Il y a un temps pour vous et il y a un temps pour Dieu.
Un Homme coupé de Dieu va se couper de sa femme et sa famille.
Dieu nous bénisse, mes sœurs !
par Gina Oum | Aimer
De la pizza pour le souper… encore. C’est le cœur lourd que je rentre sous la douche, avec l’espoir de voir ma culpabilité emportée dans le siphon par les filets d’eau qui coulent lentement le long de mon corps. ” Tu es certainement la pire mère au monde”, me murmure en boucle l’ennemi… Je repense à cette photo récemment partagée sur Facebook où l’on voit deux femmes dans leur cuisine respective et ce qu’elles mangent: celle à la cuisine équipée dernier cri mais qui commande des pizza au dîner, et celle qui n’a qu’un coin dans sa cour mais qui cuisine un repas complet pour sa famille sur un foyer de fortune. Je suis la première femme. La culpabilité me ronge. Je me sens ingrate face à mes bénédictions et je ne vois plus que ces dernières forces qui m’ont manqué pour offrir à ma famille le repas équilibré que je m’étais déterminée à réaliser tous les jours de ma vie. Je ne regarde plus à tous les efforts que j’ai déployés en ménage et courses diverses, ou à réconforter une amie en détresse, ou à rassurer un bébé souffrant et angoissé, ou à méditer sur le plan de Dieu pour ma vie… Je n’ai d’yeux que pour cet échec, et je me laisse définir en tant que mère par lui. Combien sommes-nous, mamans, à réagir ainsi quotidiennement face à nos manquements?
Lorsque l’on a à cœur d’être une mère intentionnelle, l’une des armes privilégiées de l’ennemi pour nous en détourner sera sans aucun doute la culpabilité. Il nous culpabilisera de ne pas en faire assez, il se moquera de nos tentatives gauches et désespérées de faire les choses différemment ; il ricanera à chaque fois que nos résolutions de patience et de douceur s’envoleront face à notre petit récalcitrant… Et même lorsque nous essaierons de nous plonger dans la Parole de Dieu pour y puiser réconfort et encouragement, comme une arme, il arrivera à la détourner de sorte qu’on n’y verra plus qu’un ensemble d’exigences à rajouter dans notre déjà très longue liste de choses à faire et à être. Oui, de nombreuses femmes vous le diront : la culpabilité fait des ravages dans le cœur de nombreuses mères. Et les réseaux sociaux y contribuent énormément par les images « idéales » que beaucoup s’efforcent de renvoyer et que nous consultons et commentons le cœur serré. Les ravages sont tels qu’aujourd’hui, on peut observer de nombreux mouvements sur la toile qui encouragent les mamans blogueuses à être plus authentiques dans ce qu’elles partagent de leur vie, une révolution qui fait du bien, surtout lorsque l’on constate que nous ne sommes pas les seules à avoir une pile de linge sale en attente, un évier qui déborde, des valises sous les yeux et les derniers kilos de grossesses qui persistent ; ou que nous ne sommes pas les seules à opter pour du “prêt à manger”, plutôt que pour du tout fait-main à l’occasion de l’anniversaire du petit dernier ; ou que nous ne sommes pas les seules à souffler de soulagement dans le silence de la maison une fois qu’ils sont tous couchés ! Oui, nous aimons toutes nos enfants. Et oui, nous rêvons toutes de pouvoir tout faire parfaitement. Et non, nous n’y arrivons pas. Et pourtant, inlassablement, nous essayons de nous surpasser chaque jour un peu plus pour finir tous les soirs dans la même spirale de la frustration et du découragement face à la liste des choses qu’il reste à faire.
J’apprends encore régulièrement à mes dépens cette dure leçon de la nécessité du lâcher-prise. J’essaye néanmoins depuis quelques temps de m’accrocher à une réalité immuable : Dieu bénit TOUS mes efforts, aussi minimes soient-ils. Il regarde à mon cœur, il connaît mes intentions et aspirations ; il voit la persévérance dont je fais preuve en me levant chaque matin avec la même détermination à atteindre mes objectifs d’intentionnalité de ma journée. Mais il voit également mon orgueil, celui qui chaque jour me laisse penser que je pourrai tout faire par mes propres forces à condition de mieux m’organiser. Chaque matin la même résolution, et chaque soir le même constat d’échec : je me refuse la grâce que Dieu m’accorde pourtant au quotidien et je ne le laisse pas être le maître de mes journées. Quoi d’étonnant à ce que je ne sorte jamais de la spirale ?
Ce soir là sous la douche, j’entendis la Voix de la paix me murmurer de lui confier les rennes. Je l’entendis me rassurer sur le fait que j’en avais fait assez et que je n’étais pas condamnée pour ce que je n’avais pas réussi à faire. Elle me rappela que la vie d’une mère n’est pas une course à la performance, mais un ode à la persévérance. Cette même voix me rappela que la culpabilité n’est jamais de lui et que je devais rendre grâces pour le fait que mes enfants, peu importe ce qu’ils mangeaient, ne se coucheraient pas le ventre vide. Et cette même voix me confrontait à une douloureuse réalité : je me mesurais encore beaucoup trop à l’échelle du monde et il fallait que cela cesse impérativement pour réussir à rentrer dans la grâce. Je devais cesser d’avoir des exigences que lui n’avait pas vis à vis de moi et m’offrir enfin la grâce d’un quotidien abandonné en toute confiance entre ses mains.
Depuis ce jour, j’arrive à faire taire la voix de l’ennemi. Je me note chaque lundi une liste de choses à faire pour la semaine et non plus pour la journée. Je prie et demande au Seigneur chaque matin de faire de ses priorités, mes priorités. Je fais du mieux que je peux en fonction des occasions qui se présentent. Je me détermine à traiter chaque événement, chaque action, chaque tâche, chaque interruption comme étant prévus par Lui. L’arme de culpabilité m’atteint ainsi de moins en moins. Et si à l’heure du dîner nous devons manger de la pizza pour la cinquième fois de la semaine parce que la petite dernière a élu domicile dans mes bras, je me dis simplement que personne n’en mourra et je passe au jour suivant. Quand on a souffert de perfectionnisme aggravé comme j’en ai souffert, c’est une immense grâce de réussir enfin à lâcher-prise ainsi. Et c’est une grâce qui m’a été offerte et que je choisis désormais de m’offrir chaque jour de ma vie.
Sous la douche, la douce Voix me souffla une dernière chose : ” l’important, c’est l’amour. Le plus important, ce sera toujours l’amour. Pas celui du monde qui se mesure au « faire » ou à des choses matérielles, mais celui qui s’offre inlassablement avec patience, bonté et persévérance. Le plus important, c’est la multitude de graines que tu sèmes chaque jour avec amour, c’est ce qui anime ton cœur de mère et ton sincère désir de Me glorifier dans ton ministère des petites choses “.
Psaumes 33:22
Éternel, que ta grâce soit sur nous lorsque nous espérons en toi!
Bénédictions !
par Gina Oum | Aimer
J’ai longtemps eu du mal à m’identifier aux récits de la bible. Je n’arrivais pas à faire mienne la Parole de Dieu et encore moins dans les circonstances et challenges quotidiens que je devais relever. J’étais déjà mère de famille quand j’ai connu le Seigneur et je n’avais pas le recul nécessaire sur mes lectures pour m’approprier la Parole dans mon rôle de maman. Jésus était bien Dieu pour moi, mais il était avant tout un homme. Pas homme dans le sens fait de chair et de sang, mais homme dans le sens masculin, donc différent de la femme que j’étais. Je savais que je devais l’imiter mais je ne savais pas comment « féminiser » cette imitation. En fait, je crois tout simplement que j’avais beaucoup plus compliqué l’approche qu’elle ne l’était en réalité…
Et puis, je me suis prise à chercher dans la vie de Jésus des traits qui se rapprochaient de ce que je vivais au quotidien en tant que mère et qui me permettraient ainsi d’observer la façon qu’il avait eu de gérer les situations, puis de l’imiter en conséquences. Mes découvertes furent assez instructives tant au niveau des situations vécues que des solutions adoptées. En voici quelques unes…
1. Jésus était sollicité sans arrêt.
On l’agrippait par les vêtements (Marc 5:27-28), on hurlait son nom à tue-tête et en boucle (Luc 18:38-39), il était sollicité au point de ne parfois pas avoir le temps de prendre ses repas (Marc 3:20) ; et il s’endormait de fatigue, dans l’inconfort (Luc 8:23).
Parallèle : ai-je vraiment besoin d’en faire un, chères mamans d’enfants en bas-âge ? Nos enfants nous tiraillent par tout bout de tissu qu’ils réussissent à attraper, ils nous appellent en boucle pendant des heures pour attirer notre attention, nous devons continuellement répondre en temps et en heures à mille et uns besoins au point de souvent en oublier de manger, le soir nous nous effondrons d’épuisement sur le comptoir de la cuisine… Et j’en passe !
La solution de Jésus : il gardait à disposition un moyen d’escapade (Marc 3:9) et il s’évadait régulièrement pour puiser force et direction auprès du Père, mais j’imagine aussi pour se reposer un peu (Luc 6:12 ; Jean 6:15 ; Matthieu 14:23 ).
Application : mamans, réservez-vous du temps pour prendre soin de vous, vous reposer, sans culpabiliser et SANS les enfants ! Vous ne serez d’aucune utilité à personne si vous êtes épuisée et sur les nerfs et vous ne rendrez certainement pas gloire à Dieu si vos tâches deviennent des corvées!
2. Jésus s’adonnait aux tâches ingrates malgré son statut (Jean 13).
Le Seigneur, Dieu fait chair, le Roi des rois incarné… lavait les pieds à ses disciples et cuisinait pour eux sur des foyers de fortune. Il a choisi d’incarner l’amour non seulement en se sacrifiant à la Croix, mais aussi dans les petits services de tous les jours.
Parallèle : il n’y a rien de plus formateur que le quotidien d’une mère de famille pour apprendre l’humilité et la persévérance ! Nous devons régulièrement assumer des tâches ingrates mais nécessaires et notre rôle est bien souvent peu valorisé. Au fil du temps et des répétitions, même les meilleures d’entre nous ont pu ressentir frustration, perte d’estime de soi et parfois même amertume et regret face aux sacrifices consentis.
La solution de Jésus : servir avec le bon esprit, c-à-d celui de la servante qui sert avant tout le Seigneur avec fidélité dans les grandes comme dans les petites choses. Incarner l’amour dans les petits actes du quotidien.
Application : apprenons à voir Dieu dans toutes les tâches qui requièrent notre attention. Si nous ne perdons jamais de vue pour qui nous le faisons et pour quelle finalité, nous réussirons à aborder les tâches les plus rébarbatives du quotidien avec la joie du cœur qui veut glorifier le Seigneur !
3. Jésus cuisinait pour ses amis et les moments les plus importants de son ministère se sont souvent déroulés autour d’un repas.
Parallèle : pendant des décennies, dans nombre de cultures, le repas familial était un incontournable pour la santé et la vie de famille. C’est autour de la table qu’on s’enquérait du vécu quotidien des uns et des autres, qu’on échangeait sur des rêves et projets communs, qu’on rendait grâces à Dieu, qu’on transmettait les bonnes manières. C’était aussi l’occasion pour la famille de maintenir le lien après des journées passées séparés les uns des autres. C’est la raison pour laquelle on apprenait très tôt aux femmes à cuisiner et les repas à l’extérieur étaient de rares exceptions. Aujourd’hui, à l’heure du “toujours plus vite”, il est bien loin le temps des douces mijotées ou des barbecues de Jésus au bord du lac (Jean 21:9-13)!
La solution de Jésus : les temps ont changé mais les effets bénéfiques d’un bon repas cuisiné avec amour pour les siens et partagé dans la bonne humeur ne se démentent pas. C’est un langage d’amour universel qui dispose favorablement les cœurs au partage et à l’enseignement.
Application : mamans, votre quotidien n’est pas toujours évident mais faites des repas en famille, lorsque cela est possible, une absolue priorité. Rien ne vaut des petits plats maison faits par maman et autour desquels se réunit la famille pour renforcer les liens ! Il n’est pas nécessaire que ce soit de la haute cuisine. Allez au plus simple, privilégiez toujours les odeurs, les saveurs et la simplicité pour marquer les esprits de joyeux souvenirs. Votre famille se souviendra toujours des plats que vous aurez pris le temps de leur concocter. Ne sous-estimez pas la puissance de la mémoire olfactive !
4. Jésus gardait les yeux sur l’importance de son sacrifice et son devoir d’obéissance et de dépendance au Père.
Il était venu pour une mission bien spécifique et il ne l’a jamais quittée de vue ! Il ne manquait aucune occasion d’enseigner, de transmettre et d’incarner l’amour de Dieu auprès de ceux qui le suivaient. Il gardait en permanence une vision d’éternité.
Parallèle : à force de courir du matin au soir d’une occupation à une autre, nous finissons par vivre davantage dans “l’urgent” que dans “l’important”. Mais à bien y regarder, un grand nombre de choses dont nous chargeons nos journées ne compte pas vraiment. C’est la raison pour laquelle nous les terminons souvent frustrées et insatisfaites.
La solution de Jésus : aligner ses priorités sur celles du Père, afin de s’assurer que tout ce qu’on fait soit réellement nécessaire, important et avec une valeur d’éternité.
Application : faisons le tri. Nos enfants n’ont pas besoin d’aller à 50 activités extra-scolaires, tout comme nous n’avons pas besoin de multiplier mille et un engagements à l’extérieur de nos foyers. En tant que mères de famille, nous avons une mission claire et à visée éternelle : éduquer dans les voies du Seigneur, les âmes qui nous ont été confiées. Au final, seules les âmes comptent et elles seules seront éternelles. Assurons-nous de faire les choix qui nourrissent ces âmes, dans une totale dépendance et obéissance à Dieu.
5. Jésus gérait différents caractères et personnalités.
Nous avons beaucoup à apprendre de la manière dont Jésus fonctionnait avec ses disciples. Les 12 avaient chacun des personnalités et caractères propres et dépendaient d’un éducateur. Jésus connaissait les qualités et défauts de chacun. Il les a néanmoins tous enseignés avec patience, douceur et persévérance; il les a corrigés avec amour et a beaucoup privilégié l’exemple comme mode d’enseignement. Il avait deux objectifs majeurs à leur endroit : leur croissance spirituelle et leur bien-être physique essentiel, ce dernier leur permettant d’assurer les missions qui leur étaient confiées.
Parallèle : nos enfants sont nos 12, avec chacun un caractère propre! Nous aimerions toutes qu’ils nous ressemblent davantage, ce qui faciliterait grandement notre mission d’éducation en nous permettant d’adopter un modèle passe-partout. Mais Dieu les a voulus différents et uniques et c’est un challenge quotidien avec lequel nous devons composer.
La solution de Jésus : le Saint-Esprit ! Il nous l’a laissé pour que ce dernier nous aide à développer les fruits qui nous permettent d’agir comme Jésus, non seulement avec nos enfants mais aussi dans l’ensemble de nos relations.
Application : nous naissons rarement avec la douceur, la bonté, la patience, la persévérance, la maîtrise de soi, la tempérance… comme qualités innées. Bien souvent, nous apprenons à les développer face aux challenges et nos enfants en sont de grands ! Pour une mère, il n’ y a pas meilleur champs d’apprentissage que celui que nous offre le terrain de l’éducation quotidienne. Imitons Jésus et privilégions la satisfaction des besoins essentiels (et non: les I-trucs et autres joujous technologiques en tous genres n’en font pas partie !). Faisons régulièrement appel au Saint-Esprit et nous aurons à coup sûr un impact positif sur le caractère de nos enfants, les futurs ouvriers de la moisson divine !
6. Jésus connaissait l’art du contentement et faisait avec ce qu’il avait sous la main.
Jésus n’était pas homme à faire des manières et il se montrait systématiquement reconnaissant au Père pour la moindre petite chose. Ses actions de grâces libéraient la puissance divine et la grâce surabondait par la suite, mais toujours à partir de choses simples et de son coeur reconnaissant. La multiplication des pains et des poissons en est un exemple parmi d’autres (Marc 6:41-44).
Parallèle : l’insatisfaction chronique est un mal qui frappe beaucoup en ce 21ème siècle. Rares sont celles qui arrivent à voir quotidiennement le verre à moitié plein. Nous voyons plus facilement ce qui nous manque que ce que nous avons, si bien qu’au lieu de rendre grâces, nous nous plaignons et crions à Dieu pour combler nos désirs.
La solution de Jésus : la reconnaissance ouvre la porte aux bénédictions. La simplicité s’attache à l’essentiel. Dieu pourvoit en priorité à notre essentiel.
Application : il nous revient de savoir faire la part des choses entre nos besoins et nos envies. Nous avons aussi la responsabilité d’enseigner cette nuance à nos enfants. Par ailleurs, nous ne devons jamais oublier que la priorité de Dieu pour nous sera toujours notre croissance spirituelle, puis la satisfaction de nos besoins essentiels tels que le manger, le boire et le toit. Avec ces 3 choses seules, nous avons de quoi rendre grâces quotidiennement et c’est alors que Dieu comblera avec joie et empressement les désirs de nos coeurs (Psaumes 50:23), selon sa volonté et selon son timing.
7. À Gethsémané, Jésus a connu la solitude, la peur, la trahison, l’ingratitude, l’angoisse, la tristesse… (Matthieu 26).
Parallèle : en tant que mères, nous connaissons bien ces émotions. La solitude lorsqu’on se sent incomprises par une société ou par d’autres femmes qui nous dévalorisent, la peur face aux problèmes rencontrés par nos enfants à l’extérieur, l’ingratitude et le manque de considération des autres face aux sacrifices auxquels nous consentons chaque jour, le doute quant à notre méthode d’éducation et aux types de fruits qu’elle portera…etc.
La solution de Jésus : s’armer de courage et de détermination. Il n’a pas nié ses sentiments, mais ne s’est pas fait diriger par eux non plus. Il a exprimé son désarroi au Père et son mécontentement à ses amis. Mais il a choisi l’obéissance et s’est abandonné aux mains de Dieu. Sa valeur venait du Père, pas de ceux qui allaient le maltraiter, ni même de l’image qu’avaient ses disciples de lui. Jésus n’a jamais perdu de vue que son but ultime était de remplir sa mission pour la gloire de Dieu et cela a suffit à lui faire surmonter les émotions liées à son épreuve à venir.
Application : le coeur d’une mère connait diverses saisons et est soumis à de nombreuses turbulences. C’est l’appel le plus important qui soit et l’ennemi multipliera les actions pour nous faire échouer dans cet appel. Assurons-nous d’être toujours bien équipées pour surmonter les obstacles. Et pour cela, nous devons quotidiennement nous alléger de nos fardeaux au pied de la Croix pour revêtir ensuite l’armure des femmes de Dieu : la foi, le courage et la détermination !
Bénédictions !
par Gina Oum | Aimer, Croire
Honorer son mari chaque instant et sans tenir compte de ses faiblesses est un miracle que seul Dieu peut nous aider à vivre dans nos couples et familles.
Apprend-moi, Seigneur, à honorer la position d’époux de mon Mari. Il n’est pas toujours parfait, il passe parfois à côté dans son apprentissage, mais donne-moi de le respecter, de l’honorer et de l’estimer parce qu’il a une position d’époux.
Apprends-moi à faire des remarques dans le plus grand des respects, car ma chair tente parfois de prendre le contrôle de mes pensées, de mes paroles ou de mes actes.
Donne-moi de regarder mon mari avec foi, c’est à dire comme un époux déjà parfait qui grandit dans la perfection.
Apprends-moi à agir et à ne jamais réagir à cause de la chair.
Je suis bénie d’être une femme, je n’ai en aucune envie d’être un homme, je n’envie pas sa position ni sa fonction je n’ai pas besoin d’être le chef de mon foyer pour m’épanouir et m’accomplir.
Papa, j’ai juste besoin d’être une femme ou une épouse selon ton cœur. Ma force se manifeste quand j’accepte la place que tu m’as donnée quand tu m’as créée. Et quand je joue mon rôle simplement et humblement, c’est là que tu te lèves et que tu agis au travers de moi.
Je n’ai pas besoin de contrôler, de manipuler mon époux quand je constate qu’il se trompe sur une décision. Même si mes avis d’épouse ne passent pas toujours comme je le souhaite, donne-moi de rechercher la paix dans mon foyer car je sais que si mon mari est le chef de mon couple, celui qui est le Roi suprême de notre famille, c’est Toi. Et quelques soient les mauvais choix de mon mari, Tu es capable par ton Esprit de les faire concourir au bien de notre maison. Pour cela, il me suffit d’utiliser mon autorité dans la prière, le jeûne, la foi et la patience.
Qu’importe comment le passé familial, culturel ou émotionnel de mon mari a influencé son caractère ou certaines de ses réactions, apprend-moi, divin Potier, à contribuer à la transformation de mon époux.
En tout lieu, en tout temps, en toute circonstance, qu’il soit physiquement présent ou pas , je veux t’honorer Seigneur, en honorant mon époux.
Accorde-moi de discerner en privé ou en public de ma part toute attitude dévalorisante envers lui et donne-moi de m’en débarrasser. Je veux honorer mon époux non pas seulement pour l’encourager, je veux le faire afin de te glorifier et faire sourire de joie ton cœur de Père.
Père céleste c’est parfois difficile, mais fais de moi une femme remplie de douceur et de paix, une épouse réservée.
Je veux que mon époux découvre la bénédiction et la beauté que tu as renfermées dans le fait d’être une femme et une épouse. Donne-moi de l’emmener à se mettre à genoux et à te louer pour les mystères que tu as renfermé dans le rôle et la fonction d’une épouse.
Donne-moi de mourir à tout ce qui obscurcit ma nature d’épouse, la chair ou le péché.
Je veux être une couronne sur sa tête. Papa, je désire un jour que tu me prennes dans ta main et que tu me dises : “Tu m’as glorifié en servant ton foyer et ton époux comme je l’ai désiré, tu as fais la joie de mon cœur. Tu as été fidèle dans ton rôle, tu as laissé mon Esprit penser, parler et agir à travers toi.“
Je prie pour toutes les épouses qui me lisent, que tu fasses d’elles des bénédictions pour leur couple au nom de Jésus.
Son mari est considéré aux portes, lorsqu’il siège avec les anciens du pays. – Proverbes 31:23
Que Dieu aide toutes les épouses !
par Gina Oum | Aimer
Il y a plusieurs mois, un fait divers a retenu mon attention. Une jeune adolescente de 13 ans a tenté de tuer sa mère par empoisonnement à l’eau de javel afin de récupérer le téléphone portable que cette dernière lui avait confisqué… Comme à chaque fois, mon esprit fait un bon vers mon enfance en Afrique où un arbre fruitier suffisait à faire notre joie et la distraction de toutes nos vacances. Comment en est-on arrivé là en l’espace d’une vingtaine d’années à peine ?
Les valeurs se sont perdues. Les parents sont devenus les esclaves de leurs enfants, cèdent à leurs moindres caprices et sont les premiers à s’enfermer dans la prison de la consommation dont ils deviennent dépendants et rendent dépendants leurs propres enfants. Ces derniers sont désormais capricieux, ne connaissent plus la valeur des choses ni des personnes. Les parents ne sont désormais pour eux que de simples pourvoyeurs de fonds et de biens en tous genres qui leur permettront de concurrencer ceux de leurs camarades d’école. Les valeurs…
Pour nous Chrétiens, la tâche est désormais plus ardue qu’à l’époque de nos parents. On doit se battre contre un système consumériste auquel nous sommes bien souvent contraints de confier nos enfants et lutter de plus en plus dans une guerre ouverte contre nos valeurs de vie bibliques dans une société en constante rébellion contre Dieu. Et au milieu, des enfants parfois perdus, encore fragiles et en quête d’identité et d’intégration. Non, la vie n’est pas plus simple aujourd’hui pour les jeunes, loin de là.
Je mène le combat à mon niveau en vivant suivant les leçons que la vie m’a enseignée, mais aussi suivant la vision que mon mari et moi nous efforçons de développer pour notre famille. Voici ce que je souhaite voir mes enfants apprendre de la vie.
1. Aimer les gens pour ce qu’ils sont, pas pour ce qu’ils t’apportent.
Pour avoir passé une partie de ma vie d’adulte à vouloir satisfaire à des exigences irréalistes afin de « gagner » un amour qui n’est jamais venu, je ne connais que trop bien les douleurs et les freins que cela peut causer dans une vie. Je veux que mes enfants se sachent aimés pour ce qu’ils sont, et non en fonction de leur capacité à satisfaire à mes exigences. Et je veux aussi qu’ils sachent aimer les autres de la même manière.
2. Cultiver sa relation, son amour et sa dépendance à Dieu.
Pour moi aujourd’hui, mon plus grand bonheur serait de voir tous mes enfants suivre le Seigneur à l’âge adulte. Les savoir dépendants de Lui et désireux de marcher dans ses voies et désireux de le servir de tout coeur serait le plus grand accomplissement de ma vie.
3. Être reconnaissant pour tout, les grandes comme les petites choses.
La joie de vivre vient d’un cœur rempli de reconnaissance, une reconnaissance exprimée par des actions de grâce. Je veux que mes enfants grandissent en sachant que tout est grâce et qu’ils ne doivent jamais rien prendre pour acquis, ou s’attribuer les mérites de l’œuvre de Dieu dans leur vie.
4. Rester authentique en toutes circonstances.
Le monde est tellement rempli de faux qu’il est devenu rarissime de voir des gens vivre avec intégrité et en vérité. Chacun essaye de cacher ce qu’il est réellement pour coller à une image et récolter des louanges humaines. Je souhaite que mes enfants restent vrais en toutes circonstances et surtout envers eux-mêmes. C’est une valeur qui m’est particulièrement chère, qui m’a beaucoup coûté mais qui me permet de marcher depuis longtemps la tête haute dans ma vie.
5. Ne jamais se laisser emprisonner par le regard et les attentes des autres et ne jamais se laisser corrompre.
Le regard des autres est à mon sens la pire prison dans laquelle on puisse se laisser enfermer. Il nous fait perdre notre identité lorsqu’on s’en rend dépendant et nous fait vivre dans le mensonge. Je souhaite que mes enfants ne vivent que sous le regard de Dieu seul et qu’ils laissent ce dernier faire émerger leur identité et leur destinée.
6. L’argent est un moyen, jamais une fin. Il ne pousse pas dans les arbres et doit être gagné par le travail.
J’ai été aux premières loges lorsqu’il s’est agi d’observer les dégâts que la soif de l’argent peut causer dans les cœurs et dans une famille. Je prie pour que mes enfants sachent toujours lui donner la juste place et qu’il ne soit jamais une source de discorde entre eux. Si Dieu les bénit abondamment sur ce point, qu’ils aient la main large et deviennent une source de bénédiction pour des personnes vraiment dans le besoin. Je veux aussi qu’ils apprennent à le gagner par le travail et à en user avec sagesse.
7. Faire de la famille une priorité.
Les soucis de la vie peuvent parfois nous enfermer dans une interminable bataille de survie qui nous conduit à déplacer les priorités. Bien souvent, c’est la vie de famille qui trinque parce qu’on se dit, à tort, qu’on pourra toujours rattraper le temps perdu. Je veux que mes enfants fassent toujours passer la vie de famille en premier et travaillent à créer des souvenirs impérissables. Au final, c’est la seule chose qui comptera toujours.
8. Vivre l’instant présent et apprendre le contentement.
On peut passer une vie entière à attendre un futur qui ne vient jamais et en oubliant de vivre dans le présent. On peut passer une vie entière à attendre d’avoir les bonnes choses, les bonnes occasions, à vivre au bon endroit, à avoir la bonne durée de vacances, le bon travail, le bon salaire… pour pouvoir enfin faire les choses auxquelles aspire notre cœur. Et c’est ainsi que le temps nous file entre les doigts… Je souhaite que mes enfants se souviennent toujours que la vraie vie, c’est ici et maintenant. Et qu’ils peuvent faire le maximum avec ce qu’ils ont déjà entre les mains. Tout est question de perspective.
9. Oser prendre des risques.
J’ai été paralysée par de nombreuses peurs dans ma vie, mais j’ai rarement hésité à prendre des risques. Et même si je n’ai pas toujours obtenu les résultats escomptés, j’en ai tiré des leçons qui me serviront toute ma vie. Je veux que mes enfants osent franchir les limites de la peur et faire ce que l’Esprit leur dicte. Il n’y a pas d’échecs dans la vie, seulement des leçons à retenir.
10. C’est tout à fait correct de ne pas faire “comme tout le monde”.
J’ai eu des aspirations différentes de celles de mes frères et sœurs dans la vie et cette différence a fait de moi le mouton noir de ma famille. Je veux que mes enfants sachent qu’ils ont le droit de ne pas faire ou aimer, ou aspirer aux mêmes choses que les autres, y compris au sein de notre famille. Je veux qu’ils sachent que Dieu a voulu chacun différent et a réservé un appel différent pour chaque vie et qu’ils ont la liberté de suivre le leur sans craindre de me décevoir, même si leur appel ne colle pas aux rêves que j’aurais éventuellement formé pour eux.
11. Ne jamais devenir indifférent à la misère.
Je suis de ceux qui ont côtoyé la misère de près, et pas seulement à travers les journaux télévisés et les photos de reportage sur Facebook ! J’ai vu des familles n’avoir pour seul repas pendant des jours qu’une assiette d’huile de palme et des morceaux de manioc. D’autres comme la mienne qui par temps de crise mangeaient, des semaines durant, le même plat de riz à l’huile. Je veux que mes enfants sachent que des millions de personnes prient pour ce qu’ils prennent peut-être pour acquis, et qu’il y a toujours plus nécessiteux que soi dans la vie. Les récentes expériences sociales qui ont révélé le degré d’indifférence dont sont aujourd’hui capables les gens face à la misère d’autrui m’ont fait froid dans le dos. Je prie pour que mes enfants aient toujours un cœur empli de compassion et restent sensibles aux besoins des autres.
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Même si toutes les leçons n’ont pas été faciles à apprendre, je reste reconnaissante au Seigneur pour le parcours de vie qu’Il m’a tracé, qui me permet aujourd’hui de poser le regard que j’ai sur la vie et de définir des valeurs importantes qui contribueront, je l’espère, à faire de mes enfants des hommes et des femmes de qualité.