par Gina Oum | Croire
Voici un sujet difficile auquel de nombreux chrétiens ne sont guère habitués. Et pourtant…
Voyez-vous, l’introspection, la démarche intérieure sont des aspects de la vie chrétienne que j’ai découverts lors de mon passage à l’église catholique. Je rends gloire à Dieu pour cette expérience. J’y ai appris l’importance de se sonder régulièrement soi-même afin de conserver des motivations pures dans notre démarche spirituelle. Qu’on le reconnaisse ou non, la vie chrétienne telle qu’on nous l’enseigne dans la plupart des églises, est un encouragement involontaire à fuir cette nécessaire démarche par des appels incessants et souvent culpabilisants à l’implication dans les ministères. Nous multiplions les engagements et parce qu’on le fait pour l’Église, consciemment ou non, on finit par penser que cela suffit à nous faire « mériter » l’attention de Dieu. Très peu d’églises mettent l’accent sur la démarche intérieure, c’est un fait. Moi je crois qu’en matière de spiritualité, il faut oser les sujets qui embarrassent…
Car la nature humaine est ainsi faite : personne n’aime se retrouver face à soi-même. Personne ne souhaite se voir réellement tel qu’il est. Il est plus simple de vivre dans une forme de déni qu’on entretient par la suractivité et les bonnes œuvres en espérant avoir une meilleure opinion de nous-mêmes à travers les louanges qu’on reçoit des autres ; nous avons peur de réaliser à quel point nous sommes mauvais et orgueilleux malgré tout ce que nous tentons pour faire croire le contraire; nous avons peur de réaliser à quel point la grâce de Dieu nous est nécessaire, indispensable et vitale. Et pourtant, cette démarche est infiniment salutaire et donne une impulsion sans précédent à notre cheminement spirituel. L’équation est simple : pas d’introspection = pas de révélation ; pas de révélation = pas de repentance ; pas de repentance = obstacles aux bénédictions et à notre relation avec le Seigneur. Et donc paralysie spirituelle, tôt ou tard…
Tout commença lorsqu’une amie très chère m’appela en détresse. C’est une sœur dans la foi qui, comme la plupart d’entre nous, a eu son lot de tribulations dans la vie. Elle venait de se faire demander en mariage par le père de son enfant qu’elle fréquentait depuis neuf ans. Malgré de nombreux hauts et bas, il semblait prometteur quant au sérieux qu’il affichait et aux projets d’avenir qu’il proposait. Mais une petite lanterne s’était allumée dans le cœur de mon amie. Elle me demanda donc conseil.
Ce genre de décision n’est jamais facile à prendre et je ne voulais surtout pas me prononcer sur une affaire qui allait l’engager pour toute sa vie. Je lui proposais donc de faire une expérience : en union de prière avec moi, aller dans une église, allumer un cierge et demander au Seigneur de l’éclairer sur son fiancé de sorte à ce que tout, absolument tout ce qu’il aurait éventuellement tenté de lui dissimuler soit révélé au grand jour. Et, suivant l’inspiration de l’Esprit, une décision serait prise à ce moment là. Nous fîmes toutes les deux cette prière le même jour, à plusieurs milliers de kilomètres de distance.
La suite fût violente mais nécessaire. À peine quelques jours plus tard, elle découvrait un tout autre visage de son fiancé : infidélité chronique, mensonges, projets frauduleux, mais surtout des pratiques occultes qui impliquaient leur petit garçon ! Nul besoin de préciser quelle fût la décision de mon amie… Cette prière nous effraya un peu toutes les deux, mais je découvris là quelque chose dont je n’allais plus hésiter à me servir. Je répétais donc cette démarche avec deux autres proches (sans le rituel de l’église et du cierge qui n’est vraiment pas indispensable !): même résultat à chaque fois et en moins de temps qu’il n’en fallait pour faire la prière de révélation…
PARTIE 2
par Gina Oum | Croire
C’est perturbant… devoir recommencer.
C’est ce qui m’est arrivé. J’étais parvenue à la croisée des chemins de ma vie et j’étais passée à l’étape de la post-guérison. Le vide intérieur que je ressentais était à l’image des blessures qui le comblaient jadis encore. Le second appel s’était fait récurrent, insistant, perturbant… Comme téléguidée, j’ai suivi le chemin qui me menait au pied de la Croix. Pas le chemin que je faisais habituellement en toute conscience, mais bien celui qu’on se retrouve forcée de faire lorsqu’on peine à quitter sa zone de confort, et même si cette zone n’était en fait que synonyme d’inconfort et de destruction. Un paravent avec lequel on avait néanmoins appris à « fonctionner »…
Mais la voix de Dieu s’était faite entendre : « je ne veux pas de compromis dans ta vie ! Je te veux telle que je t’ai souhaitée : libre, aimée et bénie ». Il a donc fallu passer par la nécessaire étape du miroir. Oser regarder au fond de soi et mettre des mots sur la douleur et sur ses causes ; laisser la plaie béante de sorte à ce que le Seigneur puisse y appliquer son baume cicatrisant. Et prendre le temps de guérir et de voir venir cette nouvelle identité, troublante et inconnue. Vivre cette phase de transition qui marque le passage de la mort à la résurrection. Et répondre au second appel…
Bien-aimée, peut-être es-tu aussi à cette étape dans ta vie ?
Dieu te pousse à entamer un nouveau voyage. Et même si cela paraît plus rassurant de demeurer dans la zone de confort, celle où il nous semblait avoir un peu mieux le contrôle des choses, le temps est désormais venu de pousser la porte d’un nouveau départ et de faire le pas supplémentaire…
Mon cœur s’est peu à peu éveillé à la vérité de mon histoire, de mes blessures et de mes rêves. Je ne pouvais plus me cacher les réalités que j’avais découvertes à mon sujet, au sujet de Dieu, de la vie et des autres. Dieu m’appelait à vivre différemment, à mettre un nouveau manteau et à commencer une nouvelle histoire. L’histoire de la bien-aimée. Un appel à la fois excitant et submergeant… Ce n’est guère évident d’adopter l’identité d’une personne qu’on ne s’était jamais autorisée à être : une “bien-aimée”... De celle qui est aimée pour ce qu’elle est, inconditionnellement.
C’est ce qui arrive lorsqu’on décide de mettre à nu son cœur. On obtient une seconde chance de suivre Jésus, d’une manière totalement différente de la première, différente des circonstances qui firent notre histoire…
Le premier appel est celui que Jésus a adressé à ses disciples quand Il les vit pour la première fois en train de pêcher (Matthieu 4:18-22). C’est aussi celui qu’Il nous adresse à toutes, cette invitation à Le découvrir à travers Son message d’amour et de rédemption. Nous y répondons parfois par curiosité, souvent par désespoir…
Le second appel est plus difficile. C’est celui qu’Il lance après Sa résurrection, après que les disciples eurent goûté à l’amertume de la perte, du deuil, de la douleur, de la peur et de leurs propres échecs et limitations. C’est l’appel auquel nous répondons par la foi et par l’action du Saint-Esprit en nous. Et nous ne pouvons l’expérimenter que si nous avons choisi d’obéir à cette Voix qui n’a eu de cesse de murmurer dans nos cœurs, si nous avons osé faire le pas supplémentaire… C’est ce second appel qui nous conduit définitivement au delà de ce que nous pouvons voir, afin d’entrer dans une nouvelle identité, une identité imparfaite, mais parfaitement aimée de Dieu.
Et cette nouveauté peut faire peur…
Puis-je réellement décider d’abandonner mon ancien “Moi” pour choisir de devenir la bien-aimée de Dieu ?
Quelles seront les conséquences de ce choix ?
Quelles seront les bénédictions qui découleront de ce choix ?
Quelle sera ma nouvelle histoire ?
Je me retrouvais à être telle une trapéziste en plein saut, entre le moment où elle lâche son support et celui où elle attend de pouvoir rebondir sur son filet de sécurité. Elle sait que son filet est là. La chute lui paraît longue néanmoins. Les inévitables questions surgissent : mon filet est-il bien attaché ? Réussirai-je à rebondir suffisamment haut pour rattraper mon support ? Mes prochains sauts seront-ils mieux réussis que les précédents ?
Oh, je savais mon filet solidement attaché et plus que capable de me rattraper ! Et pourtant… La peur de ce pas supplémentaire qui mène vers une inconnue totale.
Je voulais néanmoins me donner le droit d’être aimée désormais, et même si cela signifiait de faire des choix effrayants. Je voulais laisser la peur derrière moi et oser devenir celle que j’ai vraiment été appelée à être. Mon âme aspirait à la renaissance et cette aspiration était bien plus forte que mes peurs parce que tout au fond de moi, la voix de Dieu me murmurait que le temps était venu d’entamer ma marche sur le chemin parfait qu’Il m’a destiné depuis toujours.
Alors j’ai fait le pas. Je me suis rappelée que ses voies ne me mèneraient jamais où ses pas ne m’auraient précédée. Mais mon effort était nécessaire, effrayant mais infiniment nécessaire. C’était celui qui exigerait dorénavant de moi des choix difficiles pour faire le voyage avec pour seul bagage le fardeau doux et léger qu’Il me proposait.
C’était désormais le temps de la difficile attente. Abandonner ses anciennes références, bonnes et mauvaises; se rendre disponible cœur, corps et âme et attendre que le Seigneur commence le livre de ma nouvelle histoire. Il a refermé la porte sur mes meurtrissures, Il a définitivement brisé toutes les chaînes qui me retenaient captive, non seulement moi mais aussi les amours de ma vie. Il m’a fait la grâce de se révéler dans toute son essence à mon cœur et je porte officiellement le nouveau nom qu’il m’a attribué. Je suis une page blanche, je suis SA page blanche. Et j’aspire à être plus qu’une introduction…
Si toi aussi tu es en convalescence de l’âme, silencieuse et anxieuse face à l’inconnu, face au nouveau chemin sur lequel te mène le Seigneur; si tu t’inquiètes du vide qui semble prendre ses quartiers dans ton coeur, souviens-toi…
– Souviens-toi que le Seigneur te trace un chemin parfait et te maintient sur les hauteurs (2 Samuel 22: 33-34) ;
– souviens-toi qu’il est fidèle, qu’il est le même hier, aujourd’hui et éternellement (Hébreux 13 : 8) ;
– souviens-toi qu’il t’a conçue pour être à son image, une créature merveilleuse, et qu’Il t’a déjà équipée pour une destinée glorieuse (Psaumes 139:14);
– souviens-toi que le meilleur reste à vivre, parce qu’il a conçu pour toi des projets de paix pour te donner un avenir et une espérance (Jérémie 29:11) ;
– souviens-toi que sa compassion se renouvelle éternellement chaque matin pour toi (Lamentations 3:23);
– et souviens toi que rien ne saurait jamais te séparer de son amour (Romains 8:39).
J’ai connu l’angoisse des nouveaux départs à répétition ; j’ai vu mon ciel maintes fois s’assombrir alors même qu’il me promettait une éclaircie désespérément attendue ; j’ai connu l’inconfort et la douleur de la solitude, de la trahison, du rejet et de l’injustice et j’ai passé un nombre incalculable d’heures à remettre mes choix en question et à baigner dans mes insécurités, m’interrogeant sans arrêt sur le but de mon existence. J’ai mené des combats sur le plan physique, émotionnel et spirituel dont je n’imaginais pas une seule seconde pouvoir sortir indemne et victorieuse. J’avais mis Dieu dans une boîte, je l’avais limité à ma vision limitée de la vie…
Mais nous avons un Dieu vivant et puissant, doux et humble de cœur qui se penche vers nous pour nous rejoindre dans nos limites spirituelles. Il accepte gracieusement notre graine de sénevé et n’attend pas de nous une improbable perfection avant de nous secourir, de nous entourer de son réconfort, de son amour et de commencer son œuvre de restauration en nous. Comme le jardinier, Il arrache les mauvaises herbes afin que nous produisions le meilleur rendement. C’est douloureux, mais toujours nécessaire. Et dans nos déserts les plus arides, je dirais même, surtout dans nos déserts les plus arides, jamais Il ne nous lâche la main.
Ton rôle à toi, bien-aimée, c’est de quitter ta zone de confort, de passer du stade de bébé à celui de l’adulte chrétien. Car vois-tu, une chrétienne à mi-temps ne vaincra jamais un Satan à temps plein ! Tout sera mis en œuvre pour t’éloigner de ta destinée. Mais tu devras regarder à Christ, toujours regarder à Christ, lui faire confiance et attendre Son secours avec patience, confiance et diligence. Les périodes de transition sont toujours difficiles, incertaines. La foi est testée plus que jamais. Mais lorsqu’on persévère, la grâce de Dieu nous ouvre les portes qu’aucun humain n’aurait jamais été capable de nous ouvrir. Et c’est avec émerveillement qu’on découvre ce que nous réserve la nouvelle saison de notre vie. Oh, pas une saison exempte de défis en tous genres, mais une saison où notre nouvelle vision de Dieu les amoindrira définitivement.
Et c’est alors…
[qu’] au lieu de la honte, vous aurez une double part. Au lieu de connaître l’humiliation, ils crieront de joie en voyant leur héritage. C’est ainsi qu’ils posséderont le double dans leur pays, et leur joie sera éternelle. – Esaïe 61:7
Te tiens-tu aujourd’hui dans une phase de transition où rien ne t’est demandé d’autre que d’attendre les directives de Dieu ? Es-tu effrayée du nouveau chemin que tu es appelée à prendre ? Dieu te demande-t-il de le suivre d’une nouvelle manière ?
Quant à vous, soyez forts et ne baissez pas les bras, car il y aura un salaire pour vos actes. – 2 Chroniques 15:7
Prends courage, bien-aimée. Garde la foi, persévère, ose sortir de ta zone de confort, ose faire le pas supplémentaire, ose répondre au second appel, ose sortir de la barque pour marcher sur l’eau malgré la tempête qui gronde ! Et n’oublie pas que tu n’arriveras à destination sans te noyer que si tu gardes les yeux rivés sur Lui. Entre dans ta nouvelle saison. Fais-Lui confiance et laisse-Le écrire le nouveau livre de ta vie. Dispose ton cœur et regarde-Le faire de ta vie le plus édifiant de tous les témoignages, pour sa gloire !
Bénédictions.
par Gina Oum | Croire
Ceci est la seconde partie d’un article qui porte sur les leçons que j’ai pu tirer des erreurs que j’ai faites ou observées au début de ma vie chrétienne. Ma prière est qu’elles puissent aider celles qui débutent leur démarche à faire des choix mieux éclairés qui leur permettront de mieux avancer dans leur cheminement. Vous pouvez retrouver la première partie ici.
Leçon N.11 : Désobéir et prendre des détours en donnant plus d’importance aux attentes des hommes plutôt qu’aux exigences de Dieu
Une leçon apprise durement, pour ma part. Parfois on pense bien faire en faisant plaisir aux Hommes par un souci de paix ou pour faciliter les échanges. On fait alors abstraction de la volonté divine et on s’écarte du plan en prenant des détours souvent douloureusement formateurs ! Dieu merci, Sa main n’est pas trop courte pour nous rattraper et nous remettre sur la bonne voie.
Leçon N.12: poser sans cesse de nouveaux fondements (Héb. 6.1) qui font demeurer au stade de bébé spirituel (Héb. 5.13)
Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis interrogée sur la réalité de mon Salut. J’ai perdu un temps considérable à me demander si j’étais bel et bien sauvée, notamment à mesure que le Seigneur me plaçait devant son miroir.
Quand on entre dans la vie nouvelle en Jésus-Christ, il faut bien réaliser que tous les changements ne se feront pas du jour au lendemain. Être une nouvelle créature c’est être une page blanche sur laquelle Christ peut désormais commencer à écrire parce que vous lui aurez donné le stylo ! Chercher constamment la confirmation de la confirmation, chercher indéfiniment à définir et redéfinir les concepts bibliques de base simplement parce que vous ne percevez pas humainement en vous-mêmes de changements immédiats que vous escomptiez ne fera que retarder votre croissance spirituelle.
Leçon N.13: compliquer la relation avec Dieu
Ce qui effraie de nombreuses incroyantes au sujet de la religion, c’est la perception qu’il s’agit d’un ensemble de règles à suivre, l’exigence d’une discipline sans laquelle le Salut ne sera jamais réel. Et nombreuses sont celles qui plongent dans la vie chrétienne avec cette conception, consciemment ou non. On se dit qu’on doit faire des efforts, mieux organiser sa vie, prier d’une façon particulière, faire ci, faire ça…
Par exemple, je m’étais mise une pression énorme pour me créer quotidiennement un temps à part, au calme, avec le Seigneur. Je n’avais pas pris en compte les nuits blanches avec un nouveau-né et les contraintes d’une vie de famille nombreuse. J’oscillais constamment entre joie et culpabilité jusqu’à ce que le Seigneur me fasse réaliser qu’il était temps que je Le considère comme partie intégrante de chaque instant de mes journées et non plus comme un élément supplémentaire de ma liste de choses à faire ! J’ai gagné en simplicité dans ma relation avec Lui. Aujourd’hui, je ne culpabilise plus quand je n’arrive pas à prendre ce temps à part, et j’apprends à le rencontrer en faisant mon ménage, ma lessive et ma cuisine. Et Il m’aime tout autant !
Leçon N.14 : faire des compromis avec les valeurs du monde
Le tranchant de la Parole de Dieu est une réalité encore difficile pour de nombreuses chrétiennes, moi compris ! Il n’y a pas de zone grise dans la vie chrétienne. Certes, nous vivons à cheval entre le siècle présent et celui à venir, mais pour autant nos pensées et les choix que nous faisons quotidiennement ne doivent pas rester flous. Nous avons un fondement, une seule référence: la Parole de Dieu.
Mais parfois, on connaît le commandement mais on se trouve des excuses, des compromis ou on se noie en vaines interprétations pour ne pas l’appliquer. En tant que Chrétienne, l’Esprit qui vit en nous nous convainc constamment du bien et du mal dans les petites et grandes situations. La vraie foi, la vraie vie chrétienne, c’est celle qu’on choisira de mener en accord avec la Parole de Dieu dans l’obéissance totale et sans compromis !
Leçon N.15: croire que Dieu me veut forte et infaillible et mettre toute mon énergie à donner cette image
En apparence, être “bouillante”, s’activer à l’excès, être de tous les ministères, de tous les événements, ne jamais pleurer, ne jamais déprimer, ne jamais se décourager, ne jamais montrer la moindre émotion négative…Voilà ce que prônent certaines églises aujourd’hui. La chrétienne victorieuse est reine, et celles qui ont le malheur d’être abattues par les difficultés de la vie, fatiguées par les épreuves ou le travail, celles qui vivent des remises en question, des découragements… sont méprisées et regardées de haut par les “super chrétiennes prospères” !
Pour répondre à cela, quelques passages puissants :
- Heureux les affligés, car ils seront consolés ! Matthieu 5:4
- et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. – 2 Corinthiens 12:9
- S’il faut se glorifier, c’est de ma faiblesse que je me glorifierai ! 2 Corinthiens 11:30
- C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. 2 Corinthiens 12:10
Reconnaître ses faiblesses, c’est reconnaître la force de Dieu dans Sa capacité à nous les faire surmonter.
Leçon N.16 : marchander avec Dieu en lui faisant des promesses qu’on ne pourra de toutes les façons jamais tenir par soi-même
Ah, les vaines promesses que nous faisons parfois à Dieu comme s’il s’agissait d’un marchand de tapis ! Promettre à Dieu de ne plus pécher s’Il nous accorde la faveur qu’on lui demande, par exemple, c’est comme promettre de placer le Canada dans l’hémisphère Sud pour avoir du soleil toute l’année!
Leçon N.17: vouloir copier le mode de vie d’autres chrétiennes par crainte de ne pas savoir comment s’y prendre
La conversion est souvent suivie de l’inévitable: “Et maintenant “? Dans notre désir de bien faire les choses et d’illustrer la réalité de notre Salut, on aura parfois tendance à copier sur les autres chrétiennes qui nous entourent plutôt que d’attendre patiemment que Dieu nous révèle notre nouvelle personnalité en Christ en fonction du plan particulier qu’Il a pour notre vie. Résultat, on se perd dans une vie qui n’est pas la nôtre, dans un appel qui n’est pas le nôtre et on finit soit par rétrograder, soit par se contenter d’une vie chrétienne teintée d’amertume, de résignation et de médiocrité.
Leçon N.18 : se croire spéciale
Nous sommes toutes spéciales aux yeux de Dieu et Il nous l’a démontré d’une manière unique: en sacrifiant Son fils pour nous à la Croix. Ceci nous place toutes sur le même pied d’égalité!
Aucune vraie chrétienne n’aura donc plus d’onction, plus de charisme, plus d’intimité qu’une autre vraie chrétienne. Dieu ne fait pas de favoritisme, mais Il dispense des dons, talents, compétences, appels et caractères différents. La différence se fera dans la volonté et le courage de les utiliser pour la gloire de Dieu.
N’ayez donc ni orgueil ni prétention d’aucune sorte ! Vous n’êtes pas spéciale, vous êtes différente !
Leçon N.19: croire que parce qu’on croit, tout notre entourage suivra ou comprendra
Pour des raisons qui Lui sont propres, Dieu a choisi d’en élire certains et d’en endurcir d’autres (Romains 9: 14-18) et ce, parfois même au sein de la même famille. Beaucoup se sont laissées ébranler dans leur foi parce que des membres de la famille n’ont pas suivi. Plus tôt vous saisirez cette réalité, mieux vous serez spirituellement armées contre ceux que vous aimez, mais qui feront tout leur possible pour vous détourner du Seigneur.
Leçon N.20 : continuer de se laisser définir par son passé et ses blessures
Le passé ne disparaît pas du jour au lendemain de votre vie. Mais par la foi, par la nouvelle naissance, c’est votre perspective sur ce passé qui change et qui, avec l’action du Saint-Esprit lui donnera un impact différent sur votre nouvelle vie. Au lieu de vous conditionner, il vous enseignera et vos douleurs d’hier deviendront les bénédictions de ceux qui entendront votre témoignage de renaissance aujourd’hui.
Vous n’êtes plus vos erreurs du passé, mais vous pouvez vous en servir pour glorifier Dieu au présent !
Et vous, quelles leçons tirez-vous de vos débuts spirituels?
par Gina Oum | Croire
Le titre est ironique, mais c’est une histoire inspirée de faits réels, vécus et/ou observés.
Lorsque l’on débute dans la marche avec le Seigneur, on a tendance à vivre dans une certaine euphorie. Tout devient possible, on déborde d’enthousiasme, on veut hurler notre joie à la terre entière… Et tous ces symptômes sont normaux et salutaires ! Seulement, au bout de quelques temps, l’euphorie peut faire place à une certaine routine qui peut s’avérer dangereuse à mesure qu’on lui laisse gagner du terrain. Inévitablement, on commence à s’interroger sur la réalité de ce qu’on pense avoir vécu au moment de notre Salut, on se met à relativiser notre expérience de Christ. Pire, certaines se sont vues abandonner leur foi, au profit d’un retour à une vie jugée plus trépidante et mieux contrôlée. Bref, la marche chrétienne n’est pas une sinécure et nous multiplions les erreurs qui nous font faire des détours. Dieu, dans son incommensurable bonté, les permet pour nous enseigner. Et la bonne nouvelle c’est qu’Il demeure infiniment patient quant aux obstacles que nous nous évertuons à placer nous-mêmes sur notre chemin.
Comme beaucoup, j’ai fait les frais d’une approche beaucoup trop “charnelle” de la spiritualité à mes débuts. Voici les leçons qui m’ont fortement ralentie dans ma croissance spirituelle, mais qui aussi, par la grâce de Dieu, m’ont beaucoup enseignée.
[Car]Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. – Romains 8:28
Leçon N.1 : faire du chantage à Dieu ou le bouder
“Seigneur, si tu n’agis pas dans ma circonstance, je ne te prierai plus jamais!”
C’est ce qui arrive lorsqu’on manque encore à saisir pleinement les concepts d’élection, de grâce et de patience divines. On se comporte en enfant gâtée et on a tendance à penser que l’on a fait une faveur à Dieu en “décidant” de croire en Lui.
Leçon N.2 : associer la foi à un ressenti
“Seigneur, je ne sens pas ta présence dans ma vie!” Quelqu’un a un jour décortiqué le mot “sentiment” en SENTI – MENT: votre ressenti vous ment ! Les émotions sont trompeuses et les manifestations physiques de Dieu dans la vie d’une croyante sont une grâce exceptionnelle qu’Il accorde selon son bon plaisir. La foi est une question de décision et de conviction. Ne vous fiez pas à vos sentiments, ils vous mentent !
Leçon N.3 : juger de la qualité de ma vie spirituelle par les richesses que je possède
C’est ce qui rend si tentante l’évangile de prospérité. On regarde au mode de vie de ceux qui nous le prêchent et on adopte des discours et une démarche chrétienne fondés non sur les progrès spirituels mais sur le succès matériel, réduisant Dieu à un vulgaire distributeur automatique ! Grandir à l’image de Christ est Son plan pour tout chrétien. Et Christ a rejeté les richesses du monde que lui offrait le diable (Matt.4: 8-10) pour donner la priorité aux richesses spirituelles qui elles sont éternelles !
Leçon N.4 : ne pas pleinement saisir le concept d’éternité
Dieu est davantage “mijoteuse” que “fast food” ! L’une des leçons les plus importantes, à mon sens dans la vie d’une chrétienne, c’est celle de la patience. Le temps de Dieu n’est pas le temps des Hommes. Il a l’éternité devant Lui et c’est ici et maintenant qu’Il veut que nous commencions à percevoir ce concept et à s’y préparer. S’impatienter ne le fera pas modifier son timing. Céder à la tentation de “prendre les choses en main” en adoptant les mauvaises priorités ne fera que nous éloigner de Son plan parfait.
Leçon N.5 : ne pas lire la bible et me fier à la seule interprétation qu’en fait mon pasteur
C’est fou le nombre de chrétiennes incapables de citer le moindre passage biblique et qui emploient le “mon pasteur a dit que…” telle une ponctuation dans toutes leurs discussions d’ordre spirituel ! La taille de la bible effraie et on préfère se fier à la seule interprétation de celui ou celle qui semble en avoir déjà percé quelques mystères, en faisant fi des marges d’erreur parce qu’on a oublié la tendance naturelle de l’humain à “prêcher pour sa propre paroisse”. On manque les révélations que Dieu veut nous faire personnellement par le biais de sa Parole et on s’expose à de possibles “tromperies sur marchandise!”
Leçon N.6 : mettre Dieu dans une boite en limitant mes prières à ce que moi je juge important
Au début de mon cheminement, je triais consciemment et inconsciemment mes sujets de prière par ordre d’importance et je m’appliquais à les prononcer avec éloquence, pensant que c’est ce qui en ferait la force. J’ai appris qu’il n’y a jamais de petite prière ni de demandes trop petites pour êtres exprimées. Et Dieu m’a surprise plus d’une fois en répondant à des prières que je n’avais jamais osé lui formuler !
L’expression de nos prières, grandes et petites, est le reflet de notre désir de dépendre de Dieu, de la confiance qu’on Lui accorde pour la résolution de nos problèmes, de la conscience que nous avons de l’amour qu’Il nous porte et donc de la souveraineté qu’on désire lui donner sur notre vie.
Leçon N.7 : remettre à demain ce que je sais devoir faire aujourd’hui
Dieu est un Père aimant et proche de Ses enfants. Mais Il est aussi un Père qui discipline et qui attend notre obéissance. Tout comme nous serons toujours plus enclines à satisfaire aux besoins et désirs de ceux de nos enfants qui se montrent le plus obéissants et le plus empressés dans l’obéissance, autant le Seigneur a des exigences vis à vis de nous qu’il vaut mieux éviter de “remettre à demain de peur de trouver malheur en chemin” ! Le pardon, la repentance, la prière, l’obéissance en sont quelques exemples.
Leçon N.8 : décider et juger moi-même du type d’œuvres que je veux faire pour Lui sans y avoir été appelée et en espérant qu’il approuve parce que c’est chrétiennement correct.
Mon mari raconte souvent à notre fils aîné l’histoire des deux voies: un jeune homme porte sur son dos un sac de nourriture. Il arrive à un embranchement et devant lui, deux routes. La route de gauche est jonchée d’hommes, de femmes et d’enfants à l’agonie. Ils crient et meurent de famine. La route de droite est déserte, pas un chat ! Le jeune homme a son sac de nourriture et sa logique l’incite à aller sur la route de gauche. Mais Dieu lui demande de prendre celle de droite, sans lui donner d’autre explication. Qu’est ce qui devra compter ici? La logique humaine ou l’appel de Dieu? Ce qui nous semble chrétiennement correct n’est pas forcément divinement approuvé !
Leçon N.9: hésiter à faire appel au Saint Esprit
Jean 14:16
Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous
On a tendance à oublier son existence et à se fier davantage à nos intuitions ou à ce que quelqu’un que nous admirons aurait fait, plutôt que de s’assurer d’avoir reçu la divine direction. Pourquoi marcher dans le noir et risquer de trébucher alors qu’il suffit d’allumer la lumière?
L’interrupteur ? Une simple prière !
Leçon N.10: se limiter volontairement en se jugeant sous qualifiée.
C’est le propre des personnes qui ont longtemps vécu sous le jugement, la critique et la dévalorisation. On finit par croire qu’on ne vaut rien, qu’on ne réussira rien, qu’on n’a aucun talent, aucun don. Et même lorsqu’on reçoit l’appel de Dieu pour une mission particulière, le premier réflexe c’est de fuir cet appel, de se trouver des prétextes en oubliant que Celui qui appelle, c’est aussi Celui qui qualifie !
Et vous, quelles erreurs avez-vous faites au début de votre cheminement chrétien?
par Gina Oum | Croire
Un dicton populaire nous dit que seules deux choses sont certaines dans la vie : la mort et les impôts. Pour la mort, c’est certain. Pour les impôts, rien n’est moins sûr sinon les paradis fiscaux ne connaîtraient pas autant de succès. Mais à cette citation discutable, je rajouterais un troisième élément : le changement.
Pas besoin de rentrer dans les cours d’histoire ou de sciences pour réaliser à quel point le changement est nécessaire et bénéfique dans la vie, surtout lorsqu’il est entrepris pour la bonne cause et dans la bonne éthique. Et la vie spirituelle ne fait pas défaut.
Quand nous devenons enfant de Dieu, nous échangeons un monde, un mode de pensée et un mode de vie contre celui de notre Père Céleste. Et tout au long de notre parcours chrétien, nous sommes amenées à grandir au moyen de nutriments de la Parole (le lait, puis la nourriture solide), par l’oeuvre du Saint-Esprit et par les leçons que nous tirons de nos expériences sur le terrain. L’homme nouveau ne peut habiter la vieille outre. La pensée et l’intelligence doivent être renouvelées, non pas une fois, mais tout au long de notre nouvelle vie. C’est ce qui nous transforme à l’image de Christ et ceci est le but primordial de Dieu pour ses enfants, but qui ne souffrira aucune exception.
Certains changements sont plus faciles à accepter et à vivre que d’autres. Certains encore sont plus évidents comme celui de renoncer à des péchés et pratiques clairement condamnés dans la Parole. D’autres changements se confrontent à la résistance de notre chair et de notre logique humaine. Il est cependant capital de s’y soumettre au risque d’y perdre la vie ou de manquer l’abondance que Dieu accorde à celles qui acceptent de se soumettre à ses exigences, aussi difficiles soient-elles.
Bien-aimée, Dieu t’appelle peut-être en ce moment à renoncer à cette habitude ou attitude à laquelle tu tiens tant, parce qu’elle t’apporte le résultat que tu espères. Tu as peur de lâcher prise, peut-être parce que tu ne connais rien d’autre, ou peut-être parce que ça t’oblige à un sacrifice, une abnégation de toi. La seule pensée de renoncer, de capituler, te tort les tripes… Et pourtant Dieu te le demande, de le faire à l’aveugle et sans rien savoir à l’avance de ce qui t’attend au bout de ce renoncement. Tu as l’impression que cela te fera perdre une partie de toi… Et c’est bien l’idée : te perdre toi, pour le gagner Lui!
La vie chrétienne ressemble plus souvent qu’on ne le souhaite à un saut dans le vide avec l’espoir que le filet qui nous rattrape en dessous soit présent et bien fixé. On veut bien le faire de temps en temps, mais parfois Dieu choisit ce type de parcours pour certaines, où les sauts exigés sont récurrents, réguliers, déstabilisants et…frustrants. Mais au bout, après la peur, les questionnements, les pleurs, le déchirement, il y a toujours l’émerveillement devant un changement souhaité et bienvenu, la percée spirituelle qui vient d’un nouveau pas vers notre dépendance à Dieu et la bénédiction qui est déversée sur l’esprit qui s’est montré obéissant malgré tout.
Est-ce que le changement est facile? Non.
Est-ce qu’il est souhaité? Pas toujours.
Est-ce qu’il est nécessaire? Dans la vie chrétienne, oui, définitivement !
En fait, inquiète-toi si rien dans ta vie spirituelle ne t’appelle à un changement. Dieu nous aime trop pour nous laisser telles que nous sommes et à moins d’être Jésus-Christ, nous ne serons jamais “arrivées”. Résister au changement auquel Dieu nous soumet, c’est choisir la mort spirituelle et intellectuelle. Aucune enfant de Dieu n’y échappe. Il vous en coûtera parfois beaucoup, mais ce n’est rien en comparaison de la vie que vous y gagnerez. Embrasser les changements spirituels, c’est vivre une vie de foi trépidante au travers de laquelle on grandit sans cesse tout en s’émerveillant de la diversité et des bontés de notre divin Berger !
Une prière pour aujourd’hui
Seigneur, je sais ce que Tu me demandes, mais je ne sais pas où Tu veux me conduire. Je suis tétanisée par la peur de l’inconnu et de la perte de mes repères. Cependant, je sais que Ta perspective est meilleure que la mienne et que Tu oeuvres pour les plans parfaits que Tu as pour ma vie. Malgré ma peur, je choisis de Te faire confiance et de m’abandonner à Tes voies. Donne-moi la force de renoncer à ce dont Tu veux me débarrasser, dispose mon coeur, conduis-moi où Tu jugeras bon et garde-moi alerte pour que je ne manque aucune des leçons et bénédictions de cette nouvelle aventure avec Toi.
Au nom de Jésus. Amen.
par Gina Oum | Croire
Dieu définit des parcours spirituels propres à chacune : les choses couleront comme un long fleuve tranquille pour certaines, tandis que pour d’autres, ce sera l’épreuve du feu à répétition au point d’être parfois tentée de remettre en question les motivations du Seigneur…
Pour moi, Dieu a choisi l’épreuve dès le début. Oh, je n’irai pas me plaindre car je sais pertinemment qu’il y a toujours pire à vivre que ce que j’ai pu traverser jusqu’ici. Mais je peux affirmer sans l’ombre d’une hésitation que la plus difficile de toutes, et celle qui à mon sens sera toujours la plus difficile, est celle de la patience. C’est dans l’épreuve de la patience que se révèle l’authenticité de la foi. Et quand on est une impatiente chronique comme moi, c’est sans aucun doute la plus frustrante de toutes les épreuves.
- Dieu aurait pu donner à Abraham le fils de la promesse alors qu’il était encore un jeune homme… Au lieu de cela, Il a attendu qu’il ait 100 ans et qu’il soit donc dans l’incapacité physique humaine de concevoir un enfant…
- Dieu aurait pu confier sa mission à Moïse dès sa fuite d’Egypte et alors qu’il avait encore toute la vigueur et le courage de la jeunesse… Au lieu de cela, il l’a fait patienter 40 ans comme fugitif dans le désert avant de lui confier son ministère de délivrance du peuple d’Israël.
- Dieu aurait pu mettre David sur le trône d’Israël à la place de Saül juste après l’avoir désigné par onction alors qu’il n’était qu’un adolescent… Au lieu de cela, Il a attendu 15 longues années, la plupart ayant été synonymes de fuite et d’errance pour David qui craignait pour sa vie.
- Dieu aurait pu faire traverser les Israélites d’une seule traite jusqu’à la terre promise après leur délivrance… Au lieu de cela, Il les a fait errer quarante longues et difficiles années dans un désert inhospitalier.
- Dieu aurait pu sortir Joseph de prison juste après sa condamnation injuste. Au lieu de cela, Il l’y a laissé dix longues années avant de finalement l’en délivrer.
- Jésus aurait pu venir immédiatement sauver son ami Lazare dès qu’il a su qu’il était malade… Au lieu de cela, il a attendu pour le ressusciter alors qu’il était mort depuis déjà quatre jours.
- Et plus proche de nous, Dieu aurait déjà pu renvoyer le Seigneur pour reprendre ses droits sur la terre et l’humanité… Au lieu de cela, les générations passent, les unes toujours pires que les autres et nous attendons depuis plus de deux mille ans.
Dieu aurait pu répondre rapidement aux prières et besoins de ses serviteurs dans toutes les circonstances précitées. Mais Il ne le fit pas. À chaque fois, il a opté pour l’attente. Et Il le fait encore aujourd’hui avec nous.
Il nous fait attendre pour la guérison pour laquelle nous prions depuis des années…
Il nous fait attendre l’épanouissement de son appel dans nos vies après avoir éveillé en nous la passion et le désir de Le servir d’une certaine manière…
Il nous fait attendre avant de satisfaire les désirs de nos cœurs, que ce soit pour un enfant, une maison, un époux, un emploi, des papiers d’immigration…
Il nous fait attendre ses directives lorsque nous nous trouvons à un carrefour important de notre vie sans savoir quel chemin prendre.
Il pourrait pourtant en un clin d’œil répondre à toutes nos prières et supplications adressées depuis des mois, voire des années… Celles que nous adressons dans les larmes et dans le désespoir ; celles qui rencontrent en retour Son silence assourdissant au point de nous pousser à nous demander s’il a vraiment reçu le message…
Il faut un type de courage particulier pour réussir l’épreuve de la patience en matière spirituelle. Cela demande une force surnaturelle et un cœur déterminé.
Choisir de s’attendre à Dieu c’est en effet rejeter la voie de la facilité, contrairement à ce que beaucoup peuvent penser. S’attendre à Dieu c’est combattre jour après jour contre sa propre nature et contre les tentations de ce monde qui nous dit que nous sommes maîtresses de notre propre devenir.
Choisir d’attendre la nuée de Dieu alors que toutes les fibres de notre être nous convainquent que la solution peut venir de nous-mêmes exige une foi solide et mature.
Choisir de s’attendre à Dieu, c’est combattre le péché d’orgueil de sorte à recevoir ce que Dieu a de meilleur pour nous. Car oui, quoi que nous pensions pouvoir réaliser de merveilleux pour nous-mêmes, ce qu’Il aura en réserve pour celles qui lui auront fait confiance et qui auront fait preuve de patience le sera toujours infiniment plus.
Alors bien-aimées, plutôt que de nous laisser gagner par le découragement (même si c’est plus facile à dire qu’à faire), il est important de se rappeler que l’attente est le moyen de prédilection employé par Dieu pour affermir notre foi et nous enseigner le renoncement à soi. Lorsqu’on n’a d’autre choix que d’attendre après avoir tout essayé humainement parlant, on apprend à s’abandonner à la souveraineté de Dieu dans notre situation et on espère bon gré mal gré en ce que nous ne voyons pas.
Les périodes d’attente de notre vie sont généralement les périodes les plus importantes pour notre croissance spirituelle. C’est durant ces périodes, lorsque rien de nouveau ne semble vouloir se produire, lorsqu’aucune de nos prières ne semble trouver de réponse, lorsque Dieu nous semble plus lointain que jamais, que nous gagnons le plus en maturité spirituelle et que nous apprenons le plus à ressembler à Christ. C’est pendant l’attente que nous développons notre « muscle » spirituel, que nous grandissons dans la foi et que nous apprenons à ne dépendre que de Lui seul.
Qu’attendez-vous aujourd’hui, bien-aimées ? Quel désir de votre cœur attendez-vous encore de voir satisfait ? Quelle prière continuez-vous de formuler dans l’espoir qu’elle atteigne “enfin” les oreilles de Dieu ?
Souvenez-vous toujours que Dieu n’est pas sourd à vos prières, ni aveugle à vos larmes, besoins et désirs. S’Il a choisi de vous faire attendre, c’est toujours pour une excellente raison. S’Il vous dit NON aujourd’hui, c’est très certainement parce qu’Il a un meilleur OUI pour vous demain. S’il vous fait attendre dans la même situation encore aujourd’hui, c’est certainement pour affermir la foi et les caractères dont vous aurez besoin pour la terre promise qu’Il vous prépare pour demain. S’il ne vous guérit pas aujourd’hui, c’est peut-être pour que votre témoignage de Son miracle en vous soit plus grand demain…
Quelque soit la saison de vie que vous traversez, si Dieu vous appelle à attendre, rappelez-vous qu’Il est cependant toujours à vos côtés et les temps d’attente ont toujours un objectif positif pour vous (Jéremie. 29:11). N’abandonnez pas juste parce que rien de concret ne se passe aujourd’hui. Ne laissez pas vos temps d’attente vous décourager ou vous faire douter de la providence de Dieu dans votre situation. Ce n’est pas parce que nous ne voyons rien avec nos yeux qu’Il ne se passe rien dans l’invisible. L’histoire de Daniel et du combat spirituel qui se déroulait pendant ses 21 jours de jeûne et prière est une formidable révélation de ce qui peut se produire pendant nos temps d’attente mais qui échappe à notre perception humaine (Daniel chapitre 10). Alors, demeurons fortes dans la foi et affermissons notre espérance en ce que Dieu nous prépare et qui arrivera suivant son timing parfait et non le nôtre.
Lorsque nous persévérons dans l’attente, lorsque nous choisissons de faire confiance à Dieu sans opter pour la solution qui nous semble facile et sans nous appuyer sur ce que nous voyons, nous préparons le terrain parfait pour expérimenter son action dans nos vies.
Romains 8:25
Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.
Bénédictions !