Mot-phare et résolutions gagnantes

Mot-phare et résolutions gagnantes

Mon histoire avec les mots-phares a commencé il y a plusieurs années, alors que ma famille et moi prenions un nouveau départ dans notre vie, notamment en tant qu’enfants de Dieu.

Nous marchions depuis plusieurs mois dans cette nouveauté de vie lorsque je fus surprise de réaliser que jours après jours, un seul et même mot me revenait sans cesse à l’esprit: SIMPLIFIER. Dans mes temps de prières, mes lectures, mes conversations téléphoniques, les panneaux publicitaires… tout, absolument tout me ramenait à ce mot. Quand je m’asseyais pour élaborer le menu de la semaine en fonction de notre budget: simplifier. Quand je faisais le ménage dans l’appartement : simplifier. Et même quand je me posais pour commencer une étude biblique: simplifier. J’étais toute excitée face à ce défi. C’est effectivement une aspiration que je caressais doucement dans mon coeur depuis plusieurs mois. Quand je priais au sujet des défis de vie que nous traversions, le besoin de simplifier dans tous les domaines restait très présent, mais je n’avais aucune idée sur la façon de m’y prendre. Alors, j’ai choisi d’adopter ce mot pour cette année-là et d’observer attentivement comment Dieu allait m’enseigner sur le sujet toute l’année durant.
Et Il l’a fait, dans tous les domaines y compris ceux où je n’avais mesuré ni l’encombrement ni l’impact de cet encombrement dans ma vie et dans ma relation avec Lui. Je détaillerai dans de prochains articles les précieux enseignements que j’ai pu tirer de certains de mes mots-phares depuis le temps, mais en ce début 2019, je voulais particulièrement vous encourager à en choisir un, si ce n’est déjà fait, et de mettre Dieu à l’épreuve. Et à partir de ce mot, définissez des résolutions gagnantes qui vous permettront une avancée concrète dans votre cheminement de vie chrétienne.

Comment s’y prendre pour le mot-phare?

  1. Écoutez votre vie

Si vous prenez le temps d’examiner votre année 2018, vous verrez qu’Il y a certainement un thème récurrent qui a constamment refait surface dans votre quotidien, une aspiration particulière ou un besoin particulier qui s’est fait très présent dans votre coeur (paix, silence, foi, grâce, amour, force, stabilité, patience, identité, présence, restauration, relation, courage,  solitude, audace, etc etc). Cette aspiration profonde qui s’est répétée sans cesse, c’est très probablement le Saint-Esprit qui vous l’inspire, alors considérez-la! Notez le mot ainsi que quelques versets clés qui s’y rapportent et que vous pourrez méditer et mémoriser tout au long de l’année.

      2. Remettez à Dieu dans la prière

Que vous ayez ou non déjà un mot à l’esprit, prenez le temps de prier pour demander à Dieu de confirmer ce mot ou de vous en inspirer un, si vous n’en n’avez pas. Dans les jours qui suivent, soyez très attentive aux signes qu’Il vous enverra. Vous pouvez aussi tout simplement choisir votre propre mot, relatif à un aspect de votre vie que vous désirez travailler particulièrement avec Dieu en 2019. Si c’est l’option que vous retenez, remettez ce mot à Dieu dans la prière et demandez-Lui de vous enseigner tout au long de l’année sur le sujet.

Mise en garde

Je me dois de vous mettre en garde. Si cette histoire de mot-phare semble être devenue une mode, n’allez pour autant pas croire qu’il s’agit de quelque chose de superficiel! Je ne sais pas comment ça se passe concrètement pour ceux qui l’ont adopté, car je n’ai pas lu beaucoup de témoignages à ce sujet. Mais en ce qui me concerne, Dieu a TOUJOURS pris très au sérieux le mot qu’Il m’inspirait. Avec une troublante régularité et pour chaque mot, j’ai eu à traverser des épreuves qui m’ont permis de vivre intensément la signification biblique du mot en question. À. Chaque. Fois!

Je peux donc vous dire par expérience que si c’est une démarche que vous désirez entreprendre sérieusement, sachez que vous serez mise à l’épreuve. Par exemple, si votre mot c’est “Courage”, vous vous retrouverez régulièrement  dans des situations qui vous demanderont précisément de faire preuve de courage et de foi. J’en connais qui se refusent désormais à prier pour la patience, par exemple, car elles savent ce que ça implique. Idem pour des mots comme “brisement”, “persévérance” ou “amour”. Vous aurez inévitablement des tests à passer. Ce n’est pas évident, mais c’est le seul moyen d’apprendre et d’avancer.
Romains 8:28 sera un verset clé à mémoriser pour vous aider à tenir le cap:

Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.

Ainsi, l’action même de choisir un mot-phare sera un acte de courage, exprimera votre sincère désir de croissance et la confiance que vous avez en Dieu. Et cette démarche de votre part touchera particulièrement son coeur.

Comment s’y prendre pour les résolutions/objectifs?

  1. Listez des objectifs précis et par domaine

Dieu nous appelle à poursuivre constamment un objectif de croissance et de maturité.
Voici ma méthode personnelle pour les définir:

  • J’utilise Luc 2:52: “Et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.”
  • De ce verset, je dégage 4 domaines de croissance: mental (sagesse), physique (stature), spirituel (devant Dieu), relationnel (devant les Hommes).
  • Pour chaque domaine, je me pose la question “Que vais-je entreprendre pour grandir dans ce domaine cette année? “. Je définis une liste d’objectifs précis et réalistes (trois maximum par domaine), ainsi que les moyens que je compte mettre en oeuvre pour initier un changement concret, dans le délai choisi (trimestre ou saison).

Exemple
Domaine de croissance : spirituel
Objectif #1: ranimer ma passion pour l’étude de la Parole
Moyen #1: réaliser une étude “Femmes de la bible” chaque mois sur campusessenciel.com 🙂

       2. Limitez les objectifs dans le temps

J’ai pu observer une réalité : les résolutions sont une bonne chose, mais les faire à l’année c’est le meilleur moyen de ne pas les tenir. C’est pourquoi je vous suggère fortement d’en faire au trimestre ou par saison. Cela vous permettra notamment d’avoir des temps d’évaluation et d’ajustement réguliers, en fonction aussi des imprévus de la vie.

L’élément crucial

La Grâce est l’élément crucial qui doit absolument accompagner ma démarche d’objectifs, résolutions et mots-phares. Sans elle, tous ne seront que des lois et règles supplémentaires qui finiront par me peser. Je me rappelle que mon rôle est de me disposer et de faire ce qui est à ma portée. Le rôle de Dieu c’est de me transformer et de m’enseigner, ce qu’Il fait à Sa façon et en Son timing. Je Le laisse me précéder en toutes choses et je me dispose continuellement à laisser Christ vivre en moi et à travers moi selon Galates 2:20.

J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; […].

Mon mot-phare 2019

Pour ma part, Dieu m’a amenée à explorer l’ESSENTIEL (2017), puis l’ESSENCIEL (2018). Il aura fallu deux ans pour m’amener à la délivrance et à la restauration dont j’avais besoin. Je devais entre autres me défaire de faux raisonnements, guérir de  blessures du passé qui influençaient ma perspective du présent, quitter le voile idéaliste qui me gardait dans une dangereuse naïveté et réaliser l’impact réel qu’avait la Croix sur ma propre vie. Il y avait comme une continuité à la simplification à laquelle Il m’avait appelée dès le début de notre aventure avec les mots-phares, mais dans une dimension infiniment plus profonde…

En 2017, j’ai donc fait le ménage avec Lui et j’ai pu me recentrer sur l’Essentiel. Mais ce n’était pas fini. Le recentrage s’est poursuivi en 2018 qui a aussi été l’année du rétablissement dans bien des domaines. C’est l’année où Dieu m’a privée de toutes mes références et supports pour me faire réaliser l’importance et l’urgence de puiser mon ESSENCE dans le CIEL (Colossiens 3:2), en Lui et en choisissant toujours la bonne part, celle qui ne me sera point ôtée. Luc 10:42 est ainsi devenu le verset qui anime ma vie et qui me rappelle constamment ce que je dois poursuivre et à quoi je dois m’ancrer. C’est aussi devenu le verset moteur de mon ministère et ma prière est que nous soyons toujours plus nombreuses à faire de cet EssenCiel la quête constante de notre vie.

En 2019, Dieu m’appelle désormais à prendre POSITION sur les Vérités qu’Il m’a faites voir et explorer en 2018. J’ai hâte de découvrir tout ce qu’Il me réserve autour de ce mot cette année, hâte aussi de vivre la percée qui résulte d’un positionnement radical sur Sa Parole, sur mon identité en Lui, sur Sa Personne, sur mon appel et sur le “Tout est accompli” de la Croix. Par sa Grâce, rendez-vous en 2020 pour un bilan de position. 😉

Je vous souhaite un 2019 rempli de grâce et de révélations sur Jésus-Christ comme jamais encore vous n’en avez eues.
Je vous souhaite une collaboration sans pareille avec le Saint- Esprit et une expérience toujours plus profonde et intense de l’amour de notre Père.
Je vous souhaite de réussir à embrasser parfaitement qui vous êtes, avec vos qualités et vos défauts. Aimez-vous dans toute votre personnalité et laissez à Dieu la transformation ou la canalisation de votre caractère. Vous n’êtes peut-être pas là où vous auriez aimé être aujourd’hui, mais Dieu sait pourquoi Il prend le temps et les chemins qu’Il prend avec vous. Laissez-Lui la place et faites-Lui confiance. Entre-temps, glorifiez-Le en vous aimant telle que vous êtes et en osant embrasser son appel sur votre vie. Accordez-vous quotidiennement la même grâce qu’Il vous accorde et rappelez-vous que vous êtes parfaite en Jésus-Christ! Que vous le croyez réellement ou non, c’est une vérité et un fait immuables qui n’attendent plus que vous les saisissiez!

Bonne année!

La famille nombreuse, une folie ?

La famille nombreuse, une folie ?

J’ai toujours voulu avoir 4 enfants. Deux filles et deux garçons de préférence. Dieu ne m’a pas accordé cette répartition, mais Il m’a sans aucun doute accordé le désir de mon cœur… et celui de mon mari qui, en tant que fils unique, rêvait d’une belle fratrie dans notre foyer.

J’avais deux enfants lorsque j’ai accepté le Seigneur dans ma vie. La venue du troisième a été notre pas de foi grandement récompensé par le Seigneur. Mais pour ce qui est du quatrième, les choses se sont passées un peu différemment. Nous nous apprêtions à partir pour le Canada et malgré de nombreux essais, Dieu semblait avoir décidé de nous limiter à trois enfants. Nous étions déjà conscients de notre grande bénédiction et même, je rendais grâce à Dieu d’intervenir de cette manière parce que je n’étais pas certaine que c’était judicieux pour ma santé de risquer une quatrième césarienne. Je lui avais remis les rennes de cette décision. Mais quelques mois à peine après notre arrivée au Canada : surprise !

Je dois avouer que je n’ai pas bien pris la nouvelle et je m’en suis grandement repentie depuis. Le contexte relationnel de notre nouvelle vie nous avait fait plonger dans une grande désillusion…

Les enfants sont une bénédiction. C’est ce que la Parole de Dieu nous dit (Psaumes.127:3). Et les récits où Il bénit par une descendance nombre de ses serviteurs sont récurrents dans la bible. Sans avoir ce background biblique dans ma jeunesse, j’ai néanmoins grandi avec cette conviction et le Seigneur a mis très tôt dans mon cœur cet amour pour la famille. Et même si celle d’où je viens est aujourd’hui bancale, cet amour ne m’a jamais quitté.

Mais comme je l’ai souvent exprimé, j’ai trop longtemps laissé le regard des autres m’emprisonner dans mes choix. Dieu merci, c’est une chose désormais révolue. J’ai choisi de placer ma confiance en Dieu et malgré une grossesse délicate et un accouchement en urgence, j’ai été bénie au delà de toute espérance. Car oui, je n’espérais plus cette petite fille pour laquelle j’avais tant et tant prié. Dieu est bon et même si ce n’est pas facile tous les jours, je ne regrette pas une seule seconde d’avoir eu mes 4 enfants. Et la certitude qu’il s’agit réellement d’une bénédiction de Dieu est définitivement gravée dans mon cœur, surtout lorsqu’autour de moi, je vois tant de jeunes femmes pleurer pour une grâce qui m’a été accordée…

En tant que Chrétiennes, nous faisons souvent l’erreur de tomber dans les mêmes considérations que le monde.

J’étais immature et j’ai porté la culpabilité de cette grossesse pendant les six premiers mois à cause des attitudes et considérations des autres. Mais la pluie de grâces est tombée sur nous par la manière dont Dieu s’est manifesté dans ma vie à travers cette grossesse, cet accouchement difficile et cette magnifique petite fille.

Alors oui, je crois fermement au fait que la famille nombreuse et les enfants sont une bénédiction de l’Éternel, même si la tendance chrétienne “moderne” défend le contraire. C’est même devenu un fléau auquel beaucoup adhèrent par le biais de faux évangiles qui encouragent à faire le choix de la stérilisation sans raison médicale et par pur égocentrisme. C’en est au point où des ministères sont désormais créés au Etats-unis pour sensibiliser les Chrétiens à la dangerosité de ce genre d’enseignements. Et de nombreux miracles se produisent suite à la repentance de couples qui par la grâce arrivent à rendre la stérilisation réversible et à enfanter de nombreuses fois par la suite. Alors certes, la bible ne mentionne clairement aucun interdit sur ce plan là, mais un minimum de sagesse pourrait nous faire douter du fait que Dieu puisse encourager l’Homme à interrompre par lui-même les bénédictions dont Il veut le combler, surtout après qu’Il a spécifié de peupler la terre (même si je conçois que ce n’est pas à une seule famille de le faire !).

Ainsi ma sœur, tu entendras souvent dire qu’il est irresponsable de peupler davantage une planète surchargée ; on te dira que ça te coûtera une fortune de les élever ; on t’accusera de vouloir vivre au crochet de la société ; d’autres te plaindront du fait que tu auras selon eux perdu ta liberté ; on t’abreuvera aussi par des propos décourageants quant à la masse de travail que les enfants représentent ; on enfoncera le clou en te listant tout ce que tu manques à ne jamais pouvoir sortir de chez moi ; d’autres cesseront de t’inviter chez eux ou exigeront que tu fasses garder tes trop nombreux enfants pour jouir de leur compagnie… Ne te laisse pas déprimer par tout cela !

La descendance de ses [servantes] en fera son héritage, et [celles]qui aiment son nom y habiteront. – Psaumes 69:37

– Continue de croire que les bénédictions de Dieu méritent d’être accueillies à bras ouverts.
– Continue de croire que Dieu pourvoit aux besoins essentiels de toutes les familles qui espèrent en Lui, qu’elles aient 1 ou 20 enfants.
– Continue de placer une confiance radicale en sa provision.
– Continue de croire qu’Il te fait un honneur immense en plaçant des âmes sous ta responsabilité et que c’est une grande marque d’amour et de confiance en ton potentiel maternel.
– Continue de croire qu’il n’y a jamais trop de soldats pour l’armée de Dieu et que ta contribution à cette finalité ne peut être qu’épaulée par Lui.
– Continue de marcher avec l’assurance qu’Il t’équipera au fur et à mesure et que tous tes combats de mère connaîtront une fin heureuse si tu demeures ferme dans ta foi et dans ton choix de vie intentionnelle.
– Continue de croire qu’en tant que Chrétienne, il n’y aura jamais plus grand sacrifice que celui que tu feras au service des autres et notamment de ta famille.
– Continue de te lever pour tes convictions bibliques et refuse d’adhérer aux conceptions “progressistes” qui veut te faire croire qu’une vie riche passe par se conformer au monde avec les mêmes arguments à l’appui.

Je ne te mentirai pas. Oui, ça coûte cher. Oui, la maternité exigera tout de toi. Oui, tu pleureras de désespoir plus d’une fois ; oui tu auras souvent envie de jeter l’éponge face aux challenges ; oui, tu auras parfois le sentiment de ne plus exister en tant que personne. Mais oui, comme Jésus, tu auras néanmoins fait le sacrifice de ta vie pour une noble cause et pour un objectif éternel qu’aucune « liberté » du monde ne saurait jamais égaler.

Quel[le] est [la femme]qui craint l’Éternel? L’Éternel lui montre la voie qu'[elle] doit choisir. Son âme reposera dans le bonheur, et sa descendance héritera le pays. – Psaumes 25:12-13

Tu as à coeur une famille nombreuse ? Remets ton désir au Seigneur, attends ton miracle, ne limite pas volontairement la bénédiction qu’Il veut t’accorder et place radicalement ta confiance en sa divine provision. Et lorsqu’ils te seront accordés, choisis de mener une vie intentionnelle et rappelle-toi toujours que la seule mission qui compte vraiment en tant que parents, c’est de faire notre part pour les élever dans les Voies de Dieu.

L’héritage que l’Éternel donne, ce sont des fils; les enfants sont une récompense. – Psaumes 127:3

Bénédictions !

De qui es-tu prisonnière ?

De qui es-tu prisonnière ?

Il y a tout d’abord des emprises sournoises, du genre qui se tissent au fil des années et auxquelles on se laisse prendre progressivement. Lorsqu’on prend conscience de la réalité de l’emprise, un dur combat pour la délivrance s’engage et cela peut prendre des années pour s’en libérer. C’est le cas lorsque des enfants sont abusés par des parents à qui ils faisaient aveuglément confiance et qui dès l’enfance ont été conditionnés pour satisfaire aux exigences égoïstes de ces derniers ; ce peut être aussi le cas pour ces enfants ou adultes séquestrés pendant de longues années ou vivant en reclus sous l’emprise d’un maître à penser.

Et puis, il y a des emprises sous lesquelles on se retrouve plus ou moins malgré soi, de celles où ce sont les circonstances de la vie qui peuvent nous rendre tributaires de personnes peu scrupuleuses qui n’hésiteront pas à user de leur pouvoir pour faire du chantage ou pour vous détruire. On se retrouve alors à devoir vivre dans une prison mentale qui fait naître beaucoup de frustration et de ressentiment… C’est le cas dans les mariages où l’un des conjoints est abusif ; ou avec des employeurs qui savent avoir le pouvoir sur la situation financière de votre famille ; ou de personnes dont vous êtes contraints de dépendre pour diverses raisons…

Mais les plus incompréhensibles, ce sont les emprises choisies, du genre qu’on se décide volontairement à subir, par paresse, par crédulité, par peur de quitter une certaine zone de confort ou par matérialisme et gourmandise, à l’image des Israélites qui étaient prêts à retourner en esclavage pour satisfaire des envies temporelles… L’emprise où on choisit délibérément de se faire esclave des Hommes.

Quelques exemples :

Il y a plusieurs mois, j’écoutais une prédication très inspirée qui parlait des Chrétiens crédules qui, à force d’idolâtrer une personne finissent par considérer tout ce qu’elle dit comme parole d’évangile au point de perdre les bases élémentaires du bon sens. Il suffira que cette “célébrité-pasteur ” prône une nouvelle loi, tous s’y appliqueront sans même se demander si cette dernière figure ou non dans la bible. J’ai personnellement connu des gens qui se disaient spirituellement supérieurs, mais qui pourtant idolâtraient des prédicateurs controversés et s’interdisaient (en public) de consommer certains aliments parce que l’un d’eux avait décidé de les déclarer impurs…

Une autre fois, j’ai visionné deux vidéos qui m’ont laissée particulièrement perplexe : l’une montrait des chrétiens en train de se ruer aux portes, au péril de leur vie, pour aller brouter du gazon aux alentours de l’église sur l’ordre du « pasteur » qui avait déclaré cette herbe comme étant un cadeau divin spécialement envoyé pour eux. Femmes, enfants, vieillards, femmes enceintes… la scène, particulièrement pathétique, était digne d’un jour de lancement de soldes ! Idem dans la seconde vidéo où l’on voyait des femmes enceintes et des vieillards malades se faire piétiner et frapper du pied par le  “pasteur” qui disait ainsi les guérir du mal qui les habitaient. Tous avec le même dévouement et la même adoration pour un simple mortel…

Et à chaque fois, la même question dans mon esprit : comment peut-on en arriver à se laisser manipuler de la sorte ? La misère explique-t-elle vraiment tout ? Comment peut-on volontairement se mettre ainsi sous le joug d’un homme et ne pas se révolter devant de telles dérives qui n’ont rien à voir avec l’Évangile ? Comment peut-on ainsi laisser insulter le sacrifice de Jésus, mépriser l’impact de la Croix en choisissant de recourir aux « miracles » d’hommes sans scrupules ? Dieu n’a pourtant pas lésiné sur le sacrifice pour mettre à portée de tous sa Parole, accessible à tous et à l’échelle de laquelle nous pouvons juger de l’adéquation des enseignements qu’on reçoit. Et pourtant, nombreux sont ceux qui choisissent de s’abandonner à l’interprétation d’un homme qui, s’il est mal inspiré, n’hésitera pas à détourner la Parole de Dieu à son avantage, faisant de nombreux dégâts dans les vies au passage. Les faux prophètes dont parle la bible sont de plus en plus nombreux, et leurs victimes consentantes le sont malheureusement tout autant…

Beaucoup justifient cet asservissement volontaire du fait de la misère, du désespoir ou de l’ignorance. Moi, je n’arrive tout simplement pas à m’expliquer que tous disposent du même livre, mais que beaucoup choisissent de s’en laisser dicter une autre version et y adhèrent sans en contrôler la pertinence. Et où est le bon sens lorsque tous les jours, des hommes vous encouragent à semer (dans leurs poches), vous promettent monts et merveilles en retour, soi-disant selon la Parole de Dieu (qui a promis l’enrichissement, mais pas forcément matériel), qu’ils jouissent de vos dons, souvent de manière ostentatoire tandis que vous persévérez à vous appauvrir davantage pour leur permettre de poursuivre leur luxueux train de vie ? D’autres vous vendent à coups de discours culpabilisants, des projets farfelus pour lesquelles beaucoup se ruineront des mois durant…

Pour des raisons propres au parcours de chacun, nous pouvons tous un jour ou l’autre nous retrouver sous l’emprise d’une personne ou d’une entité. Pour ma part, il m’aura fallu dix longues années et l’œuvre assidue du Seigneur pour me libérer d’une prison psychologique qui m’a causé de nombreux dégâts dans ma vie. Lorsque j’en témoigne aujourd’hui, beaucoup s’interrogent encore sur les raisons qui m’ont poussée à tolérer cette influence toxique pendant toutes ces années. Je ne me l’explique pas, mais j’en connais les fondements. Je sais néanmoins une chose, c’est que lorsque j’ai connu le Seigneur et goûté à la liberté qu’Il m’a acquise par la Croix, j’ai su que je ne pourrais plus jamais volontairement me placer sous le joug d’un Homme. Et les tentatives de manipulation spirituelle sont les rares occasions au cours desquelles aujourd’hui encore je suis capable de faire ressortir ce qu’il y a de plus sombre en moi.

Pour celles qui pourraient donc en avoir besoin, voici quatre versets pour vous encourager à quitter le joug humain une bonne fois pour toutes. Ils ont eu un impact décisif dans ma vie.

Si l’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée. – Jacques 1 : 5

S’il est une prière à laquelle Il réponde systématiquement, c’est bien celle-là. Si vous voulez comprendre la Parole, demandez à Dieu la sagesse. Le verset précise qu’Il la donne à TOUS. Vos pasteurs, aussi brillants soient-ils, ne sont donc pas les seuls à y avoir accès. Il y a différents dons, mais la sagesse est donnée à tous! Ainsi, vous ne pourrez plus justifier votre asservissement volontaire par un manque de connaissances. Vous avez la bible, vous avez Dieu qui vous donne de quoi la comprendre si vous lui demandez, vous n’avez donc plus aucune excuse !

Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit mais mettez les esprits à l’épreuve pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs prétendus prophètes sont venus dans le monde. – 1 Jean 4:1

La sagesse donnée par Dieu vous permettra de comprendre sa Parole. Peut-être pas immédiatement dans sa totalité, mais vous aurez le discernement nécessaire qui vous permettra de confondre les faux prophètes.
Alors que je lui partageais mes premiers pas dans ma nouvelle église, mon interlocutrice me dit : «accroche-toi de toutes tes forces au Pasteur, ne le lâche pas! Accroche-toi au pasteur pour t’en sortir!» Un bien étrange conseil… Ne sommes-nous pas censés nous accrocher à Jésus? Trop de chrétiens continuent d’adhérer à tout et n’importe quoi sans se poser la moindre question ni vérifier la pertinence des enseignements qu’ils reçoivent. Ils font confiance à l’homme qui prêche, oubliant qu’il n’est effectivement qu’un homme et donc par définition un pécheur qui continue d’être soumis aux mêmes tentations que nous tous, notamment à la tentation de prêcher pour sa propre paroisse!
Les vrais pasteurs seront ceux qui vous pointeront toujours vers Jésus, jamais vers eux-mêmes. Les vrais pasteurs seront ceux qui feront de la vraie religion une priorité et qui ne conserveront donc pas pour eux des fortunes indécentes alors que tant de pauvres meurent aux coins de leurs rues (Jacques 1:27 )! Demandez-vous toujours : Jésus aurait-il agi de la sorte? Quand on connaît un tant soit peu le Seigneur, pas besoin d’être un génie pour réaliser que rares sont ceux qui cherchent à l’imiter vraiment dans leur façon de vivre et dans leur manière de prêcher et d’appliquer la Parole. Vous ne pourrez vraiment grandir spirituellement qu’au contact des Chrétiens qui, sans être parfaits, auront néanmoins fait de l’imitation de Jésus-Christ leur priorité. Aucun vrai serviteur de Dieu ne peut servir deux maîtres (Luc 16:13 ).

Vous avez été rachetés à un grand prix: ne devenez pas esclaves des hommes. – 1 Corinthiens 7:23

Se placer sous le joug des hommes, c’est mépriser l’œuvre de la Croix en accordant plus d’importance à ce que prétend pouvoir faire un homme pour vous qu’à la Parole vivante de Christ lorsqu’il a déclaré que tout était accompli. Soit vous croyez en Dieu et Jésus est votre sauveur et Seigneur, soit vous idolâtrez les Hommes. Vous ne pouvez servir deux maîtres et il n’y a pas d’entre deux !

Ainsi donc, chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. – Romains 14:12

Les esclaves volontaires ont tendance à penser que la responsabilité reviendra au pasteur qui les guide et que lui seul sera jugé s’il s’y prenait mal avec eux. Rien n’est plus faux ! S’il est vrai que les enseignants de la Parole seront jugés plus sévèrement (Jacques 3:1 ), le verset ci-dessus nous dit aussi que nous devrons rendre des comptes pour nous-mêmes. Ainsi, si vous avez fait le choix de demeurer dans une église où l’on vous prêche de faux enseignements, où le blasphème est légion et où le pasteur se positionne en célébrité à idolâtrer, vous devrez rendre compte de ce choix devant Dieu et vous expliquer sur les raisons qui vous ont poussée à choisir la parole d’un homme plutôt que celle de Dieu qui était librement à votre disposition.

Dieu se donne tellement pour qu’on le connaisse et qu’on lui confie nos vies qu’une fois qu’on l’a fait, la moindre des choses serait de s’assurer régulièrement de l’authenticité de notre engagement. Ce ne sera pas premièrement par les œuvres, mais simplement par la place que nous lui octroierons dans nos cœurs. Gardons toujours à l’esprit les souffrances de Christ et les raisons de cette souffrance : pour nous ouvrir les portes du Ciel, nous libérer du péché et nous libérer de tout esclavage. Sachons faire la différence entre la soumission à laquelle il nous appelle, le service et le respect que nous devons à notre prochain, et l’asservissement à des valeurs ou à des Hommes qui nous détournent de son Évangile. Il nous a trop aimé et Il nous est trop fidèle malgré nos manquements pour que nous retournions à un esclavage dont son innommable calvaire nous a libérées.

C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Tenez donc ferme dans cette liberté et ne vous placez pas de nouveau sous la contrainte d’un esclavage. – Galates 5:1

Bien-aimées, ne nous laissons donc plus emprisonner dans les promesses, discours, styles de vie, popularité, charismes et actions de simples Hommes, mais choisissons comme l’apôtre Paul de nous faire prisonnières de Jésus-Christ, le seul dont l’amour à notre égard restera à jamais pur et désintéressé.

Bénédictions !

Telle que tu es

Telle que tu es

Le trouble identitaire est la stratégie privilégiée de l’Ennemi pour nous empêcher d’embrasser notre véritable identité en Jésus-Christ. Comment s’étonner alors en voyant à quel point cet aspect de la nature humaine est attaqué de nos jours avec la théorie du genre et la dépersonnalisation de l’espèce humaine en général?

Notre société se montre particulièrement cruelle envers les femmes et les standards qui leur sont imposés, et qu’elles se laissent imposer sous la pression féministes et dans l’illusoire objectif d’acquérir un pouvoir, une visibilité.

 Si la mode est aux maigres et que tu es grosse, on te juge faible et dépourvue de volonté.

 Si la mode est à la femme carriériste qui sacrifie tout à l’autel de sa future promotion et que ton seul désir à toi est de rester au foyer et investir dans ta famille, on te juge dépendante et aliénée.

Si la mode est au dernier Iphone à 800€ mais que tu n’as que le Nokia à 49€ avec abonnement, on te juge pauvre et démodée.

Si la mode est au féminisme et à l’égalité entre hommes et femmes mais que ton cœur t’appelle à la modestie et à la soumission, on te plains et on te juge arriérée dans tes valeurs.

Si la mode est au « tout technologique » mais que tu privilégies la vie dans le réel, on te considère comme une extra-terrestre.

Si la mode est aux supers mamans qui semblent (en apparence) toujours tout avoir sous contrôle, mais que tu choisis de lever le pied pour laisser plus de place à la simplicité et à la spontanéité d’une vraie vie, on te juge médiocre et incapable.

Et je pourrais citer une centaine d’autres exemples…

Et malheureusement, tant qu’elles n’ont pas découvert et adopté leur identité en Christ, beaucoup de femmes vivent sous la coupe de ces diktats qui bien souvent s’avèrent destructeurs pour l’image qu’elles ont d’elles-mêmes. Le fait aussi que les femmes aient une tendance naturelle à s’arrêter à leurs défauts et manques plutôt qu’à leurs qualités et dons n’aide pas ! Nous sommes souvent nos propres obstacles, nous clouant régulièrement à la croix des perfections que nous nous efforçons d’atteindre. Nous avançons ainsi dans la vie, avec un sentiment d’inadéquation permanent, croyant à tort que nous ne serons jamais assez bien dans un domaine ou dans un autre. Et cette conception altère gravement notre estime de nous et notre capacité à comprendre et à embrasser le concept de la grâce divine.

Ce que Jésus ayant entendu, il leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. – Marc 2 : 17

La perte d’estime de soi, quelqu’en soient les causes, peut avoir des effets nuisibles sur nos vies et sur notre conception de la religion. Nous arrivons dans la foi, souvent en ruines, dévastées par le poids de nos péchés et avec le sentiment d’être « sales ». Et nous sommes nombreuses à hésiter à approcher Dieu tant que nous n’aurons pas fait un ménage suffisant dans nos vies et dans nos cœurs. Une approche parfois inconsciente, mais toujours dramatique.

La bonne nouvelle du Salut par la grâce, c’est que nous n’avons pas besoin d’être « assez bien » pour en bénéficier. Dieu nous accepte telles que nous sommes et Il est précisément venu pour nous, dans l’état dans lequel nous sommes lorsque nous l’approchons. Quel serait l’intérêt de la Croix si nous avions toutes été parfaites ?

Ainsi, à toi qui a tout donné en vain à la société et qui t’interroge peut-être sur ce qui te sera exigé à nouveau pour jouir de cette nouvelle naissance qu’on essaye de te “vendre” à tout prix, saches que je comprends que dans un monde où on te juge constamment suivant le mérite, il n’est pas toujours évident de croire au principe de la grâce divine…

À toi qui es peut-être malheureusement tombée sur des “évangiles bonbons” lorsque tu as commencé à chercher des réponses et qui t’es braquée dès que ton intelligence t’a permis de comprendre l’incohérence de leurs discours, saches que je comprends tes réticences à t’ouvrir à nouveau…

Et à toi qui, malgré tous tes efforts continue de percevoir la Parole de Dieu et la vie chrétienne en général telle une nébuleuse réservée aux érudits de ce monde, saches que je comprends qu’on puisse se sentir complexée et se laisser décourager par une tâche qui semble exiger une intelligence que nous pensons ne pas avoir…

Mais ce que je souhaite par dessus tout que tu réalises ma sœur, c’est que l’amour de Dieu t’est accessible telle que tu es aujourd’hui. Ne laisse pas ton sentiment d’inadéquation te fermer les portes d’une renaissance miraculeuse! Et ne laisse pas quelques fruits pourris contaminer la récolte abondante que Dieu veut t’offrir dans ta vie.

¤ La grâce de Dieu est entièrement gratuite. C’est l’essence même du mot grâce. Ce qui veut dire que tu n’as besoin de RIEN faire et tu n’as pas besoin non plus d’attendre d’être quelqu’un d’autre, d’avoir de meilleures circonstances ou d’avoir tout sous contrôle pour en bénéficier (Romains 11:6). La grâce de Dieu c’est un peu comme le Mcdo: tu viens comme tu es ! Tout ce que tu feras ou seras par la suite, ce sera la résultante de l’action du Saint-Esprit en toi et de ton amour grandissant pour le Seigneur. Ce sera donc naturel, jamais forcé !

¤ La grâce de Dieu est inconditionnelle. Alors tous ceux qui insidieusement te culpabiliseront par leurs discours ou te conditionneront la bénédiction sur ta vie en fonction de ta capacité à semer financièrement et de préférence à leur bénéfice, considère-les comme les faux prophètes contre lesquels la bible nous met justement en garde.

¤ La grâce de Dieu, c’est l’expression essentielle de son amour. Et cet amour est exprimé dans sa Parole. Et cet amour s’est incarné dans la personne et le sacrifice de Christ. Et cet amour est tout ce qu’il y a de plus pur, simple et accessible. Alors ne te laisse pas freiner par tous ceux qui compliqueront volontairement le message et dont le but est souvent de paraître plus intelligent que les autres!

Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. – Romains 5 : 8

Alors oui, je sais que tu dois te dire que tout cela semble trop beau pour être vrai. Et c’est justement l’idée ! Dieu a voulu que ce soit facile, afin que tous puissent en bénéficier, afin que tous la vivent avec simplicité, comme les enfants qu’Il nous appelle à être pour Lui. Rappelle-toi toujours que la logique de Dieu n’est pas celle des Hommes (1 Corinthiens 3 : 19). Là où l’Homme te compliquera la vie, Dieu te la simplifiera toujours, pour te faciliter au maximum une relation avec Lui.

Et si tu as encore besoin d’une image pour mieux te le représenter, regarde à l’amour que tu as ou auras pour tes enfants. Celui qui te fera sauter sous un train sans hésitation si ça cela peut leur sauver la vie et ce, sans qu’ils n’aient eu à faire quoi que ce soit en retour à part exister. C’est un amour encore plus grand que Christ te porte et qu’il t’a exprimé à la Croix : pur, simple, inconditionnel.

  • Cet amour qui submerge ton coeur quand tu regardes ton nouveau-né endormi près de toi… C’est le même et plus encore que Dieu te porte.
  • Le brûlant désir que tu as de ne lui donner que le meilleur lorsque tu prends conscience de la responsabilité qui t’incombe… C’est le même désir et plus encore que Dieu a quotidiennement de te combler.
  • Cette joie qui te fais sourire à pleines dents lorsque tu observes ton enfant déballer le cadeau de ses rêves…. C’est la même joie et plus encore que le Seigneur éprouve à te voir joyeuse et Il fera tout pour sourire à cette vue régulièrement si tu lui fais confiance.
  • Cette persévérance que tu mets à enseigner à ton enfant les bonnes valeurs et le corriger sans relâche malgré sa rébellion parce que tu sais que sa future qualité de vie en dépend… C’est le même objectif que Dieu poursuit lorsqu’Il te reprend et/ou ferme certaines portes dans ta vie. Il te réserve toujours mieux que ce à quoi tu peux t’attendre.
  • Cette capacité que tu as à pardonner les erreurs de ton enfant et à continuer de voir son potentiel, même lorsqu’il t’a déçue… C’est cette même capacité et plus encore que Dieu t’exprime en te pardonnant sans relâche les fautes que tu lui confesses et en te multipliant les opportunités de nouveau départ.

Être une enfant de Dieu, ce n’est ni plus ni moins qu’être l’enfant imparfait que nous avons à la maison et Lui, le parent parfait que nous aspirons à être pour notre enfant (Marc 10 : 15).

Alors, ma soeur, ne laisse pas le monde te dire que tu n’es pas assez bien; ne laisse pas ton passé te dire que tu n’es pas assez bien; ne laisse pas tes ennemis te dire que tu n’es pas assez bien; ne laisse pas Satan te dire que tu n’es pas assez bien…

Tu seras toujours assez bien pour Celui qui n’a pas attendu que tu l’aimes pour tout te donner.
Tu seras toujours assez bien pour Celui qui t’a tout sacrifié sans se laisser freiner par la possibilité que tu pourrais ne jamais l’aimer en retour.

Petite fille, tu as sans doute rêvé du prince charmant qui viendrait sur son cheval blanc te délivrer du danger pour t’emmener dans son royaume où vous vivriez un amour parfait et éternel… Ce n’est pas qu’un rêve de petite fille, c’est une aspiration que Dieu a placée dans ton coeur, car c’est ce qu’il a prévu de longue date pour toi. Ce prince existe. Tout ce qu’Il attend, c’est que tu sautes de la tour en feu pour te jeter avec confiance dans ses bras tendus. Le feras-tu ? Je te le souhaite en tout cas…

Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés ); il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. – Ephésiens 2:4-7

Bénédictions !

Apprendre à s’aimer : mon parcours

Apprendre à s’aimer : mon parcours

Cet article a été à l’origine posté au printemps 2017. Je le remets en ligne avec quelques mises à jour.

Un soir, il y a quatre ans, mon mari me relatait sa conversation avec le chauffeur de l’autobus qui conduisait alors nos enfants tous les matins à l’école. C’est le même qui nous livrait les pizzas. C’est encore le même qui servait à la cantine de l’école et qui aujourd’hui gère le club de soccer de la ville… Bref, un québécois dynamique et plein d’entrain qui semble réussir à se démultiplier tant il travaille !  Père de quatre enfants, il semblait sincèrement surpris d’apprendre que notre quatrième était née. Tout à son enthousiasme,  mon mari ne comprenait pas l’expression déconfite qui se dessinait peu à peu sur mon visage pendant son récit. Je finis par lui dire que je ne savais pas comment prendre  la “surprise” de ce monsieur…

Voyez-vous, à l’époque j’emmenais souvent mes petits à pieds à l’arrêt d’autobus. Et ce chauffeur me voyait à chaque fois. Le fait qu’il n’ait pas remarqué que j’avais accouché voulait-il dire que j’avais toujours l’air enceinte ? Quatre mois après mon accouchement,  j’étais donc toujours aussi grosse qu’en fin de grossesse… Mon “régime forcé” pain/pâtes/pommes de terre du moment ne devait pas y être étranger ! J’ai choisi de rire de la situation. Mais cela n’a pas toujours été le cas…

Pendant presque neuf ans, j’ai été prisonnière de mon image, esclave des régimes minceur, captive des standards de la société. J’avais brutalement pris du poids suite à une hypothyroïdie non diagnostiquée : 13 kilos en 4 semaines ! J’ai espéré en vain que les kilos s’envoleraient tout seuls. Neuf mois plus tard, à la naissance de bébé #1, j’avais rajouté dix kilos sur la balance. À peine remise de ma césarienne, je me suis lancée dans le sport extrême, enchaînant les séances de bootcamp de Billy Blanks pendant plusieurs heures chaque jour. L’armoire de notre petit appartement se remplissait à vue d’œil de livres de régimes. J’étais déterminée à gagner mon combat quand un accident survint lors d’une de mes séances de sport. Si je peux encore marcher aujourd’hui, c’est uniquement par la grâce de Dieu. Mon genou droit s’est violemment déboîté, écartant ma peau des deux côtés. La douleur ? Elle n’est plus descriptible à ce niveau là. J’eus le réflexe de frapper d’un coup avec mes deux mains pour le remettre en place. La suite, je ne m’en rappelle plus… C’est le type de douleur qui vous paralyse le cerveau. Je fus donc contrainte d’arrêter mon sport pendant plusieurs mois. Résultat : kilos sur kilos en plus et ce, malgré les multiples régimes…

Je sombrais chaque jour un peu plus. Je passais des heures, des jours, des nuits entières derrière mon écran à télécharger des galeries photos de stars minces pour me motiver. J’avais sur mon ordinateur plus de deux mille photos de stars afro-américaines. J’imprimais des rames entières de papier avec leurs régimes, astuces, méthodes… Je me ruinais en produits “miracles”. La moindre graine ou poudre ou algue qui apparaissait sur le marché, je remuais ciel et terre pour la dénicher, souvent à prix d’or et je la consommais quelque soit le goût ou les risques pour ma santé. Tout ce qui comptait c’était de maigrir, à tout prix ! Pensez à un régime, n’importe lequel, et dites-vous que je l’ai certainement fait ! Je déprimais à chaque nouvel échec, je sortais de moins en moins souvent, fuyais l’intimité dans mon couple. Dans mon miroir, tout ce que je voyais c’était mes amas graisseux. Mon mari était désespéré de me voir me détester ainsi. Aucune de ses paroles réconfortantes ne me suffisait. C’était devenu le pathétique combat de ma vie…

Ce n’est qu’au bout de six ans que j’ai accepté de faire un deuxième enfant, épuisée d’attendre de voir ma balance s’équilibrer un minimum. Comme pour la première grossesse, rebelote pour l’hyperémèse (vomissements ininterrompus) qui m’a fait perdre une dizaine de kilos les six premiers mois, pour les reprendre immédiatement après l’accouchement. Le cycle infernal a repris de plus belle : sport extrême, régimes extrêmes, désolation totale. Ce cycle a duré neuf ans en tout. Mais c’est la première prison dont le Seigneur m’a délivrée seulement deux ou trois semaines après ma conversion…

Dieu a le sens de l’humour !

Malgré les soucis que nous traversions, j’avais entrepris d’aller voir un chirurgien gastrique pour me faire faire un bypass. Pour celles qui ne connaissent pas, il s’agit d’une opération qui consiste à réduire drastiquement la taille de l’estomac et à le “reconnecter” directement à l’intestin de sorte que tout ce qui est mangé ressorte presqu’immédiatement. On est par la suite condamné à manger des portions pour moineaux, généralement sous forme liquide, et vu que tout est rejeté sans que le corps n’ait vraiment eu le temps d’absorber les nutriments, on est contraint à prendre des suppléments nutritionnels à vie. Ne riez pas: oui, j’étais bêtement désespérée à ce point là ! Mais c’est l’expérience que mon Dieu a choisi pour me révéler son formidable sens de l’humour !

La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine; La femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée. – Proverbes 31:30

En France, les soins de santé sont bien remboursés, et cette opération l’était à 100% à condition de remplir les conditions de poids et de “déficiences” qu’il fallait pour permettre au médecin de cocher les bonnes cases du formulaire d’acceptation par l’assurance maladie. Je me rendis en toute confiance chez le chirurgien, convaincue que j’étais de dépasser largement le nombre de kilos requis. Première surprise : j’étais moins grosse que je ne le pensais. Comme quoi, tout commence dans la tête ! Il me “manquait” 6 petits kilos pour obtenir l’accord de prise en charge. Pour la première fois de ma vie, je me retrouvais frustrée de ne pas être assez grosse!!! À demis mots, le chirurgien me suggéra de prendre les kilos manquants et un second rendez-vous fut reprogrammé trois semaines plus tard. Je sortis donc confiante et convaincue que ce ne serait qu’un jeu d’enfant, tellement il me semblait que je n’avais qu’à respirer pour prendre du poids depuis toutes ces années ! Mais mon Papa céleste avait un autre programme pour moi…

Les jours suivants furent une ode au sucre et au gras tels que je n’en n’avais jamais mangé. Je me nourrissais quotidiennement comme un cochon au point d’en vomir plus d’une fois. Puis vint le moment de la première pesée. Résultat : 300g ! Et oui, c’est bien le signe “moins” que vous avez lu ! À ce “régime”, j’ai perdu du poids ! Furieuse, je décidais de redoubler d’efforts pour la semaine 2. Je vous épargne les détails sur mon alimentation, vous en seriez peinées pour moi… Pesée de fin de semaine 2 : 300g ! J’ai tellement cru à une mauvaise blague que j’ai même acheté une nouvelle balance, pour le même résultat ! J’étais perplexe et complètement déboussolée. La semaine 3 fût l’une des plus honteuses de ma vie. Je mangeais tellement de “cochonneries” que je finissais tous mes “repas” en larmes et en suppliant le Seigneur de me libérer de cet enfer. Pesée de fin de semaine 3 : + 300g ! C’est lorsque je me mis à sauter de joie devant cette prise de poids que je compris que quelque chose avait sérieusement flanché en moi.

Je compris alors que Dieu ne voulait pas que je me fasse opérer pour détruire ce qu’Il avait soigneusement conçu, et après plusieurs heures de prières et de repentance, c’est sereine que je me rendis au rendez-vous avec le chirurgien pour lui annoncer ma “renonciation forcée”. Ce jour fût celui de ma délivrance de l’enfer des régimes. Je promis au Seigneur de ne plus jamais maltraiter mon corps et Lui demandais de m’apprendre à m’aimer comme je suis, à faire les bons choix pour mon corps et à me voir dans mon miroir telle que Lui me voit. Je mis en place quelques ajustements pour retrouver un certain équilibre, mais je ne me culpabilisais plus si mon porte-monnaie ne me permettait pas pendant un temps de respecter la nouvelle alimentation. J’ai ainsi pu vivre plus sereinement mes deux grossesses suivantes sans me soucier de ce que je perdais à cause des vomissements ni de ce que je reprenais par la suite. J’ai commencé à faire la paix avec mon corps, grâce au secours divin.

Et aujourd’hui?

J’aimerais pouvoir dire que j’ai complètement embrassé mon apparence, mais ce ne serait pas tout à fait vrai. Comme la plupart des femmes, j’oscille encore trop souvent entre amour et haine envers mon corps. J’apprends à faire la paix avec lui, à l’écouter et à le respecter. Par exemple, je le sais très sensible aux sucres que je consomme dorénavant avec modération et en privilégiant les aliments “low carb” et une alimentation cétogène à 80% du temps (peu de sucres, protéines en quantité raisonnable et beaucoup de bons gras). J’ai pu identifier un certain nombre de carences que je sais désormais combler et j’ai aussi adopté le jeûne intermittent pour le forcer à puiser davantage dans ses réserves et à mes cellules de se renouveler plus rapidement. Mais plus important encore, grâce à Dieu, ma perspective et mon rapport à la nourriture a changé. Je ne la vois plus comme “le mal nécessaire” pour survivre, mais réellement comme une bénédiction que Dieu m’offre avec abondance au quotidien et que je me dois d’honorer avec sagesse. J’ai toujours aimé cuisiner et le Seigneur m’a donné un talent pour cela. La perspective d’une vie privée de l’exercice de ce don, surtout dans le cadre de l’hospitalité m’attristait beaucoup. Le combat pour le lâcher-prise se poursuit, mais je ne suis plus prisonnière comme je l’étais en France. Je commence à trouver une paix à ce sujet que je ne croyais plus possible. Ce n’est plus une question de chiffre sur la balance, mais de se sentir bien dans sa peau et de prendre soin de l’un de nos plus précieux cadeau quand on l’a : la santé.

Un anneau d’or au groin d’un porc, voilà ce qu’est une femme belle mais dépourvue de discernement. – Proverbes 11:22

Aujourd’hui, quand je vois toutes ces stars qui se torturent jours et nuits pour donner une image qu’elles maintiennent par la souffrance, je suis triste pour elles. Certaines sont minces naturellement, d’autres ont dû le devenir pour des raisons de santé. Mais pour d’autres, il s’agit tout simplement de vanité, une volonté de faire envie, de se placer au dessus des autres en culpabilisant celles qui n’y arrivent pas. Je veux notamment parler de toutes celles qui s’affament et révèlent une ligne squelettique à peine une semaine après l’accouchement, culpabilisant de nombreuses jeunes mères qui se retrouvent comme moi, prises au piège de standards illusoires et donc de l’enfer des régimes qui leur font perdre les jeunes années de leurs enfants. J’étais jeune convertie et je regretterai toujours de n’avoir pas plutôt consacré toute cette énergie à mon développement spirituel.  Ce furent neuf années de pur gâchis …

Ce témoignage est donc pour toutes celles qui demeurent encore dans cette prison. La prison de l’image et de la haine de soi (poids, complexe physique, intellectuel, spirituel, etc). Dieu peut vous en libérer et c’est son désir le plus cher.  En tant que chrétiennes, nous ne devons plus nous mesurer aux standards du monde. Les critères de beauté ne sont absolument plus les mêmes et lorsqu’on expérimente l’amour inconditionnel de Dieu, on gagne en assurance mais surtout en liberté. Depuis que j’ai acquis cette liberté, je me sens plus belle que jamais. Je me maquille très peu, en général un peu de fond de teint, du crayon khôl, du mascara et un rouge à lèvres. L’accessoire beauté avec lequel j’aime le plus jouer? Les perruques! Je les aime pour leur côté pratique et versatile. Perdre du poids ? Oui. Mais pour les bonnes raisons et sans plus jamais me mettre de pression. Mais surtout en travaillant avec Dieu dans ce projet, comme dans tous les projets de ma vie.

Dorénavant, je marche la tête haute dans la rue, que je sois habillée comme un trappeur pendant les rudes hivers canadiens ou avec mes tenues africaines en été ! Je marche fièrement parce que sais que je suis le top model de mon Dieu !

Bien-aimée,  le Seigneur ne regarde pas à tes cheveux en pagaille, ni à tes cernes, ni à ton acné, ni à tes kilos en trop. Il te voit tout simplement comme la personne qui valait sa souffrance et le sacrifice de sa vie, et Il s’attriste certainement de te voir ne pas poser le même regard que Lui pose sur toi. Et si tu penses que c’est pour gagner l’amour d’un homme que tu dois recourir à de nombreux artifices, dis-toi bien qu’un homme qui t’aime vraiment te préférera toujours au naturel. Rappelle-toi aussi que les gens admireront ton joli visage juste un temps, mais c’est ta sagesse, ton intelligence et l’amour que tu auras manifesté qui produiront les meilleurs effets à long-terme, dans ta vie, dans celle des autres et pour la gloire de Dieu. Les gens se souviendront de l’impact que tu as eu dans leur vie, pas de la taille de tes pantalons! Souviens-t-en.

Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. – Psaumes 139:14

Bénédictions

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