Je m’émerveille toujours de la facilité avec laquelle nous avons accès à l’information de nos jours. Et nous les Chrétiens ne sommes pas en reste ! En un seul clic, nous avons accès à des milliers de ressources, et surtout aux témoignages. Nous vivons une ère d’orgie spirituelle qui, comme toute orgie, peut finir par donner nausées et vomissements.
Le Seigneur m’a récemment éclairée sur une réalité en me faisant voir le passage de Philippiens 4:11-12 sous un nouvel angle.
Ce n’est pas à cause de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être satisfait de ma situation. Je sais vivre dans la pauvreté et je sais vivre dans l’abondance. Partout et en toutes circonstances j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans le besoin.
C’est le passage phare qu’on utilise généralement pour éclairer bibliquement la notion du contentement matériel. Mais saviez-vous que Dieu nous appelle également au contentement spirituel ? Et avant que nous ne criiez à l’hérésie parce qu’on vous a dit qu’il ne fallait jamais se satisfaire de son état spirituel, poursuivez la lecture !
L’une des informations qui édifient le plus les Chrétiens, mais qui fait aussi le plus de dommages, c’est le témoignage. Partout, nous lisons ou écoutons des témoignages de Chrétiennes qui ont vécu des manifestations extraordinaires de Dieu. Certaines ont eu des visions, d’autres ont été “enlevées” pour une visite au paradis, d’autres ont reçu la visite d’anges. D’autres encore ont entendu la Voix de Dieu de façon audible; certaines ont combattu des démons en esprit; certaines témoignent entrer en transe ou être transportés dans une autre dimension quand elles prient en langue; d’autres racontent avoir reçu telle ou telle révélation, tel ou tel appel au ministère, tel ou tel équipement spirituel, tel ou tel don après 9, 21 ou 40 jours de jeûne et prière. D’autres ont reçu A en jeûnant à l’eau, puis B en jeûnant aux fruits… Et bien souvent, ces témoignages sont accompagnés d’une prescription à appliquer la méthode pour vivre les mêmes effets ou connaître le même succès.
Vous vous abreuvez de ces témoignages, puis vous voilà sombrant peu à peu dans le légalisme en appliquant rigoureusement ladite “prescription” telle une formule magique. Vient ensuite l’insatisfaction, accusant le Seigneur de faire preuve de favoritisme, remettant en question l’intérêt qu’Il vous accorde ou accorde à vos requêtes de prière, questionnant la réalité de ce que vous avez reçu sous prétexte que cela ne vous avait pas été révélé de la même manière que pour la soeur X; puis vous mettant peu à peu en quête du sensationnel spirituel plutôt que de poursuivre dans la communion simple et humble que vous entretenez avec votre souverain Seigneur.
Inévitablement, ne vivant “rien d’extraordinaire”, vous finissez par vous enfermer dans une religion faite de rituels sans profondeur, en pensant avec amertume que les vrais appels et révélations ne sont que pour une catégorie de “super chrétiennes”…
Il est là, le danger de l’orgie informationnelle d’ordre spirituel ! Il est là le danger des témoignages qu’on découvre en boucle pour nous encourager. Ils peuvent édifier, Dieu merci, mais ils ouvrent aussi la porte à la comparaison, à la frustration et finalement au découragement. On ne peut savoir par avance quel témoignage nous encouragera et lequel provoquera en nous de l’insatisfaction, et c’est la raison pour laquelle il peut être également utile de considérer Philippiens 4:11-12 sous une perspective de contentement spirituel.
Paul dit avoir appris à être satisfait de sa situation et en toutes circonstances.
Appris veut dire que le contentement ne se fait pas naturellement. Il est le fruit d’une quête constante, un résultat obtenu à l’issue d’un combat contre la tendance naturelle de la chair à envier, jalouser, convoiter et désirer toujours plus.
Désirer toujours plus de Dieu est une excellente chose ! La bible nous dit de rechercher Dieu de tout notre coeur (Jérémie 29:13 ), de rechercher premièrement le Royaume de Dieu (Matthieu 6:33), de faire de L’Éternel nos délices (Psaume 37:4).
Désirer vivre de telles expériences de Dieu n’est donc pas mauvais en soi. Résumer la réalité de la présence de Dieu dans notre vie ou mesurer notre efficacité spirituelle à la seule lumière de ces expériences et manifestations, là est le véritable danger.
Nous devons savoir que Dieu est souverain et qu’Il agit comme Il veut et avec qui Il veut. La manière dont Il aura choisi de se manifester à la soeur Y ne sera pas forcément celle qu’Il appliquera pour vous. Le processus par lequel Il vous fera passer ne sera pas le même pour les autres. En chacune de nous il y a des choses que le Seigneur façonne et ses méthodes sont personnalisées, rarement universelles. Il est donc très dangereux d’évaluer son parcours spirituel en fonction de ce que vivent les autres, de leurs dons et révélations, de l’intimité qu’ils disent avoir avec Dieu ou des expériences spirituelles qu’ils font. C’est capital de se souvenir de cela !
Rappelons-nous également que la véritable foi se base sur la connaissance de Dieu et non sur les émotions et sensations qu’on vit ou non dans notre marche avec Lui. Vous devez accepter sans douter, la façon personnalisée dont Il a choisi d’interagir avec vous.
Paul dit aussi avoir appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans le besoin.
Ce passage nous invite à vivre pleinement chacune de nos saisons spirituelles. Nous connaîtrons toutes des temps d’abondance et des temps de disette. Des temps où tout semble couler, où nous allons de révélations en révélations, où nous “sentons” toutes nos prières percer le Ciel, où nous remportons de nombreux combats, où nous avons la certitude, parce que nous le voyons au résultat, que Dieu est avec nous et agit en notre faveur.
Mais nous vivrons aussi des temps de pauvreté et de famine spirituelle, des temps de désert où Dieu nous semble loin, indisponible, insensible à notre état, trop exigeant, se faisant désirer. Des temps où malgré tous nos efforts, lectures et prières, nous ne voyons pas où Il veut en venir. Des temps d’incompréhension, de frustration et même de désamour. Ces temps sont nécessaires pour cultiver notre humilité et notre besoin de Dieu.
Dans l’un comme l’autre de ces temps de pauvreté ou d’abondance, nous devons nous rappeler que Dieu reste présent, fidèle et infiniment bon. Nous devons les parcourir avec la conscience que chacune de ces circonstances présente pour nous une formidable opportunité de croissance spirituelle.
Le contentement spirituel, ce n’est donc pas de se complaire et se limiter à ce que nous savons de Dieu aujourd’hui en avançant dans la vie comme sur un rail bien huilé ou comme vivant dans une salle en attente du prochain vol en partance pour le Ciel. Le contentement spirituel, c’est d’accepter et de saisir ce que Dieu a choisi de nous donner aujourd’hui de Lui-même et de réaliser qu’Il est aussi présent et actif dans notre vie qu’Il l’est pour la soeur W qui voit des anges tous les matins dans sa salle de bain.
Jésus-Christ nous appelle à une relation avec Lui. Et dans toute relation, il y a des temps de silence, des temps de parole, des temps d’expérience, des temps de révélations, des temps plus intenses affectivement, des temps d’action et de formation pour bâtir.
Pour ma part, Dieu a choisi dès le début de se manifester principalement par Sa main. Je disais récemment à mon époux que j’ai l’impression que ma relation avec Christ a toujours ressemblé à celle d’un officier avec son lieutenant. J’en ai été longtemps frustrée, surtout dans les temps où j’avais davantage besoin du Papa pour combler des manques affectifs. Mais comme Paul, j’ai appris à me satisfaire de cette situation, de cette relation pour cette saison de ma vie où Il a choisi de me former intensivement pour l’appel qu’Il m’a destiné. Et ce n’est que depuis que j’ai embrassé ce contentement que j’en goûte pleinement les fruits pour moi-même et pour les autres.
Bien-aimée, satisfais-toi de ce que Dieu te donne de Lui aujourd’hui. Limite dans ta vie les témoignages de “supers expériences spirituelles” si tu te sais mentalement attaquable sur ce point. N’abandonne pas ta vie de prière sous prétexte que Dieu ne se manifeste pas à toi comme pour la soeur Z. Ne doute jamais de Sa présence et de sa prévenance à ton égard. Continue de venir à Lui humblement et appuis-toi sur ce que te dit Sa Parole, pas sur les expériences qu’en font les autres. Ne te laisse jamais rabaisser par qui que ce soit qui te fera croire, par exemple, que tu n’as pas le Saint-Esprit parce que tu ne pries pas en langues (une aberration de certains milieux chrétiens qui a eu des conséquences graves dans la vie spirituelle de nombreux jeunes convertis !). Le temps viendra où Il se révèlera à toi sous une autre facette, pas pour faire le show, pas pour que tu rejoignes un mouvement, une doctrine ou pour prouver ton haut degré de spiritualité, mais toujours avec un objectif bien précis pour TA vie.
La marche chrétienne est faite de temps d’euphorie et de temps de combats, de saisons ensoleillées et de saisons pluvieuses, de prairies et de déserts… Une constante demeure pourtant: Dieu est avec nous dans chacune de ces étapes si indispensables à notre croissance spirituelle. Il permet ces montagnes russes pour nous apprendre à dépendre de Lui et à l’expérimenter sous ses nombreuses facettes.
Mais les saisons pluvieuses de notre vie sont aussi des temps où l’ennemi déploie tout son arsenal pour tenter de nous vaincre. Et son champ préféré, c’est celui de nos pensées !
Le scénario ci-dessous se répète souvent dans la vie spirituelle : de nombreuses pensées vous poursuivent et se bousculent en permanence dans votre tête, des pensées qui ne viennent pas de Dieu. Vous êtes alors totalement incapable de les stopper, au point où vous en arrivez à devoir vous éloigner des personnes et des choses en lien avec ces pensées, dans l’espoir de les voir disparaître enfin. Elles vous obsèdent, jours et nuits. Et le pire, c’est que parfois, elles n’ont aucun lien direct avec vous ! Elles volent votre paix et vous font vivre dans une frustration permanente au sujet d’événements et de choix que vous n’êtes pas en mesure de changer et que vous n’êtes même pas appelée à changer ! Ces pensées vous paralysent littéralement dans votre vie spirituelle et dans les projets auxquels vous vous savez appelée. Vos prières se font creuses, répétitives et sont sans cesse interrompues, parce que votre esprit vagabonde ailleurs. C’est une vraie torture mentale qui vous conduit à être en colère contre vous-même, car vous savez avoir laissé une porte ouverte à l’ennemi qui s’y est engouffré avec joie.
Est-ce que ce scénario vous parle ?
Ceci, bien-aimée, est la description typique d’une attaque spirituelle. L’attaque coïncide souvent avec les phases où l’on retrouve un nouvel élan dans sa foi. Le Malin frappe en utilisant des aspects de votre personnalité encore en rénovation, dans le seul et unique but de vous éloigner de votre appel et de vous décourager à poursuivre votre engagement envers le Seigneur. Vous vous sentez motivée à faire votre part pour devenir la femme que Dieu vous appelle à être, pour entrer enfin dans votre destinée, pour aller au niveau supérieur de votre relation avec Dieu, pour oser les pas de foi qu’Il vous demande… Et forcément, vous vous faites attaquer pour être stoppée dans votre démarche.
Bien-aimées, ne tendez pas l’autre joue !
Voici ma stratégie de combat pour repousser les attaques de l’Ennemi dans mes pensées :
1. Prier et se repentir
Il s’agit de demander au Saint-Esprit de nous révéler nos manquements, et surtout les failles par lesquelles notre Ennemi s’est engouffré. Remettre ces failles à Dieu et Lui demander de nous équiper de sa sagesse, de son discernement et de sa force pour combattre efficacement.
2. Se confier
Parfois, se confier en transparence à quelqu’un de confiance peut aider à prendre la mesure du problème par le biais d’un regard extérieur. Cela peut nous aider à identifier clairement les angles d’attaque de Satan, mais aussi les raisons de ces violentes attaques.
3. Se saturer de Dieu
Le diable n’aura aucune latitude d’action dans nos pensées s’il n’y trouve aucune place. Lire la Parole, prier de courtes prières régulièrement dans la journée, chanter et écouter des cantiques en boucle, écouter des enseignements, écrire dans son journal de gratitude, déclarer les promesses de Dieu sur sa vie… sont autant de façons de se saturer de Dieu de sorte à ne laisser aucune place à quoi que ce soit d’autre.
4. Agir
Lorsque de telles attaques surviennent, c’est que Dieu vous appelle à faire quelque chose qui aura un impact pour l’établissement du Royaume. Identifiez votre mission, surmontez la peur et la paralysie créées par l’Ennemi et répondez à l’appel de Dieu, un pas à la fois. Résistez au diable par votre obéissance à Dieu et il fuira loin de vous !
Le combat dans les pensées est un combat spirituel qui restera récurrent, car l’Ennemi sait que s’il gagne sur ce terrain, il a de grandes chances de remporter le combat. Ne lui faisons pas ce plaisir !
Philippiens 4:8
Enfin, frères et soeurs, portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d’être aimé, tout ce qui mérite l’approbation, ce quiest synonyme de qualité morale et ce quiest digne de louange.
La plupart d’entre nous sommes venues au Seigneur dans le désespoir…
Pour ma part, des années à vivre sous le poids d’un jugement négatif constant ainsi que d’exigences destructrices m’avaient conduite à perdre totalement confiance en moi et en ma capacité à faire quoi que ce soit de bon et de satisfaisant dans la vie. Une prison psychologique qui m’a détruite de longues années et qui m’a empêchée d’être la femme, l’épouse et la mère que le Seigneur m’appelait à être. J’avais goûté à la liberté de Christ après ma conversion dans certains aspects de ma vie. Mais le plus lourd, celui qui me retenait prisonnière, allait demander une approche particulière et je n’en ai réellement pris conscience que des années plus tard. Des années à errer dans ma foi, à procrastiner mon appel par crainte d’inadéquation, à douter des choix que je faisais et qui me semblaient pourtant inspirés, à vivre dans la colère et le ressentiment vis à vis de moi-même, et même dans la honte d’une part de n’avoir pas satisfait aux exigences, et d’autre part de n’avoir pas réussi à quitter la prison par mes propres moyens.
Il aura fallu un ensemble de circonstances et les bonnes personnes placées par Dieu sur mon parcours pour vivre l’une des expériences spirituelles les plus puissantes de mon existence. Les racines étaient bien plus profondes que je ne l’avais imaginé et les ramifications s’étendaient bien plus loin encore. Mais je peux annoncer aujourd’hui que je suis délivrée, par la grâce de Dieu. Le processus de guérison se fait en plusieurs étapes, mais j’ai passé la plus difficile et j’en ressens déjà les fruits dans ma vie et dans ma relation avec Dieu et avec les autres.
Alors, pour celles qui comme moi voudraient sortir du cycle de l’échec et de la malédiction dans leur vie, pour celles qui voudraient entrer dans la vraie guérison intérieure qu’est venu nous apporter le Seigneur, voici 10 étapes que j’ai jugées essentielles dans le cadre de mon propre parcours personnel pour y parvenir.
1. Se faire aider par un groupe de confiance qui priera pour la délivrance de manière spécifique.
J’ai prié longtemps toute seule dans mon coin pour y parvenir, sans résultat. Les chaînes étaient toujours plus lourdes et même s’il me semblait qu’elles faisaient moins de dégâts en moi, il n’en demeure pas moins que les blessures restaient ouvertes et les attaques perpétuelles, bien que moins spectaculaires par leurs effets, étaient bien réelles et continuaient de m’empoisonner.
C’est mon mari qui un jour a fait une analogie intéressante sur le sujet. Il comparait ma situation aux pièges à souris. On emploie un raticide pour neutraliser ces dernières. Au début, elles en mangent et meurent presque immédiatement. Puis, au fur et à mesure, leur organisme finit par s’habituer au poison. Elles développent une certaine tolérance. Le poison ne les tue plus immédiatement, mais cela ne change en rien la nature de ce dernier. Il continue de les ronger et de les détruire de l’intérieur. Cela prendra plus de temps qu’au début, mais l’issue sera la même: le poison les tuera.
Ma guérison devait passer par un pas d’humilité de ma part, celui qui consiste à oser être vulnérable et à partager les tréfonds de mon cœur avec de parfaits inconnus et avec la foi que c’est Dieu lui-même qui les avait mandatés pour cette action. Cette étape exige un courage et une authenticité sans réserves. Devant un groupe d’anciens, chrétiens engagés et confirmés depuis au moins une trentaine d’années, reconnus pour leur foi et pour les fruits dans leurs ministères, j’ai vidé mon cœur. Ils ont prié avec foi et ferveur pour ma délivrance et Dieu est venu Lui-même à ma rencontre. J’en suis ressortie bouleversée, consciente d’être dorénavant entrée dans une nouvelle saison de ma vie chrétienne et enfin libre d’être la personne que je suis appelée à être.
2. Déposer ses fardeaux en continue au pied de la croix.
Une fois les chaînes brisées, le plus important c’est de continuer à vider son cœur devant Dieu. Ne commettez pas l’erreur d’accumuler encore les douleurs, blessures, frustrations qui vous feront murmurer et à nouveau porter des fardeaux qui vous empêcheront d’entrer dans votre destinée. Priez en continue et soyez authentique devant Dieu !
3. Attendre avec confiance pendant le temps de convalescence. Ne pas essayer de se définir soi- même une identité et encore moins à travers le regard de quelqu’un d’autre.
C’est l’étape que j’ai jugée la plus difficile, du fait de mon impatience chronique.
Sachez que vous ressentirez un vide extrêmement profond. Vous avez été libérée de ce qui vous faisait du mal, mais il faudra du temps pour combler le vide par quelque chose de bon. Ce temps de latence peut s’avérer déstabilisant. C’est un peu comme une droguée qui entame une cure de désintox. Elle est libérée de la drogue mais vit la douleur des effets de manque. C’est une période de transition qui laisse la porte ouverte à de nombreux pièges et tentations.
Pour ma part, j’ai très mal vécu cette période et c’est celle que l’Ennemi à choisi pour m’accabler de maux et maladies divers. J’avais soudain le sentiment d’être abandonnée par Dieu. Délivrée et puis quoi ? Qui suis-je ? Que dois-je faire maintenant ? Les questions étaient nombreuses et le plus dur c’était d’attendre sans chercher à se définir soi-même, sans se définir en fonction de ce qu’on croit devoir être, mais plutôt attendre que l’identité que Dieu nous a réservée fasse surface peu à peu. Cette étape exige un lâcher-prise total sur toutes les repères humains et matériels qu’on a pu avoir jusqu’ici.
4. Aspirer à être plutôt qu’à faire, car il s’agit de découvrir sa nouvelle identité en Christ
Nous vivons dans la culture du « je fais, donc je suis ». Et malheureusement, même dans nos églises, on est plus encouragé à Faire pour Dieu plutôt qu’à Être pour Dieu. Or, toute action, même faite pour Dieu, reste vaine si on est vide à l’intérieur et qu’on le fait pour les mauvaises raisons et avec les mauvaises motivations.
Connaître son identité en Christ et agir en rapport avec cette identité nous fera agir avec authenticité et donc en vérité devant Dieu.
5. Se refaire une santé physique
Notre corps est le temple de l’Esprit. Nous devons donc en prendre un grand soin. Après des années d’errance, de souffrance physique, mentale, émotionnelle, prendre le temps de se refaire une santé et une beauté est toujours salutaire. Prenez soin de vous, prenez des vacances, allez chez le coiffeur, à la manucure, osez un nouveau style… Faites-vous du bien au moral et au physique sans soucis du qu’en dira-t-on. Il n’y a aucune vertu dans la négligence!
6. Oser de nouvelles choses
Vous avez toujours voulu faire certaines choses, mais ne vous êtes jamais sentie suffisamment en confiance pour vous lancer ? C’est l’occasion ! Sortez de chez vous, visitez des lieux intéressants, lisez un nouveau livre, essayez-vous à l’écriture, au dessin, à la peinture, engagez-vous dans un nouveau ministère, cuisinez de nouvelles recettes… Osez répondre aux inspirations que vous recevez et vous multiplierez ainsi les occasions de découvrir les talents que vous a attribué le Seigneur et les moyens de les utiliser.
7. Venir en aide aux personnes dans le besoin
Lorsqu’on sert des personnes en souffrance, cela nous aide à relativiser un peu sur les nôtres et à être moins auto-centrées. Lorsqu’on le fait de tout notre cœur, on découvre réellement la joie du service et on fait un pas de plus vers Dieu par la pratique de la vraie religion (Jacques 1.27).
8. Tenir un journal de renaissance
C’est un formidable moyen de se souvenir des grâces et interventions de Dieu dans notre vie. On peut y avoir régulièrement recours lorsqu’on traverse ensuite des moments difficiles, pour se rappeler la fidélité de Dieu par le passé, pour mesurer ses progrès spirituels et pour s’édifier soi-même. Dieu a exigé des Israélites qu’ils se remémorent de leur sortie d’Egypte et que ce souvenir soit passé de générations en générations (Deutéronome 4:10, Deutéronome 7:19). Et aujourd’hui encore, nous gardons les récits de l’Ancien Testament pour tirer des leçons du passé, bien que nous vivions sous la nouvelle alliance en Christ. Votre journal de renaissance sera votre mémoire de la fidélité de Dieu. Consignez-y votre gratitude, les révélations spirituelles que vous recevez, les expériences et conseils édifiants, etc.
9. Prendre des décisions fermes
Nous pouvons parfois être nos propres obstacles. C’est pourquoi, lorsque Dieu ferme une porte, nous devons demeurer fermes, cesser de cogner à ladite porte et ne pas ouvrir au mal qui s’évertue à frapper. Les tentations seront nombreuses, mais nous avons notre part d’efforts à faire pour notre propre guérison. L’un d’eux consiste à tenir ferme pour ne plus replonger dans les vieilles habitudes et relations qui ont contribué à nous enchaîner. Parfois c’est juste pour un temps, parfois c’est pour la vie.
10. Oser la vraie liberté
Les hommes et femmes de Dieu qui m’inspirent le plus dans ma vie ne sont absolument pas ceux et celles qui s’efforcent hypocritement de paraître forts et inébranlables en public et dans leurs discours, alors qu’ils ne le sont en rien en privé. Ceux et celles qui m’inspirent n’ont pas peur d’être vulnérables et ils vivent en vérité, en public comme en privé, sans se soucier des regards extérieurs, parce qu’ils ont acquis l’assurance de leur identité en Christ et ne se définissent plus à travers le regard de personne. Là se situe la vraie liberté. Celle qui vous fait placer le regard de Dieu sur vous au dessus de tous les autres regards, y compris le vôtre. Demeurez en Christ, accrochez-vous au potentiel qu’Il définit en vous, acceptez vos limites, acceptez vos différences, ne comparez ni vos douleurs ni vos combats et efforcez-vous d’être ce qu’Il vous appelle à être en tant que femme, épouse et mère.
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La guérison n’est jamais un processus facile et Dieu prendra toujours le temps de parfaire son œuvre en chacune de nous. Ne vous laissez pas décourager par l’étendue de la tâche. Parfois, on peut se sentir tellement dévastée qu’on peine à croire qu’on finira par se reconstruire ! Rien n’est impossible à Dieu (Luc 1:37 ). Et pour peu qu’on dispose nos cœurs à un nouveau départ, il n’est aucune ruine sur laquelle Il ne soit capable de reconstruire un magnifique château.
Oui, vous pouvez être cette femme belle de cœur, généreuse et douce que l’on voit en vous.
Oui, vous pouvez être cette mère patiente et engagée qui sacrifie volontairement et intentionnellement sa vie pour ses enfants ; Oui, vous pouvez être cette épouse aimante, respectueuse et soumise qui contribuera à reconstruire votre couple.
Vous pouvez être tout ce à quoi votre cœur aspire en tant que personne. Laissez Dieu faire, contentez-vous de vous disposer à sa chirurgie réparatrice et acceptez de vous soumettre à son scalpel, afin qu’Il retire les tumeurs cancéreuses de votre vie.
Les plus beaux arbres sont ceux dont on aura régulièrement élagué les branches malades.
L’Éternel sera constamment ton guide, il répondra à tes besoins dans les endroits arides et il redonnera des forces à tes membres. Tu seras pareil à un jardin bien arrosé, à une source dont l’eau n’arrête jamais de couler. Grâce à toi, on reconstruira sur d’anciennes ruines, tu relèveras des fondations vieilles de plusieurs générations. On t’appellera réparateur de brèches, restaurateur de sentiers fréquentés. – Es.58: 11-12
Quel est le but réel de la vie? Pourquoi suis-je sur terre? Qu’attend Dieu de moi? C’est l’éternelle question à un million de dollars que nous sommes toutes amenées à nous poser un jour ou l’autre, lorsque nous réalisons avec tristesse le vide laissé par toutes ces choses qu’on croyait cruciales et qu’on avait choisi de poursuivre, parfois pendant de très longues années.
Adolescente, je menais une vie sereine. Longtemps, je n’ai pas eu à me préoccuper de ce que j’avais à faire de ma vie. Mes parents s’en étaient chargés et avaient pris soin de bien définir mon avenir et mon parcours. J’avais certes quelques rêves d’enfant, une vision plus ou moins réaliste de la manière dont je voulais vivre les choses, mais sans plus. Le but de ma vie était de devenir celle que mes parents attendaient de moi.
Et puis vint mon entrée dans la vie adulte, qui s’est faite de manière assez brutale. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée à devoir gérer des aspects dont je ne soupçonnais pas vraiment l’existence, beaucoup de contraintes en même temps, des responsabilités auxquelles je n’étais pas préparée, des pressions que mon jeune âge et l’urgence de ma situation ne me permettaient pas d’assumer. Vint aussi le moment où une voix intérieure se mit à me faire réaliser que mes aspirations profondes différaient de celles que je m’étais engagée à suivre. Je me suis retrouvée prise entre deux feux : écouter la voix intérieure ou écouter mes parents ; écouter la voix intérieure ou écouter ma raison ? Et nous arrivons toutes un jour ou l’autre face à ce type de choix : voix intérieure ou raison?
J’ai choisi d’écouter la voix intérieure malgré les nombreux challenges qui s’en suivraient et qui n’ont pas manqué. Et il m’a fallu une décennie entière pour réussir enfin à être en paix avec ce choix difficile, mais qui me permet aujourd’hui d’écrire ces lignes avec vécu et vérité. J’ai vécu la peur de l’échec, l’angoisse permanente de passer à coté de ce pour quoi je suis réellement faite, la crainte de commettre des erreurs que je ne pourrais pas rattraper par la suite, la terreur de ne pas porter du fruit, de poursuivre les mauvais objectifs, d’épouser le mauvais mari, d’avoir les mauvais enfants, d’habiter la mauvaise maison, d’avoir les mauvais amis, d’être une mauvaise personne, de faire les mauvaises études, de vivre dans le mauvais pays, de choisir la mauvaise déco… La peur. Oh, je peux témoigner avec force aujourd’hui que c’est la redoutable arme employée par l’Ennemi, précisément lorsque l’on se retrouve à un carrefour de sa vie. Cette peur qui paralyse, cette peur qui m’a longtemps paralysée dans bien des domaines de ma vie.
C’est pourtant le simplissime secret que nous sommes nombreux à vouloir compliquer, nous imposant souvent une quête sans issue de laquelle nous ressortons découragées et déçues. Le simplissime secret d’ une vie heureuse et accomplie, révélé depuis toujours par le Dieu du bonheur et de la simplicité.
Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. – Jean 13:34
Dieu nous aime au delà de tout. Dieu nous aime envers et contre tout. C’est cet amour sans bornes qui l’a poussé à nous envoyer, puis à offrir en sacrifice son propre fils unique sur la Croix, afin que nous soyons sauvés. Le Salut en Jésus-Christ est un don entièrement gratuit, une grâce accordée en toute simplicité à tous ceux qui le reconnaissent comme Seigneur et Sauveur dans leur vie.
Mais cette nouvelle naissance nous engage aussi dans un processus de changement qui implique le respect des commandements, ce qui sera la marque de l’amour que nous portons à notre tour à Dieu. Jésus, par sa vie parfaite, sa mort et sa résurrection a pourvu en tous points à ce dont nous avions réellement besoin pour connaitre le bonheur et entrer dans la grâce de Dieu. En tant que Chrétiens, nous sommes et avons donc désormais tout en Christ. Nous sommes dorénavant placés à différents stades de vie et équipés de dons divers, afin de combler à notre tour les besoins de notre prochain.
Dieu se sert de nous pour atteindre notre prochain et il se cache donc derrière chacune de nos vocations, aussi “insignifiante” puisse t-elle paraître à nos yeux, de sorte que chaque service rendu à notre prochain soit sacré, parce qu’en réalité, c’ est Dieu lui même qui travaille à travers nous pour combler les besoins de celui ou de ceux que nous servons. Et c’est là que se révèle le véritable but de notre existence.
Voilà pourquoi je reste perplexe face à la vocation de certaines églises qui fonctionnent par “cercles privilégiés”, qui abhorrent le service aux incroyants et qui fonctionnent telles des monarchies autocentrées. Où est l’idée de partage, d’ouverture, de compassion prônée par Jésus lui-même pendant son ministère ? N’a t-il pas dit n’être pas venu pour les bien-portants, mais plutôt pour les malades (Marc 2:17)? Quel autre message que l’intolérance véhiculons-nous en œuvrant exclusivement dans le petit milieu confortable et privilégié que nous offre notre église, plutôt que d’aller vers le prochain pour qui l’on sera peut-être l’unique “Jésus” qu’il sera amené à rencontrer de sa vie ?
Le service à Dieu au travers du service à notre prochain EST le véritable but de notre existence.
Et ce prochain se trouve au plus près de nous, avant de se trouver à Djibouti, au Soudan, à Madagascar ou à Tombouctou !
Et ce service consistera en une multitude de “petites choses” avant de consister en la construction d’une école, d’une mégachurch ou d’un voyage missionnaire à dix mille kilomètres de chez soi !
Qui est mon prochain? Quels sont ses besoins? Comment puis-je les combler? Voilà les trois préoccupations primordiales d’une vie en Christ qui assure bonheur et épanouissement.
Un exemple concret pour nous les femmes :
– Qui est mon prochain? Marc, mon mari.
– Quels sont ses besoins? Il a besoin de linge propre et d’un bon repas à la fin de sa journée de travail. J’essaye de combler ces besoins en faisant des lessives régulières et des plats maison aussi souvent que possible.
Autre exemple :
– Qui est mon prochain? Esteban, mon fils. J’ai été appelée à être sa maman.
– Quels sont ses besoins? À cause d’une malformation visuelle découverte tardivement, j’ai dû faire le choix il y a plusieurs années de le déscolariser en plein milieu d’année pour assurer un suivi plus approprié de sa rééducation et une approche plus personnalisée de son éducation. Le Seigneur a presque complètement restauré sa vue aujourd’hui. Gloire à Dieu !!!
Dernier exemple :
– Qui est mon prochain? Mes lectrices.
– Quels sont leurs besoins? Elles ont besoin d’être encouragées dans leur rôle de femmes, de mères et d’épouses chrétiennes, dans leur spiritualité et dans leur choix de devenir des femmes intentionnelles dans un monde qui ne leur facilite pas toujours la tâche. Je les encourage par mes expériences, mes apprentissages, mes témoignages et quêtes personnelles, au travers de ma passion pour l’ écriture qui me vient de Dieu.
Celui qui est fidèle dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes. Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ? Luc 16:10-11
Je sais par expérience que le bonheur ne se trouve pas dans le grands accomplissements, ni dans les richesses tape à l’ œil, sinon il n’y aurait pas autant de riches malheureux et suicidaires. La vraie richesse se trouve dans cette multitude de petites choses que l’ on doit souvent faire de manière répétitive et intentionnelle, c’est-à- dire sans jamais en perdre de vue le sens profond. Un exercice souvent compliqué sur la durée, surtout pour nous les mères de famille, lorsqu’on doit changer une couche, veiller un enfant malade nuits après nuits, ramasser des dégâts de table ou répéter une consigne pour la énième fois de la journée ! J’ai appris que le bonheur se trouve en faisant le choix de la simplicité et du don de soi gratuit dans tous les domaines : un sourire, une présence, le plat préféré cuisiné avec amour, un coup de fil, une visite de soutien à une voisine esseulée… J’ai appris enfin que le véritable bonheur se trouve dans toutes ces choses que l’argent ne peut acheter : l’amour inconditionnel, la santé, le contentement, la paix intérieure, le véritable respect, le temps, l’estime de soi et les souvenirs précieux qu’on emporte avec soi.
Alors, bien-aimées, prenons courage! Ne cherchons plus le but de notre vie. Dieu l’a voulu simple. Il n’est point caché, il ne s’agit guère d’une quête mystérieuse et il ne s’amuse pas à nous voir errer, telles des souris dans un labyrinthe.
Le but de notre vie est de rendre Dieu vivant pour tous ceux qui nous entourent au travers de l’amour et des services que nous rendons, chacune avec les dons qui nous ont été attribués.
Dieu est derrière chaque geste, chaque action posée avec la bonne motivation de cœur. Et lorsque, prises dans nos inévitables doutes, nous Lui poserons la question de savoir ”mais quand t’ai-je réellement servi Seigneur, moi qui n’ait fait que des tâches insignifiantes toute ma vie? ” Nous entendrons cette réponse de sa part: ”Toutes les fois que [tu] as fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que [tu] l’as fais ”(Matt 25:45).
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Les déserts spirituels font partie intégrante de la vie du Croyant. Passée l’euphorie qui accompagne la nouvelle naissance, tôt ou tard dans nos parcours de vie chrétienne, nous sommes toutes confrontées à ce douloureux moment où l’on s’interroge sur la réalité ou l’utilité de nos nouveaux idéaux de vie. Cela arrive notamment lorsque des prières restent sans réponse, lorsque de grands changements auxquels nous n’étions pas préparés surviennent, lors de la perte d’un être cher, un problème de santé, une dépression ou lorsqu’une certaine monotonie s’installe dans notre spiritualité. On n’arrive plus à prier et chaque journée nous parait insurmontable. Dieu semble lointain et un profond vide intérieur s’installe progressivement.
Mais il y a aussi les déserts que l’on se créé soi-même et qui nous font tourner en rond, à l’image des Israélites et de leurs 40 années dans le désert (Nombres 14). Ils avaient été soumis à ce traitement à cause de leur désobéissance, de la peur et de l’incrédulité qu’ils avaient laissé s’installer en eux, et alors même qu’ils avaient expérimenté la puissance et la présence divines. 40 années à retarder la réalisation de la promesse, 40 années à regretter leur manque de foi et à imaginer ce qu’aurait été leur vie à la terre promise… Y a-t-il plus déprimant que de vivre 40 ans de “Et si ?”
J’ai connu deux traversées du désert depuis ma conversion. Et ce que je peux en dire avec le recul aujourd’hui, c’est qu’elles sont douloureuses mais nécessaires pour la croissance spirituelle, car elles nous contraignent à rechercher Dieu sous une nouvelle dimension. Le Seigneur les permet pour nous forcer à une certaine discipline, pour nous obliger à sortir de notre routine spirituelle afin d’entrer dans une relation vivante avec Lui. Les déserts font naître en nous une soif nouvelle et nous amènent à la réalisation que le vide qui nous habite ne peut être rempli que par Lui, et ils nous font aussi réaliser que l’obéissance ne sera jamais un module en option dans notre vie chrétienne. Il n’est certes jamais agréable de faire face à nos abysses intérieurs, mais la victoire est remportée lorsque nous mesurons notre dépendance à Dieu, en tous points et en tout temps.
Les déserts peuvent s’avérer salutaires lorsque l’on demeure suffisamment éveillé pour mettre ce temps à profit pour une introspection. Ils peuvent par contre s’avérer destructeurs lorsque survient la paralysie spirituelle qui nous plonge dans de profonds moments de confusion et de découragement. Dans ce cas, il est urgent de trouver le moyen d’en sortir au plus tôt… Quelques conseils tirés de mon expérience personnelle qui pourraient peut-être vous y aider.
1. Bien s’entourer
Ne pas hésiter à faire appel à une amie chrétienne de confiance qui prendra le temps de vous écouter sans vous juger et qui aura la patience de prier pour vous et avec vous jusqu’à ce que vous y arriviez vous-même à nouveau. Souvent, l’enthousiasme et la détermination de cette personne, le fait qu’elle continue de croire en vous et qu’elle vous exprime le regard et l’amour inconditionnel que Dieu vous porte peuvent suffire à vous remettre le pied à l’étrier de la prière. Car c’est bien la première étape à franchir, la plus urgente et la plus importante: recommencer à prier.
2. Se souvenir de notre parcours de conversion
Effectuer un petit voyage dans le passé permet de se souvenir de l’état dans lequel nous étions avant notre Salut. On mesure ainsi les progrès effectués et surtout la fidélité et la patience dont Dieu a fait preuve à notre égard. Cela permet de relativiser un peu notre état actuel. Se souvenir des raisons de notre foi peut aider également.
3. Lister ses bénédictions
Un processus important à faire tout au long de notre vie chrétienne pour se souvenir de la fidélité de Dieu dans nos circonstances. En France, j’avais chez moi une “boîte à bénédictions” que j’avais confectionnée à partir d’une boîte à lessive et dans laquelle je mettais toutes les interventions de Dieu dans ma vie, notées sur des bouts de papier. J’encourageais les enfants à insérer leurs propres notes aussi. Nous les ressortions le jour de l’Action de grâce que nous avions instauré en famille (dernier samedi de novembre) et nous éprouvions toujours un immense émerveillement à nous repasser ainsi les fidélités de Dieu. Aujourd’hui, je tiens un journal de gratitude que je relis les jours où mon moral flanche.
4. Se reposer
Ce conseil peut paraître simpliste mais je me suis parfois rendue compte que je me serais épargnée beaucoup de troubles inutiles si j’avais pris le temps de me reposer et de revoir mes priorités. Souvent, ce qu’on considère comme un désert spirituel n’est en fait que le fruit d’un épuisement mental et/ou physique, ou d’une poursuite trop longue des mauvaises priorités. Dans ces cas, un bon repos suffit à nous remettre les idées et le corps en place et à changer notre perspective.
5. Avoir recours à la louange
Ma dernière paralysie spirituelle a duré 6 mois. J’étais incapable d’adresser la moindre prière au Seigneur. La louange a grandement contribué à me débloquer. Mon amie du point 1, après m’avoir longuement écoutée, encouragée et prié pour moi m’avait recommandé plein de nouveaux cantiques. Je me suis constituée une liste de lecture sur youtube que je laissais tourner à longueur de journée et au bout d’une semaine, je me suis mise à les chanter, puis à me les approprier, puis à les prier. Cette approche a permis de re-disposer mon coeur à la prière. Trois cantiques en particulier me font systématiquement cet effet: Si la mer se déchaine, Entre tes mains j’abandonne et Tout mon espoir.
6. Prendre du temps pour la beauté
Lorsqu’on est au creux de la vague, notre perception de notre environnement change. Tout nous semble laid, gris, triste… à l’image de notre malaise intérieur. S’entourer de beautés simples et prendre le temps de les observer nous rappelle les merveilles de Dieu, et le soin qu’Il accorde aux détails nous rassure sur le fait qu’Il portera forcément les regards sur nous (Matthieu 6:30). Un bouquet de fleurs fraîches, une corbeille de fruits divers et colorés, un coucher de soleil, une pleine lune, des oiseaux (Luc 12:24), des papillons, un tapis de feuilles d’automne, de la musique classique, un joli tableau, des senteurs naturelles… Se refaire une beauté peut également s’avérer salutaire: aller chez le coiffeur, à la manucure, au spa, oser un nouveau style…etc.
7. S’accrocher aux promesses de Dieu et utiliser les Psaumes
J’ai toujours sous la main une liste de “versets par temps d’épreuve” et mon livre de promesses bibliques dans lesquels je me plonge lors de mes traversées. Et même si au début ce ne sont que des mots, à mesure qu’on se les repasse, ces promesses prennent progressivement vie en nous . L’espoir de leur réalisation renaît et on finit par se les approprier, par la foi.
Quant aux Psaumes, ils ont ceci de remarquable qu’ils illustrent tout l’éventail des sentiments humains. Le roi David nous encourage à faire preuve d’authenticité vis à vis de Dieu, à Lui ouvrir nos coeurs dans toute leur réalité. Le Seigneur récompense toujours ceux qui ne font aucun faux semblant avec Lui. Lire les Psaumes à voix haute nous remet en confiance quant à ce que nous pouvons librement exprimer à Dieu et nous libère de la culpabilité de nous être éloigné de Lui, de ne plus rien “ressentir” ou de n’être plus capable de prier. David devient en quelque sorte notre porte-parole…
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Les déserts spirituels sont rarement des moments plaisants et on aimerait toutes vivre une spiritualité épanouie et sans interruptions. La chose importante à retenir, c’est qu’il y a toujours une leçon à en tirer ainsi qu’un objectif de croissance. Dieu nous veut zélées dans notre foi et dans nos oeuvres pour le Royaume. Il veut nous voir croître dans notre désir de Le connaître et de dépendre de Lui. Et cette croissance ne s’opère et ne se vérifie que sous le feu de l’épreuve du vide, quand on réalise qu’Il est et demeurera à jamais le seul capable de nous combler. Nos déserts nous apprennent à nous abandonner à la toute puissance de Dieu. Nous y entrons brisés, mais nous en ressortons habillés d’une nécessaire humilité, celle qui fera de nous des femmes selon Son coeur.
Mon esprit est abattu en moi, mon coeur est consterné au fond de moi. Je me souviens des jours passés, je pense à toute ton activité, je réfléchis au travail de tes mains. Je tends les mains vers toi, je soupire après toi comme une terre assoiffée. – Pause.
Réponds-moi vite, Eternel, car mon esprit s’épuise. Ne me cache pas ton visage, car je deviendrais pareil à ceux qui descendent dans la tombe. Dès le matin, fais-moi entendre ta bonté, car je me confie en toi! Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher, car je me tourne vers toi! Délivre-moi de mes ennemis, Eternel! C’est en toi que je cherche un refuge. Enseigne-moi à faire ta volonté, car c’est toi qui es mon Dieu. Que ton bon Esprit me conduise sur le terrain de la droiture! A cause de ton nom, Eternel, rends-moi la vie! Dans ta justice, délivre-moi de la détresse! Psaume 143: 6-11