par Gina Oum | Croire
Ceci est la quatrième partie d’une série. Retrouvez la partie une, la partie deux et la partie trois.
La seconde révélation se produisit quelques semaines plus tard. J’étais une fois de plus en train de me frustrer de ne point savoir quelle approche éditoriale adopter pour mes textes sur ce site. J’étais dans la spirale du « si seulement… ». Je revivais en boucle les temps “glorieux” où j’avais créé de zéro et enrichi pendant six ans un magazine féminin pour femmes afro francophones qui avait connu un certain succès. Je me languissais de cette époque où j’écrivais avec inspiration et facilité. J’étais capable de sortir une dizaine d’articles de plus de 1200 mots en une seule journée. Certains titres me revenaient en mémoire avec fierté et l’attente des éclaircissements de l’Esprit pour ce site me frustrait toujours plus. Cela faisait trois ans que j’errais avec la certitude de cet appel, mais que je demeurais coincée avec les mêmes questions. Trois ans que j’avais plus d’une fois virtuellement débuté ce ministère d’écriture pour l’arrêter presque aussitôt !
Cependant, pour la première fois, une certitude me saisit : pourquoi ne fais-tu pas comme à l’époque de ton magazine ? Pourquoi n’adoptes-tu pas la même approche qui s’était avérée gagnante ? Cela peut paraître fou, mais ça ne m’était jamais venu à l’esprit. Bien que j’en étais très fière, pour moi, mon magazine c’était avec ce que j’étais avant. J’étais différente aujourd’hui et ma logique m’imposait une approche différente pour ce ministère. À cette révélation, le déclic que j’attendais depuis trois ans se produisit et je bondis littéralement pour rédiger mes articles. Je ressentais pourtant l’urgence de me replonger dans les anciennes productions de mon magazine. Mon mari me les remis donc à disposition et ce fût le choc…
Il me suffit de simplement survoler les titres de ces articles pour en avoir la nausée ! Oui, depuis tout ce temps, je gardais cette période comme un fait d’armes alors que quasiment chaque ligne était une offense à mon Dieu. Je baignais cœur, corps et âme dans les valeurs du monde et je produisais mes plus belles proses pour les promouvoir avec force et conviction. J’étais choquée par ma superficialité, choquée par les valeurs que j’avais adoptées et que j’encourageais mon audience à adopter à son tour. Je fus saisie par la nausée. Je n’étais pas préparée à ça. Tout ce que j’abhorre aujourd’hui avait été mien jadis. C’est fou comme la mémoire peut nous faire défaut ! J’ai cru recevoir un coup de marteau à chaque lecture et je fus incapable d’aller au bout de la majorité de mes articles ! Je n’en revenais pas que le Seigneur ait pu faire abstraction de tout cela jusque là. Je ne m’en étais jamais repentie et j’en tirais même une certaine fierté depuis tout ce temps ! Je mesurais vraiment pour la première fois d’où j’avais été tirée…
Mais une fois de plus, presque immédiatement, la douce paix du Seigneur m’envahit. J’étais tout simplement incapable de m’attarder sur ces révélations. Je savais que je n’étais plus appelée à porter ce fardeau. J’avais la certitude de ce que je devais faire : me repentir et aller de l’avant. Tout ce qui restait, tout ce qui m’envahit l’instant d’après, c’était la joie de constater à quel point j’avais changé, à quel point le Seigneur avait œuvré en moi, moi qui pourtant n’avais de cesse de m’apitoyer sur mon absence de progrès spirituels. Non, je n’étais plus la même et j’en étais bien heureuse. Je n’avais plus qu’une chose à cœur : célébrer la grâce de Dieu dans ma vie, ainsi que sa discrète mais constante œuvre de transformation.
Une fois de plus, le miroir de Dieu avait reflété ma laideur, reflet immédiatement effacé et remplacé par la puissance de l’Amour rédempteur de Jésus-Christ ! Je pus avancer l’esprit serein et le cœur en paix.
Le miroir de Dieu : 4 bonnes raisons d’oser le regarder
1. Dieu vous révèle vos manquements, mais aussi et surtout vos failles par lesquelles peut s’engouffrer l’ennemi.Vous serez plus consciente de vos points faibles et vous pourrez donc contre-attaquer efficacement le malin lorsqu’il tentera de les utiliser.
2. Vous désencombrez le canal de votre Moi, ce qui laissera davantage de place au Saint-Esprit et facilitera l’œuvre de restauration et de transformation que le Seigneur effectue en vous.
3. Vous mesurerez constamment l’étendue de vos progrès, ce qui vous encouragera à persévérer, surtout dans les moments difficiles.
4. Vous aurez un meilleur aperçu de l’Amour que Dieu vous porte, Lui qui voit tout et qui vous aime bien au delà de vos erreurs et défauts.
Il ne s’agit donc pas de se mortifier à chaque révélation, mais d’oser les affronter avec courage et de s’abandonner à l’Amour et à la Guérison divines. Vous êtes une œuvre en constant perfectionnement. Osez le miroir de Dieu, car au final c’est le seul qui vous renverra toujours le plus prometteur des reflets !
Bénédictions !
par Gina Oum | Croire
Avez-vous déjà essayé d’imaginer à quoi devait ressembler la vie de Noé et de sa famille pendant toute la construction de l’arche? Avez-vous essayé d’imaginer le quotidien de sa femme, qui pendant tout ce temps recevait les visites des autres femmes qui se moquaient du projet farfelu de son mari? Imaginez-vous le tempérament et la foi dont elle a fait preuve pour porter avec son époux une vision qu’elle n’avait pas reçue?
Il aura fallu 100 ans à Noé et à ses fils pour construire l’arche (Genèse 5:28 à Genèse 7:13)! 100 ans de solitude, 100 ans de moqueries, 100 ans d’insultes, 100 ans de mépris, 100 ans durant lesquels il aurait pu se décourager, mais jamais il ne le fit. Sa foi en Dieu a bravé tout ce que le monde pouvait penser de lui. Et je suis même certaine que si des membres de sa famille n’avaient pas suivi, même seul, il aurait continué son projet, par la foi et par obéissance vis à vis de Dieu.
En effet, le message de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, il est la puissance de Dieu. – 1 Corinthiens 1:18
Parfois, les réactions de notre entourage lorsque nous décidons de suivre le Seigneur peuvent nous déstabiliser, voire même nous faire remettre en question notre choix de conversion. Le plus dur, c’est lorsque le mépris, les railleries et les tentatives de découragement proviennent des êtres auxquels vous tenez. Certaines ont la grâce de voir leur famille comprendre, accepter et même encourager leur choix. Je sais par expérience que ce n’est pas toujours le cas…
Mon choix de conversion n’a pas été bien accueilli par tous. Après mon choix de rester à la maison avec mes enfants et celui de quitter une situation nouvellement très confortable en France pour l’appel au ministère au Canada, c’était “l’aliénation” de trop, celle qui venait confirmer ma “faiblesse de caractère”, mon manque d’ambition, mon choix de vie “facile” et mon besoin permanent d’être assistée, qui plus est désormais par un Dieu imaginaire! Oh, cela n’a jamais été exprimé au mot près, mais de nombreux sous-entendus me l’ont révélé au fil des années. Mais je suis heureuse d’avoir poursuivi le combat et d’être aujourd’hui l’enfant de Dieu, de dépendre entièrement de mon Père céleste. Les moments d’incompréhension et de découragement n’ont pas manqué, mais j’ai la grâce d’être bien entourée désormais et d’avoir un époux et des enfants dont le coeur est en feu pour le Seigneur.
Bien-aimée, si toi aussi tu te fais ridiculiser chaque jour pour ta foi et tes choix de vie qui diffèrent de ceux de ton entourage, pense à Noé et à la suite de son histoire. À ton avis, combien aurait payé cher pour prendre place dans cette arche lorsque le déluge annoncé et auquel personne ne croyait à part Noé et sa famille est survenu? Je me dis toujours qu’il vaut mieux risquer de croire que de ne rien croire, surtout lorsque la foi ne te coûte rien. J’avoue que je suis encore perplexe devant les incroyants qui se donnent tellement de mal à essayer de prouver l’inexistence de Dieu plutôt que de prendre le risque de croire alors que cela ne leur coûte rien et qu’ils y gagnent tout…
Nous paraissons toujours folles aux yeux des autres lorsque nous décidons de poursuivre un rêve, une vision ou de répondre à l’appel de Dieu. Nos efforts, nos sacrifices sont toujours considérés comme une perte de temps, de talents et d’énergie. Une foi forte s’avère nécessaire dans ces cas là, ainsi que la nécessité de s’accrocher aux promesses de Dieu qui Lui ne manque aucun des efforts et engagements que nous prenons pour le servir. Oui, tu peux te sentir seule et incomprise… Oui cela peut te prendre des années à accepter le rejet dont tu as été victime pour ta foi. Mais le Seigneur nous assure que nous ne serons jamais seules et qu’Il comblera tous les vides laissés dans nos coeurs par un entourage absent. Ne perds pas ton temps avec les personnes négatives qui tentent par tous les moyens de te prouver le ridicule de ta démarche. Concentre-toi sur l’objectif, concentre-toi sur les promesses, concentre-toi sur ta destinée et concentre-toi sur l’héritage !
Et toute personne qui aura quitté à cause de moi ses maisons ou ses frères, ses soeurs, son père, sa mère, sa femme, ses enfants ou ses terres, recevra le centuple et héritera de la vie éternelle. – Matthieu 19:29
J’ai versé des larmes de sang et perdu de nombreuses années à chercher l’approbation des autres quant à mes choix spirituels. J’ai perdu beaucoup de temps et d’énergie à continuer de vouloir satisfaire à des valeurs qui n’étaient plus les miennes. J’ai perdu trop de temps avant de réaliser que seul mon engagement vis à vis de Dieu compte et que c’est Lui et Lui seul que je devais craindre avant tout (Matthieu 10:28). Puis un jour, j’ai eu le courage, par sa grâce, d’appliquer Matthieu 19:29. Je suis partie, simplement parce que je devais choisir une bonne fois pour toutes lequel des maîtres je voulais servir. Cela ne s’est pas fait sans douleurs, mais je suis plus ferme aujourd’hui dans ma foi et plus consciente de ce que je poursuis dans ma vie.
Même si mon père et ma mère viennent à m’abandonner, l’Eternel m’accueillera. – Psaumes 27:10
L’Éternel m’a accueillie et je peux enfin devenir la femme que je suis destinée à être, au delà des moqueries, des murmures, des railleries et du mépris.
Alors, quoi que tu vives comme rejet aujourd’hui ma soeur, demeure ferme et attends-toi à Dieu pour te justifier. Et si ce n’est pas sur cette terre, ce sera, comme pour Noé, quand la Parole s’accomplira aux yeux de tous.
car tu bénis le juste, Éternel, tu l’entoures de ta grâce comme d’un bouclier. – Psaumes 5:13
Bénédictions!
par Gina Oum | Croire
Avez-vous déjà tenu un journal intime ? Moi oui ! J’écris depuis que j’ai l’âge d’écrire, pour ainsi dire. J’écris sur mes rêves, mes douleurs, mes états d’âmes, mes projets, ma vision de la vie, mes frustrations…etc. J’écris tout et tout le temps. Ce qu’il y a de bien avec les écrits, c’est qu’ils restent. Vous pouvez donc régulièrement vous pencher dessus pour évaluer le chemin parcouru, les progrès effectués, les rêves réalisés. Mais j’ai récemment appris que Dieu peut s’en servir pour vous donner l’impact décisif qui vous fera ouvrir les portes à un changement radical.
Il s’est passé deux choses. Dans un premier temps, juste pour plaisanter, j’ai rouvert mes journaux intimes remontant jusqu’aux trois dernières années après ma conversion. Je pensais pouvoir en rire ou mieux, pouvoir revivre des événements positifs qui me laisseraient dans une certaine nostalgie. On aime tous repenser au bon vieux temps n’est ce pas ? Ce n’était pas la première fois que j’effectuais ce genre de démarche. Mais cette fois-ci, Dieu avait prévu autre chose qu’un simple voyage dans le temps…
La chose qui m’a tout de suite frappée et que je n’avais jamais réalisée, c’était que toutes mes entrées de journal commençaient exactement de la même façon : sur une note négative, défaitiste et pessimiste. Année après année, je décrivais les mêmes frustrations, les mêmes ressentiments ; j’étais en colère contre les mêmes personnes, pour les mêmes raisons récurrentes; je prenais toujours les mêmes résolutions, qui se soldaient par les mêmes échecs, avec les mêmes constats et la même amertume… J’ai été particulièrement sonnée de voir à quel point j’étais quelqu’un de négatif. Les entrées décrivant les joies de mon quotidien étaient rarissimes et généralement, je ne m’y attardais pas longtemps. Mais quand il s’agissait d’écrire sur mes malheurs, c’était une toute autre histoire… À mesure que je relisais mes textes à mon mari, la tristesse m’envahit, mêlée à la colère de constater à quel point j’avais pu être ingrate vis à vis de Dieu durant toutes ces années. Je jetais soudain un rapide coup d’œil autour de moi et tout ce que je vis c’étaient les nombreuses grâces dont j’étais comblée : ma maison chauffée alors qu’il faisait – 30°C dehors, mes enfants en bonne santé qui jouent joyeusement à mes pieds, le poulet au curry qui mijote doucement dans la casserole, le regard tendre et enveloppant de mon époux depuis le canapé… C’est comme si des écailles tombaient subitement de mes yeux. Je voyais mes grâces, les mêmes dont j’étais pourtant déjà comblée lorsque j’écrivais toutes ces lignes négatives…
Alors pourquoi n’en étais-je pas consciente ? Pourquoi m’étais-je tant attelée à écrire sur mes manques plutôt que sur mes bénédictions? Je vis soudain le visage du Seigneur, baigné de larmes à chaque fois que je me penchais pour écrire ces lignes dans mon journal… Les larmes me montèrent aux yeux à mesure aussi que je réalisais que malgré mon ingratitude notoire, Il n’avait jamais cessé de me bénir. Au contraire, son Amour et sa Fidélité s’étaient faites plus fortes ! Il était allé jusqu’à se révéler personnellement dans nombre de situations. Avec patience et persévérance, Il a attendu que j’ouvre les yeux, sans jamais me condamner pour mes manquements. J’avais soudain la vision d’un Dieu qui quémande mon amour, Lui qui est pourtant en droit de tout exiger de moi et de m’exterminer en un clignement de paupières ! Toutes ces années et aujourd’hui encore, Il me quémande mon amour, m’offrant le Sien, inlassablement, tendant l’autre joue à chaque fois que je Lui assène les coups de mes péchés…
La honte m’envahit et à l’instant même, je pris la ferme résolution de commencer un nouveau journal dans lequel je le célébrerais pour les grâces qu’Il m’accorde. Je me résolus à ne plus jamais écrire des choses négatives. Quelque soit l’épreuve que je traverse, les bouleversements et challenges du quotidien, je m’efforcerais de trouver du positif dans ma journée et de n’écrire que sur ce positif et rien d’autre. Je sentis une paix nouvelle m’envahir à mesure que je rangeais silencieusement mon vieux journal. Mon regard croisa celui de mon mari. Nous n’avions plus besoin des mots pour parvenir à la même conclusion : les choses devaient changer, pas seulement les changements extérieurs auxquels nous aspirions, mais un profond changement devait s’opérer en nous-mêmes. Et ce dernier était à notre portée. C’est le pas que nous pouvions décider de faire. Les transformations de caractères s’opèrent sous l’action du Saint-Esprit, mais encore faut-il être résolu à faire sa part. Dieu me montrait mon péché d’ingratitude et il était en mon pouvoir de changer cela, en décidant de devenir une guerrière de la reconnaissance !
Exprimez votre reconnaissance en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu pour vous en Jésus-Christ. – 1 Thessaloniciens 5:18
par Gina Oum | Croire
Je vous le dis tout de suite : cette comparaison faite dans une prédication n’est pas de moi. Mais elle a été d’un tel impact dans ma conception de mon engagement vis à vis de Dieu que je me languissais depuis un moment de la partager à celles qui ne la connaissent pas et qui aimeraient bénéficier de ce simple mais puissant enseignement.
L’idée c’est de faire une analogie entre une assiette de petit-déjeuner constituée de deux œufs au plat et de deux tranches de bacon – un « must-eat » des déjeuners américains -, et le degré de notre engagement spirituel ! Les deux aliments apportent des nutriments à notre organisme, mais le rôle des deux animaux (la poule pour les œufs et le porc pour le bacon) n’aura pas été le même…
La poule qui n’aura fait que pondre les œufs pour retourner immédiatement à sa vie comme si de rien n’était se sera juste impliquée dans la constitution de notre petit-déjeuner. Le porc qui lui aura donné sa vie pour que nous jouissions de sa chair se sera, lui, complètement engagé. Cela vous rappelle-t-il quelqu’un ? Et c’est là une différence fondamentale à laquelle nous pouvons mesurer notre conception de la vie chrétienne : sommes-nous oui ou non des truies pour Dieu ?
Jésus a été un porc pour Dieu!
Il est mort pour nous, par obéissance à son Père et afin que nous puissions jouir des nutriments que nous laissent son sacrifice. Et pas seulement au petit-déjeuner, mais à tous les repas et à tous les instants de notre vie. Et Il nous demande de le reconnaître et de faire pareil pour Dieu et pour notre prochain.
Il faut bien avouer une chose : l’engagement de nos jours n’est pas vraiment un concept populaire. Il nous fait peur de par ce qu’il exige de nous : notre vie. Nous savons pourtant devoir faire des choix, prendre des décisions, devoir faire des pas supplémentaires pour dépasser le stade de la simple implication, car c’est à cela que Dieu nous appelle. La tiédeur, la crainte, la fuite, les prétextes… ne sont à ses yeux que la manifestation de l’imperfection de notre amour (1 Jean 4 : 18 ).
Ce sont malheureusement aussi des manifestations de notre égoïsme et de notre refus de nous abandonner à sa direction :
- nous nous impliquons lorsqu’il s’agit de faire les enfants, mais nous avons peur de nous engager lorsqu’il s’agit de les éduquer dans les voies du Seigneur et de lutter pour préserver nos valeurs dans leur coeur;
- nous nous impliquons dans notre mariage, mais nous rechignons à nous engager lorsqu’il s’agit de l’entretenir ou de le sauver;
- nous nous impliquons dans le ministère, mais nous nous désengageons lorsqu’il devient trop exigeant;
- nous nous impliquons dans nos relations, mais nous les abandonnons quand elles ne nous apportent plus ce qu’on attendait;
- nous nous impliquons pour servir à l’église, mais nous n’hésitons pas à manquer sans remords à notre parole quand des choses plus attrayantes se présentent dans nos agendas…
Le réflexe d’auto-protection, mais malheureusement aussi la profonde racine d’individualisme restent des principes naturels chez l’humain, mais constituent des obstacles non négligeables à notre relation avec Dieu et dans notre contribution attendue dans l’avancement du Royaume. Si Jésus-Christ n’avait fait que s’impliquer dans nos vies, aucun de nous ne serait présent aujourd’hui pour célébrer l’oeuvre de la Croix !
Alors, bien-aimée, je vous encourage à vous engager pour le Seigneur, en gardant à l’esprit 4 choses :
– faites-le pour Lui, pour sa Gloire et jamais pour les Hommes ou pour votre réputation (Colossiens 3:23 ).
– engagez-vous et appliquez-vous particulièrement dans les petites choses, car c’est à elles que Dieu mesure notre fidélité, notre persévérance et nous fait grandir en humilité (Romains 2:7 ).
– Il n’y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis (Jean 15:13 ). Et il n’ y aura jamais plus grand témoignage ni plus grand héritage pour vos enfants que les récits de l’amour engagé que vous aurez témoigné aux autres.
– Dieu jugera votre vie spirituelle à votre capacité à aimer (1 Corinthiens 13:13 ). Et cette dernière sera mesurée à votre capacité à vous engager!
Soyons des truies pour Dieu !
Bénédictions.
par Gina Oum | Croire
Nous venions d’emménager dans notre nouvelle maison et je cherchais un tableau à mettre au dessus de la cheminée lorsque j’ai découvert la Madeleine à la veilleuse, de Georges de la Tour. Je voulais un tableau qui m’inspire, qui soit une sorte de “rappel” pour moi et j’ai vraiment eu un coup de cœur pour celui-là. On y voit Marie-Madeleine en pleine méditation, le regard tourné vers la lumière et une main posée sur un crâne, le tout dans une ambiance sereine et apaisante. Cette image semblait sortir du temps et me rappelait la nécessité de faire pareil, de marquer une pause dans mes journées chargées pour méditer sur ma relation avec Seigneur (regarder la lumière), tout en n’oubliant jamais la signification de son sacrifice pour moi (la main sur le crâne pour me souvenir que j’étais morte, mais que Christ m’a ramenée à la vie)…
Puis un jour, alors que je méditais sur mon parcours spirituel face à mon joli tableau, je reçus une conviction. Cela faisait quelques semaines que j’avais le sentiment d’être comme figée dans ma spiritualité sans que je n’arrive à mettre le doigt sur ce qui causait ce blocage. L’Esprit avait fini par me convaincre d’entreprendre une démarche intérieure et de formuler la prière de révélation pour moi-même. Aussi inspirant soit-il, mon tableau ne pouvait me donner aucune indication sur les raisons de ma stagnation spirituelle. Je fis donc cette prière toute simple, mais si lourde de conséquences : “Seigneur, montre-moi mon coeur…“
Je reçus ma première révélation quelques jours plus tard, de manière totalement surnaturelle et inattendue. Je reçus de nombreux détails, des situations et conversations me revinrent à l’esprit comme dans un film. Mon mari qui était assis face à moi tandis que je griffonnais à la hâte ce que je recevais fut surpris de me voir quitter brusquement la table, en larmes, pour ne revenir à mon quotidien habituel que… trois jours plus tard ! Oui, il m’aura fallu trois jours pour encaisser ce que Dieu m’avait montré de moi-même! Trois jours de pleurs et de repentance à mesure que l’Esprit me menait pas à pas sur les traces de ma chair, trois jours d’abattement suivis d’une indescriptible expérience du pardon divin et de l’incommensurable amour de Dieu. Bien-aimées, ne sous-estimez JAMAIS la capacité que l’homme a de se séduire lui-même! Vous serez surprises de réaliser à quel point plusieurs des actions et comportements “chrétiens” que vous adoptez en toute bonne foi et en toute conscience sont en fait entachés par des motivations tordues, égoïstes et bien souvent inconscientes. Je suis sortie de mon expérience avec une compréhension de l’importance que le Seigneur donne aux motivations de notre coeur. J’en ai aussi retiré la ferme certitude que l’ardoise était désormais effacée pour moi et que j’étais prête pour un nouveau départ, avec son Aide, son Soutien et ses Encouragements.
Et c’est là toute la beauté de cette expérience : pouvoir vivre l’authenticité de la Parole de Dieu lorsqu’il nous promet son éternel amour quelques soient nos péchés passés, présents et à venir, goûter littéralement à son Réconfort lorsqu’on sait que rien au monde n’aurait été capable de nous faire surmonter le choc provoqué par ce que nous venons de vivre ; se voir graver sur le cœur sa Promesse d’action et de fidélité pour nous aider à devenir quelqu’un de meilleur et la confirmation que bien malgré tout, Il nous a déjà réservé une place à ses côtés. C’est un sentiment merveilleux que je chérirai à jamais…
Par la suite, je pris l’engagement devant Dieu de toujours sonder les motivations de mon cœur avant d’entreprendre quoi que ce soit. Ce n’est pas encore parfaitement acquis en toutes circonstances, mais avec le soutien de l’Esprit, je me sais sur la bonne voie.
Ce qu’il y a aussi de merveilleux avec la prière de révélation lorsqu’on la fait pour soi-même, c’est qu’une seule fois suffit à vous faire encaisser tellement de négatif et tellement de positif en même temps que cela vous équipe durablement ! Les révélations sur soi-même deviennent récurrentes et contribuent à nous faire faire des check-up réguliers de santé spirituelle et de nos motivations intérieures. Et chaque révélation s’accompagne d’un formidable message d’amour du Seigneur.
Bien-aimées, je vous encourage à oser demander à Dieu de vous faire voyager dans votre intérieur. Parfois, on chemine dans la vie chrétienne telles des automates, parce que nous n’avons jamais eu le courage d’entreprendre un audit salutaire. On se fie à des notions vagues de la foi et on s’installe sur le rail de la religiosité en espérant qu’il nous conduira au ciel. Dieu attend de nous que nous prenions nos responsabilités, et ce n’est qu’en étant réellement conscientes de nos iniquités que nous pouvons expérimenter la réalité de la repentance et du pardon divin, et croître par la grâce, dans toute sa quintessence.
PARTIE 3
par Gina Oum | Croire
J’ai toujours aimé observer comment Dieu nous parle à travers la nature. Les arbres en particulier m’ont toujours fascinée depuis ma conversion.
Lorsque nous habitions en HLM, juste devant la fenêtre du salon, nous avions un immense arbre qui avait souvent l’air mal en point. En automne, il perdait toutes ses feuilles pour dévoiler des branches chétives et marquées. Durant l’hiver, il semblait réellement souffrir au point où le concierge envisageait à chaque fois de le faire abattre. Et puis au printemps, miracle ! En l’espace de 2 jours, il se couvrait à nouveau d’un feuillage persistant et abondant, un vert tendre et oh combien vivant ! Difficile de croire qu’il s’agissait du même arbre ! J’observais cette renaissance avec émerveillement et j’ai toujours gardé à cœur l’analogie avec les arbres et la nature en général pour analyser ma vie spirituelle…
Mais ce qu’il est important de noter, c’est que la renaissance de cet arbre ne se faisait pas de l’extérieur ! Elle provient du fait qu’il était solidement enraciné dans une terre de laquelle il tirait tous les nutriments essentiels à sa renaissance. Et même s’il paraissait périr en apparence, il continuait néanmoins d’être alimenté en continu, ce qui lui permettait de renaître toujours plus fort, toujours plus beau après chaque hiver. Sa force provenait de ses racines qui puisaient continuellement dans la source de leur vie.
De même, la femme chrétienne solide vit de ses racines si ces dernières sont solidement ancrées dans la Source de vie.
Je veux moi aussi un système d’irrigation spirituel qui nourrisse mon âme en continue lorsque les hivers de la vie la drainent. Je veux vivre la réalité du Psaumes 1:3
[elle] ressemble à un arbre planté près d’un cours d’eau: [elle] donne son fruit en sa saison, et son feuillage ne se flétrit pas. Tout ce qu'[elle] fait lui réussit.
Voici 5 attitudes fondamentales à adopter pour s’assurer un bon système d’irrigation spirituel.
1. Je placerai radicalement ma confiance en Dieu seul.
C’est LE principe de base pour toute vie spirituelle. La foi en Dieu doit venir avec la confiance. Nous devons être capables de croire véritablement en sa capacité à subvenir à tous nos besoins. Nous devons croire réellement que l’oeuvre accomplie par Christ à la Croix nous assure l’assistance de Dieu dans toutes les étapes et circonstances de notre vie. Si l’on n’acquiert pas cette conviction, l’on recherchera vainement le confort et le réconfort auprès d’autres sources. Et Dieu nous l’assure, une promesse qu’en tant qu’enfant de Dieu, nous sommes en droit de réclamer :
Lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a donné pour nous tous, comment ne nous accorderait-il pas aussi tout avec lui? – Romains 8:32
Avoir recours à sa direction dans chaque circonstance en nous abreuvant continuellement à sa Source est le plus sûr moyen de construire cette confiance et de nous rendre dépendantes de Lui.
2. Je serai généreuse… même lorsque je pense ne pas pouvoir me le permettre.
La générosité est LE caractère de Dieu par définition. Elle est indissociable de l’amour. On ne peut aimer sans donner. C’est un principe qui s’applique au temps, à l’argent, à l’affection, au pardon, à l’énergie et à l’amour. Dieu récompense toujours abondamment ceux qui donnent parce qu’ils illustrent ainsi son caractère, son essence et qu’ils choisissent de marcher radicalement à son image dans des contextes de vie et vis à vis de personnes qui ne nous rendent pas toujours forcément la tâche facile. Le choix de la générosité est merveilleusement illustré dans la Parole dans 1 Rois 17 avec l’histoire de la veuve de Sarepta qui dans de dramatiques circonstances a néanmoins offert au prophète Elie ses dernières provisions d’huile et de farine. Dieu a récompensé son sacrifice en pourvoyant miraculeusement à ses besoins jusqu’à la fin de la famine dans le pays. Et la promesse est pour nous toutes :
Dieu peut vous combler de toutes ses grâces afin que vous possédiez toujours à tout point de vue de quoi satisfaire à tous vos besoins et que vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne. – 2 Corinthiens 9:8
Ce principe est illustré de nombreuses fois dans la bible. Lorsque nous nous disposons à donner (avec discernement !) même lorsque nous ne pouvons pas nous le permettre, nous permettons à Dieu de nous bénir au delà de toutes nos espérances.
3. Je garderai mon cœur en le protégeant de tous les « murmures » du monde.
« Garde ton cœur des murmures »… Tel est le dernier conseil de vie spirituelle que m’a donné mon amie mourante. Non seulement des murmures du monde qui nous distraient et souillent nos âmes (informations, partages divers dans les réseaux sociaux, films et musiques païens…), mais également de nos propres murmures (plaintes, médisances, ingratitudes, paroles et pensées défaitistes…) qui obstruent notre canal relationnel avec Dieu.
Garde ton coeur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie. – Proverbes 4:23
Pour pouvoir produire de la vie, nous devons enraciner nos cœurs, nos paroles et nos pensées dans LA Source de vie ultime et par le produit de tout ce qui honore cette Source.
Enfin, frères et sœurs, portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d’être aimé, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange. – Philippiens 4:8
4. Je prendrai le risque d’être vulnérable.
Nous les femmes sommes les championnes de l’auto-protection ! Des abus passés, des déceptions diverses ou la peur du jugement sont autant de raisons qui nous poussent régulièrement à construire des forteresses autour de nos cœurs par peur d’être blessées à nouveau. Mais avec le temps, cette attitude peut nous transformer en personnes cyniques, négatives, pessimistes et aigries de la vie, ce qui est contraire à l’illustration de l’amour qu’attend de nous le Seigneur. La béatitude dans Matthieu 5:4 nous dit :
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés !
Toutes les tristesses sont ici considérées, et notamment celles qui surviennent lorsqu’on s’est autorisé à être vulnérable face aux autres. Ce n’est guère facile, surtout lorsqu’on a un passé douloureux, mais Dieu attend de nous que nos cœurs demeurent ouverts et disposés à l’amour véritable. Oser aimer, oser être vulnérable c’est aussi adopter le fait que nous voyons en Dieu notre ultime consolateur et nous magnifions sa Puissance en le sachant capable de réellement nous consoler de toutes nos afflictions, y compris celles causées par les autres. Oser se montrer vulnérable, c’est donc faire le choix d’aimer sans barrières et faire un continuel pas de foi. Mais c’est aussi prouver qu’on connaît son identité en Christ car le regard des autres sur notre « fragilité » n’a plus aucune prise sur nous.
5. J’obéirai et servirai Dieu avec empressement et enthousiasme.
Tous les parents attendent de leur progéniture une obéissance totale et spontanée, ce qui démontre également le degré de confiance que placent en eux leurs enfants. Il en va de même pour Dieu. Si vous croyez qu’Il vous aime et ne veut que votre bien, vous obéirez à ce qu’Il vous demande avec enthousiasme et zèle. La confiance et l’obéissance vont inévitablement de pair !
Pour ce qui est du service, il est capital de veiller à le faire avec la bonne motivation de cœur. Malheureusement, nous sommes nombreuses à souffrir d’un besoin de reconnaissance et c’est un travers aussi vieux que le monde ! Les Chrétiens (et encore moins les Chrétiens modernes) ne sont pas épargnés non plus ! Souvenez-vous de la discussion qui opposa les disciples lors du dernier souper pour savoir qui aurait quelle place aux côtés de Jésus.
Chaque jour, le monde nous bombarde de messages nous indiquant comment gagner en considération, en égalité, comment prendre le pouvoir, comment devenir plus importante, supérieure, plus intelligente, plus belle, plus productive, etc. Mais dans ce contexte, il est capital de toujours garder à l’esprit la réponse du Seigneur à ses disciples :
Jésus les appela et leur dit: «Vous savez que ceux que l’on considère comme les chefs des nations dominent sur elles et que leurs grands les tiennent sous leur pouvoir. Ce n’est pas le cas au milieu de vous, mais si quelqu’un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur; et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. En effet, le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.» – Marc 10 : 42-45
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La nature a beaucoup à nous apprendre sur la relation que nous devons avoir avec le Seigneur, car d’elle dépend notre capacité à renaître et à produire du bon fruit. Sans racines, l’arbre ne peut survivre. Et même avec des racines, si ces dernières ne demeurent pas ancrées en permanence, elles manquent la sève indispensable à leur survie !
Bien-aimées, adoptons les bonnes attitudes pour veiller à cet enracinement. Alimentons-nous à la Source de vie, afin d’être à notre tour porteuses de vie par des cœurs, des esprits, des pensées et des langues bien irriguées.
Béni[e] soit [la femme] qui fait confiance à l’Éternel et qui place son espérance en lui! [elle] ressemble à un arbre planté près de l’eau et qui étend ses racines vers le cours d’eau: il ne s’aperçoit pas de la venue de la chaleur et son feuillage reste vert. Lors d’une année de sécheresse, il ne redoute rien et il ne cesse pas de porter du fruit. – Jérémie 17:7- 8
Bénédictions !