par Gina Oum | Croire
Je m’émerveille toujours de la facilité avec laquelle nous avons accès à l’information de nos jours. Et nous les Chrétiens ne sommes pas en reste ! En un seul clic, nous avons accès à des milliers de ressources, et surtout aux témoignages. Nous vivons une ère d’orgie spirituelle qui, comme toute orgie, peut finir par donner nausées et vomissements.
Le Seigneur m’a récemment éclairée sur une réalité en me faisant voir le passage de Philippiens 4:11-12 sous un nouvel angle.
Ce n’est pas à cause de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être satisfait de ma situation. Je sais vivre dans la pauvreté et je sais vivre dans l’abondance. Partout et en toutes circonstances j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans le besoin.
C’est le passage phare qu’on utilise généralement pour éclairer bibliquement la notion du contentement matériel. Mais saviez-vous que Dieu nous appelle également au contentement spirituel ? Et avant que nous ne criiez à l’hérésie parce qu’on vous a dit qu’il ne fallait jamais se satisfaire de son état spirituel, poursuivez la lecture !
L’une des informations qui édifient le plus les Chrétiens, mais qui fait aussi le plus de dommages, c’est le témoignage. Partout, nous lisons ou écoutons des témoignages de Chrétiennes qui ont vécu des manifestations extraordinaires de Dieu. Certaines ont eu des visions, d’autres ont été “enlevées” pour une visite au paradis, d’autres ont reçu la visite d’anges. D’autres encore ont entendu la Voix de Dieu de façon audible; certaines ont combattu des démons en esprit; certaines témoignent entrer en transe ou être transportés dans une autre dimension quand elles prient en langue; d’autres racontent avoir reçu telle ou telle révélation, tel ou tel appel au ministère, tel ou tel équipement spirituel, tel ou tel don après 9, 21 ou 40 jours de jeûne et prière. D’autres ont reçu A en jeûnant à l’eau, puis B en jeûnant aux fruits… Et bien souvent, ces témoignages sont accompagnés d’une prescription à appliquer la méthode pour vivre les mêmes effets ou connaître le même succès.
Vous vous abreuvez de ces témoignages, puis vous voilà sombrant peu à peu dans le légalisme en appliquant rigoureusement ladite “prescription” telle une formule magique. Vient ensuite l’insatisfaction, accusant le Seigneur de faire preuve de favoritisme, remettant en question l’intérêt qu’Il vous accorde ou accorde à vos requêtes de prière, questionnant la réalité de ce que vous avez reçu sous prétexte que cela ne vous avait pas été révélé de la même manière que pour la soeur X; puis vous mettant peu à peu en quête du sensationnel spirituel plutôt que de poursuivre dans la communion simple et humble que vous entretenez avec votre souverain Seigneur.
Inévitablement, ne vivant “rien d’extraordinaire”, vous finissez par vous enfermer dans une religion faite de rituels sans profondeur, en pensant avec amertume que les vrais appels et révélations ne sont que pour une catégorie de “super chrétiennes”…
Il est là, le danger de l’orgie informationnelle d’ordre spirituel ! Il est là le danger des témoignages qu’on découvre en boucle pour nous encourager. Ils peuvent édifier, Dieu merci, mais ils ouvrent aussi la porte à la comparaison, à la frustration et finalement au découragement. On ne peut savoir par avance quel témoignage nous encouragera et lequel provoquera en nous de l’insatisfaction, et c’est la raison pour laquelle il peut être également utile de considérer Philippiens 4:11-12 sous une perspective de contentement spirituel.
Paul dit avoir appris à être satisfait de sa situation et en toutes circonstances.
Appris veut dire que le contentement ne se fait pas naturellement. Il est le fruit d’une quête constante, un résultat obtenu à l’issue d’un combat contre la tendance naturelle de la chair à envier, jalouser, convoiter et désirer toujours plus.
Désirer toujours plus de Dieu est une excellente chose ! La bible nous dit de rechercher Dieu de tout notre coeur (Jérémie 29:13 ), de rechercher premièrement le Royaume de Dieu (Matthieu 6:33), de faire de L’Éternel nos délices (Psaume 37:4).
Désirer vivre de telles expériences de Dieu n’est donc pas mauvais en soi. Résumer la réalité de la présence de Dieu dans notre vie ou mesurer notre efficacité spirituelle à la seule lumière de ces expériences et manifestations, là est le véritable danger.
Nous devons savoir que Dieu est souverain et qu’Il agit comme Il veut et avec qui Il veut. La manière dont Il aura choisi de se manifester à la soeur Y ne sera pas forcément celle qu’Il appliquera pour vous. Le processus par lequel Il vous fera passer ne sera pas le même pour les autres. En chacune de nous il y a des choses que le Seigneur façonne et ses méthodes sont personnalisées, rarement universelles. Il est donc très dangereux d’évaluer son parcours spirituel en fonction de ce que vivent les autres, de leurs dons et révélations, de l’intimité qu’ils disent avoir avec Dieu ou des expériences spirituelles qu’ils font. C’est capital de se souvenir de cela !
Rappelons-nous également que la véritable foi se base sur la connaissance de Dieu et non sur les émotions et sensations qu’on vit ou non dans notre marche avec Lui. Vous devez accepter sans douter, la façon personnalisée dont Il a choisi d’interagir avec vous.
Paul dit aussi avoir appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans le besoin.
Ce passage nous invite à vivre pleinement chacune de nos saisons spirituelles. Nous connaîtrons toutes des temps d’abondance et des temps de disette. Des temps où tout semble couler, où nous allons de révélations en révélations, où nous “sentons” toutes nos prières percer le Ciel, où nous remportons de nombreux combats, où nous avons la certitude, parce que nous le voyons au résultat, que Dieu est avec nous et agit en notre faveur.
Mais nous vivrons aussi des temps de pauvreté et de famine spirituelle, des temps de désert où Dieu nous semble loin, indisponible, insensible à notre état, trop exigeant, se faisant désirer. Des temps où malgré tous nos efforts, lectures et prières, nous ne voyons pas où Il veut en venir. Des temps d’incompréhension, de frustration et même de désamour. Ces temps sont nécessaires pour cultiver notre humilité et notre besoin de Dieu.
Dans l’un comme l’autre de ces temps de pauvreté ou d’abondance, nous devons nous rappeler que Dieu reste présent, fidèle et infiniment bon. Nous devons les parcourir avec la conscience que chacune de ces circonstances présente pour nous une formidable opportunité de croissance spirituelle.
Le contentement spirituel, ce n’est donc pas de se complaire et se limiter à ce que nous savons de Dieu aujourd’hui en avançant dans la vie comme sur un rail bien huilé ou comme vivant dans une salle en attente du prochain vol en partance pour le Ciel. Le contentement spirituel, c’est d’accepter et de saisir ce que Dieu a choisi de nous donner aujourd’hui de Lui-même et de réaliser qu’Il est aussi présent et actif dans notre vie qu’Il l’est pour la soeur W qui voit des anges tous les matins dans sa salle de bain.
Jésus-Christ nous appelle à une relation avec Lui. Et dans toute relation, il y a des temps de silence, des temps de parole, des temps d’expérience, des temps de révélations, des temps plus intenses affectivement, des temps d’action et de formation pour bâtir.
Pour ma part, Dieu a choisi dès le début de se manifester principalement par Sa main. Je disais récemment à mon époux que j’ai l’impression que ma relation avec Christ a toujours ressemblé à celle d’un officier avec son lieutenant. J’en ai été longtemps frustrée, surtout dans les temps où j’avais davantage besoin du Papa pour combler des manques affectifs. Mais comme Paul, j’ai appris à me satisfaire de cette situation, de cette relation pour cette saison de ma vie où Il a choisi de me former intensivement pour l’appel qu’Il m’a destiné. Et ce n’est que depuis que j’ai embrassé ce contentement que j’en goûte pleinement les fruits pour moi-même et pour les autres.
Bien-aimée, satisfais-toi de ce que Dieu te donne de Lui aujourd’hui. Limite dans ta vie les témoignages de “supers expériences spirituelles” si tu te sais mentalement attaquable sur ce point. N’abandonne pas ta vie de prière sous prétexte que Dieu ne se manifeste pas à toi comme pour la soeur Z. Ne doute jamais de Sa présence et de sa prévenance à ton égard. Continue de venir à Lui humblement et appuis-toi sur ce que te dit Sa Parole, pas sur les expériences qu’en font les autres. Ne te laisse jamais rabaisser par qui que ce soit qui te fera croire, par exemple, que tu n’as pas le Saint-Esprit parce que tu ne pries pas en langues (une aberration de certains milieux chrétiens qui a eu des conséquences graves dans la vie spirituelle de nombreux jeunes convertis !). Le temps viendra où Il se révèlera à toi sous une autre facette, pas pour faire le show, pas pour que tu rejoignes un mouvement, une doctrine ou pour prouver ton haut degré de spiritualité, mais toujours avec un objectif bien précis pour TA vie.
Bénédictions !
par Gina Oum | Être
La semaine dernière, le Seigneur m’a fait une piqûre de rappel à travers un merveilleux film que je recommande vivement à toutes: Queen of Katwe, avec Lupita Nyongo. C’est l’histoire d’une jeune fille de 14 ans qui devient une championne d’échecs en Ouganda, malgré de dramatiques conditions de vie. Ce film inspiré d’une histoire vraie est terriblement poignant. J’ai pleuré tout le long, face au courage de la mère (jouée par Lupita).
Veuve, essayant tant bien que mal d’élever ses enfants dans un contexte d’extrême précarité, le sort semble s’acharner sans cesse, les injustices aussi. Et pourtant, jamais elle ne baissera les bras, allant de sacrifices en sacrifices mais ne sacrifiant jamais ses valeurs chrétiennes quand bien même cela lui aurait permis de refaire sa vie et de sortir de sa situation. Les douleurs de cette mère, les rêves et aspirations de cette enfant prodige, leurs actions de grâce devant des repas que je ne donnerais même pas à un animal… Oui, la piqûre de rappel a été brutale. Je n’avais pas autant pleuré depuis longtemps devant un film !
J’ai côtoyé cette précarité pendant de longues années au Cameroun, mon pays natal. Née d’une famille très modeste, je dois cependant reconnaître que jamais nous n’avons touché le fond comme cette famille dans le film. La vie était pourtant très dure et cette réalité m’a permis de développer des valeurs et convictions que j’ai longtemps chéries.
Et pourtant, vivant depuis 18 ans dans le confort et l’abondance des pays industrialisés, je me surprends à considérer pour acquises, voire même à être insatisfaite, des grâces que d’autres n’osent même pas concevoir dans leurs rêves les plus fous. C’est si facile d’oublier de tout est grâce. C’est si facile d’ignorer que d’autres prient pour ce qu’on peut se permettre de négliger ou de mépriser. C’est si facile de ne plus voir la main de Dieu au travers des petites choses quand on ne l’attend que dans les grandes. Sa fidélité s’illustre pourtant au quotidien, mais nous devons éduquer nos esprits et nos sens à ne jamais les laisser passer inaperçues.
Cultiver la gratitude devient une discipline spirituelle à ne plus négliger dans notre relation avec le Seigneur. Et parfois, il suffit juste de quelques minutes par jour pour s’arrêter sur les choses qui nous sont offertes, ces “petites choses” qui nous font apprécier la vie, ces “petites choses” qui parfois trop simples, trop routinières finissent par être zappées….
J’ai décidé de m’arrêter aujourd’hui pour lister ces petites choses qui font en ce moment sourire mon coeur et qui me rappellent que les plus grandes marques d’amour de mon Père céleste se manifestent dans la simplicité. Je veux en être davantage consciente.
Et vous ?
25 “petites” grâces qui me font aimer ma vie en ce moment
1. La première tasse de café crema du matin, dans mon mug Jérémie 31:3
2. Le tendre vert du gazon sous la pluie;
3. Les rires aux éclats de ma fille unique, la grâce que je n’attendais plus;
4. Les matinées silencieuses, seulement animées du chant des oiseaux dans mon jardin que je peux entendre parce que mes oreilles fonctionnent;
5. Le bruissement des feuilles des arbres doucement balayées par le vent;
6. Les eaux calmes du lac que j’observe depuis ma fenêtre et les yeux qui me permettent de le voir;
7. Le basilic de ma plate-bande qui se fortifie et le nez qui me permet de le sentir;
8. Pouvoir écrire à nouveau plus régulièrement, à la lumière électrique dont je peux payer les factures ;
9. Les livres de Gary Thomas qui répondent à nombre de mes questions et que je peux lire parce que j’ai pu aller à l’école;
10. Sherlock, la série télévisée britannique avec Benedict Cumberbatch que je peux visionner parce que j’ai les moyens de me payer Netflix;
11. Mon petit garçon qui apprécie (enfin) la nourriture qui lui est proposée;
12. Mes frères et soeurs en Christ, qui m’entourent de leur amour et qui prient avec ferveur pour ma famille et moi;
13. Ma ceinture lombaire qui soulage mes vertèbres douloureuses;
14. Le bon verre de Château Puyfromage qui accompagne mon plat de général Tao;
15. Les couleurs du coucher de soleil quand je roule sur la A10 le vendredi soir vers Granby;
16. “Ralentis le pas” et “Ce que nous voulons c’est toi” d’Émilie Charette; “There’s a cloud” et “Yours (Glory and Praise)” d’Elevation Worship;
17. Les projets et idées que Dieu dépose sur mon coeur pour mes soeurs de l’église;
18. Les longues conversations nocturnes avec mon mari;
19. La courageuse biche qui s’aventure paisiblement de jardin en jardin à la recherche de nourriture;
20. Les pivoines (ma fleur préférée) qui éclosent enfin sur ma plate-bande;
21. La conviction d’une importante faveur divine imminente qui bouleversera toute notre vie;
22. Le frigo plein;
23. Les récentes révélations de l’amour, de l’attention et des projets de Dieu à mon égard;
24. Ma perte de poids, lente mais constante;
25. Pouvoir m’habiller plus légèrement après le long hiver canadien.
Une liste qui paraît bien banale, je vous le concède. Mais au regard de la réalité que vivent d’autres, oui, je me sais privilégiée pour ces “petites” choses. Je n’ai rien fait pour les avoir et je n’ai pas plus Dieu dans ma vie que ceux qui sont dans la misère matérielle. Je dirais même que c’est le contraire. Tout est grâce. Absolument TOUT est grâce.
Bien-aimées, je vous encourage à visionner ce film. Vous pouvez vous plaindre comme plusieurs de voir un énième film hollywoodien donner une image de pauvreté de l’Afrique, ou vous pouvez réaliser que même en montrant les richesses du continent, il n’en demeure pas moins que la majorité vit encore cette pauvreté. Vous pouvez discourir vainement ou vous pouvez en tirer les leçons de gratitude qui conviennent, ne serait-ce que pour la possibilité que vous avez de lire cet article sur votre ordinateur ou sur votre smartphone.
Cultivons le contentement, ouvrons nos yeux sur ce qui nous devenu banal et ne négligeons plus jamais de rendre grâce au Seigneur pour tout ce que nous avons.
Beaucoup prient pour ce que nous prenons pour acquis. Souvenons-nous-en !
Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. – Ephésiens 5:20
Voici la bande-annonce. Je ne l’ai pas trouvée en français, mais le film est disponible en français sur Netflix.
Bénédictions !
par Gina Oum | LeadHer
Peu après ma conversion, le Seigneur m’a mis à coeur d’oeuvrer pour les femmes et par ricochet pour la famille. C’en est devenu une obsession. Plus j’avançais dans ma vie et dans mes douleurs et plus cet appel se précisait dans mon coeur. Et Il est bien placé pour savoir à quel point j’en ai ris jaune, car la famille était bien l’un des domaines dans lequel je me sentais en échec total dans ma vie. Mais Il le dit Lui-même:
Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l’Eternel. Esaïe 55:8
S’il y a bien une douleur qui demeure profonde dans ma vie, c’est celle de n’avoir pas eu la famille que j’espérais autour de moi. Tout ce dont j’ai pu rêver, tout ce que j’ai jadis pu imaginer de ce que serait ma vie d’adulte avec mes frères et soeurs une fois que chacun de nous aurait fondé sa propre famille ne s’est jamais réalisé. Au contraire, les fossés se sont creusés, pour diverses raisons mais notamment pour incompatibilités de valeurs. Sans compter les multiples autres douleurs de femmes que j’ai pu rencontrer ces 19 dernières années…
Alors, imaginer que j’allais devoir oeuvrer à l’encouragement et à l’édification de qui que ce soit dans ce sens me paraissait clairement risible. Et pourtant, c’est au coeur de mes plus profondes douleurs sur le sujet que j’ai été le mieux en mesure d’apporter mon aide et mon soutien à des personnes qui en avaient besoin, et ce bien plus d’une fois.
L’une d’elles m’a servi de manière très inattendue: la perte de ce bébé que j’avais conçu après 6 longues années de confusion…
Je parlais récemment avec une amie de France que j’avais perdu de vue depuis mon départ pour le Canada. J’étais partie peu de temps après la perte tragique de son bébé. C’est une amie bien entourée d’une famille aimante, d’une mère adorable et de soeurs solidaires. Mais par un malheureux concours de circonstances, le jour où elle perdait son bébé, elle était seule sur son lit d’hôpital, écoutant la vie quitter peu à peu le corps de ce précieux être qu’elle portait… Et j’étais avec elle au téléphone pendant ce tragique moment. À l’autre bout du fil, mon amie me rappelait désormais cet instant de sa vie qu’elle n’oublierait jamais, tant pour ce qu’elle vivait que, selon ses dires, pour ce que je vivais avec elle. J’étais là quand son union battait de l’aile, j’étais là quand elle vivait la pire douleur d’une mère. Je ne me rappelle plus vraiment ce que je lui disais, ni comment je le disais. Je me rappelle mes larmes, je me rappelle la douleur comme si cet enfant avait été le mien, je me rappelle l’intensité et l’authenticité du moment. Elle aussi se rappelle. Elle se rappelle que j’ai été là pour elle et qu’ “elle n’aurait jamais cru qu’une personne puisse porter sa souffrance comme je l’ai portée ce jour là avec elle.” Elle reste profondément marquée par ma “présence” en ce triste jour, tandis que jusqu’à ce qu’elle me le dise, je n’avais pas mesuré l’impact de mon implication à cet instant précis de son existence. Ce jour là, j’ai porté son fardeau, j’ai pleuré avec elle après avoir ri avec elle quelques mois auparavant à son mariage (Romains 12:15).
Souvent, un retour extérieur nous est nécessaire pour réaliser à quel point Dieu nous utilise, mais aussi pour avoir ce moment “Wow !” où l’on réalise que nos souffrances n’ont pas été vaines. Dieu se sert de nos meurtrissures pour en guérir d’autres, tout comme les meurtrissures de Christ nous ont guéries (Ésaïe 53:5).
Et c’est à travers de nombreux retours de femmes que j’ai aidées par mes paroles, par mes témoignages, par mon soutien, par mon écoute dans les temps difficiles et alors que tout le monde les abandonnait, que j’ai appris que de nos plus profondes douleurs peuvent naître nos plus importants ministères.
Le domaine qui vous cause le plus de chagrin depuis toujours est celui-là même au coeur duquel le Seigneur vous équipe pour encourager et édifier celles qui passeront par les mêmes épreuves que vous.
Bien-aimées, quelque soit ce que tu traverses en ce moment, changer ta perspective sur tes circonstances pourra faire toute la différence. Dans ton épreuve, en te positionnant telle une combattante qui rassemble les armes pour combattre plus tard aux côtés de celles qui vivront les mêmes défis, tu déjoues les plans de l’Ennemi et tu te disposes à vivre Romains 8:28 qui te dit:
Du reste, nous savons que tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés conformément à son plan.
Quand Dieu permet une chose dans ta vie, c’est généralement pour pouvoir s’en servir pour en sauver plusieurs. Cela fait partie de ton appel dans son plan ! De ton parcours peut naître ton ministère. Tu n’es un témoignage édifiant que dans tes victoires en Christ face aux épreuves. Or sans épreuves, point de victoires ! C’est pourquoi, je t’encourage à ne jamais écouter les faux évangiles qui te font croire que la vie chrétienne est une vie pavée de merveilles, que Dieu est ton distributeur automatique personnel de bénédictions à la demande et que les épreuves et autres difficultés ne touchent que les rebelles à sa Parole ! Il n’est point de témoignages sans victoire et point de victoire sans combat ! Les Chrétiens qui ne rencontrent aucune épreuve sont ceux que l’Ennemi laisse tranquille. Or s’il les laisse tranquilles, c’est qu’Il sait pouvoir encore les gagner facilement. Si ton coeur est réellement soumis au Seigneur, le Malin reviendra sans cesse à la charge pour essayer de te déstabiliser. Si Dieu avait voulu nous donner une image idyllique de la marche chrétienne, il n’aurait certainement pas choisi la Croix du Calvaire pour son propre fils. Il ne nous aurait pas averties de manière récurrente sur le fait que nous aurions inévitablement des tribulations dans ce monde (Jean 16:33) et Il n’aurait pas systématiquement fait référence à la foi comme étant un “combat” qui exigerait courage et persévérance tout au long de notre vie sur terre (Actes 14 : 22).
[Car] Oui, vous avez besoin de persévérance pour accomplir la volonté de Dieu et obtenir ainsi ce qui vous est promis. Hébreux 10:36
Ainsi, toutes les fois où tu te sens inutile, où ton coeur se languit de pouvoir servir le Seigneur, commence par cesser de comparer ta position à celle de la soeur qui semble avoir un appel clair et épanouissant. Regarde à ton vécu, regarde à tes blessures. Non pas pour t’apitoyer dessus, mais pour relever les clés spirituelles qui ont conduit à ta victoire de sorte à pouvoir les transmettre à d’autres ! Les femmes qui ont besoin d’écoute, d’encouragement, de soutien et de témoignages de victoires authentiques ne manqueront jamais. Elles auront besoin de pouvoir s’identifier à toi pour croire en la réalité de l’action du Seigneur dans la vie de femmes ordinaires. Et pour cela, tu devras rester authentique, vraie et transparente sur la réalité des douleurs et difficultés qui ont jonché ton parcours dans l’attente de l’intervention visible de Dieu, et ne jamais prétendre être la “super chrétienne” joyeuse et victorieuse 365 jours par an ! Personne n’est dupe et l’efficacité de ton ministère dépendra aussi de ta capacité à faire tomber le masque de la pseudo-perfection que nous les femmes chrétiennes arborons si facilement de nos jours !
Prie le Seigneur afin qu’Il te montre comment utiliser tes souffrances pour sa Gloire et je peux te promettre, avec la certitude que me donne son Esprit, qu’Il multipliera les opportunités de ministère sur ton chemin. Un ministère discret ou plus “visible”, de personne à personne ou pour une multitude, mais toujours et uniquement pour sa gloire !
Alors souris, car dans tes circonstances aujourd’hui, tu détiens les clés d’un ministère qui te permettra d’impacter pour le Royaume ! Offre tes souffrances et regarde Dieu agir à travers elles !
Mes frères et soeurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la persévérance. Mais il faut que la persévérance accomplisse parfaitement sa tâche afin que vous soyez parfaitement qualifiés, sans défaut, et qu’il ne vous manque rien. Jacques 1: 2-4
Bénédictions !
par Gina Oum | LeadHer
Vous aimez votre église, les messages vous édifient et vous challengent dans votre foi et vous avez pour passion d’encourager les autres à approfondir la Parole par eux-mêmes et à la mettre en pratique dans les différentes saisons de leur vie ? Devenez animatrice de groupe de croissance !
De quoi ai-je besoin ?
– De volonté
– D’amour pour le Seigneur et pour les autres
– De disponibilité et de rigueur
– D’un minimum d’organisation
– Du sens de l’hospitalité
– De messages à partir desquels organiser vos partages
– De votre bible (avec si possible des commentaires bibliques)
Comment s’y prendre ?
1 – Remettez à Dieu votre projet et ne doutez pas un seul instant qu’Il soit pour, sachant qu’Il nous appelle à approfondir Sa Parole.
2 – Si vous fréquentez une église, faites part de votre projet au leadership avant de vous lancer.
3 – Constituez un groupe de personnes (unisexe ou mixte), de 6 à 12 personnes maximum.
4 – Définissez un calendrier de vos rencontres, ainsi que le lieu, la fréquence et les modalités.
5 – Choisissez-vous un(e) partenaire co-animatrice (teur), en cas d’indisponibilité de votre part ou si le besoin se présente de multiplier le groupe.
6 – Définissez une approche type pour les partages qui vous permettra de les préparer plus facilement et plus rapidement.
7 – Sélectionnez les messages que vous voulez explorer : ce peut être la prédication du dimanche de votre pasteur ou tout autre enseignement pertinent que vous trouverez en audio ou en vidéo, autour d’un thème précis ou non.
8- Invitez les membres et lancez-vous ! Prévoyez boissons et grignotines (snacks) lors de vos rencontres, ça aide à la convivialité !
Quelles sont mes responsabilités ?
– Entretenir la vie dans le groupe entre les rencontres. Ce peut être en envoyant par diverses moyens technologiques des encouragements sous forme de versets aux différents membres de votre groupe, par exemple. Vous pouvez aussi encourager les autres membres à faire pareil.
– Se reposer sur Dieu par la prière régulière pour votre groupe, afin que Dieu encourage personnellement chaque membre à approfondir Sa Parole
– Être suffisamment transparente et encourageante pour inviter les membres du groupe à oser partager sans masques dans un cadre sécurisant.
– Travailler à maintenir la confidentialité des échanges
– Animer avec patience, amour, humilité et compassion
– Rester stable, fiable et constante : pas de rencontres au gré de votre humeur ou de vos hobbies !
Bon à savoir
Prévoyez une durée maximale de 2 heures pour vos temps de rencontre, dont au moins 10 minutes pour détendre l’atmosphère avant de rentrer dans le vif du sujet. Les coeurs seront mieux disposés au partage. Tenez compte du temps imparti au partage quand vous élaborez les questions, surtout si vous commencez par écouter un enseignement audio ou vidéo.
Vous pouvez télécharger ici une FICHE MODÈLE dont vous pourrez vous inspirer pour vos animations. Ce modèle est bâti à partir d’un passage biblique. Si vous utilisez la prédication de votre pasteur, élaborez des questions d’approfondissement à partir de cette dernière.
Bénédictions !
Vous animez un groupe de croissance? Partagez votre expérience dans les commentaires pour encourager les autres !
par Gina Oum | Croire
Tout au long de son ministère, Jésus nous enseigne par l’exemple la priorité que nous nous devons d’accorder à Dieu dans nos vies, la dépendance que nous devons avoir vis à vis de Lui et le secours que nous pouvons trouver en Lui en toutes circonstances. Mais Jésus prend le soin de nous enseigner trois approches de la prière. La plupart d’entre nous employons régulièrement les deux premières et réservons la troisième au jugement dernier. Voici une série de 3 articles pour les passer en revue (lire la partie 1 ici).
Luc chapitre 11 versets 5 à 10 nous relate une parabole de Jésus.
Il leur dit encore: «Supposons que l’un de vous ait un ami et qu’il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire: ‘Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi et je n’ai rien à lui offrir.’ Supposons que, de l’intérieur de sa maison, cet ami lui réponde: ‘Ne m’ennuie pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes au lit, je ne peux pas me lever pour te donner des pains.’ Je vous le dis, même s’il ne se lève pas pour les lui donner parce que c’est son ami, il se lèvera à cause de son insistance et lui donnera tout ce dont il a besoin. Et moi, je vous dis: Demandez et l’on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et l’on vous ouvrira. En effet, tous ceux qui demandent reçoivent, celui qui cherche trouve et l’on ouvrira à celui qui frappe.
Jésus nous enseigne que prier, c’est aussi venir auprès de Dieu comme un ami intime, c-à-d avec la confiance qu’on trouvera en tout temps une réponse favorable à notre requête. Bien-sûr, dans la parabole, l’ami “humain” cité rechigne dans un premier temps à quitter son confort pour répondre à son ami. Mais à force d’insistance, il finit par le faire.
Jésus ne nous dit pas dans cette parabole qu’il est le type d’ami qu’il faut harceler afin de pouvoir obtenir quoi que ce soit de Lui. Il souligne simplement le fait que si notre ami humain nous accorde une demande, à plus forte raison notre Dieu lorsque nous l’approchons tel un ami intime et auprès de qui nous insistons prioritairement pour cultiver ce type d’amitié.
Jean 15 : 15
Je ne vous appelle plus serviteurs parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son seigneur, mais je vous ai appelés amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.
Nous sommes les co-héritières du Royaume de Dieu avec Christ. Cela nous donne la même autorité et les mêmes privilèges que Lui. Il est clair que dans la vie de tous les jours, nous ne vivons pas vraiment cette réalité d’appartenance, d’autorité et de privilège. Mais alors, la question que nous devrions nous poser est celle-ci: vivons-nous réellement une amitié avec Dieu ?
Examinons-nous:
– Se peut-il que dans nos rapports avec Lui, nous traitions Jésus comme un “ami” Facebook qu’on va liker lorsqu’Il nous accorde ce qu’on désire et déliker quand ses publications nous confrontent ?
– Se peut-il que nous Le traitions comme un “ami” selon le monde, du genre à qui on fait appel seulement quand on a quelque chose à lui demander pour nos propres intérêts, mais qu’on trouve trop envahissant quand à son tour il s’attend à la réciproque ?
– Se peut-il que nous Le traitions comme un “BFF” pour l’expression “Best friends forever”(meilleurs amis pour toujours), ce qui veut dire que, comme les adolescentes entre elles, nous l’affichions telle une tendance partout où nous allons, lui jurons fidélité et amour éternel mais qu’au final notre relation fragile faite essentiellement de superficialités s’effondre à la moindre contrariété ?
Quand nous approchons notre relation à Dieu de l’une ou l’autre de ces manières, est-il alors étonnant que nous n’en expérimentions jamais les fruits ?
C’est quoi alors, la véritable amitié selon Dieu ?
Abraham a été appelé ami de Dieu. (Jacques 2:23)
– L’ami a une confiance inébranlable en l’autre.
Abraham a tout quitté sur une seule parole de Dieu pour aller vers l’inconnu totale.
– Les amis se connaissent intimement (Jean 15:15)
Abraham connaissait son Dieu dans toute sa perfection, mais aussi dans toutes ses exigences, et Dieu connaissait Abraham dans toutes ses qualités et imperfections. Ils s’aimaient, s’acceptaient et se respectaient l’un l’autre.
– Les amis se confient avec transparence l’un à l’autre.
Dans Genèse 18:17, Dieu se refuse à cacher à Abraham son projet de détruire Sodome. S’engage alors une négociation qui nous révèle le coeur d’un Dieu qui accepte, comme un ami, de se laisser convaincre.
Approcher Dieu avec des motifs cachés, c’est courir le risque de développer une relation superficielle dans laquelle vous serez le seul dindon de la farce, le Seigneur n’ignorant rien de vos réelles motivations.
– Les amis respectent les promesses et engagements qu’ils ont pris l’un envers l’autre.
Abraham avait engagé sa foi en Dieu et la force de cet engagement s’est observée lorsqu’il est allé jusqu’à accepter de sacrifier son fils sur l’autel. Quant à Dieu, Il a respecté toutes les promesses faites à Abraham.
La véritable amitié avec Dieu va bien au delà des sensations et expériences que nous sommes trop nombreuses à rechercher pour “ressentir” sa présence. Le véritable ami sait. Il n’a pas besoin de courir sans cesse après des preuves d’amour ou d’existence réelle de son ami intime.
La véritable amitié produit l’intimité. Le type d’intimité qui fait que nos pensées et désirs s’accordent au point de ne faire qu’un. C’est le type d’intimité que nous sommes appelées à poursuivre avec le Seigneur, de sorte que sa volonté devienne nôtre et que chacune de nos décisions et pensées soit l’évidence même de Sa divine volonté. Une telle intimité nous libère : on est libre de suivre le chemin que Dieu nous destine en sachant que chacune de nos décisions est inspirée de Christ, notre ami intime. Et s’il arrivait que ce ne soit pas Lui qui les inspire, son Esprit en nous nous en avertirait par le biais d’un frein intérieur auquel nous devrons obéir sans hésiter.
Ainsi donc, l’insistance à laquelle Dieu nous appelle en premier dans la prière, c’est celle qui nous fait poursuivre et demander sans relâche à accroître cette intimité avec Lui, pour toujours mieux Le connaître, puis à faire nôtres sa volonté et ses désirs. Par la suite, tout ce qu’on demandera nous sera donné, tout ce qu’on cherchera sera trouvé, et l’on nous ouvrira à chaque fois qu’on frappera (Luc 11:9-10). C’est la loi de l’intimité et la récompense de Dieu à tous ses amis intimes.
Bien-aimées, approchons donc Dieu prioritairement avec ce désir de toujours mieux Le connaître et cultivons d’un coeur sincère et persévérant une véritable amitié, de celle qui produit l’intimité, la liberté et l’exaucement de toutes nos requêtes.
Bénédictions !