Apprendre à s’aimer : mon parcours

Apprendre à s’aimer : mon parcours

Cet article a été à l’origine posté au printemps 2017. Je le remets en ligne avec quelques mises à jour.

Un soir, il y a quatre ans, mon mari me relatait sa conversation avec le chauffeur de l’autobus qui conduisait alors nos enfants tous les matins à l’école. C’est le même qui nous livrait les pizzas. C’est encore le même qui servait à la cantine de l’école et qui aujourd’hui gère le club de soccer de la ville… Bref, un québécois dynamique et plein d’entrain qui semble réussir à se démultiplier tant il travaille !  Père de quatre enfants, il semblait sincèrement surpris d’apprendre que notre quatrième était née. Tout à son enthousiasme,  mon mari ne comprenait pas l’expression déconfite qui se dessinait peu à peu sur mon visage pendant son récit. Je finis par lui dire que je ne savais pas comment prendre  la “surprise” de ce monsieur…

Voyez-vous, à l’époque j’emmenais souvent mes petits à pieds à l’arrêt d’autobus. Et ce chauffeur me voyait à chaque fois. Le fait qu’il n’ait pas remarqué que j’avais accouché voulait-il dire que j’avais toujours l’air enceinte ? Quatre mois après mon accouchement,  j’étais donc toujours aussi grosse qu’en fin de grossesse… Mon “régime forcé” pain/pâtes/pommes de terre du moment ne devait pas y être étranger ! J’ai choisi de rire de la situation. Mais cela n’a pas toujours été le cas…

Pendant presque neuf ans, j’ai été prisonnière de mon image, esclave des régimes minceur, captive des standards de la société. J’avais brutalement pris du poids suite à une hypothyroïdie non diagnostiquée : 13 kilos en 4 semaines ! J’ai espéré en vain que les kilos s’envoleraient tout seuls. Neuf mois plus tard, à la naissance de bébé #1, j’avais rajouté dix kilos sur la balance. À peine remise de ma césarienne, je me suis lancée dans le sport extrême, enchaînant les séances de bootcamp de Billy Blanks pendant plusieurs heures chaque jour. L’armoire de notre petit appartement se remplissait à vue d’œil de livres de régimes. J’étais déterminée à gagner mon combat quand un accident survint lors d’une de mes séances de sport. Si je peux encore marcher aujourd’hui, c’est uniquement par la grâce de Dieu. Mon genou droit s’est violemment déboîté, écartant ma peau des deux côtés. La douleur ? Elle n’est plus descriptible à ce niveau là. J’eus le réflexe de frapper d’un coup avec mes deux mains pour le remettre en place. La suite, je ne m’en rappelle plus… C’est le type de douleur qui vous paralyse le cerveau. Je fus donc contrainte d’arrêter mon sport pendant plusieurs mois. Résultat : kilos sur kilos en plus et ce, malgré les multiples régimes…

Je sombrais chaque jour un peu plus. Je passais des heures, des jours, des nuits entières derrière mon écran à télécharger des galeries photos de stars minces pour me motiver. J’avais sur mon ordinateur plus de deux mille photos de stars afro-américaines. J’imprimais des rames entières de papier avec leurs régimes, astuces, méthodes… Je me ruinais en produits “miracles”. La moindre graine ou poudre ou algue qui apparaissait sur le marché, je remuais ciel et terre pour la dénicher, souvent à prix d’or et je la consommais quelque soit le goût ou les risques pour ma santé. Tout ce qui comptait c’était de maigrir, à tout prix ! Pensez à un régime, n’importe lequel, et dites-vous que je l’ai certainement fait ! Je déprimais à chaque nouvel échec, je sortais de moins en moins souvent, fuyais l’intimité dans mon couple. Dans mon miroir, tout ce que je voyais c’était mes amas graisseux. Mon mari était désespéré de me voir me détester ainsi. Aucune de ses paroles réconfortantes ne me suffisait. C’était devenu le pathétique combat de ma vie…

Ce n’est qu’au bout de six ans que j’ai accepté de faire un deuxième enfant, épuisée d’attendre de voir ma balance s’équilibrer un minimum. Comme pour la première grossesse, rebelote pour l’hyperémèse (vomissements ininterrompus) qui m’a fait perdre une dizaine de kilos les six premiers mois, pour les reprendre immédiatement après l’accouchement. Le cycle infernal a repris de plus belle : sport extrême, régimes extrêmes, désolation totale. Ce cycle a duré neuf ans en tout. Mais c’est la première prison dont le Seigneur m’a délivrée seulement deux ou trois semaines après ma conversion…

Dieu a le sens de l’humour !

Malgré les soucis que nous traversions, j’avais entrepris d’aller voir un chirurgien gastrique pour me faire faire un bypass. Pour celles qui ne connaissent pas, il s’agit d’une opération qui consiste à réduire drastiquement la taille de l’estomac et à le “reconnecter” directement à l’intestin de sorte que tout ce qui est mangé ressorte presqu’immédiatement. On est par la suite condamné à manger des portions pour moineaux, généralement sous forme liquide, et vu que tout est rejeté sans que le corps n’ait vraiment eu le temps d’absorber les nutriments, on est contraint à prendre des suppléments nutritionnels à vie. Ne riez pas: oui, j’étais bêtement désespérée à ce point là ! Mais c’est l’expérience que mon Dieu a choisi pour me révéler son formidable sens de l’humour !

La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine; La femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée. – Proverbes 31:30

En France, les soins de santé sont bien remboursés, et cette opération l’était à 100% à condition de remplir les conditions de poids et de “déficiences” qu’il fallait pour permettre au médecin de cocher les bonnes cases du formulaire d’acceptation par l’assurance maladie. Je me rendis en toute confiance chez le chirurgien, convaincue que j’étais de dépasser largement le nombre de kilos requis. Première surprise : j’étais moins grosse que je ne le pensais. Comme quoi, tout commence dans la tête ! Il me “manquait” 6 petits kilos pour obtenir l’accord de prise en charge. Pour la première fois de ma vie, je me retrouvais frustrée de ne pas être assez grosse!!! À demis mots, le chirurgien me suggéra de prendre les kilos manquants et un second rendez-vous fut reprogrammé trois semaines plus tard. Je sortis donc confiante et convaincue que ce ne serait qu’un jeu d’enfant, tellement il me semblait que je n’avais qu’à respirer pour prendre du poids depuis toutes ces années ! Mais mon Papa céleste avait un autre programme pour moi…

Les jours suivants furent une ode au sucre et au gras tels que je n’en n’avais jamais mangé. Je me nourrissais quotidiennement comme un cochon au point d’en vomir plus d’une fois. Puis vint le moment de la première pesée. Résultat : 300g ! Et oui, c’est bien le signe “moins” que vous avez lu ! À ce “régime”, j’ai perdu du poids ! Furieuse, je décidais de redoubler d’efforts pour la semaine 2. Je vous épargne les détails sur mon alimentation, vous en seriez peinées pour moi… Pesée de fin de semaine 2 : 300g ! J’ai tellement cru à une mauvaise blague que j’ai même acheté une nouvelle balance, pour le même résultat ! J’étais perplexe et complètement déboussolée. La semaine 3 fût l’une des plus honteuses de ma vie. Je mangeais tellement de “cochonneries” que je finissais tous mes “repas” en larmes et en suppliant le Seigneur de me libérer de cet enfer. Pesée de fin de semaine 3 : + 300g ! C’est lorsque je me mis à sauter de joie devant cette prise de poids que je compris que quelque chose avait sérieusement flanché en moi.

Je compris alors que Dieu ne voulait pas que je me fasse opérer pour détruire ce qu’Il avait soigneusement conçu, et après plusieurs heures de prières et de repentance, c’est sereine que je me rendis au rendez-vous avec le chirurgien pour lui annoncer ma “renonciation forcée”. Ce jour fût celui de ma délivrance de l’enfer des régimes. Je promis au Seigneur de ne plus jamais maltraiter mon corps et Lui demandais de m’apprendre à m’aimer comme je suis, à faire les bons choix pour mon corps et à me voir dans mon miroir telle que Lui me voit. Je mis en place quelques ajustements pour retrouver un certain équilibre, mais je ne me culpabilisais plus si mon porte-monnaie ne me permettait pas pendant un temps de respecter la nouvelle alimentation. J’ai ainsi pu vivre plus sereinement mes deux grossesses suivantes sans me soucier de ce que je perdais à cause des vomissements ni de ce que je reprenais par la suite. J’ai commencé à faire la paix avec mon corps, grâce au secours divin.

Et aujourd’hui?

J’aimerais pouvoir dire que j’ai complètement embrassé mon apparence, mais ce ne serait pas tout à fait vrai. Comme la plupart des femmes, j’oscille encore trop souvent entre amour et haine envers mon corps. J’apprends à faire la paix avec lui, à l’écouter et à le respecter. Par exemple, je le sais très sensible aux sucres que je consomme dorénavant avec modération et en privilégiant les aliments “low carb” et une alimentation cétogène à 80% du temps (peu de sucres, protéines en quantité raisonnable et beaucoup de bons gras). J’ai pu identifier un certain nombre de carences que je sais désormais combler et j’ai aussi adopté le jeûne intermittent pour le forcer à puiser davantage dans ses réserves et à mes cellules de se renouveler plus rapidement. Mais plus important encore, grâce à Dieu, ma perspective et mon rapport à la nourriture a changé. Je ne la vois plus comme “le mal nécessaire” pour survivre, mais réellement comme une bénédiction que Dieu m’offre avec abondance au quotidien et que je me dois d’honorer avec sagesse. J’ai toujours aimé cuisiner et le Seigneur m’a donné un talent pour cela. La perspective d’une vie privée de l’exercice de ce don, surtout dans le cadre de l’hospitalité m’attristait beaucoup. Le combat pour le lâcher-prise se poursuit, mais je ne suis plus prisonnière comme je l’étais en France. Je commence à trouver une paix à ce sujet que je ne croyais plus possible. Ce n’est plus une question de chiffre sur la balance, mais de se sentir bien dans sa peau et de prendre soin de l’un de nos plus précieux cadeau quand on l’a : la santé.

Un anneau d’or au groin d’un porc, voilà ce qu’est une femme belle mais dépourvue de discernement. – Proverbes 11:22

Aujourd’hui, quand je vois toutes ces stars qui se torturent jours et nuits pour donner une image qu’elles maintiennent par la souffrance, je suis triste pour elles. Certaines sont minces naturellement, d’autres ont dû le devenir pour des raisons de santé. Mais pour d’autres, il s’agit tout simplement de vanité, une volonté de faire envie, de se placer au dessus des autres en culpabilisant celles qui n’y arrivent pas. Je veux notamment parler de toutes celles qui s’affament et révèlent une ligne squelettique à peine une semaine après l’accouchement, culpabilisant de nombreuses jeunes mères qui se retrouvent comme moi, prises au piège de standards illusoires et donc de l’enfer des régimes qui leur font perdre les jeunes années de leurs enfants. J’étais jeune convertie et je regretterai toujours de n’avoir pas plutôt consacré toute cette énergie à mon développement spirituel.  Ce furent neuf années de pur gâchis …

Ce témoignage est donc pour toutes celles qui demeurent encore dans cette prison. La prison de l’image et de la haine de soi (poids, complexe physique, intellectuel, spirituel, etc). Dieu peut vous en libérer et c’est son désir le plus cher.  En tant que chrétiennes, nous ne devons plus nous mesurer aux standards du monde. Les critères de beauté ne sont absolument plus les mêmes et lorsqu’on expérimente l’amour inconditionnel de Dieu, on gagne en assurance mais surtout en liberté. Depuis que j’ai acquis cette liberté, je me sens plus belle que jamais. Je me maquille très peu, en général un peu de fond de teint, du crayon khôl, du mascara et un rouge à lèvres. L’accessoire beauté avec lequel j’aime le plus jouer? Les perruques! Je les aime pour leur côté pratique et versatile. Perdre du poids ? Oui. Mais pour les bonnes raisons et sans plus jamais me mettre de pression. Mais surtout en travaillant avec Dieu dans ce projet, comme dans tous les projets de ma vie.

Dorénavant, je marche la tête haute dans la rue, que je sois habillée comme un trappeur pendant les rudes hivers canadiens ou avec mes tenues africaines en été ! Je marche fièrement parce que sais que je suis le top model de mon Dieu !

Bien-aimée,  le Seigneur ne regarde pas à tes cheveux en pagaille, ni à tes cernes, ni à ton acné, ni à tes kilos en trop. Il te voit tout simplement comme la personne qui valait sa souffrance et le sacrifice de sa vie, et Il s’attriste certainement de te voir ne pas poser le même regard que Lui pose sur toi. Et si tu penses que c’est pour gagner l’amour d’un homme que tu dois recourir à de nombreux artifices, dis-toi bien qu’un homme qui t’aime vraiment te préférera toujours au naturel. Rappelle-toi aussi que les gens admireront ton joli visage juste un temps, mais c’est ta sagesse, ton intelligence et l’amour que tu auras manifesté qui produiront les meilleurs effets à long-terme, dans ta vie, dans celle des autres et pour la gloire de Dieu. Les gens se souviendront de l’impact que tu as eu dans leur vie, pas de la taille de tes pantalons! Souviens-t-en.

Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. – Psaumes 139:14

Bénédictions

Photo by Bobbo Sintes on Unsplash

Devenir intentionnelle en 7 étapes

Devenir intentionnelle en 7 étapes

Lorsque j’ai donné ma vie au Seigneur, j’ai ressenti un puissant besoin de vivre une vie qui fasse dorénavant du sens. C’est même devenu une obsession, notamment à partir du moment où nous avons tout perdu et expérimenté la manne du Ciel peu après notre conversion. Nous avons connu une retraite forcée dans un gîte rural qui au final nous a été salvatrice et nous a permis de définir une nouvelle vision de notre vie de couple et de famille en accord avec ce que nous vivions spirituellement.

Lorsque le Seigneur nous a restaurés, il était dorénavant hors de question pour moi de faire des choses ou même d’acquérir des choses qui n’auraient aucune utilité réelle. Je suis devenue une obsédée de la signification avec un désir sincère que ma vie, mes actes et mes paroles aient réellement une utilité le temps de ma présence ici-bas. J’ai décidé de devenir intentionnelle.

J’ai fait de multiples recherches pour savoir ce que cela signifiait vraiment que d’être intentionnelle et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce terme revêt dans le monde une signification différente pour chacune et est à l’origine d’un nouveau courant de modes diverses : minimalisme, frugalité, organique…etc. J’ai alors entrepris de comprendre ce que cela signifiait pour une femme chrétienne d’être intentionnelle et mes recherches ont toutes conduit à une seule conclusion:

Vivre intentionnellement, c’est mener consciemment et délibérément une vie qui produise du bon fruit pour la gloire de Dieu.

  • Il s’agit de développer consciemment et avec constante notre relation avec Dieu au moyen de disciplines spirituelles;
  • il s’agit de vivre sa vie suivant le plan que Dieu a réservé à chacune dans une parfaite liberté en Christ, c’est-à-dire même si nos choix paraissent non-conventionnels aux yeux des autres ;
  • il s’agit d’être authentique vis à vis de soi-même et de faire les choix conscients qui nous conviennent et conviennent à notre famille en nous basant sur nos principes et valeurs bibliques ;
  • il s’agit d’agir avec conviction, obéissance et persévérance et de faire les pas de foi qui nous conduisent à entrer dans notre destinée et à préparer celle des êtres placés sous notre responsabilité;
  • il s’agit de faire le choix d’une vie significative, d’une vie utile qui servira le Royaume de Dieu à absolument tous les niveaux, dans tous types de ministères;
  • il s’agit de faire le choix permanent de la simplicité, de goûter au bonheur de vivre plus avec moins et de s’imprégner en continue des réalités aux valeurs éternelles.

Vivre intentionnellement, c’est donc principalement une question de choix à faire et de disciplines à adopter, de ceux qui apportent une réelle valeur ajoutée à une vie, ainsi que le choix des moyens et la détermination qu’on met en œuvre pour atteindre ses objectifs de vie.

Et pour moi, vivre intentionnellement, c’est aussi vivre SIMPLEMENT !

Ces dernières années et après de nombreux passages à vide, je me suis astreinte à trouver les outils qui me permettraient de simplifier au maximum ma vie et de vivre aussi pleinement que possible cette dernière en demeurant dans Sa paix, et ce quelques soient les circonstances que je traverse. C’est une quête permanente qui exige discipline, intentionnalité et persévérance. C’est un combat difficile, mais c’est aussi une quête qui porte de nombreux fruits et bénéfices, notamment sur le plan spirituel. On apprend à faire le ménage dans nos valeurs et priorités pour donner plus de place à Dieu. On gagne ainsi en perspective, en assurance et en paix intérieure. Pourquoi ? Simplement parce qu’on acquiert une meilleure conscience du plan de Dieu pour notre vie, de notre potentiel et des moyens que Dieu met à notre disposition pour vivre une vie abondante.

Dieu nous appelle à faire un bon usage de notre temps, de nos biens et de notre vie et nombre de choses que nous poursuivons au quotidien nous éloignent précisément de cet appel. Alors, si vous aussi vous souhaitez devenir plus intentionnelle, voici quelques étapes qui vous aideront à faire votre virage à 180 degrés !

1. Sachez qui vous êtes et acceptez-vous telle que Dieu vous a faite.

Vous ne pourrez jamais vivre intentionnellement si vous n’avez pas pleinement adopté votre identité en Christ. Or nous avons toutes ce travers de nous arrêter à ce que les autres pensent de nous, ainsi que ce besoin naturel de nous sentir aimée et acceptée. Et nous sommes souvent prêtes à de nombreux compromis avec le monde pour nous assurer une place dans le groupe auquel nous souhaitons appartenir. Nous finissons inévitablement esclaves du regard des autres, esclaves des valeurs d’une société instable et le miroir nous renvoie inévitablement un jour l’image d’une femme que nous ne connaissons pas.

Être une enfant de Dieu c’est accepter de vivre à contre-courant de la société, c’est apprendre à nous voir à travers son seul regard et donc accepter de ne pas être aimée de tout le monde. C’est aussi choisir de vivre en accord avec ses croyances et pas en fonction de ce qui est populaire, et rester vraie en toutes circonstances. Vous aurez ainsi l’assurance que ceux qui vous approcheront vous aimeront pour qui vous êtes vraiment et vous encourageront toujours à évoluer dans le cadre de vos valeurs.

2. Faites le ménage !

Nous avons toutes un passé dont nous ne sommes pas forcément très fières. Nos vieilles outres sont pleines de vieux vin qui a tourné au vinaigre ! Or la Parole de Dieu est claire : on ne peut mettre de vin nouveau dans une vieille outre (Matthieu 9:17 ). Vous ne pourrez donc jamais vivre intentionnellement si vous conservez de vieilles habitudes et encombrez votre vie des choses négatives du passé. Faites un ménage drastique, aussi bien dans vos biens, dans vos références, dans vos relations que dans vos pensées. Sans remords, jetez, vendez ou donnez les biens dont vous n’avez pas un réel usage pour un cadre de vie plus simple et plus aéré ; mettez fin aux relations toxiques et/ou sans réelle valeur ajoutée, abandonnez toutes les références qui n’ont porté aucun fruit dans votre vie et adoptez des pensées positives et productives. Un esprit négatif n’a jamais construit une vie positive !

3. Définissez vos nouvelles valeurs, votre mission de vie familiale et votre philosophie de vie personnelle.

La vie en Christ n’est compliquée que pour celles qui ne sont pas prêtes à s’y engager pleinement. La complication vient d’une vie à cheval entre les valeurs du monde et les valeurs de Dieu. Or la Parole de Dieu est claire et tranchante sur ce qu’elle attend de nous, des valeurs suivant lesquelles nous devons vivre et des choix que nous devons faire au quotidien. Dieu a voulu son message simple et il demeure simple même si tant et tant de personnes persistent à le compliquer inutilement. Nos valeurs doivent être fondées sur Christ et sur le modèle qu’Il nous a apporté : amour inconditionnel de Dieu, amour et service à son prochain, sacrifice de soi. Si vous partez de ce simple fondement pour redéfinir votre vision de vie, vous aurez sans aucun doute tout bon !

4. Priez souvent et simplement et obéissez aux indications du Seigneur.

Vous ne rentrerez dans votre destinée que si vous faites suffisamment de place à Dieu dans votre cœur pour vous la révéler. Et cette révélation ne peut survenir que dans une intimité profonde et permanente, le plus souvent possible et à l’abri des bruits et distractions du monde. Mettre régulièrement de côté un temps avec Dieu, prier spontanément avec foi et avec le cœur, surmonter ses craintes et obéir avec zèle est l’unique moyen de découvrir et de vivre notre appel personnel. Résultat, on connaît le bonheur d’une vie accomplie, parce qu’on aura poursuivi des buts clairs et utiles en nous appuyant sur le bon support.

5. Vivez en accord avec vos nouvelles valeurs.

C’est une chose que de redéfinir qui nous sommes, que de mettre par écrit tous nos révélations, valeurs et ambitions nouvelles; c’en est une autre que de les vivre ! Entrez dans l’action et commencez immédiatement à entreprendre les changements nécessaires. Dieu ne fera pas tout à votre place et Il attend souvent de nous un pas de foi. Certes, certains changements s’avéreront plus difficiles à faire que d’autres, mais par la foi et avec une disposition de cœur qui laisse la place à la correction et à la restauration, nous pourrons toujours compter sur Dieu pour nous guider et nous donner le courage de faire ce qui doit être fait. Mais gardez toujours à l’esprit que le changement est progressif. Il se fait rarement du jour au lendemain ! Regardez à vos progrès et prenez un jour à la fois, un changement à la fois. Poursuivez la course et ne regardez jamais en arrière (Philippiens 3:13).

6. Adoptez des habitudes et traditions qui rythmeront votre vie et celle de votre famille.

L’année spirituelle des Israélites s’articulait autour de célébrations et traditions que Dieu leur avait imposées par l’intermédiaire de Moïse. L’un des moyens les plus efficaces de construire une vie intentionnelle et d’adopter de nouvelles habitudes c’est de mettre en place des routines, rituels et traditions pour vous-mêmes et pour toute la famille. Cela permet d’adopter un nouveau rythme et d’implémenter de nouveaux repères. Et c’est un excellent moyen de reconstruire une unité familiale : fêtes particulières, vacances et sorties en famille, recettes de famille, rituels de coucher, d’anniversaires, horaire quotidien, disciplines spirituelles telles que la prière, la méditation, le Sabbat, l’étude la la Parole…etc.

7. Construisez un environnement intentionnel qui véhicule vos valeurs et enseigne vos enfants de manière subliminale.

Faites de votre cadre de vie le reflet de vos croyances et valeurs. Tout chez vous doit avoir un sens et une utilité réelle. Vivre intentionnellement, c’est aussi donner une usage à chacune de vos possessions et ne pas accumuler des choses pour le simple plaisir de posséder. Mettez à contribution votre environnement pour transmettre vos valeurs à vos enfants et vivez-y en incarnant lesdites valeurs au quotidien. Par exemple, ne saturez pas votre foyer de technologies diverses si votre but est de limiter l’influence du monde; ne couvrez pas vos enfants de jouets et cadeaux divers si votre but est de leur apprendre la valeur des choses; ne faites pas l’impasse sur la discipline si votre but est d’en faire des êtres responsables; décorez vos murs de versets si votre but est de leur enseigner la Parole…etc. Faites les choix qui conviennent à votre famille du moment où, par soucis de cohérence, ces choix s’alignent sur les principes de vie auxquels vous dites adhérer.

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Vivre intentionnellement exigera de vous patience, courage, authenticité, persévérance et diligence. L’intentionnalité est un principe indissociable de la sagesse à laquelle Dieu nous appelle : être sage dans les choix que nous faisons chaque jour, être intentionnelle dans la manière dont nous appliquons ces choix dans tous les domaines de notre vie. Ce principe est encore plus important pour les mères de famille chrétiennes dans la mesure où nous sommes un important facteur d’influence dans la vie de nos enfants. Adopter une démarche intentionnelle dans nos foyers c’est donc s’engager délibérément à incarner et à refléter Christ à chaque instant, en toutes circonstances et en toutes occasions; c’est saisir toute opportunité de faire briller sa lumière pour semer les bonnes graines dans les coeurs de nos enfants. Et c’est la démarche de ma vie, celle que j’ai à coeur de vous inspirer à travers mes écrits.

Si vous ne transmettez pas vos valeurs à vos enfants, un autre leur transmettra les siennes. – Frank Sonnenberg

Bénédictions !

Que me “vend” Dieu au 21ème siècle?

Que me “vend” Dieu au 21ème siècle?

J’ai souvent entendu dire que celles qui se réfugient dans la religion sont des êtres faibles et lâches qui ont besoin d’une béquille dans la vie. Nous serions des personnes victimes d’un lavage de cerveau et incapables de prendre nos vies en main et de faire les efforts nécessaires pour réaliser notre destinée. Yes!

Cette idée reçue, largement partagée par les athées leur donne un sentiment de supériorité et la fausse conviction d’avoir, eux, le plein contrôle sur leur vie. Jusqu’à ce que la réalité les rattrape. Car elle nous rattrape tous tôt ou tard, que ce soit lorsque nous nous retrouvons impuissantes devant les épreuves terrassantes de la vie ou sur notre lit de mort. Oh, Dieu veille souvent à bien nous faire réaliser, même seulement en un laps de temps, à quel point nous avons pu nous fourvoyer… Et c’est alors qu’on réalise qu’on n’est que bien peu de chose, et que tout ce à quoi on s’était identifié, tout ce à quoi on s’accrochait pour nous définir ou nous maintenir dans un sentiment de puissance ne vaut rien, absolument rien. Et c’est une grâce de le réaliser de son vivant. C’est une grâce que j’ai eu et je suis bien heureuse de savoir à quel point je ne suis rien et je ne peux rien sans mon Dieu.

Pour ma part, rien ne demande plus de force, de courage, de détermination et d’abnégation que d’oser la voie chrétienne. Ce choix exige de se lever pour ses convictions, d’accepter d’aller à contre-courant du système populaire, d’accepter le rejet et la stigmatisation, la moquerie et le jugement. Choisir d’être Chrétienne demande chaque jour de mourir à soi, de renoncer à son schéma de pensées, à ses ambitions propres, de croire en l’invisible, d’oser attendre et espérer, d’entreprendre par la foi… Dites-moi, dans un monde où on peut et on exige de tout avoir tout de suite; où on uniformise les cerveaux pour se faciliter la vie en faisant comme tout le monde, tels des clones ; où on peut si aisément s’épargner le rejet en adoptant les mêmes valeurs que tous ; où on peut se rassurer en ne croyant qu’en ce qu’on peut voir ; où on peut s’épargner le danger, la persécution et la mise à mort en acceptant les lois des autres (ref. persécutions de l’État islamique)… Dites-moi, qu’est ce qui est plus facile ? Faire comme tout le monde ou oser une différence qui exige tout de soi ? Vouloir se fondre dans une masse dans laquelle tu finis par n’être qu’un numéro ou oser embrasser une identité pour une récompense non palpable ? La Chrétienne s’appuie par la foi sur une « béquille » invisible, tandis que l’incroyante s’appuie sur la béquille d’une société instable qui la prive de son identité. Qu’est ce qui demande le plus de force, le plus de courage ?

Mais c’est le propre de l’être humain que de projeter ses insécurités sur les autres et de vouloir demeurer dans un vain sentiment de contrôle ; de piétiner l’autre pour ne pas avoir à faire face à ses propres contradictions ; de choisir une fuite temporaire en soi-même tout en sachant qu’on sera rattrapé tôt ou tard par ses propres limites. Pire, c’est le aussi le propre de l’être humain de se laisser dominer par la peur et de procrastiner sans cesse les pas qu’il sait intérieurement devoir faire. Certaines s’obstinent dans cette conception jusqu’à la fin de leur vie, d’autres vivent un réveil bienvenu.

Mais sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous. – 1 Pierre 3:15

Les raisons de mon espérance sont nombreuses. Devenir Chrétienne m’a permis de voir un monde dont je ne soupçonnais pas l’existence, mais aussi de vivre les épreuves et les tempêtes dans un état d’esprit que je ne pensais pas possible de connaître en de telles circonstances, et ce malgré ma condition humaine. Et ce monde est à la portée de toutes. Cette espérance est à la portée de toutes. Et pas seulement pour un futur lointain dans des Cieux lointains, mais ici et maintenant. Oui, nous pouvons vivre l’espérance du Ciel alors même que nous sommes dans notre chair, pas dans la perfection, mais dans un avant-goût salvateur en temps difficiles.

Donc oui, j’ai choisi de croire en Dieu. Et principalement pour 6 bonnes raisons.

1. Sa Parole me propose un modèle stable que la société a échoué à m’apporter.

Pendant des années, j’ai essayé de suivre le courant de la société, mais tout change tout le temps et pas dans le bon sens. J’avais besoin de valeurs solides, fiables et stables pour élever mes enfants et Dieu me propose justement celles qu’Il avait déjà gravées dans mon cœur. Et avez-vous remarqué que c’est suivant ces mêmes valeurs qu’ont été éduqués les grands hommes et femmes qui ont fait l’histoire et posé les fondements de cette société avant que les nouvelles mœurs ne viennent la dégrader ? Ces mêmes hommes qui savaient ce que c’était que le travail, le respect, la fidélité, la sobriété, la discipline, le courage de ses convictions, les valeurs bibliques, le respect de Dieu, du mariage entre homme et femme, de la création humaine exclusivement mâle ou femelle, la sagesse, le service, l’intégrité, la générosité… Ces mêmes hommes et femmes qu’on ne trouve presque plus que dans les livres d’histoire. On les présente désormais avec nostalgie à nos enfants. On reconnaît leur apport dans l’histoire du monde, mais aujourd’hui on contribue à détruire ce même monde en adhérant à tout et n’importe quoi.

2. Sa Parole me donne de l’espoir dans un monde en pleine perdition.

Comme il doit être triste de pleurer sur l’état du monde et de n’avoir rien à quoi se raccrocher ! Dieu m’offre un avenir magnifique et ne me demande que de croire en son fils pour y accéder. Qu’ai-je à perdre ? Il me coûte bien moins d’aimer Dieu et de croire en ce qu’Il me propose que d’aimer le monde, d’essayer de le suivre et de vivre sans espérance de quoi que ce soit à l’issue de ma vie sur terre.

3. Dieu m’aime telle que je suis.

Pour moi, il n’y a pas plus grand bonheur aujourd’hui que celui de me savoir aimée sans avoir à faire le moindre effort ! Pour avoir passé plus d’une décennie à essayer de me faire aimer des Hommes, je ne peux que m’enthousiasmer de cette réalité libératrice ! Oui, je peux être grosse et Il m’aimera ! Oui, je peux être mère au foyer dans un monde féministe et Il m’aimera ! Oui, je peux être absolument qui je suis, sans masque, sans faux-semblants et Il ne m’en aimera que davantage ! Dans ce monde où tout est question de prouver sans cesse sa valeur et sa capacité à se conformer au clonage ambiant, c’est absolument jouissif d’être aimée telle quelle et de n’avoir plus jamais à se soucier du regard des autres.

4. Dieu me donne la raison de mon existence.

Tant de personnes meurent chaque jour sans avoir pu trouver de sens à leur existence! C’est même l’un des plus grands drames de notre société. Beaucoup errent comme des âmes en peine, en essayant tout et n’importe quoi pour combler un vide intérieur et justifier leur raison d’être. J’ai expérimenté le désespoir qu’on connaît lorsqu’on réalise que toutes nos références étaient illusoires, et lorsqu’on fait face aux tristes limites de notre pseudo force et de notre pseudo capacité à tout contrôler face aux inévitables épreuves de la vie. Mais Dieu me dit que je suis ce que je suis et que je n’ai qu’une seule mission sur terre : l’aimer et le glorifier en aimant mon prochain. Il n’y a pas plus compliqué que ça ! Alors je fonce dans ma vie, l’âme en paix et je n’ai à me soucier de rien d’autre.

5. Dieu me soutient, me réconforte et agit miraculeusement dans mes épreuves.

Je l’ai vécu tellement de fois que nul ne peut aujourd’hui me soutenir l’inexistence de Dieu. J’ai vu des portes s’ouvrir alors que tout contribuait à les maintenir fermées ; j’ai vu et vécu le miracle de la guérison physique, intérieure, de la délivrance instantanée après des années de combat, de la renaissance après la déchéance, de l’amour après la haine féroce… J’ai vu le mal plier le genou devant Dieu; j’ai senti les bras rassurants de mon Père m’envelopper de tendresse et de réconfort… J’ai vu et vécu des choses qu’aucun être humain, aussi aimant soit-il, n’a été capable de me procurer. Dieu est réel, vivant, agissant et PUISSANT. Et quand je réalise qu’Il ne demande que notre foi et notre amour pour déployer toutes ses forces à notre service, je me dis qu’il faut vraiment être dans une disposition particulière pour se refuser volontairement un tel cadeau !

6. Avec Dieu, j’ai toujours la possibilité d’un nouveau départ.

En France, je regardais régulièrement les émissions de télé-crochet avec leur masse de candidats qui avaient misé toute leur vie sur une audition. Que devenaient-ils une fois refoulés ? Que deviennent ces stars jadis adulées et qui ont fini par tomber dans l’oubli ? Le monde te place sur un piédestal aujourd’hui pour mieux t’en faire tomber demain. Et pour beaucoup, la chute est telle qu’ils n’arrivent jamais à s’en relever.

Dieu me donne une infinie de nouveaux départs et Il ne me jette jamais sous prétexte que je suis passée de mode ou que je ne colle plus à ses standards. Non seulement Il me reprend après mes chutes, mais Il met à ma disposition tout ce dont j’ai besoin pour me maintenir sur les hauteurs. Je ne suis jamais « has been » avec Lui et j’ai l’assurance d’être relevée, aimée, réconfortée et restaurée quelque soit le nombre d’auditions manquées !

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Alors oui, je crois en Dieu. Et c’est la chose la plus merveilleuse qui aurait jamais pu m’arriver. Vivre en Lui n’est pas facile, car tel un muscle, la foi se développe avec la pratique souvent douloureuse, comme dans la vie finalement. Mais la vie avec Dieu me rappelle la valeur de la souffrance, et surtout la récompense éternelle qui m’attend au bout. Je pleure souvent en pensant à tous ceux qui meurent avec leurs convictions d’athées et qui se retrouvent de l’autre côté, réalisant la dimension de leur erreur, mais surtout l’impossibilité de faire marche-arrière… Réalisons qu’un jour viendra – il est bientôt là-, où le choix ne sera plus possible, où tous les prétextes pour rejeter la Main tendue de Dieu ne tiendront plus.

Mon amie, si la vie te semble douce et sous contrôle en ce moment sans Dieu, dis-toi bien qu’il n’en sera pas de même pour toi de l’autre côté. Dieu n’est pas une religion, Dieu n’est pas le prêtre qui a fait du mal à ta famille ou à ta génération, Dieu n’est pas une dénomination, Dieu est une personne qui t’aime et qui te tend ses bras d’amour. Accepte-les pendant qu’il est encore temps et expérimente la profondeur de son Amour à ton égard, cet amour qui n’a jamais laissé indifférentes celles qui l’ont expérimenté. Plus tard, il sera certainement trop tard…

En effet, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. – Jean 3:16

Bénédictions!

Femme d’influence

Femme d’influence

Beaucoup de femmes se lèvent tous les matins avec un sentiment d’inadéquation dans un domaine ou dans un autre de leur vie. Nos cœurs se languissent de vivre un plein épanouissement mais surtout, notre moral a besoin de savoir que nous ne faisons pas qu’exister, mais que nous avons réellement un impact positif sur notre monde.

La société liste d’innombrables attentes pour les femmes aujourd’hui. Sa seule position au foyer ne suffit plus à la valoriser, alors que pendant des décennies, c’est du foyer et du labeur sacrificiel de nombreuses mamans que sont issus les grands hommes et femmes qui ont posé les fondements de nos sociétés, et même si ces fondements sont désormais jetés aux orties au profit de valeurs qui précipitent chaque jour un peu plus le monde dans le gouffre.

Désormais, la femme court partout… sans aller nulle part! Mais surtout, le sentiment de vide et d’inutilité l’habite en permanence, car même si elles accomplissent en apparence beaucoup de choses, rares sont celles qui éprouvent réellement le sentiment de créer une valeur, un impact durable et éternel.

C’est pourquoi il est important pour nous les femmes chrétiennes de nous souvenir que nous ne devons pas nous mesurer à l’échelle des valeurs du monde. Si notre influence commence dans nos familles, son rayonnement lui s’étend tout autour de nous. Nous ne serons peut-être pas toutes des prix Nobel de la paix ou présidentes de la République; nous ne serons certainement pas toutes récompensées devant les caméras pour nos bonnes œuvres à travers le monde… mais notre rôle reste capital, aujourd’hui plus que jamais. Et il ne réside pas dans notre productivité quotidienne, mais bien dans notre désir et notre capacité à influencer positivement les êtres qui ont été placés sous notre responsabilité (époux et enfants), mais aussi ceux qu’Il place quotidiennement sur notre parcours de vie.

Il y a influence et influence…

Dans le mariage par exemple, beaucoup d’épouses chrétiennes comprennent mal le concept de la soumission et s’interdisent d’émettre le moindre avis ou de donner le moindre conseil sous prétexte que c’est l’homme le chef de famille et qu’il doit décider de tout. Dieu a cependant créé la femme pour être une «aide» pour l’homme (Genèse 2:18 ). Homme et femme sont inspirés du même Esprit et l’épouse peut sans aucun doute positivement influencer son mari, du moment où elle le fait avec sagesse et pour le bien-être général du couple et de la famille, et non pour ses intérêts propres. Il en va de même avec nos enfants si en tant que mères nous nous évertuons à donner le bon exemple et à transmettre de bonnes valeurs. Et il en va aussi de même dans toutes nos relations, que ce soit dans le monde ou dans l’église.

Car en effet, l’influence peut prendre différents visages…

Elle peut être destructrice si nous n’avons pas la bonne motivation de cœur. Les femmes sont réputées pour être manipulatrices. Dans la bible, les exemples de telles femmes qui ont conduit à la perdition des hommes qui leur faisaient une confiance aveuglée par l’amour sont nombreux : celui de Salomon qui malgré sa grande sagesse s’est laissé négativement influencer par ses épouses païennes; l’histoire de Dalila et Samson avec sa fin tragique en est également un des plus parlants (Juges 16).
Côté enfants, nous avons l’exemple d’Hérodiade qui manipula sa fille pour obtenir la tête de Jean-Baptiste (Marc 6:21-28); ou celui d’Athalie qui régna à la manière cruelle et idolâtre que lui avait enseignée sa mère Jézabel (2 Rois 11)…

Dans l’église, nous avons l’exemple de Saphira qui s’est comprise par désir de bien paraître aux yeux des autres (Actes 5: 7-10).

Les mises en garde contre de telles femmes dans la Parole de Dieu sont nombreuses. Et tout autour de nous, nous connaissons toutes au moins une femme qui, sous l’emprise de mauvais désirs (désir de reconnaissance et de louange de la part des autres, désir d’appartenance à un cercle particulier, cupidité financière, désir d’un statut particulier…) a accepté de nombreux compromis aux conséquences spirituelles dévastatrices.

Aspire à inspirer avant d’expirer.

En revanche, l’influence peut s’avérer fortement positive et salvatrice si les motivations sont pures et si le Seigneur demeure au centre et non pas notre propre gloriole personnelle. Là aussi dans la bible, les bons exemples sont nombreux : Esther qui a positivement influencé le roi pour son peuple (voir livre Esther) ; la mère du Roi Lemuel, l’auteur du célèbre Proverbes 31 sur la femme de valeur; et l’un des plus marquants, Eunice et Loïs, la mère et la grand-mère de Timothée qui sans avoir recherché de grade ou de statut particulier dans la société ou à l’église se sont faites pour mission de lui enseigner la Parole. Grâce à leur influence positive, Timothée est devenu un des leaders évangéliques qui a a eu le plus d’impact sur sa génération pour la gloire de Christ (2 Tim.1:5 ; 3:14-17).

Ainsi donc chères soeurs, vous avez peut-être le sentiment aujourd’hui de ne pas être en position d’avoir un impact valable, mais sachez que vous êtes à la parfaite position pour influencer quelqu’un! Vous n’avez qu’une seule chose à faire : disposer votre coeur à vous laisser librement et spontanément utiliser par le Saint-Esprit, par obéissance et avec courage et audace! 

Par le témoignage de votre vie, le service simple et constant, l’hospitalité, les paroles de vie, une présence bienfaisante, l’amour de Christ manifesté en toutes circonstances, vous pouvez influencer n’importe qui, mais surtout vos enfants de sorte à ce qu’ils deviennent des guerriers de foi et des serviteurs zélés pour le Seigneur. Vous élevez peut-être le futur « Timothée » ou la future “Esther” de sa génération ! Votre rôle de femme et de mère chrétienne est important. L’impact que vous aurez ne se fera peut-être pas de votre vivant, mais il vaut la peine que vous y consacriez toute votre énergie en gardant toujours à l’esprit une vision d’éternité. Les exemples d’Eunice et de Loïs, d’Esther, de Tabitha, de la femme du Proverbes 31, de la sunamite pour ne citer que ceux là, nous démontrent que si on persévère par la foi et les actes simples d’amour et d’obéissance, nous pouvons faire une réelle différence quelque soit notre contexte de vie aujourd’hui.

Matthieu 5: 14-15
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut pas être cachée, et on n’allume pas non plus une lampe pour la mettre sous un seau, mais on la met sur son support et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.

Bénédictions!

Maman, quel sera ton héritage ?

Maman, quel sera ton héritage ?

Parler d’héritage quand on a encore au moins l’équivalent de son âge peut sembler morbide et prématuré. Mais dans cette vie, le lendemain ne nous est pas garanti. Je découvrais avec tristesse il y a quelques mois le décès soudain d’une bloggueuse américaine dont je connaissais les écrits édifiants. Pleine de vie et jeune maman, quand elle alla se coucher en famille ce soir-là, quelques heures à peine après avoir rédigé son dernier post, elle ne s’imaginait sans doute pas que son mari, elle-même et leur dernier-né seraient emportés par l’incendie de leur maison, laissant brutalement orphelins deux jeunes adolescents… La vie, l’heure ou la minute suivante ne nous sont pas garanties, alors il est important de songer en tout temps à ce qu’on laissera derrière nous.

Dans le monde, l’héritage se résume aux biens qu’on va léguer à nos proches qui s’entretueront pour la plupart pour savoir à qui aura la plus grosse part. En revanche, pour nous qui avons placé notre foi en Jésus-Christ, l’approche doit être toute autre…

Dieu nous appelle à cultiver la pensée générationnelle, c-à-d de ne jamais oublier que tout ce que nous faisons de notre vivant aura un impact sur les générations qui nous suivront. Car que nous l’ayons planifié ou non, nous laisserons toutes un héritage derrière nous. Et ce dernier ne se limitera pas à nos biens matériels, il sera constitué de toutes paroles, actions, oeuvres et comportements qui auront laissé une empreinte dans notre vie et dans celle des autres. En un mot : notre témoignage de vie constituera notre héritage. Et en tant que mères chrétiennes, nous devons poursuivre de notre vivant une vision dont l’impact traversera le temps et les générations.

Alors, quel héritage lèguerez-vous, chères mères? Que diront de vous ceux qui vous ont vu vivre? Que raconteront vos filles à votre sujet à vos arrières petits-enfants?

Bibliquement, voici 4 types d’héritages que le Seigneur nous appelle à léguer. Et nous en sommes toutes capables au moyen d’efforts intentionnels et avec l’aide du Saint-Esprit.

1. L’héritage de l’amour inconditionnel qui reçoit et accorde la grâce

Avant tout, ayez un amour ardent les uns pour les autres, car l’amour couvrira une foule de péchés.
– 1 Pierre 4:8

Plusieurs d’entre nous avons grandi avec l’impression qu’il fallait mériter l’affection des autres.  Cependant, Dieu nous aime inconditionnellement et Il nous demande d’aimer comme lui. L’héritage de l’amour est éternel, c’est celui qui traverse les générations. Cet amour s’accompagne de la grâce que nous devons savoir recevoir parce que Christ a payé de sa vie pour que nous la recevions. Et grâce à elle, nous pouvons accomplir la volonté de Dieu dans nos vies. Et parce que nous la recevons continuellement de lui, nous devons aussi savoir l’accorder à nos enfants en les encourageant à vivre tout ce que Dieu a prévu pour eux et en leur permettant de faire des erreurs de parcours sans les condamner.

2. L’héritage de l’écoute et de la mise en pratique de la Parole

 Mettez en pratique la parole et ne vous contentez pas de l’écouter en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. – Jacques 1:22

Nos enfants nous observent continuellement. Par notre propre rapport à la Parole, nous pouvons donc les inspirer soit à être des chrétiens du dimanche, soit des assoiffés de Dieu qui écoutent la Parole et la vivent!

Par ailleurs, n’ayons pas honte de mener certains combats devant eux, afin qu’ils acquièrent le réflexe de la Parole comme leur référence de vie, un bouclier, un refuge, une source intarissable de réconfort et un guide de tous les instants. La Parole deviendra littéralement la lumière sur leur sentier dans un monde qui cherchera continuellement à les briser par des valeurs contraires à celles qu’ils ont reçu de nous.

3. L’héritage de la générosité, du sacrifice et de l’excellence pour le Royaume de Dieu

De votre côté, vous avez tout en abondance: la foi, la parole, la connaissance, le zèle à tout point de vue et l’amour pour nous. Faites en sorte que la même abondance se manifeste dans cet acte de grâce.
– 2 Corinthiens 8:7

En tant que chrétiennes qui ont bénéficié de la générosité de Dieu, nous sommes à notre tour appelées à laisser un héritage de grande générosité en amour, en temps, en ressources, en énergie, en dons et en zèle. Si nous menons une vie auto-centrée qui prend plaisir à se faire servir plutôt qu’à servir, une vie qui enterre les talents plutôt que de les multiplier, qui méprise et blesse plutôt que d’aimer et encourager, que pensez-vous que nos enfants reproduiront et transmettront à leur tour, et ce dès le plus jeune âge ?

Par ailleurs, 1 Corinthiens 3:13 nous dit :

 l’oeuvre de chacun sera dévoilée: le jour du jugement la fera connaître, car elle se révélera dans le feu et l’épreuve du feu indiquera ce que vaut l’oeuvre de chacun.

La qualité de notre oeuvre et du témoignage qu’elle laissera dépendra de ce que nous aurons consenti à sacrifier à la gloire de Dieu pour la réaliser. Apprenons à nos enfants le sens du sacrifice et de l’audace pour contribuer par leurs oeuvres à l’avancement du Royaume de Dieu.

4. L’héritage de l’encouragement, de l’inspiration et du discipulat

Hébreux 3:12-13 nous dit :

Faites attention, frères et soeurs: qu’aucun de vous n’ait un coeur mauvais et incrédule qui le détourne du Dieu vivant. Au contraire, encouragez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire: «Aujourd’hui», afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse, trompé par le péché.

La chair trouve toujours le moyen de blesser quelqu’un: des propos déplacés, un regard désapprobateur, une action irrespectueuse, des commérages, médisances et jugements… Mais les mères chrétiennes sont appelées à bâtir intentionnellement un héritage d’encouragement et d’inspiration qui révèle le coeur d’amour de Jésus-Christ. Un tel héritage est un trésor pour nos enfants qui vivent ou vivront le féroce et destructeur fléau de la comparaison dans le monde, mais malheureusement parfois aussi dans l’église. Les enseigner intentionnellement dans les voies de Dieu permettra d’assoir leur identité et leur valeur et les habituera à bénir, à valoriser et à inspirer les autres, plutôt qu’à se comparer, à médire et à détruire.

Alors chères mères, si ce n’est déjà fait, réalisons dès aujourd’hui l’importance et l’urgence de construire un héritage pour nos enfants, en gardant un oeil sur Jésus-Christ et l’autre sur l’éternité qui se rapproche d’année en année, pour chacune d’entre nous.

Pour ma part, j’ai choisi d’adopter un style de vie qui met l’accent sur la simplicité et le minimalisme. Je choisis de ne poursuivre que l’essentiel et de choisir la bonne part, comme Marie de Béthanie (Luc 10:42). Je fais le tri dans mes possessions matérielles pour ne conserver que celles qui contribuent réellement à écrire mon histoire et l’histoire de notre famille. Enfin, je prépare jour après jour un petit kit que je lèguerai à mes quatre enfants et qui leur révèlera l’essentiel de mon histoire personnelle et des valeurs qui ont gouverné ma vie.

Soyons des mères qui chaque mois de mai seront célébrées pour l’impact positif et éternel qu’elles ont sur leurs enfants, pour la Gloire de Dieu.

Voici une lettre que j’ai écrite au nom de toutes les mères à leur(s) enfant(s). Elle se veut d’exprimer certaines des réalités que nous vivons dans notre rôle quotidien, ô combien important! N’hésitez pas à la télécharger et à l’adapter selon votre besoin.

Bonne fête des mères !