par Gina Oum | Hospitalité
La parabole du Bon samaritain dans Luc 10: 25:37 est l’une des plus importantes du Nouveau Testament, car c’est elle qui illustre parfaitement la manière dont nous sommes appelées à traiter les autres, indépendamment de leurs origines, race, statut social, religion, apparence, etc.
La Parole de Dieu nous appelle à exercer l’hospitalité vis à vis de notre prochain. Et notre prochain, c’est toute personne qui ne soit pas nous-même : mari, enfants, famille, amis, connaissances… et étrangers ! C’est aussi simple que cela !
Il répondit: “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même.“ Luc 10: 27
Si notre aptitude à l’hospitalité nous semble évidente pour ceux que nous connaissons, force est d’avouer qu’il nous est plus difficile d’envisager de nos jours d’offrir l’hospitalité à de parfaits inconnus, de les faire entrer dans l’intimité de nos maisons, de les assoir à notre table et encore moins de les inviter à dormir chez nous ! La réalité moderne veut qu’on ait plus tendance à nous méfier des étrangers qu’à leur offrir spontanément l’hospitalité. Nous avons toutes vu passer des faits divers sordides et certaines d’entre nous avons été victimes de cambriolages ou d’abus de confiance. Alors la méfiance a tendance à devenir notre meilleure alliée.
Cependant, même si nos hésitations peuvent sembler légitimes, rendent-elles pour autant le commandement divin de l’hospitalité obsolète? Absolument pas !
La Parole de Dieu est intemporelle et s’applique aujourd’hui plus que jamais. À l’époque du Samaritain, il y avait aussi des brigands, des violeurs, des cambrioleurs, des gens malhonnêtes, des profiteurs…etc. Il y avait tout simplement des pécheurs, ces pécheurs dont nous faisons partie et si Christ est mort pour nous tous, alors ses commandements s’appliquent à nous tous ! Que serions-nous devenues si Christ s’était arrêté à des craintes en rapport avec notre nature ? Nous sommes appelées à aller au delà de nos craintes et à placer notre absolue confiance en Dieu, y compris pour nous protéger d’éventuels abus dont nous pourrions être victimes de la part de ceux à qui nous ouvrons notre porte. Et nous ne devons jamais renoncer à respecter un commandement divin, car nos prétextes ne feront jamais le poids devant Dieu.
Mais l’amour de Dieu est vraiment parfait en celui qui garde sa parole: c’est à cela que nous reconnaissons que nous sommes en lui. 1 Jean 2:5
L’hospitalité est donc d’abord une question de disposition de coeur. Quelle place accordons-nous aux autres ? À quel point voulons-nous imiter le coeur d’amour de Christ, Lui qui n’a fait aucun cas de notre état et qui nous a donné tout ce qu’il avait ? Si ce commandement est difficile de nos jours, c’est parce que c’est celui qui reflètera de manière évidente la réalité de notre identité chrétienne. Dieu est amour et dire que nous sommes ses enfants, faites à son image, c’est dire que nous aussi sommes amour. Aimer c’est donner, aimer c’est partager, aimer c’est aider, aimer c’est Le révéler.
[et] Il n’y a pas de peur dans l’amour; au contraire, l’amour parfait chasse la peur, car la peur implique une punition. Celui qui éprouve de la peur n’est pas parfait dans l’amour. 1 Jean 4:18
Les personnes à qui nous pouvons offrir l’hospitalité ne manquent pas : une voisine, une collègue de travail, une amie en détresse, la caissière du supermarché, une soeur en Christ nouvellement arrivée dans l’église, des missionnaires de passage dans notre ville, une sans-abri…etc. Offrir de son temps, offrir de sa compassion, de son écoute, offrir un repas, servir à la soupe populaire, offrir une visite ou même une chambre dans notre maison sont autant d’actes d’hospitalité que nous pouvons poser chaque jour autour de nous. Je vous encourage à développer le concept “Soeurs à table” principalement dans le but de tisser des liens entre femmes à l’église, accueillir les nouvelles et sortir de l’isolement celles qui ont besoin d’un réseau d’écoute et d’entraide. Mais rien ne vous empêche de profiter du concept pour oser inviter des inconnues non-chrétiennes qui auront ainsi l’occasion d’écouter des témoignages de l’action de Dieu dans la vie des unes et des autres.
Et si vous avez encore des hésitations sur le potentiel d’une telle action, je vous renvoie à Actes chapitre 3 et 4. Pierre et Jean se rendaient au temple et passèrent devant un boiteux qui faisait l’aumône. Pierre le guérit au nom de Jésus, puis s’en servit comme témoignage vivant pour prêcher l’Évangile. Ils furent tous les deux arrêtés peu après.
Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, ce qui porta le nombre des hommes à 5000 environ. Actes 4:4
Dieu peut puissamment nous utiliser à travers un acte de simple générosité adressé à un inconnu. N’ayons plus peur, ne nous laissons plus freiner par nos prétextes et
[N’oublions] pas l’hospitalité, car en l’exerçant certains ont sans le savoir logé des anges. Hébreux 13:2
L’autre chose importante à retenir: n’attendons rien en retour de ceux à qui nous offrons l’hospitalité. Gardons à l’esprit que nous le faisons pour Dieu uniquement. Il est capital d’en faire une règle de vie, sinon nous risquons vite de nous laisser décourager par l’ingratitude humaine. Luc 17:12-18 nous raconte l’histoire de dix lépreux soignés par Jésus. Sur les dix, un seul, un étranger, a pensé à le remercier. Si Jésus lui-même a été victime de cet aspect de la nature humaine, à plus forte raison nous aussi. Cela ne l’a néanmoins pas dissuadé de poursuivre sa mission et c’est précisément ce que nous devons faire. C’est de Dieu seul que nous devons espérer une récompense pour nos bonnes oeuvres, pas des Hommes. Croyez-moi, lorsque vous avez saisi cette réalité, vous connaissez une liberté salutaire dans tout ce que vous entreprenez.
Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité. Galates 5:6
Bénédictions !
par Gina Oum | Hospitalité
La majeure partie de ma vie d’adulte, je l’ai vécue seule. Seule avec mon mari et mes enfants. J’avais 18 ans lorsque j’ai quitté mes racines pour commencer cette longue et souvent douloureuse aventure qu’est la vie. Seule.
Seule, je me suis mariée. Seule, j’ai eu mon premier, puis second, puis troisième, puis quatrième enfant. Seule j’ai vécu les moments joyeux, tout comme les moments difficiles. Seule, humainement et douloureusement seule. Seule, c-à-d sans une mère, une amie, une soeur, une cousine ou une tante. En un mot, sans une “Sita” pour m’encourager dans mes heures sombres, me guider, m’émuler, répondre inconditionnellement aux multiples questionnements existentiels que j’avais en devenant épouse et mère ou lorsque j’ai vécu une perte. Personne pour prier avec moi, personne pour me dire que tout ira bien, personne pour écouter sans juger, personne pour m’aider à me relever. Personne à part mon cher et tendre époux. J’ai navigué durant ma vie de femme sans avoir une autre femme, une “Sita” à mes côtés. Et j’ai dû apprendre par la force des choses à puiser le courage de la vie dans cette solitude que le Seigneur a comblé petit à petit de sa présence.
Les choses ont bien changé depuis deux ans et je mesure chaque jour la grâce d’avoir désormais autour de moi des femmes de Dieu qui ont l’expérience de la vie et de la foi, et qui ont à coeur de la partager.
C’est de ma douleur personnelle que j’ai appris à mesurer la grâce que nous pouvons avoir lorsque l’amour et le soutien d’une autre femme nous accompagnent dans notre vie. Pour certaines, ce sera une mère. Pour d’autres une amie, une soeur, une cousine… Et pour d’autres enfin, ce sera une parfaite étrangère que Dieu aura mis sur notre route pour nous épauler dans une saison particulière et nous offrir la richesse d’un coeur dévoué: une “Sita”.
Et c’est à cause de cette douleur que je me suis promise d’être moi aussi une “Sita” pour toutes celles que le Seigneur placera sur mon parcours.
Le coeur de l’hospitalité, c’est donc aussi être une “Sita” pour quelqu’un. Savoir être une oreille ou une épaule pour une âme qui a désespérément besoin d’être aimée, d’être accompagnée, d’être soutenue dans un temps particulier de sa vie.
Nous les femmes, nous avons été équipées du don d’empathie, d’une sensibilité particulière qui nous rend capables de “sentir” la souffrance et d’identifier les besoins d’une âme avant même que ceux-ci ne soient exprimés. C’est la conviction profonde de mon coeur que nous sommes toutes capables d’empathie, mais que l’usage de ce don, comme pour tous les autres, reste une question de choix. Choisir de ne pas ignorer les douleurs de l’autre, choisir de regarder au delà de nos propres circonstances et besoins parce qu’il y aura toujours autour de nous des personnes qui prieront pour les grâces qui nous ont déjà été accordées. Choisir de donner de son temps, d’écouter, d’aimer sans juger; oser des paroles et gestes de réconfort, oser mettre des mots sur ce que l’autre a du mal à exprimer ou à identifier, oser offrir une étreinte, une prière, un encouragement, une invitation dans notre propre intimité. Oser la vulnérabilité qui permettra à l’autre de se laisser voir à son tour, dans tout ce qu’elle est et sans craindre le jugement.
Nos vies chrétiennes seraient tellement plus édifiantes et plus effectives sur nos entourages si nous arrivions à être des “Sita” véritables !
Mais nous avons toutes pris la vilaine habitude de nous protéger des autres, souvent à cause de vieilles blessures, si bien que nous verrouillons nos coeurs au point de ne plus vouloir laisser entrer personne. Nous sommes sur le qui-vive dès qu’une question personnelle nous est adressée; nous avons une liste toute prête de prétextes pour ne pas nous investir au delà des limites qu’on s’est fixées; nous mettons en place des cadres, des espaces vitaux, des barricades qui nous rendent difficiles d’accès, parce qu’il est devenu plus important de nous protéger que de nous donner.
Et pourtant, Jésus nous a laissé l’exemple ultime du don de soi. Comme nous, Il aurait pu se laisser conditionner par tout le rejet, toutes les blessures, toutes les injustices qu’il a subi. Et pourtant qu’a-t-il choisi malgré tout ? L’amour et le don de soi ! Parce qu’il avait compris que la puissance de l’amour valait bien tous les risques, tous les sacrifices. Et aimer comme Lui, c’est prendre le risque d’abaisser les barrières construites autour de nos coeurs pour laisser entrer les autres, sans préjuger du mal qu’ils pourraient nous causer. L’amour véritable ne soupçonne pas le mal.
Mais Christ avait aussi acquis une chose capitale que nous sommes encore trop nombreuses à manquer : la liberté.
Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. Jean 8:32
Nous connaissons la Vérité, mais sommes-nous vraiment libres, bien-aimées ?
Être libre en Christ implique de ne plus craindre de donner aux autres, de s’ouvrir aux autres, de se montrer vulnérables, parce qu’on sait qu’il n’est rien qu’on pourrait subir des autres que Dieu ne soit capable de combler en nous. Quand on acquiert réellement cette liberté, témoigner de notre vie à visage découvert devient facile. Donner de nous-mêmes devient facile. Ouvrir notre coeur, notre maison et laisser entrer même de parfaites inconnues devient facile. Parce que notre confiance est définitivement placée en Dieu et nous attendons tout de Lui et plus rien des Hommes; parce que quand on s’ouvre à l’amour, Il ne manque pas de nous protéger et de nous équiper pour repérer et porter les souffrances que personne d’autre ne voit.
Dieu nous appelle à nous perfectionner dans l’amour. Il y a tant de femmes autour de nous, y compris nos soeurs en Christ, qui attendent désespérément de voir un mouvement de Dieu pour elles à travers nous ! Elles traversent des saisons de vie dans la même solitude que celle que j’ai connue, ou pire. Elles ont 20, 40, 60, 90 ans et leur coeur saigne tout en s’accrochant à l’espoir que quelqu’un verra, que quelqu’un écoutera et que quelqu’un prendra le temps… Vous pouvez être un mouvement de Dieu pour ces femmes, vous pouvez être le premier maillon d’une véritable chaîne d’amour chrétien que le monde a désespérément besoin de voir! Vous pouvez inspirer sans condamner, aimer avec des mots, avec des gestes, avec de la nourriture, avec un soutien; faire renaître l’espoir en l’amour dans les coeurs brisés.
Nous serons toujours temporairement reconnues et applaudies pour nos réalisations, notre apparence, notre statut social, nos discours intelligents ou la déco de notre maison. Mais dans la vraie vie et dans la durée, les souvenirs qui marqueront une vie seront ceux laissés par un coeur qui aura choisi d’aimer, en action et en vérité. Rendez grâces pour les “Sita” que vous avez dans vos vies et faites le choix d’en devenir une pour quelqu’un !
Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. Galates 6:2
Bénédictions !
Raconte-nous ton histoire. As-tu une “Sita” dans ta vie ? En es-tu une pour quelqu’un?
par Gina Oum | LeadHer
Le pas de foi…
Dans la réalité chrétienne, il y a celles qui attendent toute une vie un mouvement ou un signe de Dieu, et il y a les disciples 1 Tim. 2:10, celles qui ont compris qu’en tant que femmes qui ont fait profession de servir le Seigneur, elles sont désormais le mouvement de Dieu, celui que le monde a besoin de voir à travers des oeuvres bonnes qui ont été préparées à l’avance pour que nous les pratiquions (Eph. 2:10).
À quelle catégorie appartenez-vous ?
Mais quelqu’un dira : Toi, tu as la foi; et moi, j’ai les oeuvres. Montre-moi ta foi sans les oeuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes oeuvres. Jq. 2:18
Les jours sont mauvais (Eph. 5:16). Je fais partie de celles qui croient fermement que le retour de Christ est très proche et qu’Il appréciera de nous voir plus que jamais emplies de zèle pour l’avancement du Royaume.
Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s’approchera pour les servir. Lc. 12:37
Ainsi, si après réflexion et prière vous avez la conviction de votre appel, osez le pas de foi et sautez ! N’attendez pas que toutes les conditions soient rassemblées, car elles ne le seront jamais. C’est bien le principe du pas de foi. Si vous aviez tous les éléments à l’avance et une vision claire de tout le chemin, de quel usage serait votre foi ? Le Royaume de Dieu a besoin de servantes zélées qui agissent par une foi audacieuse parce qu’elles savent que le Dieu qu’elles servent est grand, bon et puissant et qu’Il ne leur fera jamais défaut dans les oeuvres qu’Il approuve.
Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la volonté d’agir malgré la peur. Halee Gray Scott
4 conseils essentiels pour un pas de foi réussi
1. Armez-vous spirituellement
Comment ? Par le biais de la prière et même d’un jeûne et prière pour remettre votre projet entre les mains du Seigneur et vous garder alimentée en continue. Demandez également à des personnes de confiance de vous soutenir dans la prière. Gardez à portée de main des versets qui vous fortifient, vous encouragent et vous rappellent les promesses de Dieu dans vos oeuvres (Jos. 1:9, Prov. 16:3; Rm 8:28, Jer.29:11, És. 40:31, Col. 3:23-24, Lc. 8:15, Ps. 19:12, És.41:10… entre autres).
2. N’anticipez aucun résultat
L’absence de résultats visibles à nos yeux peut facilement décourager, mais cela ne signifie pas que Dieu ne fait pas prospérer notre oeuvre. Ce que vous allez entreprendre sera aussi important pour les autres que pour vous-même en terme de croissance spirituelle. Et je sais par expérience que Dieu se sert de nos appels pour façonner prioritairement nos coeurs. Gardez donc soigneusement cette réalité à votre esprit avant de vous lancer ! Laissez les résultats à Dieu et concentrez-vous sur ce que cette oeuvre vous apprend sur Lui, sur ce qu’elle transforme en vous et sur la manière dont vous allez vous en servir pour édifier les autres. Et n’oubliez pas qu’il s’agit de Son projet avant tout et que vous n’en êtes que l’instrument. Faites confiance à son timing et laissez-Lui le contrôle !
Il y a dans le coeur de l’homme beaucoup de projets, Mais c’est le dessein de l’Eternel qui s’accomplit. Prov. 19:21
3. Adoptez d’avance la bonne perspective
Embrassez les imprévus. Placez-vous fermement dans l’état d’esprit qui abandonne le contrôle du ministère à Dieu ou alors vous vous découragerez bien avant l’heure ! Cela signifie que vous devez vous attendre à ce que les choses ne se passent pas toujours telles que vous les aviez programmées. Préparez-vous aux surprises, aux changements de dernière minute, aux interruptions. Acceptez-les comme des pierres dispensées par le Seigneur pour contribuer à la construction de l’édifice.
4. Attendez-vous à une certaine solitude
Une amie me faisait remarquer récemment qu’il n’était pas juste de ma part de m’attendre à ce que les autres aient le même engagement que moi dans le ministère, tout simplement parce qu’ils ne saisiraient jamais la profondeur de la vision, car c’est à moi qu’elle avait été donnée. Elles pourraient tout au plus contribuer à sa réalisation, mais à condition que je donne les bonnes directives après avoir montré l’exemple. Ce conseil clairement inspiré a sonné comme une révélation dans mon coeur ! Jusque là, je me frustrais du fait que les autres ne semblaient pas comprendre le potentiel du ministère pour notre église et pour le Royaume. Cela me rendait amère et entamait grandement ma patience et ma motivation.
En tant que leader, vous devrez accepter le fait que vous seule porterez la vision et que seul Dieu pourra décider ou non de la transmettre. Les autres sont des contributrices à la réalisation de la vision, tout comme vous. Vous vous sentirez souvent seule dans cette réalité et il vaut mieux y être préparée à l’avance.
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Vos débuts dans le ministère se feront dans la paix si vous avez réussi à adopter la bonne approche : oser le pas de foi et abandonner le contrôle à Dieu. Rappelez-vous que vous n’êtes qu’un instrument et que tout ce que vous avez à faire, c’est de rester consacrée et vous rendre disponible coeur, corps et âme pour le service au Seigneur et aux Saints. Rappelez-vous aussi de tout instrument, pour un usage prolongé nécessitera un nettoyage et un réajustement réguliers. Oeuvrer dans le ministère demande du courage, mais aussi l’humilité de laisser Dieu nous façonner à l’image de Christ, quoi qu’il en coûte. Et ce, pour notre bien et pour celui de tous ceux qu’Il mettra sur notre chemin.
N’attendez plus, c’est le bon moment !
Romains 12:11
Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit et servez le Seigneur.
Bénédictions !
par Gina Oum | LeadHer
Les femmes ont besoin des femmes !
Laquelle d’entre nous ne s’est jamais retrouvée dans une situation où elle savait pertinemment que seule une femme pouvait la comprendre et la guider pour trouver les réponses dont elle avait besoin ? Que ce soit lorsque nous expérimentons les premiers changements hormonaux à l’adolescence, ou lorsque nous vivons nos premiers chagrins, ou encore lorsqu’on se marie ou vivons nos premiers défis maritaux; ou encore pendant la grossesse et l’éducation de nos enfants, ou enfin lorsque nous nous questionnons spirituellement sur des sujets spécifiques à la réalité féminine ?
Lorsque le Seigneur m’a appelée au ministère des femmes, je n’avais même pas encore d’église et donc très peu de contacts avec le monde chrétien. J’étais seule après quelques tentatives de socialisation qui me demandaient beaucoup trop de compromis dans mes valeurs à mon goût. J’ai néanmoins toujours aspiré à un idéal relationnel pour la future église que je fréquenterais, sans doute à cause de ma culture africaine et de mes souvenirs d’une enfance marquée par le véritable modèle du “sisterhood”. Les femmes qui entouraient ma mère (amies, tantes, cousines, nièces, collègues…) étaient tellement proches les unes des autres que pendant des années, j’étais incapable de dire laquelle faisait réellement partie de la famille ou non. Pour moi, c’étaient toutes des “tantines” qui répondaient présentes avec la même promptitude, aussi bien dans les moments heureux que dès que ma mère versait sa première larme. Ce sont elles qui prenaient le relais avec nous lorsque ma mère partait en voyage et moi, en tant que “fille”, je savais que je pouvais recourir aux conseils ou à l’aide de n’importe laquelle d’entre elles, à n’importe quel moment et pour n’importe quelle raison. Et quand j’ai donné ma vie au Seigneur, il était évident pour moi que je retrouverais ce modèle relationnel dans l’église de Dieu…
Malheureusement, la réalité post-moderne a poussé les femmes à se comporter en ennemies les unes envers les autres. Concurrence, médisances, déloyauté, trahisons, méchancetés diverses, indifférence… sont désormais les éléments qui caractérisent en majorité les relations entre femmes, et malheureusement aussi entre femmes chrétiennes. Nous avons pourtant été équipées d’un don de compassion et de facilités relationnelles que nous sommes de moins en moins disposées à employer. La division nous caractérise et instaure un climat de méfiance entre nous, plutôt que la confiance et la redevabilité qui feraient notre force dans le Seigneur !
De même, les femmes âgées doivent se comporter comme il convient à des servantes de Dieu. Elles ne doivent pas être médisantes ni esclaves de la boisson, mais enseigner ce qui est bien. Ainsi elles apprendront aux jeunes femmes à aimer leur mari et leurs enfants, à se montrer réfléchies et pures, à s’occuper de leur foyer, être pleines de bonté et se soumettre à leur mari, afin que la parole de Dieu ne soit pas calomniée. Tite 2:3-5
Nos pasteurs font un travail remarquable en nous apportant chaque dimanche la Parole de Dieu, en priant pour et avec nous et en nous apportant leurs conseils spirituels. Mais le fait est que, nous les femmes nous sommes naturellement portées à aller vers d’autres femmes pour exprimer nos réalités, tout simplement parce que nous savons qu’elles seront les mieux à même de nous comprendre, de nous inspirer et de nous guider; qu’elles auront les justes mots, probablement parce qu’elles auront elles aussi vécu ce que nous vivons et que nous savons que leur soutien tiendra compte de tous les éléments et notamment de l’aspect émotionnel. Et depuis la nuit des temps, les femmes se sont toujours tournées vers d’autres femmes pour toutes ces raisons, tout comme Marie s’en est allée vers Élisabeth dans une période délicate de sa vie (Luc 1:56), ou encore Ruth et Naomi…
Les besoins naturels et spirituels de nos soeurs en Christ restent nombreux. On ne cesse pas d’être une femme ni un être de chair dans un monde corrompu simplement parce qu’on a donné notre vie à Christ ! Mais combien d’entre nous se retrouvent “contraintes” de recourir aux solutions du monde parce que nous ne trouvons pas dans nos églises des soeurs de confiance à qui demander conseil? Combien de nos jeunes filles choisissent leurs relations du monde une fois arrivées à l’âge adulte, simplement parce que nous aurons maintenu des tabous et donné l’image d’une religion “coincée” dans laquelle les femmes ne s’épaulent guère ?
Mon coeur est d’offrir à travers ce site, une “zone franche” qui encouragera et édifiera les soeurs dans leurs parcours naturels et spirituels, sans tabous et en tenant compte de nos réalités. Mais je suis consciente aussi du fait que malgré tous nos efforts pour créer une proximité, les choses resteront virtuelles si nous ne prenons pas à coeur de nous mettre au service les unes des autres dans le réel.
C’est pourquoi, pour celles qui n’ont pas un appel plus “généraliste”, je vous encourage à oeuvrer pour les soeurs de votre église et de votre entourage. Groupes de prière, cellules d’évangélisation, ministères de femmes, groupes d’intercession, cellules d’entraide…etc, les idées ne manquent pas et j’essaierai de vous en suggérer dans la rubrique leadership. Je sais par expérience que des non-chrétiennes seront plus réceptives à l’Évangile si présentée par une autre femme. Je sais aussi que les plus timides prieront et se confieront plus facilement dans un petit groupe exclusivement féminin. J’ai vu enfin que les messages bibliques sont parfois plus facilement compris et reçus lorsqu’ils sont apportés par des femmes, à des femmes et avec une perspective féminine.
Le Seigneur veut toucher le plus grand nombre à travers nous. Les femmes sont au coeur de la santé du foyer. C’est nous qui transmettons la foi, qui l’entretenons au quotidien dans les coeurs de nos enfants par le modèle que nous sommes pour eux, par nos paroles, par la Parole et par nos actions. C’est aussi nous qui, par nos prières et nos exhortations, relevons nos époux et nos familles quand les épreuves de la vie les terrassent. Si Christ est le coeur du foyer chrétien et le mari la tête, moi je crois fermement que la femme en est le poumon. Aidons-nous les unes les autres à “respirer” et inversons cette tendance malsaine à la division qui s’installe dans nos églises et qui nous éloigne du coeur de Dieu.
C’est pourquoi encouragez-vous les uns les autres et édifiez-vous mutuellement, comme vous le faites déjà.
1 Thess. 5:11
Bénédictions !
par Gina Oum | Être
Bon, on va être honnête : le mot “été” est un bien grand mot pour ce qu’a été cette saison cette année 2017. Pluie, pluie et encore de la pluie. En plein mois d’août, il a fallu remettre un peu de chauffage dans les maisons et sortir les gilets !
Qu’à cela ne tienne, le Seigneur, Lui n’a pas chômé. Et cette saison a été propice à de nombreux enseignements et révélations qui m’aident à m’ajuster pour la suite, aussi bien dans mon cheminement spirituel que dans mon appel.
Sans ordre particulier, voici quelques-unes des choses que j’ai apprises cet été, une habitude simple que j’ai adoptée pour célébrer le sacré, le léger, le fascinant, le ridicule et toutes ces petites choses qui font une vie.
1. La quarantaine est une étape cruciale dans la vie d’une femme
Certes, je n’y suis pas encore, mais je m’en rapproche. Je n’ai jamais eu peur de vieillir et je ne suis pas du genre à falsifier ni cacher mon âge ou mes rides. Mais je dois avouer que je suis sidérée par la multitude de changements qui surviennent dans mon corps, tout particulièrement. J’ai vu défiler ces dernières années avec une certaine légèreté, c’est-à-dire sans trop m’attarder sur les “petits” changements que subissaient mon organisme, mais surtout en pensant que j’avais encore les choses sous contrôle, d’une certaine manière… Mais depuis le début de cette année et plus particulièrement cet été, j’ai l’impression d’être en roue libre. Tout ce qui semblait marcher doit être revu et c’est avec effarement et une certaine nostalgie que je dois désormais redécouvrir ce corps, ce compagnon de route qui semble avoir parcouru tout un trajet sans moi. J’entre donc dans la phase des compléments alimentaires pour combler des carences et trouver un nouvel équilibre hormonal, je dois revoir les routines qui marchaient depuis bon nombre d’années, accorder une attention encore plus rigoureuse à mon alimentation en me faisant violence pour y intégrer désormais des aliments par nécessité et non plus par goût, mais surtout, je dois ralentir le rythme et revoir constamment mes priorités en faisant des choix drastiques au besoin, pour préserver mon équilibre mental, émotionnel et spirituel. Car j’ai aussi observé que tout déséquilibre à ce niveau a des conséquences sur le corps bien plus graves qu’à 20 ou 30 ans. C’est tout un nouvel apprentissage qui a des bons et moins bons côtés: d’une part je suis enthousiaste et curieuse de voir ce que Dieu me réserve pour cette nouvelle étape sur tous les plans, mais d’autre part, dans cette phase de transition, je me sens étrangère à ce nouveau corps et le moindre changement a tendance à me perturber, avec notamment la crainte de la “grosse” maladie…
Mais Dieu est bon et ses voies sont sûres. Il m’aide à m’adapter et il me plaît beaucoup en ce moment de vivre sa présence et son conseil attentionné dans tous ces changements.
2. Blacklist est une série dangereuse pour la qualité de votre sommeil
Netflix a sorti la saison 4 de cette super série, haletante et dangereusement addictive. Et le comble, c’est qu’ils ont gardé le format de 22 épisodes au lieu de 13 qui est le maximum pour les séries de ces dernières années. Résultat: mes nuits se sont faites courtes, et j’ai bien dû me rendre à l’évidence : l’époque où je dormais à 2 heures du matin pour me réveiller fraîche comme la rosée à 6h30 est bel et bien révolue ! Désormais, entre le moment où j’ouvre les yeux dans mon lit et celui où j’arrive effectivement à quitter ce dernier, il se passe au moins 15 minutes ! Et il m’arrive même de descendre l’escalier jusqu’à la machine à café sans être vraiment réveillée avant d’avoir bu la première gorgée. La quarantaine, je vous dit !
Pour en revenir à Blacklist, je recommande vivement la série et cette saison 4 pour les amatrices du style. Elle n’est certes pas révolutionnaire, mais les séries de qualité se font rares.
3. Les chemins de Dieu exigent que nous soyons flexibles et courageuses
Parfois on avance sur un sentier avec la conviction qu’il est dans la volonté de Dieu : ce que j’appelle le fond. Mais bien souvent on peut être dans sa volonté, mais être condamnées pour un temps à marcher à l’aveugle, pas de foi après pas de foi, en suivant la nuée et en s’ajustant à mesure que le Seigneur dévoile la suite du parcours. Et parfois, ces ajustements ressemblent à cette danse qu’on déteste : un pas en avant, deux pas en arrière ! Cette approche peut donner l’impression d’un éternel recommencement, avec la frustration de devoir sans cesse revoir sa copie. Un peu comme un écrivain en herbe qui obtient son premier contrat avec une maison d’édition et qui se voit renvoyer sans cesse son manuscrit pour en revoir la forme tout en conservant le fond.
C’est un peu mon parcours avec ce site. Commencé et revu une bonne dizaine de fois depuis 2011, je me suis finalement décidée à le mettre en ligne en choisissant de m’arrêter sur ce qui semblait au premier abord coller le mieux à mes engagements du moment. Et oui, je l’avoue, j’ai délibérément ignoré cette petite voix intérieure qui m’appelait à adopter une approche que je ne me sentais pas capable d’assumer, et cela pour une raison bien précise : la crainte.
La crainte de l’inadéquation
La crainte du regard des autres
La crainte de ne pas réussir à tout gérer
La crainte de ne pas être aussi productive que je le voudrais… ou pire, que les autres l’attendraient!
La crainte de me rendre esclave d’une mode, d’une tendance perverse très présente dans le monde et qui croît dangereusement dans le milieu du web chrétien…
La crainte… Mais aussi cet éternel besoin de vivre les choses afin de toujours écrire selon mon propre motto : “en vécu et en vérité “.
J’avais aussi besoin de me sentir libre dans ce que j’étais appelée à faire. Et plutôt que d’attendre encore je ne sais combien de temps, j’ai choisi de mettre à disposition ce que j’avais déjà en stock et d’enrichir progressivement au rythme de mes propres expériences.
Mais l’été 2017, mon premier quarante jours de jeûne et prière a trouvé faveur aux yeux du Seigneur. J’ai obtenu des réponses à des questionnements de longue date, mais aussi un équipement supplémentaire pour l’exercice de mon appel sur ce site. J’en ressors avec plus d’assurance, plus de clarté et plus de liberté pour aller enfin dans le sens indiqué, en déposant chaque ligne sur l’autel et en laissant Dieu maître du résultat et de l’impact.
La suite ? Progressivement sur ginaoum.com 🙂
4. La fin du monde serait pour le 23 septembre… encore.
Loin de tourner en ridicule les prophéties eschatologiques (des temps de la fin), je dois bien avouer qu’à force d’entendre toutes sortes de prédictions et interprétations, j’ai fini par ne désirer qu’une chose : tout couper !
Cet été, il y a eu l’éclipse solaire suivie des dévastateurs ouragans Harvey et désormais Irma. Et une tempête solaire est annoncée pour les prochains jours. Oui, la nature se déchaîne et les signes du retour de notre Seigneur se multiplient. Mais voici ce qui m’importe réellement : est-ce que je serai prête à son retour? Serai-je une vierge folle ou une vierge sage (Matthieu 25)? Est-ce que mon maître me trouvera occupée à ses affaires quand Il reviendra (Luc 12:43)? Quel type d’arbre aurai-je été et quels types de fruits aurai-je porté pour sa gloire (Matthieu 7:18) ?
Je ne sais combien nous sommes, mais je fais partie de celles-là qui arrivent à un stade de leur vie où on a besoin que les choses comptent, aient du sens, que les choix soient plus intentionnels, que la vie soit plus significative. On devient alors plus radicale, plus pro-active, plus participante aux changements qu’on veut voir survenir en nous et autour de nous. C’est maintenant qu’on donne vie à nos rêves ou qu’on meurt avec nos regrets. Le temps n’est plus à la foi contemplative ni aux poursuites vaines, illusoires et matérialistes. Le temps n’est plus à se lamenter sur ce qu’on n’a pas, mais à foncer avec ce qu’on a entre les mains. Le temps n’est plus à rêver à ce qui aurait pu être, mais à bâtir ce qui peut encore prendre vie. Le temps n’est plus à l’hésitation ni à la résignation. Le temps est au choix, à la conviction, à la décision et à l’action.
Ça m’a longtemps fait peur. Mais maintenant je veux vivre dans ce temps, pour de vrai.
5. On ne découvre ses capacités qu’en les exerçant.
Dans le cadre de mon ministère à l’église, nous organisons ce mois notre première conférence de femmes. C’est l’inconnue totale et un pas de foi gigantesque pour moi. Il a fallu communiquer, et cette étape a nécessité que je sorte de ma zone de confort, coachée et encouragée par mon cher époux. Je suis très fière du résultat, mais surtout d’avoir osé franchir ce nouveau cap. Cet été, nous nous sommes beaucoup amusés en réalisant cette bande-annonce que je vous invite à regarder.
Et si vous passez par Granby le 30 septembre, vous êtes la bienvenue !
Et vous, qu’avez-vous appris cet été 2017 ?