Accueillir le changement

Accueillir le changement

Un dicton populaire nous dit que seules deux choses sont certaines dans la vie : la mort et les impôts. Pour la mort, c’est certain. Pour les impôts, rien n’est moins sûr sinon les paradis fiscaux ne connaîtraient pas autant de succès. Mais à cette citation discutable, je rajouterais un troisième élément : le changement.

Pas besoin de rentrer dans les cours d’histoire ou de sciences pour réaliser à quel point le changement est nécessaire et bénéfique dans la vie, surtout lorsqu’il est entrepris pour la bonne cause et dans la bonne éthique. Et la vie spirituelle ne fait pas défaut.

Quand nous devenons enfant de Dieu, nous échangeons un monde, un mode de pensée et un mode de vie contre celui de notre Père Céleste. Et tout au long de notre parcours chrétien, nous sommes amenées à grandir au moyen de nutriments de la Parole (le lait, puis la nourriture solide), par l’oeuvre du Saint-Esprit et par les leçons que nous tirons de nos expériences sur le terrain. L’homme nouveau ne peut habiter  la vieille outre. La pensée et l’intelligence doivent être renouvelées, non pas une fois, mais tout au long de notre nouvelle vie. C’est ce qui nous transforme à l’image de Christ et ceci est le but primordial de Dieu pour ses enfants, but qui ne souffrira aucune exception.

Certains changements sont plus faciles à accepter et à vivre que d’autres. Certains encore sont plus évidents comme celui de renoncer à des péchés et pratiques clairement condamnés dans la Parole. D’autres changements se confrontent à la résistance de notre chair et de notre logique humaine. Il est cependant capital de s’y soumettre au risque d’y perdre la vie ou de manquer l’abondance que Dieu accorde à celles qui acceptent de se soumettre à ses exigences, aussi difficiles soient-elles.

Bien-aimée, Dieu t’appelle peut-être en ce moment à renoncer à cette habitude ou attitude à laquelle tu tiens tant, parce qu’elle t’apporte le résultat que tu espères. Tu as peur de lâcher prise, peut-être parce que tu ne connais rien d’autre, ou peut-être parce que ça t’oblige à un sacrifice, une abnégation de toi. La seule pensée de renoncer, de capituler, te tort les tripes… Et pourtant Dieu te le demande, de le faire à l’aveugle et sans rien savoir à l’avance de ce qui t’attend au bout de ce renoncement. Tu as l’impression que cela te fera perdre une partie de toi… Et c’est bien l’idée : te perdre toi, pour le gagner Lui!

La vie chrétienne ressemble plus souvent qu’on ne le souhaite à un saut dans le vide avec l’espoir que le filet qui nous rattrape en dessous soit présent et bien fixé. On veut bien le faire de temps en temps, mais parfois Dieu choisit ce type de parcours pour certaines, où les sauts exigés sont récurrents, réguliers, déstabilisants et…frustrants. Mais au bout, après la peur, les questionnements, les pleurs, le déchirement, il y a toujours l’émerveillement devant un changement souhaité et bienvenu, la percée spirituelle qui vient d’un nouveau pas vers notre dépendance à Dieu et la bénédiction qui est déversée sur l’esprit qui s’est montré obéissant malgré tout.

Est-ce que le changement est facile? Non.
Est-ce qu’il est souhaité? Pas toujours.
Est-ce qu’il est nécessaire? Dans la vie chrétienne, oui, définitivement !

En fait, inquiète-toi si rien dans ta vie spirituelle ne t’appelle à un changement. Dieu nous aime trop pour nous laisser telles que nous sommes et à moins d’être Jésus-Christ, nous ne serons jamais “arrivées”. Résister au changement auquel Dieu nous soumet, c’est choisir la mort spirituelle et intellectuelle. Aucune enfant de Dieu n’y échappe. Il vous en coûtera parfois beaucoup, mais ce n’est rien en comparaison de la vie que vous y gagnerez. Embrasser les changements spirituels, c’est vivre une vie de foi trépidante au travers de laquelle on grandit sans cesse tout en s’émerveillant de la diversité et des bontés de notre divin Berger !

Une prière pour aujourd’hui

Seigneur, je sais ce que Tu me demandes, mais je ne sais pas où Tu veux me conduire. Je suis tétanisée par la peur de l’inconnu et de la perte de mes repères. Cependant, je sais que Ta perspective est meilleure que la mienne et que Tu oeuvres pour les plans parfaits que Tu as pour ma vie. Malgré ma peur, je choisis de Te faire confiance et de m’abandonner à Tes voies. Donne-moi la force de renoncer à ce dont Tu veux me débarrasser, dispose mon coeur, conduis-moi où Tu jugeras bon et garde-moi alerte pour que je ne manque aucune des leçons et bénédictions de cette nouvelle aventure avec Toi.
Au nom de Jésus. Amen.

La difficile épreuve de la patience

La difficile épreuve de la patience

Dieu définit des parcours spirituels propres à chacune : les choses couleront comme un long fleuve tranquille pour certaines, tandis que pour d’autres, ce sera l’épreuve du feu à répétition au point d’être parfois tentée de remettre en question les motivations du Seigneur…

Pour moi, Dieu a choisi l’épreuve dès le début. Oh, je n’irai pas me plaindre car je sais pertinemment qu’il y a toujours pire à vivre que ce que j’ai pu traverser jusqu’ici. Mais je peux affirmer sans l’ombre d’une hésitation que la plus difficile de toutes, et celle qui à mon sens sera toujours la plus difficile, est celle de la patience. C’est dans l’épreuve de la patience que se révèle l’authenticité de la foi. Et quand on est une impatiente chronique comme moi, c’est sans aucun doute la plus frustrante de toutes les épreuves.

  •  Dieu aurait pu donner à Abraham le fils de la promesse alors qu’il était encore un jeune homme… Au lieu de cela, Il a attendu qu’il ait 100 ans et qu’il soit donc dans l’incapacité physique humaine de concevoir un enfant…
  •  Dieu aurait pu confier sa mission à Moïse dès sa fuite d’Egypte et alors qu’il avait encore toute la vigueur et le courage de la jeunesse… Au lieu de cela, il l’a fait patienter 40 ans comme fugitif dans le désert avant de lui confier son ministère de délivrance du peuple d’Israël.
  • Dieu aurait pu mettre David sur le trône d’Israël à la place de Saül juste après l’avoir désigné par onction alors qu’il n’était qu’un adolescent… Au lieu de cela, Il a attendu 15 longues années, la plupart ayant été synonymes de fuite et d’errance pour David qui craignait pour sa vie.
  •  Dieu aurait pu faire traverser les Israélites d’une seule traite jusqu’à la terre promise après leur délivrance… Au lieu de cela, Il les a fait errer quarante longues et difficiles années dans un désert inhospitalier.
  • Dieu aurait pu sortir Joseph de prison juste après sa condamnation injuste. Au lieu de cela, Il l’y a laissé dix longues années avant de finalement l’en délivrer.
  • Jésus aurait pu venir immédiatement sauver son ami Lazare dès qu’il a su qu’il était malade… Au lieu de cela, il a attendu pour le ressusciter alors qu’il était mort depuis déjà quatre jours.
  •  Et plus proche de nous, Dieu aurait déjà pu renvoyer le Seigneur pour reprendre ses droits sur la terre et l’humanité… Au lieu de cela, les générations passent, les unes toujours pires que les autres et nous attendons depuis plus de deux mille ans.

Dieu aurait pu répondre rapidement aux prières et besoins de ses serviteurs dans toutes les circonstances précitées. Mais Il ne le fit pas. À chaque fois, il a opté pour l’attente. Et Il le fait encore aujourd’hui avec nous.

Il nous fait attendre pour la guérison pour laquelle nous prions depuis des années…
Il nous fait attendre l’épanouissement de son appel dans nos vies après avoir éveillé en nous la passion et le désir de Le servir d’une certaine manière…
Il nous fait attendre avant de satisfaire les désirs de nos cœurs, que ce soit pour un enfant, une maison, un époux, un emploi, des papiers d’immigration…
Il nous fait attendre ses directives lorsque nous nous trouvons à un carrefour important de notre vie sans savoir quel chemin prendre.

Il pourrait pourtant en un clin d’œil répondre à toutes nos prières et supplications adressées depuis des mois, voire des années… Celles que nous adressons dans les larmes et dans le désespoir ; celles qui rencontrent en retour Son silence assourdissant au point de nous pousser à nous demander s’il a vraiment reçu le message…

Il faut un type de courage particulier pour réussir l’épreuve de la patience en matière spirituelle. Cela demande une force surnaturelle et un cœur déterminé.
Choisir de s’attendre à Dieu c’est en effet rejeter la voie de la facilité, contrairement à ce que beaucoup peuvent penser. S’attendre à Dieu c’est combattre jour après jour contre sa propre nature et contre les tentations de ce monde qui nous dit que nous sommes maîtresses de notre propre devenir.
Choisir d’attendre la nuée de Dieu alors que toutes les fibres de notre être nous convainquent que la solution peut venir de nous-mêmes exige une foi solide et mature.
Choisir de s’attendre à Dieu, c’est combattre le péché d’orgueil de sorte à recevoir ce que Dieu a de meilleur pour nous. Car oui, quoi que nous pensions pouvoir réaliser de merveilleux pour nous-mêmes, ce qu’Il aura en réserve pour celles qui lui auront fait confiance et qui auront fait preuve de patience le sera toujours infiniment plus.

Alors bien-aimées, plutôt que de nous laisser gagner par le découragement (même si c’est plus facile à dire qu’à faire), il est important de se rappeler que l’attente est le moyen de prédilection employé par Dieu pour affermir notre foi et nous enseigner le renoncement à soi. Lorsqu’on n’a d’autre choix que d’attendre après avoir tout essayé humainement parlant, on apprend à s’abandonner à la souveraineté de Dieu dans notre situation et on espère bon gré mal gré en ce que nous ne voyons pas.

Les périodes d’attente de notre vie sont généralement les périodes les plus importantes pour notre croissance spirituelle. C’est durant ces périodes, lorsque rien de nouveau ne semble vouloir se produire, lorsqu’aucune de nos prières ne semble trouver de réponse, lorsque Dieu nous semble plus lointain que jamais, que nous gagnons le plus en maturité spirituelle et que nous apprenons le plus à ressembler à Christ. C’est pendant l’attente que nous développons notre « muscle » spirituel, que nous grandissons dans la foi et que nous apprenons à ne dépendre que de Lui seul.

Qu’attendez-vous aujourd’hui, bien-aimées ? Quel désir de votre cœur attendez-vous encore de voir satisfait ? Quelle prière continuez-vous de formuler dans l’espoir qu’elle atteigne “enfin” les oreilles de Dieu ?

Souvenez-vous toujours que Dieu n’est pas sourd à vos prières, ni aveugle à vos larmes, besoins et désirs. S’Il a choisi de vous faire attendre, c’est toujours pour une excellente raison. S’Il vous dit NON aujourd’hui, c’est très certainement parce qu’Il a un meilleur OUI pour vous demain. S’il vous fait attendre dans la même situation encore aujourd’hui, c’est certainement pour affermir la foi et les caractères dont vous aurez besoin pour la terre promise qu’Il vous prépare pour demain. S’il ne vous guérit pas aujourd’hui, c’est peut-être pour que votre témoignage de Son miracle en vous soit plus grand demain…

Quelque soit la saison de vie que vous traversez, si Dieu vous appelle à attendre, rappelez-vous qu’Il est cependant toujours à vos côtés et les temps d’attente ont toujours un objectif positif pour vous (Jéremie. 29:11). N’abandonnez pas juste parce que rien de concret ne se passe aujourd’hui. Ne laissez pas vos temps d’attente vous décourager ou vous faire douter de la providence de Dieu dans votre situation. Ce n’est pas parce que nous ne voyons rien avec nos yeux qu’Il ne se passe rien dans l’invisible. L’histoire de Daniel et du combat spirituel qui se déroulait pendant ses 21 jours de jeûne et prière est une formidable révélation de ce qui peut se produire pendant nos temps d’attente mais qui échappe à notre perception humaine (Daniel chapitre 10). Alors, demeurons fortes dans la foi et affermissons notre espérance en ce que Dieu nous prépare et qui arrivera suivant son timing parfait et non le nôtre.

Lorsque nous persévérons dans l’attente, lorsque nous choisissons de faire confiance à Dieu sans opter pour la solution qui nous semble facile et sans nous appuyer sur ce que nous voyons, nous préparons le terrain parfait pour expérimenter son action dans nos vies.

Romains 8:25
Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.

Bénédictions !

Confortable bourgeoisie spirituelle

Confortable bourgeoisie spirituelle

Un récent partage sur Facebook m’a plongée quelques jours dans une réévaluation de la qualité de ma foi. La soeur partageait un témoignage entendu à une conférence, celui d’un missionnaire qui revenait de pays où la persécution contre les chrétiens est réelle et quotidienne, et qui constatait à quel point la foi de ces frères et soeurs était simple et active.

Simple et active…

Cette lecture a fait resurgir une question que je me pose depuis des mois : avons-nous trop compliqué la foi aujourd’hui?
Je me suis prise à essayer d’imaginer le quotidien de ces chrétiens persécutés. Et soyons honnêtes, je ne peux effectivement que l’imaginer… Un contexte où la vie est littéralement en jeu à chaque instant; où on se fait décapiter, brûler vif et torturer pour sa foi; où on perd les biens de toute une vie en une fraction de seconde, le temps d’une explosion; où le boire et le manger deviennent du jour au lendemain de simples concepts, de vagues souvenirs… Voilà leur réalité. Et pourtant, ils persévèrent, suppliant Dieu, priant sans cesse, s’entraidant les uns les autres, partageant le peu qu’ils ont, donnant leur vie les uns pour les autres, acceptant les pires tortures sans jamais renier le Dieu en qui ils ont cru. Dans leur réalité, la foi n’est plus en option. La confiance en Dieu n’est plus une option. La foi est étirée, à son paroxysme. La foi est simple, active, vitale. Dieu est réellement leur Tout et ils remettent littéralement chaque seconde de leur vie entre Ses mains.

Qu’en est-il pour nous ? Dans nos pays encore grandement épargnés par la persécution, nous nous plaisons pourtant à en parler depuis le confort de nos maisons chauffées et de nos frigos chargés. Les jolis discours et résolutions, c’est si beau tant qu’on n’est pas confrontés à la situation ! Tout reste au stade du concept. Réalisons-nous vraiment à quel point nous sommes épargnés? Réalisons-nous vraiment à quel point nous nous sommes installés dans une forme de bourgeoisie spirituelle qui nous fait davantage vivre notre foi par le biais de discours et faux débats théologiques que dans les actions concrètes du quotidien ?

Aujourd’hui, on va passer des heures sur Facebook à débattre sur les appellations à donner à Jésus !
Aujourd’hui, on va se pourfendre en explications diverses dans des joutes entre pro-bâtiments et pro-églises maisons.
Aujourd’hui on va préférer soutenir des ministères qui nous maintiendront dans notre précieux confort plutôt que d’oeuvrer ou de soutenir ceux qui oeuvrent sur le terrain.
Aujourd’hui on va prier pour avoir la même voiture que le pasteur ou les mêmes tenues que la femme du pasteur !
Aujourd’hui on va se déchirer sans pudeur entre Chrétiens pour une histoire de candidat à la présidentielle !

Et d’aucuns viendront comparer avec l’église primitive, alors qu’ils en renient chaque jour ce qui en faisait la force ?!
Ne vous y trompez pas ! Ces remarques me concernent tout autant. Cela fait bien longtemps que j’ai réalisé la différence entre ma foi quand je suis dans l’épreuve et ma foi quand tout va bien. Pourquoi faut-il que ça aille mal pour que nous devenions plus pro-actifs dans notre foi? Ces chrétiens persécutés y arrivent-ils mieux simplement du fait de leurs circonstances difficiles? On comprend mieux pourquoi Dieu permet les épreuves dans notre vie: la lame révèle son tranchant sous les coups du forgeron.

Alors certes, nous n’avons pas choisi de naître dans les parties du monde encore épargnées. Mais je voulais vraiment vous inviter, bien-aimées, à réévaluer régulièrement le moteur de votre foi. Il ne s’agit pas de se placer volontairement dans des difficultés pour y arriver, mais plutôt de s’assurer que notre quête de Dieu reste stable, beau temps mauvais temps, et que nous mettons nos priorités au bon endroit.

Fuyons l’obésité spirituelle qui consiste à nous abreuver matins et soirs d’enseignements dont on ne fait rien sur le terrain !
Fuyons le magasinage d’église qui nous fait aller ici et là jusqu’à ce que nous trouvions celle qui nous conforte le mieux dans nos appétits !
Fuyons les disputes de mots inutiles sur les réseaux sociaux !
Cessons les prières sans profondeur qui tentent de gagner Dieu à nos causes charnelles !

Cessons de vivre un concept de foi et commençons enfin à vivre la réalité de la foi.

La bible nous a averti des persécutions à venir. Et elles ne se limiteront pas à ta voisine qui te traite de “témoin de Jehovah” à chaque fois qu’elle te voit, ni à la soeur qui te sermonnera parce que tu dis “Jésus” au lieu de “Yeshoua” !

Quand les vraies réalités arriveront, la foi “concept” ne nous suffira plus. Ni quand Christ fera son retour.

Bien-aimées, quittons la bourgeoisie spirituelle. Retournons aux essentiels et agissons comme si nous croyons pour de vrai que nous servons un Dieu vivant !

2 Corinthiens 8:8
Je ne dis pas cela pour donner un ordre, mais pour éprouver la sincérité de votre amour par l’exemple du zèle des autres.

Bénédictions !

Enfant, adulte ou les deux ?

Enfant, adulte ou les deux ?

Dieu nous appelle à être comme des petits enfants, mais pas à faire des enfantillages.

1 Corinthiens 13:11
Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu un homme, j’ai mis fin à ce qui était de l’enfant.

Quelle est la différence ?

Les enfants sont par nature égoïstes et veulent que le monde tourne autour d’eux. Ils s’attendent à ce que tous leurs désirs soient comblés et ces derniers oscillent aussi vite que leur humeur à la moindre contrariété. Ils se laissent guider par leurs envies et leurs émotions. Cet aspect de leur nature est ce qu’on appelle des “enfantillages”. Ce sont, en somme, tous les aspects agaçants du caractère des enfants.

Et pourtant, Jésus nous appelle à être comme eux pour entrer dans le royaume de Dieu…

Les “enfantillages” sont le reflet de la nature pécheresse dont nous héritons tous du premier homme dès notre naissance. Mais tous les enfants sont créés à l’image de Dieu, et en eux Il a mis des éléments de son caractère :

Les enfants aiment inconditionnellement

Par exemple, aucun enfant jusqu’à un certain âge ou jusqu’à ce que les adultes le lui enseignent, ne fait la différence entre les races (couleurs de peau).

On raconte l’histoire de cette maman qui avait un fils qui lui parlait sans cesse de son meilleur ami. Matin, midi et soir. Il n’avait que le nom de cet ami à la bouche, lui offrait ses plus beaux jouets et anticipait avec joie tous les moments qu’ils passeraient ensemble. Puis un jour, cette maman, intriguée, finit par demander à son fils d’inviter cet ami à venir jouer à la maison. Quand l’ami arriva, en ouvrant la porte, la maman s’écria : “Oh, mais, il est noir!” Et son fils de lui répondre : “Ah oui? Je n’avais pas remarqué, maman! C’est lui mon meilleur ami  dont je t’ai parlé!” À méditer…

Matthieu 5:46
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les collecteurs d’impôts n’agissent-ils pas de même?

Les enfants pardonnent facilement et spontanément

Je suis mère de quatre enfants et je peux vous assurer que je reste toujours ébahie de la facilité avec laquelle les enfants pardonnent. Et je ne parle pas ici de “je te pardonne, mais je me souviens“, mais du vrai pardon. Celui qui choisit d’oublier l’offense et qui continue d’aimer comme si de rien n’était. C’est une leçon que j’apprends d’eux chaque jour. À l’âge adulte, face aux blessures qu’on nous inflige, le pardon n’est plus évident, il n’est plus spontané. Il s’effectue désormais au travers d’un processus, d’un chemin de croix… Si vous êtes de celles qui arrivent encore à pardonner aussi spontanément que les enfants quoi qu’on vous fasse, rendez gloire à Dieu et faites tout pour préserver cela.

Matthieu 6:15
mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes.

Les enfants font une confiance aveugle

Ce n’est certes pas toujours recommandé dans un monde où l’adulte ne respecte plus l’innocence de l’enfant, mais cette capacité à faire confiance et à s’abandonner est celle à laquelle nous appelle le Seigneur dans notre relation avec Lui.

C’était quand, la dernière fois que tu as fais totalement confiance à Dieu sans envisager “secrètement” un plan B, “au cas où” ?

Psaumes 112:7
Il ne redoute pas les mauvaises nouvelles, son coeur est ferme, plein de confiance dans l’Eternel.

Les enfants manifestent leur amour

Je le vis tous les jours et à toutes les fêtes des mères depuis 15 ans. Ils mettent tout leur coeur et tous leurs efforts dans des oeuvres, des écrits, des actes d’amour, aussi bien spontanément que soigneusement planifiés.

Dieu nous appelle à l’aimer de la sorte, d’un coeur entier, spontané et libre. Mais le faisons-nous vraiment? Combien de fois as-tu réprimé ton envie de crier ton amour à Dieu en pleine louange à l’église par crainte du regard de ton voisin? Combien de choses as-tu renoncé à faire par crainte que ce ne soit pas “parfait” selon tes standards ou ceux des autres, en oubliant qu’aux yeux de Dieu, ça l’aurait été, simplement pour l’amour que tu y aurais mis?

Dieu nous demande d’avoir un coeur d’enfant, mais à devenir des adultes spirituellement, c-à-d à cesser les “enfantillages” pour manifester maîtrise de soi, renoncement à soi et discipline.

La maturité spirituelle s’observe :

À travers ce qu’on croit au sujet de Dieu
Nous attendons-nous à ce qu’Il soit notre serviteur ou cherchons-nous de tout coeur à devenir ses servantes? (Rom.12:1; Col. 3:23)

À travers qui on honore
Est-ce que tu honores les gens pour leur foi manifeste ou pour les attributs charnels qu’ils exposent ou tes propres convoitises (richesses, styles, mode de vie, popularité, ce qu’ils peuvent t’apporter…) ? (Jacques 2:1-9; 1 Corinthiens 15:33)

À travers ce à quoi on donne de la valeur
Poursuis-tu la volonté de Dieu pour ta vie ou les plans que tu t’es toi-même forgés pour atteindre ta propre définition de la réussite? (2 Timothée 2:22)

À travers ce que nous croyons à propos de nous-mêmes
As-tu une trop haute estime de toi-même ou veilles-tu à garder un coeur humble et “enseignable” ? (Romains 12:3; Prov. 15:31)

Que Dieu nous aide à identifier, puis à renoncer à nos enfantillages, afin de croître davantage à la ressemblance de Christ pour devenir des chrétiennes matures au coeur d’enfant.

Luc 18:16
Jésus appela les enfants et dit: «Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent.

Bénédictions !

Quand Dieu choisit de ne pas “bénir”

Quand Dieu choisit de ne pas “bénir”

Voici une réalité : dans la souffrance, surtout quand celle-ci ne semble pas vouloir prendre de vacances, on a tendance à penser que Dieu nous a abandonnées.

Tu obtiens enfin l’emploi dont tu rêvais… Alleluia ! Je suis bénie !
Tes enfants rapportent de bonnes notes de l’école… Alleluia, je suis bénie !
Tu trouves le futur mari de tes rêves… Alleluia, je suis bénie !
Tu t’achètes ton premier sac Louis Vuitton… Alleluia, je suis bénie !
Ton église connaît une croissance en membres et en finances de 30 %… Alleluia, nous sommes bénis !
Ton ministère connaît un succès inattendu et on t’invite à prendre le micro… Alleluia, je suis bénie !

Mais qu’en est-il de la soeur en Christ de 36 ans qui reçoit un diagnostic de maladie incurable ?
Qu’en est-il de la famille chrétienne qui est décimée dans l’incendie de sa maison?
Qu’en est-il du père de famille de sept enfants, seul à travailler et qui se retrouve paralysé après un accident ?
Qu’en est-il de la mère chrétienne dont deux des trois enfants naissent avec un handicap physique ou mental ?

Sont-ils tous moins “bénis” que les autres ? Auraient-ils échappé à tout cela en donnant les bons montants d’offrandes ou en déclarant les bonnes paroles de prospérité, ou en côtoyant les hommes et femmes les plus “oints” de la planète ? Dieu les a-t-il moins aimé que les Chrétiens qui échappent aux malheurs et aux souffrances ?

Et toi, ma soeur, à quel baromètre mesures-tu la bonté de Dieu dans ta vie ?

Nous chantons le dimanche à l’église que Dieu est bon. Mais le croyons-nous effectivement en toutes circonstances ou juste quand Il nous accorde ce qu’on espère? Le croyons-nous aussi quand Il reprend ce à quoi on s’était attaché?

Car oui, Dieu donne, mais Il reprend aussi !
On aime tous recevoir, mais personne n’aime perdre. Car perdre fait mal. Dans la perte, nous avons du mal à voir la bénédiction. Mais si un jour nous avons sincèrement cru à l’amour éternel de Dieu à notre égard, la non bénédiction selon nos critères de mesure serait-elle une marque de désamour? Dieu nous tromperait-Il donc sur sa marchandise ?

Tout est question de foi et de perspective…

Tandis que nous voyons et vivons la souffrance, Dieu voit le fruit éternel que cette dernière produit en nous.
Tandis que nous voyons et vivons le désastre et la désillusion, Dieu voit des occasions d’approfondir notre communion avec Lui.
Tandis que nous vivons la trahison et la solitude, Dieu voit l’opportunité de vivre sa fidélité et sa justice.
Tandis que nous vivons les douleurs de la perte, Dieu entrevoit déjà la plénitude dans laquelle son réconfort nous fera entrer, dans cette vie et dans la prochaine.

Est-ce que ça rend la chose plus facile à accepter? Absolument pas !

Mais Dieu est le même hier, aujourd’hui et éternellement. Et si vous avez cru un jour en sa bonté, si vous l’avez vécue, rappelez-vous que tout comme Lui, elle ne varie pas.

Bien-aimée, tu n’es pas moins bénie parce que tu ne peux pas te payer les mêmes tenues que la femme du pasteur.
Tu n’es pas moins bénie parce que tu luttes contre la maladie et les difficultés financières.
Tu n’es pas moins bénie parce que tu n’as pas de mari ou que ce dernier t’a quitté.
Tu n’es pas moins bénie parce que tu ne peux enfanter.
Tu n’es pas moins bénie parce que tu n’as pas un “grand” ministère.

Tu es bénie et infiniment bénie parce que que tu es fille de l’Éternel, princesse du Très-Haut, co-héritière du Prince de la Paix, choisie, aimée et chérie par le Tout-Puissant. Un homme a choisi de mourir pour toi, parce que tu en valais la peine à ses yeux, mariée ou célibataire, grosse ou mince, malade ou en bonne santé, riche selon le monde ou pauvre selon ce même monde, féconde ou non. Il t’a jugée digne de porter Son Saint-Esprit et tu as une place ferme réservée à ses côtés.

Oui, ma soeur, tu es BÉNIE, pas seulement pour cette vie où tu as la grâce d’avoir une relation privilégiée avec le Dieu de l’Univers, mais aussi pour la prochaine et pour l’éternité.

Ne mesure donc plus tes bénédictions à ce que te prêchent les autres !
La bonté de Dieu ne se mesure pas aux seuls critères du monde, malheureusement trop adoptés par les Chrétiennes d’aujourd’hui. La bonté de Dieu se mesure au sacrifice de son fils, à sa fidélité dans ta vie, à son réconfort dans tes épreuves, à son désir de passer l’éternité avec toi à ses côtés… Et oui, aussi à tous les biens qu’Il te donne, mais qu’Il peut aussi limiter s’Il le juge nécessaire pour le parcours qu’Il te destine.

La vraie bénédiction, celle que nul ne peut t’enlever, c’est celle de ton statut de fille de Dieu. Adopte Sa perspective et vis dans la foi et la certitude que le Dieu que tu sers jamais ne te délaissera, jamais ne t’abandonnera (Josué 1:5). Il se réjouit à grands cris à ton sujet (Sophonie 3:17), et Il t’aime d’un amour éternel (Jérémie 31:3) dont rien ne pourra jamais te séparer (Romains 8:39).

Réjouis-toi de ces vérités immuables !

En Lui.