12 conseils pour vaincre le complexe d’infériorité

12 conseils pour vaincre le complexe d’infériorité

Quand on parle de sentiment ou de complexe d’infériorité, c’est qu’il y a une dimension de comparaison qui rentre forcément en ligne de compte.

Et nous les femmes sommes les championnes en ce domaine : on se compare à la voisine, à notre soeur de sang, à notre soeur en Christ, à la collègue de travail, aux stars d’Hollywood, etc. Et les réseaux sociaux n’ont rien arrangé. On compare notre vie aux Instagram et Facebook des autres, notre apparence, nos biens matériels, nos oeuvres, nos enfants, nos maris… La comparaison est partout et ses conséquences sur l’estime de soi font des ravages dans le coeur de nombreuses femmes, y compris dans l’église.

Le fait est que, nous connaîtrons toujours quelqu’un qui réussit mieux que nous. S’enfermer dans un processus de valorisation continue qu’on mesurera à l’échelle du regard des autres revient à mépriser l’oeuvre de Christ à la Croix: Il est mort pour toi, simplement parce qu’à ses yeux et telle que tu es aujourd’hui, tu valais le prix de sa vie!

Mais la réalité c’est que rares sont celles qui regardent à leur existence et y puisent entière satisfaction. Et c’est normal. Nous avons toutes des progrès à faire dans un domaine ou dans un autre, et la marche avec le Seigneur est un processus de transformation continue de notre caractère à la ressemblance de Jésus-Christ. Être insatisfaite de notre nature présente et désirer progresser spirituellement est donc une bonne chose, du moment où on le fait en rapport avec le baromètre divin et non l’échelle humaine. Mais il est aussi bon de se rappeler que la perfection à laquelle on aspire en tant qu’enfant de Dieu ne viendra pas de nos efforts et résolutions, elle viendra après cette vie et s’initie dès à présent par notre capacité à nous abandonner à la grâce et à l’oeuvre du Seigneur en nous.

Ainsi donc, si tu souffres dans ton coeur d’un sentiment d’infériorité, voici quelques conseils qui t’aideront à le surmonter.

1. Attache-toi à ta nouvelle identité en Christ en apprenant constamment à te voir telle qu’Il te voit et ne placer ta fierté qu’en Lui seul (2 Corinthiens 10:17). Rappelle-toi que Dieu a un plan propre à chacune et que nous vivons des appels différents et des saisons de vie différentes. Ne compare pas ton chapitre 3 au chapitre 20 de quelqu’un d’autre!

2. Concentre-toi sur ton propre appel. Occupe-toi suffisamment à répondre du mieux possible à la mission qui t’a été confiée pour ne pas avoir le temps de regarder à ce que font les autres, et ne mesure pas l’importance de ta mission à la “taille” de ton audience. Les ministères qui transforment les vies en profondeur se font généralement loin des caméras, micros et regards.

3. Rappelle-toi que Dieu ne t’aime ni plus ni moins que les autres et qu’il te récompensera non en comparaison avec ce que font les autres, mais en fonction de ce que tu lui auras fidèlement donné de toi-même, dans les petites comme dans les grandes choses.

4. Compte tes bénédictions, encore et encore. Regarde toujours à ce dont Dieu t’a déjà comblée.

5. Ne t’entoure que de personnes qui t’encouragent, t’édifient, partagent les mêmes valeurs, soulignent et challengent ton potentiel, et fuis les églises et les personnes dont la doctrine et les attentes te condamnent ou te mettent sous le joug.

6. Si les promesses de Dieu se sont réalisées pour d’autres, elles se réaliseront pour toi aussi. Car même si les apparences peuvent parfois en faire douter, Dieu, contrairement aux Hommes, ne fait pas de favoritisme (Romains 2:11). Ses dons et récompenses sont différents (1 Corinthiens 12:4); Il les attribue à des temps différents dans la vie et en fonction de l’appel de chacune. Poursuis donc toujours la quête des richesses spirituelles qui sont éternelles et laisse-toi surprendre par les bénédictions matérielles, physiques et relationnelles que Dieu peut et veut t’accorder!

7. Évite de te frustrer, de te plaindre de ta vie ou de murmurer dans ton coeur pour ne pas irriter Dieu. Garde une attitude de reconnaissance, car il y a toujours matière à rendre grâce à Dieu. La louange et la gratitude t’ouvriront les écluses du Ciel.

8. Bénis ceux qui te méprisent et te dévalorisent, remet-en pleinement à Dieu pour ce qui est de te justifier en temps et lieu devant les Hommes si tel est son souhait, et ne tombe jamais dans le piège de la compétition.

10. Attache-toi en priorité aux valeurs éternelles et à la poursuite de progrès spirituels intérieurs plutôt qu’aux réalisations extérieures. Dieu ne donnera jamais la priorité aux œuvres avant la transformation de ton coeur.

11. Affermis ta foi quant au chemin parfait de Dieu pour ta propre vie. Fais-Lui confiance malgré les détours, malgré les “retards” et malgré l’apparente absence de progrès. Dieu travaille au moins à 95% dans l’invisible et Il n’est jamais en retard!

12. Poursuis ta marche dans la fidélité et dans l’humilité en te rappelant que tout est en Lui, par Lui et pour Lui,  et non pour le regard et les louanges des Hommes. Veille toujours sur ton coeur pour t’assurer que tu fais les choses pour les bonnes raisons et n’aie jamais une trop haute opinion de toi-même lorsqu’on Dieu t’élève. Dieu fait grâce aux humbles (Jacques 4:6) et Il maîtrise l’art de rabaisser les orgueilleux (Matthieu 23:12) !

Et en tout temps,

Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au moment voulu. – 1 Pierre 5:6

Bénédictions !

Le miroir de Dieu : la révélation du magazine féminin (partie IV) 

Le miroir de Dieu : la révélation du magazine féminin (partie IV) 

Ceci est la quatrième partie d’une série. Retrouvez la partie une, la partie deux et la partie trois.

La seconde révélation se produisit quelques semaines plus tard. J’étais une fois de plus en train de me frustrer de ne point savoir quelle approche éditoriale adopter pour mes textes sur ce site. J’étais dans la spirale du « si seulement… ». Je revivais en boucle les temps “glorieux” où j’avais créé de zéro et enrichi pendant six ans un magazine féminin pour femmes afro francophones qui avait connu un certain succès. Je me languissais de cette époque où j’écrivais avec inspiration et facilité. J’étais capable de sortir une dizaine d’articles de plus de 1200 mots en une seule journée. Certains titres me revenaient en mémoire avec fierté et l’attente des éclaircissements de l’Esprit pour ce site me frustrait toujours plus. Cela faisait trois ans que j’errais avec la certitude de cet appel, mais que je demeurais coincée avec les mêmes questions. Trois ans que j’avais plus d’une fois virtuellement débuté ce ministère d’écriture pour l’arrêter presque aussitôt !

Cependant, pour la première fois, une certitude me saisit : pourquoi ne fais-tu pas comme à l’époque de ton magazine ? Pourquoi n’adoptes-tu pas la même approche qui s’était avérée gagnante ? Cela peut paraître fou, mais ça ne m’était jamais venu à l’esprit. Bien que j’en étais très fière, pour moi, mon magazine c’était avec ce que j’étais avant. J’étais différente aujourd’hui et ma logique m’imposait une approche différente pour ce ministère. À cette révélation, le déclic que j’attendais depuis trois ans se produisit et je bondis littéralement pour rédiger mes articles. Je ressentais pourtant l’urgence de me replonger dans les anciennes productions de mon magazine. Mon mari me les remis donc à disposition et ce fût le choc…

Il me suffit de simplement survoler les titres de ces articles pour en avoir la nausée ! Oui, depuis tout ce temps, je gardais cette période comme un fait d’armes alors que quasiment chaque ligne était une offense à mon Dieu. Je baignais cœur, corps et âme dans les valeurs du monde et je produisais mes plus belles proses pour les promouvoir avec force et conviction. J’étais choquée par ma superficialité, choquée par les valeurs que j’avais adoptées et que j’encourageais mon audience à adopter à son tour. Je fus saisie par la nausée. Je n’étais pas préparée à ça. Tout ce que j’abhorre aujourd’hui avait été mien jadis. C’est fou comme la mémoire peut nous faire défaut ! J’ai cru recevoir un coup de marteau à chaque lecture et je fus incapable d’aller au bout de la majorité de mes articles ! Je n’en revenais pas que le Seigneur ait pu faire abstraction de tout cela jusque là. Je ne m’en étais jamais repentie et j’en tirais même une certaine fierté depuis tout ce temps ! Je mesurais vraiment pour la première fois d’où j’avais été tirée…

Mais une fois de plus, presque immédiatement, la douce paix du Seigneur m’envahit. J’étais tout simplement incapable de m’attarder sur ces révélations. Je savais que je n’étais plus appelée à porter ce fardeau. J’avais la certitude de ce que je devais faire : me repentir et aller de l’avant. Tout ce qui restait, tout ce qui m’envahit l’instant d’après, c’était la joie de constater à quel point j’avais changé, à quel point le Seigneur avait œuvré en moi, moi qui pourtant n’avais de cesse de m’apitoyer sur mon absence de progrès spirituels. Non, je n’étais plus la même et j’en étais bien heureuse. Je n’avais plus qu’une chose à cœur : célébrer la grâce de Dieu dans ma vie, ainsi que sa discrète mais constante œuvre de transformation.

Une fois de plus, le miroir de Dieu avait reflété ma laideur, reflet immédiatement effacé et remplacé par la puissance de l’Amour rédempteur de Jésus-Christ ! Je pus avancer l’esprit serein et le cœur en paix.

Le miroir de Dieu : 4 bonnes raisons d’oser le regarder

1. Dieu vous révèle vos manquements, mais aussi et surtout vos failles par lesquelles peut s’engouffrer l’ennemi.Vous serez plus consciente de vos points faibles et vous pourrez donc contre-attaquer efficacement le malin lorsqu’il tentera de les utiliser.

2. Vous désencombrez le canal de votre Moi, ce qui laissera davantage de place au Saint-Esprit et facilitera l’œuvre de restauration et de transformation que le Seigneur effectue en vous.

3. Vous mesurerez constamment l’étendue de vos progrès, ce qui vous encouragera à persévérer, surtout dans les moments difficiles.

4. Vous aurez un meilleur aperçu de l’Amour que Dieu vous porte, Lui qui voit tout et qui vous aime bien au delà de vos erreurs et défauts.

Il ne s’agit donc pas de se mortifier à chaque révélation, mais d’oser les affronter avec courage et de s’abandonner à l’Amour et à la Guérison divines. Vous êtes une œuvre en constant perfectionnement. Osez le miroir de Dieu, car au final c’est le seul qui vous renverra toujours le plus prometteur des reflets !

Bénédictions !

Face au rejet

Face au rejet

Avez-vous déjà essayé d’imaginer à quoi devait ressembler la vie de Noé et de sa famille pendant toute la construction de l’arche? Avez-vous essayé d’imaginer le quotidien de sa femme, qui pendant tout ce temps recevait les visites des autres femmes qui se moquaient du projet farfelu de son mari? Imaginez-vous le tempérament et la foi dont elle a fait preuve pour porter avec son époux une vision qu’elle n’avait pas reçue?

Il aura fallu 100 ans à Noé et à ses fils pour construire l’arche (Genèse 5:28 à Genèse 7:13)! 100 ans de solitude, 100 ans de moqueries, 100 ans d’insultes, 100 ans de mépris, 100 ans durant lesquels il aurait pu se décourager, mais jamais il ne le fit. Sa foi en Dieu a bravé tout ce que le monde pouvait penser de lui. Et je suis même certaine que si des membres de sa famille n’avaient pas suivi, même seul, il aurait continué son projet, par la foi et par obéissance vis à vis de Dieu.

En effet, le message de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, il est la puissance de Dieu. – 1 Corinthiens 1:18

Parfois, les réactions de notre entourage lorsque nous décidons de suivre le Seigneur peuvent nous déstabiliser, voire même nous faire remettre en question notre choix de conversion. Le plus dur, c’est lorsque le mépris, les railleries et les tentatives de découragement proviennent des êtres auxquels vous tenez. Certaines ont la grâce de voir leur famille comprendre, accepter et même encourager leur choix. Je sais par expérience que ce n’est pas toujours le cas…

Mon choix de conversion n’a pas été bien accueilli par tous. Après mon choix de rester à la maison avec mes enfants et celui de quitter une situation nouvellement très confortable en France pour l’appel au ministère au Canada, c’était “l’aliénation” de trop, celle qui venait confirmer ma “faiblesse de caractère”, mon manque d’ambition, mon choix de vie “facile” et mon besoin permanent d’être assistée, qui plus est désormais par un Dieu imaginaire! Oh, cela n’a jamais été exprimé au mot près, mais de nombreux sous-entendus me l’ont révélé au fil des années. Mais je suis heureuse d’avoir poursuivi le combat et d’être aujourd’hui l’enfant de Dieu, de dépendre entièrement de mon Père céleste. Les moments d’incompréhension et de découragement n’ont pas manqué, mais j’ai la grâce d’être bien entourée désormais et d’avoir un époux et des enfants dont le coeur est en feu pour le Seigneur.

Bien-aimée, si toi aussi tu te fais ridiculiser chaque jour pour ta foi et tes choix de vie qui diffèrent de ceux de ton entourage, pense à Noé et à la suite de son histoire. À ton avis, combien aurait payé cher pour prendre place dans cette arche lorsque le déluge annoncé et auquel personne ne croyait à part Noé et sa famille est survenu? Je me dis toujours qu’il vaut mieux risquer de croire que de ne rien croire, surtout lorsque la foi ne te coûte rien. J’avoue que je suis encore perplexe devant les incroyants qui se donnent tellement de mal à essayer de prouver l’inexistence de Dieu plutôt que de prendre le risque de croire alors que cela ne leur coûte rien et qu’ils y gagnent tout…

Nous paraissons toujours folles aux yeux des autres lorsque nous décidons de poursuivre un rêve, une vision ou de répondre à l’appel de Dieu. Nos efforts, nos sacrifices sont toujours considérés comme une perte de temps, de talents et d’énergie. Une foi forte s’avère nécessaire dans ces cas là, ainsi que la nécessité de s’accrocher aux promesses de Dieu qui Lui ne manque aucun des efforts et engagements que nous prenons pour le servir. Oui, tu peux te sentir seule et incomprise… Oui cela peut te prendre des années à accepter le rejet dont tu as été victime pour ta foi. Mais le Seigneur nous assure que nous ne serons jamais seules et qu’Il comblera tous les vides laissés dans nos coeurs par un entourage absent. Ne perds pas ton temps avec les personnes négatives qui tentent par tous les moyens de te prouver le ridicule de ta démarche. Concentre-toi sur l’objectif, concentre-toi sur les promesses, concentre-toi sur ta destinée et concentre-toi sur l’héritage !

Et toute personne qui aura quitté à cause de moi ses maisons ou ses frères, ses soeurs, son père, sa mère, sa femme, ses enfants ou ses terres, recevra le centuple et héritera de la vie éternelle. – Matthieu 19:29

J’ai versé des larmes de sang et perdu de nombreuses années à chercher l’approbation des autres quant à mes choix spirituels. J’ai perdu beaucoup de temps et d’énergie à continuer de vouloir satisfaire à des valeurs qui n’étaient plus les miennes. J’ai perdu trop de temps avant de réaliser que seul mon engagement vis à vis de Dieu compte et que c’est Lui et Lui seul que je devais craindre avant tout (Matthieu 10:28). Puis un jour, j’ai eu le courage, par sa grâce, d’appliquer Matthieu 19:29. Je suis partie, simplement parce que je devais choisir une bonne fois pour toutes lequel des maîtres je voulais servir. Cela ne s’est pas fait sans douleurs, mais je suis plus ferme aujourd’hui dans ma foi et plus consciente de ce que je poursuis dans ma vie.

Même si mon père et ma mère viennent à m’abandonner, l’Eternel m’accueillera. – Psaumes 27:10

L’Éternel m’a accueillie et je peux enfin devenir la femme que je suis destinée à être, au delà des moqueries, des murmures, des railleries et du mépris.

Alors, quoi que tu vives comme rejet aujourd’hui ma soeur, demeure ferme et attends-toi à Dieu pour te justifier. Et si ce n’est pas sur cette terre, ce sera, comme pour Noé, quand la Parole s’accomplira aux yeux de tous.

car tu bénis le juste, Éternel, tu l’entoures de ta grâce comme d’un bouclier. – Psaumes 5:13

Bénédictions!

Le miroir de Dieu : la révélation du magazine féminin (partie IV) 

Le miroir de Dieu : la révélation des journaux intimes (partie III)

Avez-vous déjà tenu un journal intime ? Moi oui ! J’écris depuis que j’ai l’âge d’écrire, pour ainsi dire. J’écris sur mes rêves, mes douleurs, mes états d’âmes, mes projets, ma vision de la vie, mes frustrations…etc. J’écris tout et tout le temps. Ce qu’il y a de bien avec les écrits, c’est qu’ils restent. Vous pouvez donc régulièrement vous pencher dessus pour évaluer le chemin parcouru, les progrès effectués, les rêves réalisés. Mais j’ai récemment appris que Dieu peut s’en servir pour vous donner l’impact décisif qui vous fera ouvrir les portes à un changement radical.

Il s’est passé deux choses. Dans un premier temps, juste pour plaisanter, j’ai rouvert mes journaux intimes remontant jusqu’aux trois dernières années après ma conversion. Je pensais pouvoir en rire ou mieux, pouvoir revivre des événements positifs qui me laisseraient dans une certaine nostalgie. On aime tous repenser au bon vieux temps n’est ce pas ? Ce n’était pas la première fois que j’effectuais ce genre de démarche. Mais cette fois-ci, Dieu avait prévu autre chose qu’un simple voyage dans le temps…

La chose qui m’a tout de suite frappée et que je n’avais jamais réalisée, c’était que toutes mes entrées de journal commençaient exactement de la même façon : sur une note négative, défaitiste et pessimiste. Année après année, je décrivais les mêmes frustrations, les mêmes ressentiments ; j’étais en colère contre les mêmes personnes, pour les mêmes raisons récurrentes; je prenais toujours les mêmes résolutions, qui se soldaient par les mêmes échecs, avec les mêmes constats et la même amertume… J’ai été particulièrement sonnée de voir à quel point j’étais quelqu’un de négatif. Les entrées décrivant les joies de mon quotidien étaient rarissimes et généralement, je ne m’y attardais pas longtemps. Mais quand il s’agissait d’écrire sur mes malheurs, c’était une toute autre histoire… À mesure que je relisais mes textes à mon mari, la tristesse m’envahit, mêlée à la colère de constater à quel point j’avais pu être ingrate vis à vis de Dieu durant toutes ces années. Je jetais soudain un rapide coup d’œil autour de moi et tout ce que je vis c’étaient les nombreuses grâces dont j’étais comblée : ma maison chauffée alors qu’il faisait – 30°C dehors, mes enfants en bonne santé qui jouent joyeusement à mes pieds, le poulet au curry qui mijote doucement dans la casserole, le regard tendre et enveloppant de mon époux depuis le canapé… C’est comme si des écailles tombaient subitement de mes yeux. Je voyais mes grâces, les mêmes dont j’étais pourtant déjà comblée lorsque j’écrivais toutes ces lignes négatives…

Alors pourquoi n’en étais-je pas consciente ? Pourquoi m’étais-je tant attelée à écrire sur mes manques plutôt que sur mes bénédictions? Je vis soudain le visage du Seigneur, baigné de larmes à chaque fois que je me penchais pour écrire ces lignes dans mon journal… Les larmes me montèrent aux yeux à mesure aussi que je réalisais que malgré mon ingratitude notoire, Il n’avait jamais cessé de me bénir. Au contraire, son Amour et sa Fidélité s’étaient faites plus fortes ! Il était allé jusqu’à se révéler personnellement dans nombre de situations. Avec patience et persévérance, Il a attendu que j’ouvre les yeux, sans jamais me condamner pour mes manquements. J’avais soudain la vision d’un Dieu qui quémande mon amour, Lui qui est pourtant en droit de tout exiger de moi et de m’exterminer en un clignement de paupières ! Toutes ces années et aujourd’hui encore, Il me quémande mon amour, m’offrant le Sien, inlassablement, tendant l’autre joue à chaque fois que je Lui assène les coups de mes péchés…

La honte m’envahit et à l’instant même, je pris la ferme résolution de commencer un nouveau journal dans lequel je le célébrerais pour les grâces qu’Il m’accorde. Je me résolus à ne plus jamais écrire des choses négatives. Quelque soit l’épreuve que je traverse, les bouleversements et challenges du quotidien, je m’efforcerais de trouver du positif dans ma journée et de n’écrire que sur ce positif et rien d’autre. Je sentis une paix nouvelle m’envahir à mesure que je rangeais silencieusement mon vieux journal. Mon regard croisa celui de mon mari. Nous n’avions plus besoin des mots pour parvenir à la même conclusion : les choses devaient changer, pas seulement les changements extérieurs auxquels nous aspirions, mais un profond changement devait s’opérer en nous-mêmes. Et ce dernier était à notre portée. C’est le pas que nous pouvions décider de faire. Les transformations de caractères s’opèrent sous l’action du Saint-Esprit, mais encore faut-il être résolu à faire sa part. Dieu me montrait mon péché d’ingratitude et il était en mon pouvoir de changer cela, en décidant de devenir une guerrière de la reconnaissance !

Exprimez votre reconnaissance en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu pour vous en Jésus-Christ. – 1 Thessaloniciens 5:18
Es-tu une poule ou une truie ?

Es-tu une poule ou une truie ?

Je vous le dis tout de suite : cette comparaison faite dans une prédication n’est pas de moi. Mais elle a été d’un tel impact dans ma conception de mon engagement vis à vis de Dieu que je me languissais depuis un moment de la partager à celles qui ne la connaissent pas et qui aimeraient bénéficier de ce simple mais puissant enseignement.

L’idée c’est de faire une analogie entre une assiette de petit-déjeuner constituée de deux œufs au plat et de deux tranches de bacon – un « must-eat » des déjeuners américains -, et le degré de notre engagement spirituel  ! Les deux aliments apportent des nutriments à notre organisme, mais le rôle des deux animaux (la poule pour les œufs et le porc pour le bacon) n’aura pas été le même…

La poule qui n’aura fait que pondre les œufs pour retourner immédiatement à sa vie comme si de rien n’était se sera juste impliquée dans la constitution de notre petit-déjeuner. Le porc qui lui aura donné sa vie pour que nous jouissions de sa chair se sera, lui, complètement engagé. Cela vous rappelle-t-il quelqu’un ? Et c’est là une différence fondamentale à laquelle nous pouvons mesurer notre conception de la vie chrétienne : sommes-nous oui ou non des truies pour Dieu ?

Jésus a été un porc pour Dieu!

Il est mort pour nous, par obéissance à son Père et afin que nous puissions jouir des nutriments que nous laissent son sacrifice. Et pas seulement au petit-déjeuner, mais à tous les repas et à tous les instants de notre vie. Et Il nous demande de le reconnaître et de faire pareil pour Dieu et pour notre prochain.

Il faut bien avouer une chose : l’engagement de nos jours n’est pas vraiment un concept populaire. Il nous fait peur de par ce qu’il exige de nous : notre vie. Nous savons pourtant devoir faire des choix, prendre des décisions, devoir faire des pas supplémentaires pour dépasser le stade de la simple implication, car c’est à cela que Dieu nous appelle. La tiédeur, la crainte, la fuite, les prétextes… ne sont à ses yeux que la manifestation de l’imperfection de notre amour (1 Jean 4 : 18 ).

Ce sont malheureusement aussi des manifestations de notre égoïsme et de notre refus de nous abandonner à sa direction :

  • nous nous impliquons lorsqu’il s’agit de faire les enfants, mais nous avons peur de nous engager lorsqu’il s’agit de les éduquer dans les voies du Seigneur et de lutter pour préserver nos valeurs dans leur coeur;
  • nous nous impliquons dans notre mariage, mais nous rechignons à nous engager lorsqu’il s’agit de l’entretenir ou de le sauver;
  • nous nous impliquons dans le ministère, mais nous nous désengageons lorsqu’il devient trop exigeant;
  • nous nous impliquons dans nos relations, mais nous les abandonnons quand elles ne nous apportent plus ce qu’on attendait;
  • nous nous impliquons pour servir à l’église, mais nous n’hésitons pas à manquer sans remords à notre parole quand des choses plus attrayantes se présentent dans nos agendas…

Le réflexe d’auto-protection, mais malheureusement aussi la profonde racine d’individualisme restent des principes naturels chez l’humain, mais constituent des obstacles non négligeables à notre relation avec Dieu et dans notre contribution attendue dans l’avancement du Royaume. Si Jésus-Christ n’avait fait que s’impliquer dans nos vies, aucun de nous ne serait présent aujourd’hui pour célébrer l’oeuvre de la Croix !

Alors, bien-aimée, je vous encourage à vous engager pour le Seigneur, en gardant à l’esprit 4 choses :

– faites-le pour Lui, pour sa Gloire et jamais pour les Hommes ou pour votre réputation (Colossiens 3:23 ).

– engagez-vous et appliquez-vous particulièrement dans les petites choses, car c’est à elles que Dieu mesure notre fidélité, notre persévérance et nous fait grandir en humilité (Romains 2:7 ).

– Il n’y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis (Jean 15:13 ). Et il n’ y aura jamais plus grand témoignage ni plus grand héritage pour vos enfants que les récits de l’amour engagé que vous aurez témoigné aux autres.

– Dieu jugera votre vie spirituelle à votre capacité à aimer (1 Corinthiens 13:13 ). Et cette dernière sera mesurée à votre capacité à vous engager!

Soyons des truies pour Dieu !

Bénédictions.