Le moyen d’en sortir ( le prix du miracle )

Le moyen d’en sortir ( le prix du miracle )

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1 Corinthiens 10:13
Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.

MÉDITER

Face à l’épreuve qui nous mène au bout de nous-mêmes, nous avons souvent recours à cette parole du Seigneur pour nous réconforter. Et ça marche, la plupart du temps. On se retrouve encouragé à persévérer, dans l’attente de la délivrance qui surgira telle la lumière au bout du tunnel…

Et il est là le hic : consciemment ou non, on s’attend à une réponse qui ira à l’opposé de notre souffrance, le remède qui viendra soulager la douleur, vaincre le mal pour ensuite laisser la place au bien-être général.

Mais qu’en est-il quand le “moyen d’en sortir” nous amène dans encore plus de souffrance ? La tentation est alors grande de céder à la colère, au ressentiment, de crier à l’injustice! Alors qu’on appelle à Dieu pour nous sortir du malheur, sa réponse semble vouloir nous y plonger davantage. Pourquoi, Seigneur ?

Dans Genèse 16, Agar a dû fuir sa maîtresse Sarah qui la maltraitait et enceinte, elle s’est retrouvée seule dans le désert. Que lui a demandé Dieu ? De retourner au lieu de sa misère et d’obéir à sa maîtresse! Dieu l’y a fait demeurer, le temps nécessaire, avant l’ultime départ et la bénédiction (grande descendance).

Dans Daniel chapitre 3, Shadrak, Méshak et Abed-Nego se sont injustement retrouvés prisonniers dans la fournaise. Mais plutôt que de les en sortir, Dieu les y a fait demeurer le temps nécessaire… Avant la délivrance miraculeuse.

Face aux situations difficiles que nous traversons, ce que Dieu permet comme moyen d’en sortir ne fait pas toujours de sens pour nous. Mais il est important de se rappeler que derrière ces exigences qui peuvent à première vue sembler injustes se cache un plan qui nous dépasse et le miracle d’une délivrance, d’une restauration qu’on n’espérait plus. La tentation serait le désir d’abandonner face à une situation qui nous fait souffrir et qui ne semble pas vouloir changer malgré nos efforts et nos prières. Le moyen d’en sortir, c’est la soumission au plan divin, l’obéissance et la persévérance même quand notre logique humaine nous encourage à la fuite. Le moyen d’en sortir peut aussi être le moyen par lequel Dieu nous transformera en profondeur, afin de nous faire réaliser que notre soumission à Sa volonté était la clé du changement pour lequel nous priions.

Le moyen d’en sortir peut être celui qui affûtera notre obéissance et notre dépendance à Dieu. Le moyen d’en sortir ne nous plaira pas toujours, mais il fera souvent de nous les participantes aux miracles pour lesquels on prie ardemment.

Bien-aimée, avant de fuir ce mariage qui te draine, ce travail qui t’exploite, ce ministère qui t’épuise, cette amitié à sens unique, cette église qui te déçoit à cause de ces chrétiens qui t’y maltraitent, vérifie d’abord si Dieu n’attend pas de toi que tu demeures dans la fournaise. Et si oui, quelles leçons spirituelles veut-Il t’en faire tirer. Quel aspect de ton caractère veut-Il transformer? Quelles actions attend- Il de toi?

Dieu ne tente personne, mais il peut permettre à la tentation de perdurer jusqu’à ce que tu en tires les leçons nécessaires à ta croissance. Adopter au plus tôt la bonne perspective en atténuera les effets. Ta promptitude à oser un regard honnête sur toi-même, à te soumettre comme Christ à la volonté du Père quoi qu’il t’en coûte et à obéir aux directives de l’Esprit et aux commandements est ce qui déterminera la durée de ta misère.

Et rappelle-toi que les transformations spirituelles les plus profondes seront également les plus coûteuses pour ta chair.

PRIER

Père éternel, Tes voies sont parfois difficiles, mais j’ai la foi qu’elles concourent à mon bien. Comme mon frère Christ à Gethsémané, je choisis de me soumettre à Ta volonté, car je sais qu’après la crucifixion vient la résurrection. Permet dans ma vie tout ce que Tu jugeras nécessaire à la réalisation du plan que Tu me destines. Je te le demande au nom précieux de Jésus. Amen.

À TON TOUR

Es-tu prête à payer le prix de la crucifixion pour le miracle que tu espères?
Y a-t-il une chose que le Seigneur t’appelle à faire en ce moment, mais que tu ne cesses de procrastiner?
Ce pas de foi est très probablement la clé qui déverrouillera ton miracle. Rappelle-toi que Dieu te précède en toutes choses et qu’Il récompense toujours le courage du coeur qui choisit de lui faire entièrement confiance.

Le détour de Jonas

Le détour de Jonas

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Jonas chapitre 1, dans l’Ancien Testament

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Connaissez-vous le principe de Jonas (Jonas 1)?

C’est un principe très intéressant à observer. Jonas avait été appelé par Dieu, mais il ne souhaitait pas vraiment répondre à l’appel. Il a tenté de multiples détours mais a fini dans le ventre d’un poisson !

Dieu peut parfois Lui-même permettre certains détours dans nos vies pour nous enseigner des leçons importantes qui nous équiperont pour l’appel qu’Il nous destine. Ces détours font donc partie de Son plan et nous savons Ses chemins parfaits, même s’ils nous semblent obscurs de notre point de vue humain.

Mais comme Jonas, nous pouvons nous-mêmes nous imposer des détours en fuyant régulièrement devant les appels, mais aussi devant les rappels à l’ordre de Dieu. Nous fuyons lorsqu’Il nous appelle pour une mission qui nous semble trop lourde à porter et nous fuyons lorsqu’Il nous rappelle à l’ordre quand nous nous égarons dans le péché, l’inconsistance et le compromis.  Nous vivons ainsi de vains détours dans le “ventre de nos circonstances” et devant un Dieu omniscient qui finit toujours par nous rattraper !

L’expérience m’a appris que si nous choisissons de fuir Dieu, nous devons nous attendre être dévorées tôt ou tard par nos circonstances ! Et ces circonstances prennent souvent la douloureuse apparence d’un désert spirituel dont on ne semble jamais voir le bout.

Répondre à l’appel de Dieu ou réagir par la repentance à ses rappels n’est pas toujours évident et j’en sais quelque chose ! On ne se sent pas qualifiée, on a peur de l’immensité de la tâche ou on a honte de s’être fait prendre ! L’important c’est de se rappeler que Dieu n’appelle pas les qualifiés mais qu’Il qualifie toujours les appelées, en son temps et à sa manière. Mais aussi que plus l’appel semble effrayant, plus le rappel semble brutal et persistant, plus nous avons l’assurance qu’Il sera à nos côtés pour y répondre efficacement et nous restaurer au besoin.

Aujourd’hui, demandons à Dieu de nous révéler les aspects de notre vie où, comme Jonas, nous avons tendance à Le « fuir ». Que ce soit en refusant d’aimer comme Il le demande, en refusant de pardonner, en nous adonnant au péché, en baignant dans le compromis ou l’immoralité, en manquant d’intégrité, en refusant de nous soumettre à nos maris, en médisant sur nos soeurs, en négligeant notre relation avec Lui ou même en vivant au dessus de nos moyens, nous fuyons toutes les appels et rappels de Dieu et nous avons toutes besoin de Son secours pour ne pas finir dévorées par les pièges que nous aurons nous-mêmes bâtis autour de nos vies.

PRIER

Seigneur, accorde-moi l’humilité de toujours me repentir de ma désobéissance, et la grâce de la délivrance du « ventre de la rébellion ».

À TON TOUR

Que fuis-tu en ce moment? Derrière quels prétextes te caches-tu pour ne pas répondre aux appels ou rappels de Dieu?
Souviens-toi qu’Il oeuvre pour ton bien et son amour pour toi est son unique motivation. Ne te prive plus des bénédictions qu’Il brûle de te donner, réponds à son appel et épargne-toi d’inutiles détours de vie.

Confortable bourgeoisie spirituelle

Confortable bourgeoisie spirituelle

Un récent partage sur Facebook m’a plongée quelques jours dans une réévaluation de la qualité de ma foi. La soeur partageait un témoignage entendu à une conférence, celui d’un missionnaire qui revenait de pays où la persécution contre les chrétiens est réelle et quotidienne, et qui constatait à quel point la foi de ces frères et soeurs était simple et active.

Simple et active…

Cette lecture a fait resurgir une question que je me pose depuis des mois : avons-nous trop compliqué la foi aujourd’hui?
Je me suis prise à essayer d’imaginer le quotidien de ces chrétiens persécutés. Et soyons honnêtes, je ne peux effectivement que l’imaginer… Un contexte où la vie est littéralement en jeu à chaque instant; où on se fait décapiter, brûler vif et torturer pour sa foi; où on perd les biens de toute une vie en une fraction de seconde, le temps d’une explosion; où le boire et le manger deviennent du jour au lendemain de simples concepts, de vagues souvenirs… Voilà leur réalité. Et pourtant, ils persévèrent, suppliant Dieu, priant sans cesse, s’entraidant les uns les autres, partageant le peu qu’ils ont, donnant leur vie les uns pour les autres, acceptant les pires tortures sans jamais renier le Dieu en qui ils ont cru. Dans leur réalité, la foi n’est plus en option. La confiance en Dieu n’est plus une option. La foi est étirée, à son paroxysme. La foi est simple, active, vitale. Dieu est réellement leur Tout et ils remettent littéralement chaque seconde de leur vie entre Ses mains.

Qu’en est-il pour nous ? Dans nos pays encore grandement épargnés par la persécution, nous nous plaisons pourtant à en parler depuis le confort de nos maisons chauffées et de nos frigos chargés. Les jolis discours et résolutions, c’est si beau tant qu’on n’est pas confrontés à la situation ! Tout reste au stade du concept. Réalisons-nous vraiment à quel point nous sommes épargnés? Réalisons-nous vraiment à quel point nous nous sommes installés dans une forme de bourgeoisie spirituelle qui nous fait davantage vivre notre foi par le biais de discours et faux débats théologiques que dans les actions concrètes du quotidien ?

Aujourd’hui, on va passer des heures sur Facebook à débattre sur les appellations à donner à Jésus !
Aujourd’hui, on va se pourfendre en explications diverses dans des joutes entre pro-bâtiments et pro-églises maisons.
Aujourd’hui on va préférer soutenir des ministères qui nous maintiendront dans notre précieux confort plutôt que d’oeuvrer ou de soutenir ceux qui oeuvrent sur le terrain.
Aujourd’hui on va prier pour avoir la même voiture que le pasteur ou les mêmes tenues que la femme du pasteur !
Aujourd’hui on va se déchirer sans pudeur entre Chrétiens pour une histoire de candidat à la présidentielle !

Et d’aucuns viendront comparer avec l’église primitive, alors qu’ils en renient chaque jour ce qui en faisait la force ?!
Ne vous y trompez pas ! Ces remarques me concernent tout autant. Cela fait bien longtemps que j’ai réalisé la différence entre ma foi quand je suis dans l’épreuve et ma foi quand tout va bien. Pourquoi faut-il que ça aille mal pour que nous devenions plus pro-actifs dans notre foi? Ces chrétiens persécutés y arrivent-ils mieux simplement du fait de leurs circonstances difficiles? On comprend mieux pourquoi Dieu permet les épreuves dans notre vie: la lame révèle son tranchant sous les coups du forgeron.

Alors certes, nous n’avons pas choisi de naître dans les parties du monde encore épargnées. Mais je voulais vraiment vous inviter, bien-aimées, à réévaluer régulièrement le moteur de votre foi. Il ne s’agit pas de se placer volontairement dans des difficultés pour y arriver, mais plutôt de s’assurer que notre quête de Dieu reste stable, beau temps mauvais temps, et que nous mettons nos priorités au bon endroit.

Fuyons l’obésité spirituelle qui consiste à nous abreuver matins et soirs d’enseignements dont on ne fait rien sur le terrain !
Fuyons le magasinage d’église qui nous fait aller ici et là jusqu’à ce que nous trouvions celle qui nous conforte le mieux dans nos appétits !
Fuyons les disputes de mots inutiles sur les réseaux sociaux !
Cessons les prières sans profondeur qui tentent de gagner Dieu à nos causes charnelles !

Cessons de vivre un concept de foi et commençons enfin à vivre la réalité de la foi.

La bible nous a averti des persécutions à venir. Et elles ne se limiteront pas à ta voisine qui te traite de “témoin de Jehovah” à chaque fois qu’elle te voit, ni à la soeur qui te sermonnera parce que tu dis “Jésus” au lieu de “Yeshoua” !

Quand les vraies réalités arriveront, la foi “concept” ne nous suffira plus. Ni quand Christ fera son retour.

Bien-aimées, quittons la bourgeoisie spirituelle. Retournons aux essentiels et agissons comme si nous croyons pour de vrai que nous servons un Dieu vivant !

2 Corinthiens 8:8
Je ne dis pas cela pour donner un ordre, mais pour éprouver la sincérité de votre amour par l’exemple du zèle des autres.

Bénédictions !

Le coeur de l’hospitalité: l’humilité

Le coeur de l’hospitalité: l’humilité

Je viens d’une culture où l’hospitalité est restée une chose très naturelle : pas besoin de téléphoner avant de venir rendre une petite visite; pas besoin d’une invitation “officielle pour partager un repas ou un verre de vin de palme; pas besoin de faire le ménage pendant des heures dans la maison avant de recevoir qui que ce soit. Toute mon enfance, j’ai vu des gens aller et venir quelque soit l’heure du jour ou de la nuit et rentrer chez eux, après 3 heures, 3 jours ou 3 mois, heureux des moments passés ensemble. Tout se faisait naturellement, les repas étaient partagés en toute simplicité et le balai des visites reprenait dès le lendemain. Ah, comme j’aurais aimé continuer de vivre ainsi…

Mais la vie en Europe a été toute autre. Peu après mon mariage l’on m’a vite fait réaliser que je serais scrupuleusement jugée en fonction de mes capacités, y compris mes capacités à recevoir suivant une liste d’exigences dont je n’avais même pas clairement conscience. Et puis il y avait les “amies”, souvent même la famille, de celles qui viennent et scrutent chaque recoin de votre maison pour trouver la faille. On se met alors une pression énorme, comme lorsqu’on se prépare à un examen, car malheureusement ça en devient un… qu’on passe ou qu’on redouble au gré des avis !

Mais que révèle cette réalité au final ? Certes, l’être humain est plus porté à la critique et au jugement qu’à la grâce et aux compliments. C’est ainsi depuis la nuit des temps ! Cependant, si nous avons toutes été victimes un jour ou l’autre d’une “mauvaise langue”, nous ne sommes pas innocentes pour autant. De notre côté, nous attendons des gens qu’ils nous apprécient, qu’ils fassent quelque chose en retour pour nous, qu’ils fassent générer en nous certains sentiments. Au final, nous offrons notre “hospitalité” avec un agenda caché et dans le but d’obtenir une réponse qui nous valorisera. Nous pratiquons donc “l’hospitalité d’apparence”, car la véritable hospitalité, celle à laquelle le Seigneur nous appelle, demeure étroitement associée à sa meilleure amie: l’humilité.

C.S Lewis donne la meilleure définition de l’humilité lorsqu’il dit qu’ “être humble, ce n’est pas de penser moins de soi, mais de penser moins à soi“. Penser moins à soi, c’est-à-dire aussi penser moins à ce que les autres pourraient penser de nous, c’est oser la vulnérabilité au détriment du “qu’en dira-t-on?”; et dans notre contexte, c’est d’essayer de nous mettre dans la peau des autres afin de leur offrir le type d’hospitalité qui comblera leurs besoins du moment et non les nôtres.

Jésus nous a laissé le modèle ultime de l’humilité. Il n’a jamais regardé à sa condition, n’a jamais cherché à se valoriser ni à se faire valoriser par qui que ce soit, ni de quelque manière que ce soit. Il est venu en toute simplicité et s’est laissé briser pour notre rédemption. Il s’est mis dans notre peau et a subi à notre place le châtiment ultime.

Pratiquer la véritable hospitalité exigera donc que nous revêtions la robe de l’humilité, comme Jésus. Il ne s’agit pas de nous, il s’agit de ce que nous pouvons apporter aux autres. Il ne s’agit pas d’une performance; il s’agit de participer à la délivrance de l’autre, dans ses besoins, dans ses maux, dans ses douleurs. Il ne s’agit pas d’un divertissement, il s’agit de porter le fardeau les uns des autres, de rire avec ceux qui rient et de pleurer avec ceux qui pleurent (Romains 12:15). Il s’agit de donner comme Christ a donné, sans retenue, avec simplicité et avec humilité.

Pour ma part, le déclic s’est produit un jour où je m’apprêtais à recevoir des invités. Je m’étais levée de bonne heure et n’avais pas touché terre tant je m’évertuais à rendre la maison impeccable. La fatigue m’avait rendue amère. Je regrettais d’avoir invité ces personnes vu le travail que cela me demandait. Je criais après les enfants s’ils avaient le malheur de remettre du désordre dans la maison. Plus l’heure approchait et plus j’étais exécrable. C’est alors que mon fils, en s’adressant à son petit frère, fit une remarque qui me marqua pour de bon : “maman est toujours de mauvaise humeur quand elle reçoit des gens à la maison !”

Cette remarque toute simple me fit rougir de honte. Quel modèle avais-je donné à mes enfants de l’hospitalité ? Que c’est une corvée que je ne faisais définitivement pas avec le coeur de Christ ! Toutes les fois, j’aurais pu faire les choses plus simplement, faire juste suffisamment de ménage pour que personne ne se brise la nuque en glissant sur un jouet; choisir des menus qui me permettraient de passer plus de temps avec mes invités et moins de temps en cuisine à vouloir les épater… Bref, aller au plus simple pour offrir la bonne part à ceux qui venaient chez moi : ma disponibilité et mon écoute. Mon manque d’humilité me poussait à m’assurer d’abord de mon image avant de m’assurer de ce que je pouvais humainement et spirituellement apporter à ceux que je recevais.

Sans humilité, notre hospitalité de façade n’est que la démarche égocentrique de plus de notre nature charnelle. L’on ne peut aimer et donner pleinement que lorsqu’on a véritablement compris l’essence de Dieu et fait le choix intentionnel de marcher dans ses voies : les voies de l’amour sacrificiel, de celui qui nous fait aimer les autres au minimum comme nous nous aimons nous-mêmes, et dans l’idéal en les plaçant au dessus de nous (Philippiens 2:3).

Pratiquer la véritable hospitalité ne se fera pas du jour au lendemain, car cela va exiger de nous un combat contre notre propre nature, au même titre que tous les autres combats que nous menons au quotidien pour croître à la ressemblance de Christ. L’important c’est de le vouloir et de prier d’un coeur sincère pour y parvenir. Lorsque vous donnez votre volonté à Dieu pour faire des choses qui béniront les autres, Il vous équipera sans aucun doute de la puissance nécessaire pour y arriver. L’amour, c’est son business et Il investira dans tout ce qui peut contribuer à développer son affaire !

Acceptez mes exigences et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Matthieu 11:29

Bénédictions !

Leader chrétienne : es-tu crédible ?

Leader chrétienne : es-tu crédible ?

Un leader chrétien est un serviteur, qui possède la crédibilité et les compétences pour influencer des personnes dans un contexte précis, afin qu’elles suivent la direction que Dieu donne.  __ Aubrey Malphurs

Réussir à influencer les autres dans le bon sens n’est pas une mince affaire ! De nombreux éléments rentrent en considération et si l’on ne peut contrôler ce que les autres choisissent de penser de nous, nous pouvons néanmoins nous assurer de rassembler de notre côté tous les critères qui nous rendront irréprochables devant Dieu dans l’exercice de notre ministère. Nous devons nous assurer d’être crédibles !

La crédibilité se définit comme étant le caractère de quelqu’un qui est digne de confiance. Et comme nous le savons toutes, la confiance, ça se construit ! Lorsqu’on s’engage donc dans le ministère, il est primordial de bâtir son capital crédibilité pour mettre toutes les chances de réussite de notre côté. Car autant le Seigneur bénit les oeuvres auxquelles Il nous appelle, autant nous avons notre part de responsabilité sur la manière dont nous allons incarner le coeur de Dieu dans notre appel pour inspirer et influencer le plus de monde possible dans Ses voies. Exercer le ministère, c’est travailler en équipe avec Dieu et avec les autres pour rassembler au delà des barrières culturelles, raciales et générationnelles.

Comment bâtir son capital crédibilité ?

1. Par le caractère

C’est l’ensemble des qualités distinctes, bonnes ou mauvaises, que possède une personne. Ces qualités reflètent ce qu’elle est (son être) et influencent ce qu’elle fait (son comportement). Le caractère est donc d’une importance capitale et c’est la raison pour laquelle le Seigneur met un point d’honneur à nous transformer dans notre être, de sorte à ce que notre caractère soit semblable à celui de Christ et que nous influencions donc les autres dans ce même objectif. Votre caractère déterminera votre capacité à travailler en harmonie avec les gens et vous rendra sensibles aux besoins et à la direction de Dieu pour votre ministère.

Il est donc primordial de faire preuve d’humilité. Nous avons toutes un ou plusieurs aspects de notre caractère qui peuvent devenir des freins dans notre ministère. Faites votre introspection et demandez au Saint-Esprit de vous révéler les zones sur lesquelles vous devez travailler. Faites aussi un bilan régulier et célébrez vos progrès, aussi lents soient-ils. Vous ne changerez pas tout en un jour, mais Dieu récompensera votre humilité et la constance de vos efforts !

Pour cette raison même, faites tous vos efforts afin d’ajouter à votre foi la qualité morale, à la qualité morale la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété l’amitié fraternelle, à l’amitié fraternelle l’amour. En effet, si ces qualités sont en vous et se développent, elles ne vous laissent pas inactifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. 2 Pierre 1: 5-7

2. Par les compétences

On prend toujours plus facilement au sérieux une personne qui possède les compétences dans le domaine dans lequel elle veut exercer, plutôt que la brasseuse de vent qui finit toujours par révéler ses limites !

Certaines compétences sont innées et relèvent des dons spirituels et naturels. D’autres s’acquièrent par l’apprentissage, par les études et par l’expérience sur le terrain. Là encore, l’humilité prévaut, car c’est grâce à elle que nous resterons alertes et disposées à apprendre de tout et de tous pour combler nos lacunes.

Pour se lancer dans le ministère, il nous faut donc faire une liste objective de toutes nos compétences, puis nous entourer des bonnes personnes pour les compétences dont nous ne disposons pas. Ne vous surestimez surtout pas, car vous finirez inévitablement par vous faire rattraper !

Maintenant donc, frères et soeurs, vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, [et c’est ce que vous faites]; de même nous vous le demandons et nous vous y encourageons dans le Seigneur Jésus: progressez encore. 1 Thessaloniciens 4:1

3. Par la ferveur

Personne n’est inspirée par une leader qui donne l’impression d’aller à l’abattoir à chaque fois qu’on la voit dans l’exercice de son ministère. Oui, il y a des coûts et sacrifices dans tous les appels et cela peut avoir un impact non négligeable sur notre physique et sur nos émotions. Néanmoins, la passion est ce qui nous permettra de nous engager dans la durée, avec un feu sans cesse renouvelé. Mais c’est aussi elle qui façonnera le regard que les autres poseront sur nos oeuvres. Si nous reflétons l’amertume et le découragement, ceux que nous voulons toucher ne verront aucun intérêt à rejoindre un ministère qui ne fera aucune différence dans leur vie de tous les jours. En revanche, si nous reflétons la joie et l’enthousiasme par notre courage, notre assurance et notre conviction d’appel, il y a de bonnes chances que cela inspire autour de nous et fasse un effet boule de neige !

De notre ferveur (réelle et affichée) dépendra donc l’image de marque de notre ministère.

Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit et servez le Seigneur. Romains 12:11

4. Par les méthodes

Une vision et des objectifs clairs, des moyens humains et matériels clairement répertoriés, ainsi que la régularité dans le fonctionnement, seront des clés de voûte pour votre ministère. En tant que leader, vous devez donc avoir une habileté à la planification, afin d’éviter les approches “dernière minute” qui laissent un effet ” pression ” et une image de désorganisation. En étant claire et structurée, les gens comprendront mieux le sens de votre appel et ils seront aussi plus motivés et plus aptes à vous accompagner à différents niveaux.

5. Par la communication

La crédibilité du leader passe aussi par sa communication. Elle doit être capable d’adapter son discours au contexte dans lequel elle opère. Là encore il ne faut laisser entrer en ligne de compte ni la culture, ni le statut social, ni nos acquis académiques. Les gens doivent pouvoir nous comprendre sans avoir le sentiment qu’on les prend de haut. Ils doivent pouvoir se sentir à l’aise de communiquer avec nous en ayant la certitude qu’on fait l’effort de les atteindre. Enfin, ils doivent pouvoir se sentir rassurés de la manière dont nous représentons le ministère en dehors des murs de notre église. Notre communication doit donc pouvoir s’adapter en fonction des personnes et des besoins. Cette flexibilité est généralement grandement appréciée et contribue à un meilleur rapport de proximité, que ce soit avec votre équipe ou avec les personnes que votre ministère cible.

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La crédibilité se bâtit donc essentiellement sur des éléments qui restent plus ou moins à notre portée. Et pour ceux qui ne le sont pas humainement parlant, ils le deviennent quand on les demande humblement à Dieu dans la prière.

Il est également important de noter qu’être crédible ne vous mettra pas à l’abri des erreurs. Vous restez humaine ! La bonne attitude de coeur et les bonnes actions vous feront cependant facilement inverser la vapeur et rétablir votre crédibilité au besoin.

5 étapes pour rétablir sa crédibilité

En rien et pour personne nous ne voulons représenter un obstacle, afin que notre service soit sans reproche.
2 Cor. 6:3

  1. Avouez votre erreur
  2. Assumez votre responsabilité
  3. Adressez des excuses
  4. Acceptez les conséquences
  5. Agissez afin de remédier à la situation

Enfin, rappelons-nous que Dieu n’appelle pas les qualifiées, mais qu’Il qualifie les appelées. Si donc vous vous engagez dans un projet pour lequel vous avez réellement été appelée, votre passion fera la majeure partie du travail, car elle libèrera votre volonté. Et quand on donne notre volonté et notre disponibilité à Dieu, Il nous équipe pour nous rendre capables d’accomplir de grandes choses pour la Gloire de son Nom !

Bénédictions !