Réflexion saisonnière : hiver 2019-2020

Réflexion saisonnière : hiver 2019-2020

Une saison se termine, ce qui veut dire que c’est le moment de prendre un temps pour réfléchir sur notre expérience de vie des trois derniers mois. Faire un point régulier sur ce qui se passe dans ma vie est une routine que j’ai adopté depuis longtemps. Elle est mensuelle, annuelle, et depuis peu, saisonnière. Cela me permet de m’arrêter pour méditer sur les leçons à tirer de la saison passée avant de les avoir oubliées, et afin d’avancer de manière intentionnelle vers le futur. Vivre est une chose, mais ce qui nous transforme vraiment, ce sont les enseignements que nous tirons de ce que nous avons vécu et la manière dont ils vont façonner la suite de notre existence. La réflexion est un élément vital dans la marche chrétienne, car ce n’est qu’ainsi qu’on peut réellement voir les mouvements de Dieu dans notre quotidien et cheminer au diapason de ses Projets pour nos vies.

Prendre le temps de la réflexion est encore plus pertinent en ces temps troublés où Dieu a forcément quelque chose à nous révéler personnellement et en tant qu’Église. Alors, plutôt que de nous contenter de subir les événements, rendons-les constructifs en poursuivant un cheminement spirituel encore plus intentionnel. Pour ma part, voici donc sept choses que j’ai apprises cet hiver, sans ordre particulier.

1. Quarante jours pour mes quarante ans

Je n’aurais jamais cru être capable de mener un jeûne et prière sur une aussi longue période. Dieu me l’a fortement mis à coeur à la mi-décembre, car j’étais en quête de révélations particulières pour cette nouvelle décennie dans laquelle je m’apprête à entrer. J’aspire à vivre une transition majeure, à sortir enfin de certains déserts, à abandonner une fois pour toutes certains poids et à plonger toute entière, sans craintes ni questionnements, dans tout ce que Dieu a en réserve pour la suite de ma vie. Par sa Grâce et un jour à la fois, je l’ai fait et cela restera à coup sûr une expérience spirituelle majeure dans ma vie chrétienne.
L’une des plus importantes confirmations que j’ai reçues : ne plus jamais rien faire sans conviction.

2. Je peux changer mes habitudes

J’ai lu plusieurs livres et articles sur les habitudes et leur impact spirituel, mental et physique. Cet hiver, j’ai poursuivi avec régularité certains changements que j’avais entamé depuis février 2019 et j’en ai intégré d’autres progressivement. Les bénéfices sur ma santé sont nombreux et je rends grâce à Dieu pour ce nouveau départ physique et mental auquel je ne croyais plus. Mon rêve se réalise : en finir avec mes multiples maux de la trentaine et entamer ma quarantaine dans la forme de ma vingtaine, la maturité spirituelle et l’expérience de vie en plus.

Le secret pour réussir à cultiver de nouvelles habitudes : simplifier l’habitude à adopter, n’adopter qu’une habitude à la fois, préserver la notion de plaisir et poursuivre un objectif clair.

3. La vie est imprévisible et il faut absolument demeurer flexible

L’une des choses que nous rappelle la crise sanitaire que le monde traverse actuellement, c’est que nous n’avons le contrôle sur rien. On peut planifier notre année, investir dans des projets et expériences, définir des programmes, mais tout peut basculer en l’espace de quelques jours et même quelques heures. L’une des marques du chrétien mature, c’est sa résilience, c-à-d sa capacité à rebondir lorsque des situations inattendues se présentent, tout en se confiant en Celui qui tient les rennes. Avec la pandémie, j’ai dû revoir mes projets de l’année, mes priorités, mais surtout, la crise m’offre l’occasion inattendue d’expérimenter dès aujourd’hui avec mes enfants, une multitude de choses que j’avais remises à plus tard. Il n’y a pas meilleur temps que celui-ci pour réaliser ce que nous contrôlons, ce que nous ne contrôlons pas et ce sur quoi on doit se concentrer. 

4. En matière d’éducation, il n’y a pas de formule parfaite

Quoi que je fasse depuis dix-huit ans que je suis mère, je n’ai jamais vraiment eu la conviction d’en être une bonne. Malgré toute la bonne préparation et toutes les bonnes intentions qu’on peut avoir, éduquer des enfants est la mission qui vous gardera le plus à genoux, dans une posture humble et entièrement dépendante de Celui qui les a faits et qui les connaît le mieux. Il n’y a pas de formule unique ou magique et il faut être autant disposée à apprendre qu’à leur enseigner, encore et encore et encore et encore. Ce sont des êtres à part entière que vous ne pourrez jamais faire rentrer dans votre boîte, aussi idéale vous semble-t-elle être. Seule la grâce de Dieu vous donnera de persévérer dans le but de leur donner des racines et des ailes, en priant pour qu’ils s’envolent vers la bonne destination.

5. La vie n’est ni une course, ni une compétition

En matière de croissance spirituelle, de développement personnel et de relation avec Dieu et les autres, chacune vit son processus à son rythme. Il est très important de ne jamais comparer son chapitre 2 avec le chapitre 12 de quelqu’un d’autre. Devant Dieu, vous n’êtes en compétition avec personne d’autre que vous-même pour devenir une meilleure version de vous à l’image de Christ, que celle que vous étiez hier. N’ayez donc pas peur d’être en retard. Dieu ne vous laissera pas manquer votre avenir, ni les projets qu’Il a formé pour vous dans cette vie. Sachez juste que ces projets peuvent être radicalement à l’opposé de ce que vous aviez planifié. C’est ce que m’enseigne la voie inattendue vers laquelle Dieu m’a dirigée cet hiver et pour les trois prochaines années, une voie que j’emprunte purement par obéissance, sans aucune visibilité sur l’utilité finale.

6. Faire des deuils significatifs

Cet hiver, j’ai dû faire de nombreux deuils. Cela faisait partie des révélations de mon jeûne et prière. Le plus surprenant a été de devoir faire des deuils, même de choses en apparence bonnes et alignées sur la Volonté de Dieu. Ce ne fût pas évident, mais je vois que cela contribue à faire de moi la femme nouvelle que je désirais être. J’arrive à mieux identifier ce dont mon âme a réellement besoin, ce que je ne veux plus dans ma vie (et le prix que je suis prête à payer pour ne plus le permettre ni le subir) et ce que je veux vraiment (et le prix que je suis prête à payer pour l’obtenir et le cultiver). Apprendre à accepter ce que je ne peux pas changer tout en réalisant que je vais devoir vivre avec conséquences et séquelles en m’appuyant sur la seule grâce de Dieu, est une des leçons les plus difficiles que j’ai apprises ces 90 derniers jours.

7. Aimer et cultiver la solitude

Le silence et la solitude sont d’importantes disciplines spirituelles que j’ai développé au fil de ma vie, d’abord par la force des choses et ensuite par l’action du Saint-Esprit. Mais j’ai un avantage : je suis une introvertie de nature, adepte d’introspection et de contemplation qui se sert des mots pour explorer la vie. J’ai donc une certaine disposition innée à apprécier la solitude. Mais je réalise qu’être capable d’aimer la solitude qui permet d’échapper au fléau de la dépression qui va certainement s’accentuer du fait de la situation de pandémie et d’isolement que le monde traverse, est une grande grâce de Dieu. Qu’on y soit naturellement disposée ou pas, cette pandémie nous apprend une autre chose : apprivoiser la solitude est important pour la santé spirituelle et mentale, car on se sait jamais quand on y sera confrontée. 

Voilà pour moi.

Vous pouvez vous aussi vous offrir le cadeau d’une réflexion saisonnière intentionnelle. Elle vous permettra :

  • de faire le point sur votre expérience de vie avant que les détails ne vous filent entre les doigts
  • de corriger le tir en réévaluant vos priorités
  • de définir des objectifs réalistes et réalisables
  • de vous encourager en identifiant vos progrès

Voici neuf questions dont vous pouvez vous servir pour votre réflexion :

Passé (90 derniers jours)

  • Quelles sont les leçons les plus édifiantes que j’ai apprises ces 90 derniers jours ?
  • Quel a été mon plus grand défi ?
  • Quels sont les éléments significatifs de ma vie dans ces différents domaines : vie spirituelle, travail/ministère, famille, santé, argent, relations, foyer?

Présent

  • Quelles sont les petites et grandes choses qui animent positivement ma vie en ce moment ?
  • Quelle est la chose la plus importante pour moi en ce moment, ma priorité numéro 1 ?
  • Qu’est ce qui semble le plus manquer à ma vie en ce moment ?

Futur (90 prochains jours)

  • Qu’est ce que j’aimerais voir comme changements dans les domaines suivants au cours des 90 prochains jours : vie spirituelle, travail/ministère, famille, santé, argent, relations, foyer ?
  • Quelles seront mes trois plus importantes priorités ?
  • À quels critères vais-je mesurer mes progrès et comment vais-je les célébrer ?

Bonne réflexion, et n’hésitez pas à partager dans l’espace commentaires ce que vous avez vous aussi appris cet hiver 2019-2020. Nous sommes toutes à différents stades de nos vies et c’est une belle occasion de nous inspirer les unes les autres !

Ce que je retiens de la dernière décennie

Ce que je retiens de la dernière décennie

Une nouvelle décennie a débuté et après l’effervescence des fêtes et du début d’année, j’ai pensé qu’il serait intéressant de réfléchir à ce que je voulais garder des dix dernières années : les leçons les plus importantes et les décisions les plus significatives que j’ai prises. Les voici ci-dessous, sous forme condensée et sans ordre particulier. Ce n’est pas tout ce que j’ai appris ou vécu, mais ce qui a fait la plus grande différence.

1. Simplifier ma vie

La démarche a commencé en 2011 alors que nous venions d’emménager dans un microscopique appartement, après ce que je qualifie d’année la plus difficile de notre vie. Nous avons été forcés de nous débarrasser de 80% de nos affaires, et pour survivre mentalement aux événements, j’ai dû  prendre la décision ferme de simplifier ma vie dans tous les domaines. La démarche se poursuit et j’en apprécie grandement les fruits qui me permettent une meilleure qualité de vie.

2. Déménager au Canada

C’était le rêve de toute une vie, notre Canaan qui chaque année en France semblait s’éloigner davantage. Mais alors que nous n’y croyions plus, Dieu a ouvert une porte et nous voilà arrivés presque du jour au lendemain, tous frais payés et prêts à recommencer une nouvelle vie. Mais à Canaan aussi, il y avait des géants à combattre… Ces combats ont été très formateurs et nous ne regrettons rien. La qualité de vie que nous avons ici se rapproche beaucoup de celle dont nous avions toujours rêvé pour notre famille. Une immense grâce de Dieu.

3. Changer mon alimentation et retrouver ma santé

Après des années à cumuler les kilos et les problèmes de santé, à appliquer religieusement tous les conseils nutritionnels qu’on nous vend à corps et à cris et à procrastiner des décisions de santé que je savais devoir prendre, j’ai choisi d’aller à contre-courant et d’adopter une approche Low carb – High fat (alimentation faible en sucres et élevée en bons gras). J’ai aussi fait le nécessaire au niveau médical et chirurgical pour venir à bout de problèmes chroniques de santé. Aujourd’hui, j’ai retrouvé la forme de mes vingt ans et je revis physiquement. Merci Seigneur !

4. Oser répondre à mon appel

En quittant la France, j’avais sur le coeur une révélation pour un ministère auquel j’étais très loin d’être spirituellement, humainement et émotionnellement capable de répondre. Deux ans plus tard, après un temps d’équipement, de prière et de restauration, j’ai pu sortir de ma zone de confort et aller avec la force et la direction que Dieu me donnait. Cinq ans plus tard, je m’épanouis toujours en enseignant et en accompagnant les femmes de mon église locale.

5. Faire des deuils nécessaires dans mes relations

C’est l’une si ce n’est LA plus importante leçon que j’ai apprise : si tu donnes du pouvoir aux gens sur toi, un pouvoir autre que celui de t’influencer positivement, tu mourras en te perdant toi-même. Certaines relations ne valent tout simplement pas que tu perdes ta santé, ta personnalité et ton temps. Il y aura toujours quelqu’un qui aura des attentes à ton sujet. Tu peux passer ta vie à vouloir satisfaire cette personne ou tu peux choisir de suivre le chemin propre que Dieu te trace, envers et contre tous. La rupture a été progressive et douloureuse pour moi, mais je suis libre désormais.

6. Me re-défriser les cheveux

Avant de quitter la France, j’ai succombé à l’avalanche de la tendance “Nappy”. Le discours semblait faire du sens : revendiquer l’authenticité afro et gardant nos cheveux naturels, et ce même si pour ma part je n’avais toujours vu que le côté pratique du défrisage et non un désir de ressembler aux Blanches. Huit ans, des milliers de dollars et d’heures perdues plus tard, j’ai choisi de me re-défriser les cheveux et c’est l’une des meilleures décisions que j’ai prise. Je ne voue pas un culte à mes cheveux et désire y consacrer le moins de temps possible pour investir ce dernier dans ce qui compte le plus à mes yeux. Alors c’est l’option parfaite pour moi, avec les perruques.

7. Cesser de faire des plans et lâcher-prise

J’ai toujours aimé rêvé et faire des plans sur le long terme. Dieu a fait de moi une bâtisseuse et une visionnaire capable d’élaborer et de réaliser des concepts compliqués, simplement parce que j’arrive à en anticiper tous les détails longtemps à l’avance. Si ce don est une bénédiction dans l’oeuvre de Dieu, il s’avère être à double tranchant dans la vie spirituelle. J’ai dû apprendre à marcher par la foi et non par la vue dans bien des situations qui n’ont pas pris la tournure que j’avais envisagée. Et j’en ai appris beaucoup sur la Souveraineté et la Fidélité de Dieu.

8. Vivre en accord avec qui je suis vraiment

J’avais cette douteuse conception que la “bonne” chrétienne devait toujours faire passer les autres avant elle et devait s’assurer que tout le monde était content, quoi qu’il lui en coûtait. Jusqu’au jour où j’ai douloureusement réalisé que morte (c-à-d sans avoir mis mon propre masque à oxygène avant d’aider qui que ce soit), je ne serais d’aucune utilité à personne. Pour mieux prendre soin des autres, je devais d’abord mieux prendre soin de moi. Pour mieux aimer, je devais d’abord m’aimer moi-même. Et pour mieux m’aimer, je devais vivre sans compromis avec qui je suis vraiment et m’accorder de la grâce. Aujourd’hui, je me sens à la maison dans mon être, en paix avec moi-même, et cela me permet de mieux servir les autres.

9. Vivre MA vie selon mes termes et pas ceux de la société

J’ai vécu d’intenses moments de saturation face aux pressions culturelles, sociétales et surtout chrétiennes. Enthousiaste et motivée, je m’étais stupidement mise en tête d’être la parfaite petite fille de mon Papa céleste. Alors je me suis mise à écouter les voix et les mouvements chrétiens sur la productivité, l’efficacité dans le Royaume, la performance, les fruits, la destinée, le potentiel, la “brillance”, le faire faire faire ! Mais mon coeur ne rejoignait pas tous ces discours qui ont fini par m’épuiser. En janvier 2017, Dieu s’est manifesté puissamment à moi et j’ai décidé de répondre à son invitation dans Matthieu 11:28-29. Depuis, ma façon de vivre et d’oeuvrer me semble bien plus en accord avec celle de Jésus. Je suis dans sa Paix.

10. Limiter drastiquement ma consommation d’informations et mon temps sur les réseaux

L’une des meilleures décisions que j’ai prises après avoir réalisé l’impact spirituel et émotionnel dévastateur que me causaient les nouvelles et le temps ahurissant que je perdais sur les réseaux sociaux à consulter la vie des autres tout en négligeant de vivre la mienne. Je n’en suis désormais plus esclave. Les news? Je ne peux de toutes les façons rien changer aux tremblements de terre, inondations, meurtres, viols, trafics d’enfants, feux de forêt, tsunamis, guerres, etc. Laisser mon âme s’assombrir en les ingurgitant à longueur de journée m’empêche d’être efficace pour la portion que Dieu me confie à moi sur cette terre. Alors je choisis de garder le focus sur les projets qu’Il a formés pour moi et j’apprends à compter mes jours dans ma propre vie qui défile, plutôt que sur écran avec celle des autres.

11. Être plus intentionnelle dans les petits plaisirs de la vie

À force de courir et d’accepter une pression que Dieu ne m’avait jamais mise, j’avais peu à peu abandonné les petites choses qui apportaient vraiment un petit rayon de soleil dans mes journées. J’ose désormais investir dans ce qui est d’une réelle valeur ajoutée dans mon année, même si ça n’a pas de valeur spirituelle. La vie se déroule dans une multitude de ces petits instants.

12. Dire non

J’ai cessé de penser que je devais toujours tout accepter de faire et je choisis rigoureusement là où j’investis mon temps. Multiplier ma présence à toutes les activités de l’église en étant sans cesse sur les routes ou accepter toutes sortes d’activités extra-scolaires pour les enfants ne fait plus partie de mes priorités de vie. Je dis non et j’assume mon non. À vouloir être toujours partout on finit par ne jamais être nulle part !

13. Ne jamais placer sa confiance dans les Hommes davantage qu’en Dieu

Une leçon que j’ai apprise douloureusement. Il faut toujours se souvenir que même l’Homme le mieux disposé sur terre a le coeur tortueux et demeure imparfait. Partir du principe que les gens vous décevront et que vous les décevrez à un moment donné est très libérateur pour la manière d’appréhender les relations. Les déceptions et trahisons m’ont appris à compter davantage sur Dieu seul dans tous les aspects de ma vie et à adopter un regard lucide et un sain/saint détachement dans mes relations.

14. Les premiers à avoir besoin de l’Église, ce sont les chrétiens

On pense souvent à tort qu’une fois que quelqu’un a franchi les portes de notre église, tout va bien pour lui. Ce n’est absolument pas le cas. Beaucoup de chrétiens que nous croisons tous les dimanches dans nos églises souffrent des souffrances sans nom et n’ont personne avec qui les partager. Je me suis parfois sentie inadéquate du fait que je n’étais appelée que pour un ministère en Église, tandis que d’autres l’étaient pour les “grandes” missions d’évangélisation dans un monde en perdition. Mais cela a changé, parce que je vois chaque jour la réalité des besoins. Et des gens malades ne pourront jamais faire d’autres gens malades, des disciples de Jésus-Christ. Alors je poursuis sereinement ma mission et je bénis ceux qui en ont une autre.

**********

Je ne sais pas ce que m’apprendra cette nouvelle décennie que je commence en changeant moi aussi de décennie au niveau de mon âge, mais je m’attends à d’autres révélations de mon Dieu qui m’aideront à toujours mieux vivre la vie unique qu’Il m’a destinée, en étant la personne unique qu’Il a fait de moi et en évoluant dans un délicieux cocktail fait de paix, de simplicité, d’authenticité et de doux repos divin dans les oeuvres.

À une nouvelle décennie riche en croissance, en apprentissage, en transformation et en amour ! Santé !

Bien-aimée modestie : l’habillement

Bien-aimée modestie : l’habillement

Il y a plusieurs mois, je rédigeais un texte de présentation de mon église lorsque la question de l’habillement s’est posée. Nous avions jugé important de préciser aux futurs visiteurs qu’ils étaient libres de se présenter habillés comme bon leur semble. L’église doit être un lieu d’accueil avant tout, un lieu vers lequel tout le monde se sente le bienvenu quelque soit le choix vestimentaire.

Mais si cela vaut pour les non-croyantes et nouvelles converties, qu’en est-il exactement pour les Chrétiennes “confirmées” qui sont censées avoir une meilleure connaissance des attentes de Dieu à ce sujet?

Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, […] – 1 Timothée 2:9

L’une des plus grandes tristesses de ce monde pour les femmes, à mon sens, c’est la perte de leur identité qui leur fait croire aujourd’hui qu’elles n’ont de la valeur que si elles exposent leur corps. Mais le plus triste c’est de voir de plus en plus de Chrétiennes s’identifier aussi de la sorte. Je touche là un sujet très délicat, je le sais bien. Rassurez-vous, je ne suis pas la reine de la modestie, mais je dois avouer que ces derniers temps, cet été notamment, j’ai difficilement lutté contre ma “surprise” de voir de nombreuses soeurs en Christ habillées comme les femmes du monde. Suis-je devenue trop prude? Trop sectaire? Trop réac’? Moi qui adolescente ne jurait que par des tenues microscopiques, pourquoi suis-je désormais aussi mal à l’aise lorsque je vois des jeunes filles et des mères de famille chrétiennes suivre la mode de l’ultra court, l’ultra serré et l’ultra décolleté qui laisse si peu de place à l’imagination ?

Ma réponse: La Parole de Dieu, ma condition chrétienne et ma responsabilité maternelle.

Aujourd’hui le monde fait des standing-ovations à des stars du porno, des célébrités du show-biz sont adulées et copiées pour leurs tenues vestimentaires toujours plus dépouillées et nos garçons sont constamment exposés à la nudité dans les publicités, sur internet et à la télévision. L’innocence des enfants leur est volée de plus en plus tôt, souvent sous le regard indifférent des parents qui ont adopté cet environnement comme une normalité.

Mais nous Chrétiennes ne sommes pas censées fonctionner ainsi. La Parole de Dieu est claire et nous demande de ne pas être une occasion de chute pour notre frère (Romains 14:13)…

  • Pourtant, nous laissons nos jeunes filles se rendre presque dévêtues aux réunions et camps de jeunesse avec des adolescents en plein bouleversements hormonaux, bombardés par la pornographie et à qui on essaye d’enseigner la pureté et l’abstinence jusqu’au mariage. Ne seront-elles pas une occasion de chute en suscitant en eux des pensées et désirs incontrôlés?
  • Idem pour la soeur célibataire qui se promènera quasi dévêtue devant les maris de ses soeurs en Christ… Ne sera-t-elle pas une occasion de chute en attirant les regards de ces hommes (Matthieu 5:28)?
  • De même, connaissant la perversion qui règne dans ce monde, l’une et l’autre ne se mettent-elles pas en danger en sortant “habillées” ainsi et en attirant des regards pas toujours innocents?
  • Mais aussi, la femme chrétienne mariée qui expose ses attributs à la vue de tous n’envoie-t-elle pas un message de séduction pour les autres hommes? Quelle image donne-t-elle de son mari et quel modèle enseigne-t-elle à ses enfants?

Sachant tout cela, comment se fait-il que nous soyons encore aussi nombreuses à copier chaque tendance, chaque star du monde et à exposer nos précieux corps à la vue de n’importe qui ? Certaines prétexteront la chaleur pour justifier leurs choix dénudés… C’est à se demander comment faisaient les femmes à l’époque biblique qui vivaient dans des pays arides, dans des déserts et qui pourtant ne se promenaient pas nues ! Nulle part il n’est dit dans la bible que certaines soient mortes d’avoir été trop décentes par temps chaud ! À l’époque biblique, les femmes de Dieu étaient reconnues pour leur pudeur et la femme qui craint Dieu aujourd’hui doit être reconnue pour sa décence.

Mais l’habit ne fait pas toujours le moine, j’en conviens.  Nous pouvons être habillées sobrement tout en ayant un coeur sans vertu. Mais la Parole de Dieu nous demande de demeurer sobres et décentes, non seulement dans nos tenues, mais aussi dans nos attitudes. Jouer de sa sensualité déshonore notre corps, envoie le mauvais message, décrédibilise le Seigneur et nous fait causer la chute de nos frères, tout cela en plus de nous mettre en danger. Et si l’apôtre Paul a jugé bon de le mentionner dans ses recommandations aux églises, ce n’est donc certainement pas un sujet à prendre à la légère !  Et qu’on le veuille ou non, en tant que Chrétiennes, la façon dont nous nous habillons en révèle beaucoup sur ce qui nous influence le plus : le monde ou le Royaume de Dieu?

[…], ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux – 1 Timothée 2:9

Alors, Dieu est-Il contre les bijoux, les jolies coiffures, les vêtements chics ou la beauté en général? Je ne pense pas. Pas si on se réfère à toutes ces femmes citées dans la bible telles que Esther et son année entière de soins de beauté, la femme de valeur et ses vêtements de fin lin ou des femmes comme Sarah et Rachel reconnues pour leur beauté extérieure.

Lorsqu’on prend le contexte de 1 Timothée 2.9, les femmes qui se paraient de tresses, de bijoux, de maquillage et d’habits somptueux étaient généralement des prostituées qui se préparaient de la sorte pour attirer et séduire les hommes. Elles envoyaient ainsi un signal, communiquaient sur leur disponibilité.

De nos jours, les prostituées s’habillent très court pour révéler tous leurs attributs aux potentiels clients qui les choisiront en fonction de l’attrait de ces derniers. Plus elles en montrent et plus ça leur rapporte.

Ainsi, autant à l’époque de Paul il était inconvenant pour une Chrétienne de se vêtir comme une prostituée de l’époque, autant il est inconvenant pour nous Chrétiennes aujourd’hui de nous vêtir comme les prostituées de notre siècle. Nous avons une image à préserver et des vertus de décence et de modestie à incarner.

 mais qu’elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. – 1 Timothée 2.10

Notre corps est précieux, non seulement parce que Dieu nous l’a soigneusement confectionné et qu’il est le temple de son Esprit, mais aussi parce que nous portons la vie, nous portons ce qu’il y a de plus précieux au monde. Nous pouvons nous habiller décemment et avec pudeur tout en demeurant élégantes et belles. Nous devons enseigner à nos filles qu’elles sont comme un diamant dans son écrin. Ce dernier doit être ouvert délicatement, par la personne à qui on aura soigneusement veillé à l’offrir. Et cette personne n’en mesurera que mieux la préciosité si elle n’a pas déjà eu maintes et maintes fois l’occasion de le découvrir en long, en large et en travers.

Bien-aimées, soyons sobres et modestes tout en incarnant l’élégance et la dignité comme nous le demande le Seigneur. Et veillons avant tout à nous parer de bonnes oeuvres comme il convient à des femmes qui ont fait profession de servir Dieu (1 Tim. 2:10). La charité du coeur et une attitude modeste, voilà le secret de la vraie beauté devant Dieu.

 

Photo de Artem Beliaikin provenant de Pexels

Mot-phare et résolutions gagnantes

Mot-phare et résolutions gagnantes

Mon histoire avec les mots-phares a commencé il y a plusieurs années, alors que ma famille et moi prenions un nouveau départ dans notre vie, notamment en tant qu’enfants de Dieu.

Nous marchions depuis plusieurs mois dans cette nouveauté de vie lorsque je fus surprise de réaliser que jours après jours, un seul et même mot me revenait sans cesse à l’esprit: SIMPLIFIER. Dans mes temps de prières, mes lectures, mes conversations téléphoniques, les panneaux publicitaires… tout, absolument tout me ramenait à ce mot. Quand je m’asseyais pour élaborer le menu de la semaine en fonction de notre budget: simplifier. Quand je faisais le ménage dans l’appartement : simplifier. Et même quand je me posais pour commencer une étude biblique: simplifier. J’étais toute excitée face à ce défi. C’est effectivement une aspiration que je caressais doucement dans mon coeur depuis plusieurs mois. Quand je priais au sujet des défis de vie que nous traversions, le besoin de simplifier dans tous les domaines restait très présent, mais je n’avais aucune idée sur la façon de m’y prendre. Alors, j’ai choisi d’adopter ce mot pour cette année-là et d’observer attentivement comment Dieu allait m’enseigner sur le sujet toute l’année durant.
Et Il l’a fait, dans tous les domaines y compris ceux où je n’avais mesuré ni l’encombrement ni l’impact de cet encombrement dans ma vie et dans ma relation avec Lui. Je détaillerai dans de prochains articles les précieux enseignements que j’ai pu tirer de certains de mes mots-phares depuis le temps, mais en ce début 2019, je voulais particulièrement vous encourager à en choisir un, si ce n’est déjà fait, et de mettre Dieu à l’épreuve. Et à partir de ce mot, définissez des résolutions gagnantes qui vous permettront une avancée concrète dans votre cheminement de vie chrétienne.

Comment s’y prendre pour le mot-phare?

  1. Écoutez votre vie

Si vous prenez le temps d’examiner votre année 2018, vous verrez qu’Il y a certainement un thème récurrent qui a constamment refait surface dans votre quotidien, une aspiration particulière ou un besoin particulier qui s’est fait très présent dans votre coeur (paix, silence, foi, grâce, amour, force, stabilité, patience, identité, présence, restauration, relation, courage,  solitude, audace, etc etc). Cette aspiration profonde qui s’est répétée sans cesse, c’est très probablement le Saint-Esprit qui vous l’inspire, alors considérez-la! Notez le mot ainsi que quelques versets clés qui s’y rapportent et que vous pourrez méditer et mémoriser tout au long de l’année.

      2. Remettez à Dieu dans la prière

Que vous ayez ou non déjà un mot à l’esprit, prenez le temps de prier pour demander à Dieu de confirmer ce mot ou de vous en inspirer un, si vous n’en n’avez pas. Dans les jours qui suivent, soyez très attentive aux signes qu’Il vous enverra. Vous pouvez aussi tout simplement choisir votre propre mot, relatif à un aspect de votre vie que vous désirez travailler particulièrement avec Dieu en 2019. Si c’est l’option que vous retenez, remettez ce mot à Dieu dans la prière et demandez-Lui de vous enseigner tout au long de l’année sur le sujet.

Mise en garde

Je me dois de vous mettre en garde. Si cette histoire de mot-phare semble être devenue une mode, n’allez pour autant pas croire qu’il s’agit de quelque chose de superficiel! Je ne sais pas comment ça se passe concrètement pour ceux qui l’ont adopté, car je n’ai pas lu beaucoup de témoignages à ce sujet. Mais en ce qui me concerne, Dieu a TOUJOURS pris très au sérieux le mot qu’Il m’inspirait. Avec une troublante régularité et pour chaque mot, j’ai eu à traverser des épreuves qui m’ont permis de vivre intensément la signification biblique du mot en question. À. Chaque. Fois!

Je peux donc vous dire par expérience que si c’est une démarche que vous désirez entreprendre sérieusement, sachez que vous serez mise à l’épreuve. Par exemple, si votre mot c’est “Courage”, vous vous retrouverez régulièrement  dans des situations qui vous demanderont précisément de faire preuve de courage et de foi. J’en connais qui se refusent désormais à prier pour la patience, par exemple, car elles savent ce que ça implique. Idem pour des mots comme “brisement”, “persévérance” ou “amour”. Vous aurez inévitablement des tests à passer. Ce n’est pas évident, mais c’est le seul moyen d’apprendre et d’avancer.
Romains 8:28 sera un verset clé à mémoriser pour vous aider à tenir le cap:

Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

Ainsi, l’action même de choisir un mot-phare sera un acte de courage, exprimera votre sincère désir de croissance et la confiance que vous avez en Dieu. Et cette démarche de votre part touchera particulièrement son coeur.

Comment s’y prendre pour les résolutions/objectifs?

  1. Listez des objectifs précis et par domaine

Dieu nous appelle à poursuivre constamment un objectif de croissance et de maturité.
Voici ma méthode personnelle pour les définir:

  • J’utilise Luc 2:52: “Et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.”
  • De ce verset, je dégage 4 domaines de croissance: mental (sagesse), physique (stature), spirituel (devant Dieu), relationnel (devant les Hommes).
  • Pour chaque domaine, je me pose la question “Que vais-je entreprendre pour grandir dans ce domaine cette année? “. Je définis une liste d’objectifs précis et réalistes (trois maximum par domaine), ainsi que les moyens que je compte mettre en oeuvre pour initier un changement concret, dans le délai choisi (trimestre ou saison).

Exemple
Domaine de croissance : spirituel
Objectif #1: ranimer ma passion pour l’étude de la Parole
Moyen #1: réaliser une étude “Femmes de la bible” chaque mois sur campusessenciel.com 🙂

       2. Limitez les objectifs dans le temps

J’ai pu observer une réalité : les résolutions sont une bonne chose, mais les faire à l’année c’est le meilleur moyen de ne pas les tenir. C’est pourquoi je vous suggère fortement d’en faire au trimestre ou par saison. Cela vous permettra notamment d’avoir des temps d’évaluation et d’ajustement réguliers, en fonction aussi des imprévus de la vie.

L’élément crucial

La Grâce est l’élément crucial qui doit absolument accompagner ma démarche d’objectifs, résolutions et mots-phares. Sans elle, tous ne seront que des lois et règles supplémentaires qui finiront par me peser. Je me rappelle que mon rôle est de me disposer et de faire ce qui est à ma portée. Le rôle de Dieu c’est de me transformer et de m’enseigner, ce qu’Il fait à Sa façon et en Son timing. Je Le laisse me précéder en toutes choses et je me dispose continuellement à laisser Christ vivre en moi et à travers moi selon Galates 2:20.

J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; […].

Mon mot-phare 2019

Pour ma part, Dieu m’a amenée à explorer l’ESSENTIEL (2017), puis l’ESSENCIEL (2018). Il aura fallu deux ans pour m’amener à la délivrance et à la restauration dont j’avais besoin. Je devais entre autres me défaire de faux raisonnements, guérir de  blessures du passé qui influençaient ma perspective du présent, quitter le voile idéaliste qui me gardait dans une dangereuse naïveté et réaliser l’impact réel qu’avait la Croix sur ma propre vie. Il y avait comme une continuité à la simplification à laquelle Il m’avait appelée dès le début de notre aventure avec les mots-phares, mais dans une dimension infiniment plus profonde…

En 2017, j’ai donc fait le ménage avec Lui et j’ai pu me recentrer sur l’Essentiel. Mais ce n’était pas fini. Le recentrage s’est poursuivi en 2018 qui a aussi été l’année du rétablissement dans bien des domaines. C’est l’année où Dieu m’a privée de toutes mes références et supports pour me faire réaliser l’importance et l’urgence de puiser mon ESSENCE dans le CIEL (Colossiens 3:2), en Lui et en choisissant toujours la bonne part, celle qui ne me sera point ôtée. Luc 10:42 est ainsi devenu le verset qui anime ma vie et qui me rappelle constamment ce que je dois poursuivre et à quoi je dois m’ancrer. C’est aussi devenu le verset moteur de mon ministère et ma prière est que nous soyons toujours plus nombreuses à faire de cet EssenCiel la quête constante de notre vie.

En 2019, Dieu m’appelle désormais à prendre POSITION sur les Vérités qu’Il m’a faites voir et explorer en 2018. J’ai hâte de découvrir tout ce qu’Il me réserve autour de ce mot cette année, hâte aussi de vivre la percée qui résulte d’un positionnement radical sur Sa Parole, sur mon identité en Lui, sur Sa Personne, sur mon appel et sur le “Tout est accompli” de la Croix. Par sa Grâce, rendez-vous en 2020 pour un bilan de position. 😉

Je vous souhaite un 2019 rempli de grâce et de révélations sur Jésus-Christ comme jamais encore vous n’en avez eues.
Je vous souhaite une collaboration sans pareille avec le Saint- Esprit et une expérience toujours plus profonde et intense de l’amour de notre Père.
Je vous souhaite de réussir à embrasser parfaitement qui vous êtes, avec vos qualités et vos défauts. Aimez-vous dans toute votre personnalité et laissez à Dieu la transformation ou la canalisation de votre caractère. Vous n’êtes peut-être pas là où vous auriez aimé être aujourd’hui, mais Dieu sait pourquoi Il prend le temps et les chemins qu’Il prend avec vous. Laissez-Lui la place et faites-Lui confiance. Entre-temps, glorifiez-Le en vous aimant telle que vous êtes et en osant embrasser son appel sur votre vie. Accordez-vous quotidiennement la même grâce qu’Il vous accorde et rappelez-vous que vous êtes parfaite en Jésus-Christ! Que vous le croyez réellement ou non, c’est une vérité et un fait immuables qui n’attendent plus que vous les saisissiez!

Bonne année!

12 conseils pour vaincre le complexe d’infériorité

12 conseils pour vaincre le complexe d’infériorité

Quand on parle de sentiment ou de complexe d’infériorité, c’est qu’il y a une dimension de comparaison qui rentre forcément en ligne de compte.

Et nous les femmes sommes les championnes en ce domaine : on se compare à la voisine, à notre soeur de sang, à notre soeur en Christ, à la collègue de travail, aux stars d’Hollywood, etc. Et les réseaux sociaux n’ont rien arrangé. On compare notre vie aux Instagram et Facebook des autres, notre apparence, nos biens matériels, nos oeuvres, nos enfants, nos maris… La comparaison est partout et ses conséquences sur l’estime de soi font des ravages dans le coeur de nombreuses femmes, y compris dans l’église.

Le fait est que, nous connaîtrons toujours quelqu’un qui réussit mieux que nous. S’enfermer dans un processus de valorisation continue qu’on mesurera à l’échelle du regard des autres revient à mépriser l’oeuvre de Christ à la Croix: Il est mort pour toi, simplement parce qu’à ses yeux et telle que tu es aujourd’hui, tu valais le prix de sa vie!

Mais la réalité c’est que rares sont celles qui regardent à leur existence et y puisent entière satisfaction. Et c’est normal. Nous avons toutes des progrès à faire dans un domaine ou dans un autre, et la marche avec le Seigneur est un processus de transformation continue de notre caractère à la ressemblance de Jésus-Christ. Être insatisfaite de notre nature présente et désirer progresser spirituellement est donc une bonne chose, du moment où on le fait en rapport avec le baromètre divin et non l’échelle humaine. Mais il est aussi bon de se rappeler que la perfection à laquelle on aspire en tant qu’enfant de Dieu ne viendra pas de nos efforts et résolutions, elle viendra après cette vie et s’initie dès à présent par notre capacité à nous abandonner à la grâce et à l’oeuvre du Seigneur en nous.

Ainsi donc, si tu souffres dans ton coeur d’un sentiment d’infériorité, voici quelques conseils qui t’aideront à le surmonter.

1. Attache-toi à ta nouvelle identité en Christ en apprenant constamment à te voir telle qu’Il te voit et ne placer ta fierté qu’en Lui seul (2 Corinthiens 10:17). Rappelle-toi que Dieu a un plan propre à chacune et que nous vivons des appels différents et des saisons de vie différentes. Ne compare pas ton chapitre 3 au chapitre 20 de quelqu’un d’autre!

2. Concentre-toi sur ton propre appel. Occupe-toi suffisamment à répondre du mieux possible à la mission qui t’a été confiée pour ne pas avoir le temps de regarder à ce que font les autres, et ne mesure pas l’importance de ta mission à la “taille” de ton audience. Les ministères qui transforment les vies en profondeur se font généralement loin des caméras, micros et regards.

3. Rappelle-toi que Dieu ne t’aime ni plus ni moins que les autres et qu’il te récompensera non en comparaison avec ce que font les autres, mais en fonction de ce que tu lui auras fidèlement donné de toi-même, dans les petites comme dans les grandes choses.

4. Compte tes bénédictions, encore et encore. Regarde toujours à ce dont Dieu t’a déjà comblée.

5. Ne t’entoure que de personnes qui t’encouragent, t’édifient, partagent les mêmes valeurs, soulignent et challengent ton potentiel, et fuis les églises et les personnes dont la doctrine et les attentes te condamnent ou te mettent sous le joug.

6. Si les promesses de Dieu se sont réalisées pour d’autres, elles se réaliseront pour toi aussi. Car même si les apparences peuvent parfois en faire douter, Dieu, contrairement aux Hommes, ne fait pas de favoritisme (Romains 2:11). Ses dons et récompenses sont différents (1 Corinthiens 12:4); Il les attribue à des temps différents dans la vie et en fonction de l’appel de chacune. Poursuis donc toujours la quête des richesses spirituelles qui sont éternelles et laisse-toi surprendre par les bénédictions matérielles, physiques et relationnelles que Dieu peut et veut t’accorder!

7. Évite de te frustrer, de te plaindre de ta vie ou de murmurer dans ton coeur pour ne pas irriter Dieu. Garde une attitude de reconnaissance, car il y a toujours matière à rendre grâce à Dieu. La louange et la gratitude t’ouvriront les écluses du Ciel.

8. Bénis ceux qui te méprisent et te dévalorisent, remet-en pleinement à Dieu pour ce qui est de te justifier en temps et lieu devant les Hommes si tel est son souhait, et ne tombe jamais dans le piège de la compétition.

10. Attache-toi en priorité aux valeurs éternelles et à la poursuite de progrès spirituels intérieurs plutôt qu’aux réalisations extérieures. Dieu ne donnera jamais la priorité aux œuvres avant la transformation de ton coeur.

11. Affermis ta foi quant au chemin parfait de Dieu pour ta propre vie. Fais-Lui confiance malgré les détours, malgré les “retards” et malgré l’apparente absence de progrès. Dieu travaille au moins à 95% dans l’invisible et Il n’est jamais en retard!

12. Poursuis ta marche dans la fidélité et dans l’humilité en te rappelant que tout est en Lui, par Lui et pour Lui,  et non pour le regard et les louanges des Hommes. Veille toujours sur ton coeur pour t’assurer que tu fais les choses pour les bonnes raisons et n’aie jamais une trop haute opinion de toi-même lorsqu’on Dieu t’élève. Dieu fait grâce aux humbles (Jacques 4:6) et Il maîtrise l’art de rabaisser les orgueilleux (Matthieu 23:12) !

Et en tout temps,

Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au moment voulu. – 1 Pierre 5:6

Bénédictions !

Ce que j’ai appris cet été 2017

Ce que j’ai appris cet été 2017

Bon, on va être honnête : le mot “été” est un bien grand mot pour ce qu’a été cette saison cette année 2017. Pluie, pluie et encore de la pluie. En plein mois d’août, il a fallu remettre un peu de chauffage dans les maisons et sortir les gilets !
Qu’à cela ne tienne, le Seigneur, Lui n’a pas chômé. Et cette saison a été propice à de nombreux enseignements et révélations qui m’aident à m’ajuster pour la suite, aussi bien dans mon cheminement spirituel que dans mon appel.

Sans ordre particulier, voici quelques-unes des choses que j’ai apprises cet été, une habitude simple que j’ai adoptée pour célébrer le sacré, le léger, le fascinant, le ridicule et toutes ces petites choses qui font une vie.

1. La quarantaine est une étape cruciale dans la vie d’une femme

Certes, je n’y suis pas encore, mais je m’en rapproche. Je n’ai jamais eu peur de vieillir et je ne suis pas du genre à falsifier ni cacher mon âge ou mes rides. Mais je dois avouer que je suis sidérée par la multitude de changements qui surviennent dans mon corps, tout particulièrement. J’ai vu défiler ces dernières années avec une certaine légèreté, c’est-à-dire sans trop m’attarder sur les “petits” changements que subissaient mon organisme, mais surtout en pensant que j’avais encore les choses sous contrôle, d’une certaine manière… Mais depuis le début de cette année et plus particulièrement cet été, j’ai l’impression d’être en roue libre. Tout ce qui semblait marcher doit être revu et c’est avec effarement et une certaine nostalgie que je dois désormais redécouvrir ce corps, ce compagnon de route qui semble avoir parcouru tout un trajet sans moi. J’entre donc dans la phase des compléments alimentaires pour combler des carences et trouver un nouvel équilibre hormonal, je dois revoir les routines qui marchaient depuis bon nombre d’années, accorder une attention encore plus rigoureuse à mon alimentation en me faisant violence pour y intégrer désormais des aliments par nécessité et non plus par goût, mais surtout, je dois ralentir le rythme et revoir constamment mes priorités en faisant des choix drastiques au besoin, pour préserver mon équilibre mental, émotionnel et spirituel. Car j’ai aussi observé que tout déséquilibre à ce niveau a des conséquences sur le corps bien plus graves qu’à 20 ou 30 ans. C’est tout un nouvel apprentissage qui a des bons et moins bons côtés: d’une part je suis enthousiaste et curieuse de voir ce que Dieu me réserve pour cette nouvelle étape sur tous les plans, mais d’autre part, dans cette phase de transition, je me sens étrangère à ce nouveau corps et le moindre changement a tendance à me perturber, avec notamment la crainte de la “grosse” maladie…
Mais Dieu est bon et ses voies sont sûres. Il m’aide à m’adapter et il me plaît beaucoup en ce moment de vivre sa présence et son conseil attentionné dans tous ces changements.

 2. Blacklist est une série dangereuse pour la qualité de votre sommeil

Netflix a sorti la saison 4 de cette super série, haletante et dangereusement addictive. Et le comble, c’est qu’ils ont gardé le format de 22 épisodes au lieu de 13 qui est le maximum pour les séries de ces dernières années. Résultat: mes nuits se sont faites courtes, et j’ai bien dû me rendre à l’évidence : l’époque où je dormais à 2 heures du matin pour me réveiller fraîche comme la rosée à 6h30 est bel et bien révolue ! Désormais, entre le moment où j’ouvre les yeux dans mon lit et celui où j’arrive effectivement à quitter ce dernier, il se passe au moins 15 minutes ! Et il m’arrive même de descendre l’escalier jusqu’à la machine à café sans être vraiment réveillée avant d’avoir bu la première gorgée. La quarantaine, je vous dit !
Pour en revenir à Blacklist, je recommande vivement la série et cette saison 4 pour les amatrices du style. Elle n’est certes pas révolutionnaire, mais les séries de qualité se font rares.

3. Les chemins de Dieu exigent que nous soyons flexibles et courageuses

Parfois on avance sur un sentier avec la conviction qu’il est dans la volonté de Dieu : ce que j’appelle le fond. Mais bien souvent on peut être dans sa volonté, mais être condamnées pour un temps à marcher à l’aveugle, pas de foi après pas de foi, en suivant la nuée et en s’ajustant à mesure que le Seigneur dévoile la suite du parcours.  Et parfois, ces ajustements ressemblent à cette danse qu’on déteste : un pas en avant, deux pas en arrière ! Cette approche peut donner l’impression d’un éternel recommencement, avec la frustration de devoir sans cesse revoir sa copie. Un peu comme un écrivain en herbe qui obtient son premier contrat avec une maison d’édition et qui se voit renvoyer sans cesse son manuscrit pour en revoir la forme tout en conservant le fond.

C’est un peu mon parcours avec ce site. Commencé et revu une bonne dizaine de fois depuis 2011, je me suis finalement décidée à le mettre en ligne en choisissant de m’arrêter sur ce qui semblait au premier abord coller le mieux à mes engagements du moment. Et oui, je l’avoue, j’ai délibérément ignoré cette petite voix intérieure qui m’appelait à adopter une approche que je ne me sentais pas capable d’assumer, et cela pour une raison bien précise : la crainte.
La crainte de l’inadéquation
La crainte du regard des autres
La crainte de ne pas réussir à tout gérer
La crainte de ne pas être aussi productive que je le voudrais… ou pire, que les autres l’attendraient!
La crainte de me rendre esclave d’une mode, d’une tendance perverse très présente dans le monde et qui croît dangereusement dans le milieu du web chrétien…
La crainte… Mais aussi cet éternel besoin de vivre les choses afin de toujours écrire selon mon propre motto : “en vécu et en vérité “.

J’avais aussi besoin de me sentir libre dans ce que j’étais appelée à faire. Et plutôt que d’attendre encore je ne sais combien de temps, j’ai choisi de mettre à disposition ce que j’avais déjà en stock et d’enrichir progressivement au rythme de mes propres expériences.

Mais l’été 2017, mon premier quarante jours de jeûne et prière a trouvé faveur aux yeux du Seigneur. J’ai obtenu des réponses à des questionnements de longue date, mais aussi un équipement supplémentaire pour l’exercice de mon appel sur ce site. J’en ressors avec plus d’assurance, plus de clarté et plus de liberté pour aller enfin dans le sens indiqué, en déposant chaque ligne sur l’autel et en laissant Dieu maître du résultat et de l’impact.

La suite ? Progressivement sur ginaoum.com 🙂

4. La fin du monde serait pour le 23 septembre… encore.

Loin de tourner en ridicule les prophéties eschatologiques (des temps de la fin), je dois bien avouer qu’à force d’entendre toutes sortes de prédictions et interprétations, j’ai fini par ne désirer qu’une chose : tout couper !
Cet été, il y a eu l’éclipse solaire suivie des dévastateurs ouragans Harvey et désormais Irma. Et une tempête solaire est annoncée pour les prochains jours. Oui, la nature se déchaîne et les signes du retour de notre Seigneur se multiplient. Mais voici ce qui m’importe réellement : est-ce que je serai prête à son retour? Serai-je une vierge folle ou une vierge sage (Matthieu 25)? Est-ce que mon maître me trouvera occupée à ses affaires quand Il reviendra (Luc 12:43)? Quel type d’arbre aurai-je été et quels types de fruits aurai-je porté pour sa gloire (Matthieu 7:18) ?

Je ne sais combien nous sommes, mais je fais partie de celles-là qui arrivent à un stade de leur vie où on a besoin que les choses comptent, aient du sens, que les choix soient plus intentionnels, que la vie soit plus significative. On devient alors plus radicale, plus pro-active, plus participante aux changements qu’on veut voir survenir en nous et autour de nous. C’est maintenant qu’on donne vie à nos rêves ou qu’on meurt avec nos regrets. Le temps n’est plus à la foi contemplative ni aux poursuites vaines, illusoires et matérialistes. Le temps n’est plus à se lamenter sur ce qu’on n’a pas, mais à foncer avec ce qu’on a entre les mains. Le temps n’est plus à rêver à ce qui aurait pu être, mais à bâtir ce qui peut encore prendre vie. Le temps n’est plus à l’hésitation ni à la résignation. Le temps est au choix, à la conviction, à la décision et à l’action.

Ça m’a longtemps fait peur. Mais maintenant je veux vivre dans ce temps, pour de vrai.

5. On ne découvre ses capacités qu’en les exerçant.

Dans le cadre de mon ministère à l’église, nous organisons ce mois notre première conférence de femmes. C’est l’inconnue totale et un pas de foi gigantesque pour moi. Il a fallu communiquer, et cette étape a nécessité que je sorte de ma zone de confort, coachée et encouragée par mon cher époux. Je suis très fière du résultat, mais surtout d’avoir osé franchir ce nouveau cap. Cet été, nous nous sommes beaucoup amusés en réalisant cette bande-annonce que je vous invite à regarder.
Et si vous passez par Granby le 30 septembre, vous êtes la bienvenue !

Et vous, qu’avez-vous appris cet été 2017 ?